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Jason : Y'a des gens ils ont envoyé une menace de mort à papa et on veut même nous tuer !
Je pouvais pas m'attendre à pire.
Moi : Qu'est-ce que tu racontes ?
Jason : Regarde ça !
Il m'a montrée une lettre qu'on nous a envoyés :
«Alors Antonio, pas trop chamboulé par ce cambriolage et le vol de ton ordi ? Ça doit être frustrant de savoir que d'autres personnes ont mis la main sur des informations extrêmement importantes sur toi et la gestion douteuse de tes multinationales, non ? Surtout si ces personnes ne sont pas vraiment en bons termes avec toi...On sait que tu n'aimerais pas que toutes ces infos soient révélées au grand jour. Donc pour éviter ce désastre, t'as intérêt à nous verser trois millions de dollars. Et si tu refuses de coopérer, sache qu'on te fera descendre au plus bas de l'échelle, sans oublier de s'occuper de ton cas et celui de tes chers enfants.»
Moi : Dis-moi que c'est toi qui me fait une mauvaise blague...
Jason : Mais non j'ai pas le temps de faire des blagues pas drôles comme ça !
Moi : Non s'te plaît Jason dis-moi que c'est toi qui a écrit cette lettre...
Jason : Mais c'est pas moi putain tu vois pas que y'a aucune faute d'orthographe ?!
Le pire c'est qu'il a raison. Il n'écrit pas comme ça. Mais on ne peut pas vouloir autant de mal à mon père alors qu'il n'a rien fait de mal.
Moi : Y'a dû avoir une erreur.
Jason : Quelle erreur ?
Moi : Je pense que le facteur s'est trompé de maison.
Jason : Ah parce que tu connais d'autres Antonio qui gèrent des multinationales ? Y'a bien son nom au début de la lettre !
J'ai repris la lettre et l'ai relue plusieurs fois. Je comprenais plus rien. J'essayais d'imaginer qui aurait pu nous envoyer une menace pareille, mais aucun nom me venait à l'esprit.
Jason : Bon donne la lettre tu l'as assez lue comme ça.
Moi : Mais il faut qu'on prévienne papa !
Jason : Alors là c'est MORT.
Moi : Tu te fous de moi là ?
Jason : Je rigole pas ! J'vais bientôt partir en Italie et c'est hors-de-question qu'on le lui dise si c'est pour qu'il m'empêche de quitter le territoire !
Moi : Mais tu peux pas partir en Italie alors que ces gens peuvent te tuer à tout moment !
Jason : Personne va me tuer je vais faire attention !
Moi : C'est facile de parler mais s'il t'arrive quelque chose tu pourras pas revenir en arrière !
Jason : Je veux pas revenir en arrière moi tout c'que j'veux c'est de vivre mon rêve et avoir ma carrière de footballeur ! Tu comprends ça ?
Moi : Mais est-ce que tu penses à moi et Jamie un instant ?! Tu fais que de penser à ta future carrière mais on dirait que ça t'est égal qu'on nous tue !
Il me fixe sérieusement mais ne me répond pas. Être footballeur, ça lui ai vraiment monté à la tête et ça m'inquiète.
Moi : Tu réponds pas ?
Il restait silencieux lorsque mon père est rentré du travail.
Papa : Y'a un problème les enfants ?
Jason : Non.
Mon père passe son regard inquiet sur moi.
Papa : Qu'est-ce qu'il se passe Jessy ?
Moi : Euh rien pourquoi ?
Papa : Vous avez l'air bizarres.
Jason : Mais non papa on est bien.
Papa : Bon si vous le dîtes. Mais si quelque chose va mal, pensez à m'en parler.
Jason : Ouais t'en fais pas.
En disant ça, il a rangé la lettre dans la poche de son jogging. J'aurai jamais cru qu'il deviendrait aussi...égoïste. Juste à cause de cette carrière de footballeur.
Pendant tout le week-end, j'ai pensé à cette lettre et à la décision que Jason a pris. J'avais envie de lui tenir tête et de parler à mon père de tout ça mais je sais que Jason m'en aurait voulu. Parfois ça me soule d'avoir un grand frère comme ça. Je le reconnais plus.
