Le passage à l'acte
Un jour, durant les vacances d'été, mes parents avaient décidé de m'emmener à la plage pour me baigner et me changer les idées.
C'était le même jour pendant lequel j'avais prévu de me suicider, une fois sous l'eau, j'ai essayé de me noyer mais heureusement pour moi, étant une fille qui avait appris à nager en même temps qu'écrire, je ne réussis guère.
Le maître nageur me remarqua ainsi, en train d'essayer de m'asphyxier sous les vagues sans y aboutir.
Sans barguinier, il courut, se plongea dans l'eau algide de la mer, me tira les pieds et me tint dans ses bras bienveillants. Sauf qu'en ce temps-là, je ne voulais pas qu'on vienne à mon secours.
Le fait de m'empêcher de me noyer signifiait pour moi m'empêcher de sortir de ce péril qui est: la vie.
Cela expliquait le fait que je lui donnais de grands coups de pieds et de mains pour qu'il me cède aux vagues, mais à force de lui donner des coups, il me tint plus intensément, me protégeant de chaque vague qui essayait de s'emparer de moi.
Une fois qu'on eut atteint le sable, il me posa.
Mes parents avaient remarqué toute la scène, ils hurlaient et larmoyaient, je ne les avais onques vu dans un état pareil. Le maître nageur reconnut mes parents par l'amertume présente dans leur visages, que seul un parent qui vient de voir sa fille s'échapper de la mort, peut la ressentir, il leur fit signe de le rejoindre et ils parlèrent tous les trois en privé.
Quant-à-moi, j'étais engourdie devant des dizaines de personnes flâneuses et curieuse. J'essayais d'esquiver autant de questions que je pouvais jusqu'à ce que mon père me fit signe de le suivre. J'exécutai son ordre tremblante de peur, me souciant de sa réaction.
Ça faisait longtemps que j'avais éprouvé ce sentiment, j'étais toujours morne et morose et la plupart du temps froide, je paraissais dans mes actes comme dans mon aspect, agonisante.
Ma mère était blafarde, elle était très inquiétée et c'était le cas également pour mon père. Ils s'attendaient à tout sauf à ce que je venais de faire.
Avant qu'ils ne disent quoi que ce soit je me mis à leur dire tout en balbutiant sans m'empêcher de larmoyer, que j'étais lasse de souffrir à cause des gens, que je n'avais plus envie de me sentir indésirable, de complexer, d'être chaque jour levraudée , que je suis devenue incapable de gérer toutes ses choses et continuer une vie saine. Ils me prennent alors dans les bras et me promirent que je ne vais jamais avoir à subir cela, et qu'ils vont régler cette affaire.
Sauf qu'ils avaient tort.
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