Lundi
9h00, en cours de philo
Azalea : Selon vous, pourquoi chaque être humain est différent ? Pourquoi nous n'avons pas tous le même caractère ? Pourquoi nous n'avons pas la même apparence physique ? Pourquoi ne sommes-nous pas tous de la même classe sociale ? Pourquoi-
Sean : Parce que c'est la vie soeur orh casse pas la tête.
On a tous rigolé, sauf Madame Azalea qui a lancé un regard menaçant à Sean.
Sean : Pourquoi vous me regardez comme ça ?
Elle continuait à le fusiller du regard. Et moi je me retenais de rire.
Azalea : Vous trouvez ça drôle mademoiselle Smith ?
Moi : Non...
Azalea : Pour la peine vous allez essayer de me répondre à la question en développant. Pourquoi chaque être humain est différent ?
Directement après qu'elle ait posé la question, on a toqué à la porte.
Azalea : Entrez.
La personne ouvre la porte et c'était Farid.
Farid : Est-ce que Jessy est là ?
Moi : Oui je suis là.
Farid : Ok bon y'a le proviseur qui demande à ce que tu viennes dans son bureau.
Mddr mais Chris est vraiment sérieux là ? Je suis sûre qu'il a aucune raison valable.
Moi : Ok !
Je me lève sous le regard curieux de toute la classe, puis quitte la classe sans oublier de lancer un regard de vainqueur à Madame Azalea. Chris m'a épargnée sa vieille question "philosophique".
J'arrive devant la porte de son bureau et entre comme elle était déjà entrouverte. Je la ferme directement après.
Moi : Chris j'espère que t'as une bonne raison de-
Je vois une tonne de bouffe sur son bureau. Y'a du gâteau au chocolat, de la tarte aux pommes, des beignets, des fraises avec de la crème chantilly, des canettes Schweppes et des chips.
Moi : Oh mais on va partager tout ça.
J'allais vers lui pour m'emparer de toute cette bouffe lorsqu'il m'a mis un stop avec ses mains.
Moi : C'est pas tes petites mains qui vont m'arrêter.
Il m'a mal regardée, comme si j'ai dit quelque chose de mal.
Moi : Quoi ?
J'essaye de piocher dans les fraises mais il m'en empêche.
Chris : D'où j'ai des petites mains ?
Moi : Bah elles sont petites mais au calme c'est mignon mddr.
Il m'a lancée un regard joueur puis s'est levé.
Moi : Qu'est-ce que tu fais ?
Chris : On va voir si j'ai vraiment des petites mains.
J'ai commencé à reculer parce que je le sentais pas du tout.
Moi : Chris c'est mieux t'arrêtes d'avancer vers moi.
Chris : T'as peur du gars qui a des petites mains ?
Moi : Non j'ai surtout peur des intentions du gars qui a des PETITES mains.
Il rigolait mais faisait le tour de la table pour m'attraper, mais en marchant.
Moi : Vois le bon côté des choses, tu pourras mettre du vernis comme Thugga.
Chris : C'est bon Jess' t'es morte !
Il s'est mis à me courser dans tout le bureau. Je le suppliais d'arrêter mais il ne m'écoutait même pas un peu. C'était le bazar et je savais pas comment me défendre donc j'ai pris une arme fatale : la crème chantilly.
Chris : Eh doucement !
Moi : D'abord recule.
Chris : Avant repose la crème chantilly.
Moi : Non j'te fais pas confiance là.
Il me défiait du regard. Je savais qu'il allait bondir sur moi à un moment ou à un autre.
Chris : Je compte jusqu'à trois.
Moi : Tu peux toujours compter.
Chris : Un...
Je ne bouge pas.
Chris : Deux...
Je fais mine de regarder ailleurs.
Chris : TROIS !
J'étais pas prête. Il m'a sautée dessus mais j'ai aspergé son visage de crème chantilly. Et puis on a fini par terre à batailler avec la crème chantilly. J'étais sur lui puis il était sur moi et ainsi de suite. Mais au final c'était bien moi qui étais sur lui.
Chris : C'est bon t'as gagné j'déclare forfait.
Moi : Ok mais...
J'ai mis de la crème chantilly sur ses cheveux.
Chris : Eh !
Moi : Ça c'est pour m'avoir mise à terre.
Il rigole et essuie son visage rempli de crème chantilly.
Chris : Allez embrasse-moi.
Moi : Non t'as de la chantilly partout.
Chris : Pas grave.
Moi : Si c'est gr-
Il a ramené ses lèvres sur les miennes. J'avais le seum qu'il m'ait salie la bouche mais j'en ai profité pour manger la chantilly.
Chris : Eh mes lèvres c'est pas d'la bouffe aussi.
Moi : C'est toi qui voulais que j't'embrasse.
Puis j'ai léché mes doigts remplis de crème chantilly. Et il me scrutait en silence mais avec un sourire vicieux aux lèvres.
Moi : Quoi ?
Chris : Ahah rien.
Moi : Alors pourquoi tu ris ?
Chris : Ah tu m'connais je rigole pour tout et n'importe quoi.
Moi : Ouais ouais c'est ça...
Parfois j'aimerais bien être dans sa tête pour savoir à quoi il pense parce que j'le trouve trop douteux de temps à autres mddr.
J'allais me lever mais il m'a retenue.
Chris : Reste comme ça on est bien là.
Moi : Non imagine si y'a quelqu'un qui nous voit !
Chris : Je m'expliquerai en douceur avec cette personne et tout sera réglé.
Moi : Non mais on n'a pas la même définition de douceur toi et moi.
Je me lève et me mets à déguster ce qu'il y a sur la table.
Il se lève peu de temps après et retourne à sa place.
Moi : Comment t'as fait pour voler tout ça en toute discrétion ?
Chris : J'ai pas volé c'est les employés d'la cantine qui m'ont offert tout ça.
Moi : Pourquoi ?
Chris : Bah parce que tout le monde me kiffe et j'suis un boss.
Moi : Mouais. Sinon dis-moi pourquoi tu m'as convoquée dans ton bureau.
Chris : Parce que j'm'ennuyais grave. Et j'avais aussi besoin de quelqu'un pour terminer tous ces plats.
Moi : Ah merci ! Ça me met de bonne humeur de manger tout ça.
Chris : Ah parce que t'étais de mauvaise humeur ?
Moi : Non enfin c'est compliqué.
Chris : Allez raconte moi tout.
Je lui ai raconté pour la lettre de menace et également pour la décision que Jason a prise, à savoir de ne pas en parler à notre père.
Chris : Eh mais c'est chaud tout ça faut que ton frère montre la lettre à ton père.
Moi : C'est ce que je lui dis mais il veut pas. J'ai tellement peur.
Chris : Faut pas avoir peur Jess'.
Moi : Mais ils veulent aussi me tuer !
Chris : J'vois pas qui pourrait faire du mal à une fille aussi adorable que toi.
Je souriais lorsqu'il s'est contredit.
Chris : Non en fait t'es pas adorable t'as osé dire que j'ai des petites mains.
Moi : Mddr mais j'rigolais.
Chris : Hum. Mais t'inquiète j'suis là pour toi donc il va rien t'arriver.
Moi : Merci Chris.
Chris : T'inquiète c'est normal.
Puis ça a sonné.
Moi : J'ai même pas eu le temps de finir tout ça.
Chris : J'vais te garder des parts t'inquiète.
Moi : Oh merci !
Je m'approche de lui et lui fais un gros bisou sur la joue.
Chris : J'te garde de la bouffe de qualité et j'ai que ça comme bisou ?
Je rigole et lui fais un smack.
Chris : Eh mais tu te fous de moi, c'est ça ?
Moi : Je vais être en retard mddr j'me rattraperai une autre fois.
Chris : Hum.
Je voulais pas l'embrasser avec la langue parce que ça allait partir en n'importe quoi.
Je quitte son bureau et retourne à la salle de cours de Madame Azalea. Tout le monde regardait une fiche sur son bureau.
Wendy : Eh Jess' y'a un exposé à faire et madame Azalea a fait les groupes elle-même.
Moi : Ah j'espère que je suis avec quelqu'un de potable.
Wendy : Elle t'a mise avec Dylan.
Je pouvais être avec n'importe qui mais il a fallu qu'elle me mette avec LUI.
À suivre...
Allez maintenant #PrayForZoneA mddr on vous oublie pas
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