Avertissement de l'auteur :

Chers fans de miraculous, attention ce chapitre peut vous choquer. Non pas à cause d'éventuelles scènes de sexe ou autre, mais pour le partie que je vais prendre. Je vais prendre la défense de Chloé. (TIN TIN TIIIIIN) Que les fans d'Adrien me pardonnent, et ne vous acharnez pas trop sur Chloé en commentaires (je sais que lors de mes précédentes fictions, elle est déjà morte plusieurs fois, et un commando anti-chloé a même été créée) Mais comme je m'intéresse beaucoup à la psychologie des personnages, je me dis que Chloé Bourgeois ne peut pas être si méchante que ça dans le fond, ou en tout cas, qu'elle n'est pas "née" mauvaise mais que la vie certainement l'a fait devenir comme ça. J'essaie donc par ce chapitre de me mettre à sa place pour vous expliquer toute la haine qu'elle peut ressentir. Et je me dis également qu'Adrien n'est pas aussi parfait qu'on peut le penser. Bonne lecture "ne me tuez pas pitié !" aha =)

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Chloé se trainait difficilement au milieu des décombres, un pic de douleur provenant de ses côtes gauche s'éveillant à la moindre inspiration. Elle était tombée dans l'escalier lorsque Lady bug l'y avait poussé, et elle supposait avoir perdu conscience quelques minutes. Sa vision brouillée et la douleur lancinante dans sa tête lui fit penser à un léger traumatisme crânien, bien vite confirmé par une plaie sanguinolente au niveau de l'arrière de son crâne. Elle ne l'avait pas raté, cette peste de Lady bug songea t-elle. Son costume disparu, ses blessures l'a faisait d'autant plus souffrir mais comme un zombie, elle s'était trainée à l'extérieur de l'immeuble et devant le spectacle de la maison Agreste en flamme, elle en avait eut un haut le coeur.

Malgré tout ce qu'on pouvait penser d'elle, cette maison lui tenait à coeur. C'est ici que lorsqu'ils étaient encore enfant, Adrien et elle jouaient des heures durant tandis que leurs parents respectifs discutaient affaires. Ces Noel et Anniversaires qu'ils avaient passé tout les deux, chacun avec leur garde du corps respectif tandis que leurs parents faisaient affaires à l'autre bout de la planète. Enfant de riches, seuls au monde, ils s'étaient toujours entraidés et soutenus. Adrien avait toujours été son meilleur ami, le seul capable de la comprendre, de voir au delà de la peste que tout le monde pensait qu'elle était, au delà de son nom de famille "Bourgeois".

Personne n'était jamais naturel avec Chloé Bourgeois mais Adrien lui, arrivait à voir en elle ce que personne d'autre n'avait jamais vu. Ce que personne d'autre ne voyait jamais. Et elle était tombée amoureuse de lui. Parce qu'Adrien portait en lui une partie de ce qui lui manquait. Elle se souvenait des heures passées à consoler Adrien lorsque sa mère avait disparue. Elle se souvenait de sa main dans la sienne à l'enterrement de Mme Agreste, cette main qu'il serrait si fort à cette époque. Cette même main qu'Adrien avait tendue à Chloé lorsque sa mère à elle avait quitté la maison quelques années plus tôt et que Chloé s'était cachée pendant des heures sur le toit de l'hôtel pour pleurer.

Le sentiment d'abandon. Encore ce sentiment. Elle se souvenait de sa première fois avec Adrien Agreste. La douceur dont il avait fait preuve envers elle, la complicité qui les liait à cette époque. Comment tout cela avait-il pu disparaitre ?

Lorsque Adrien l'avait repoussé, la douleur était mille fois pire que celle que lui faisait ressentir en ce moment même, ses côtes brisées. L'abandon, encore et toujours ce fichu sentiment de rejet. Et ces mots, terribles, si cruels, comme si tout ça n'avait jamais existé. Comme si leur relation n'avait jamais compté pour lui.

"Tu es laide à l'intérieur"

Elle avait toujours été persuadé qu'Adrien était son âme soeur. Etait-elle trop aveugle pour ne pas se rendre compte que cet amour était à sens unique ? Ou bien était-ce Marinette qui avait tout changé ?

"Je ne serai jamais amoureux de toi"

- Alors tu ne m'a jamais aimé Adrien. Chaque nuit passée dans ton lit n'était là que pour me donner l'illusion que tu m'aimais. Mais tu n'es qu'un salaud, comme tous les autres. Et notre amitié n'a pas plus de valeur à tes yeux. Tu as piétiné tout ce que j'avais à t'offrir, sans le moindre remords. Et tout ça pour cette idiote.

Chloé se baissa pour ramasser une petite broche en forme de papillon qui brillait dans les décombres.

- Alors ... Je vais vous détruire ... tout les deux. murmura t-elle entre ses dents tout en essuyant les larmes qui perlaient sur ses joues d'un revers de manche.

Une équipe de secouriste accourue bientôt en sa direction.

"Je suis un diamant. Cela veut dire que je ne me briserai jamais. Peu importe le prix à payer du chemin que je prend. Je dois faire ce qu'il faut pour gagner à la fin."

***

- Mlle Bourgeois, pouvez-vous nous dire ce que vous avez vu le soir où Mr Agreste est décédé dans sa demeure ?

Du fond de son lit d'hôpital, Chloé Bourgeois ne paraissait pas sous son meilleur jour. Le teint fatigué, les cheveux en bataille, les cernes et l'absence de maquillage l'a faisait paraitre très affectée par les événements.

- Ce soir là, j'étais venu souhaiter bon courage à Adrien Agreste lorsque j'ai appris qu'il allait être interné. J'étais au courant des épreuves terribles qu'il avait traversées depuis la disparition de Marinette Dupain Cheng et je voulais l'encourager afin de l'aider à se sortir de cette mauvaise passe. Et lui dire aussi que j'allais retirer ma plainte contre lui. Je sais qu'il n'était pas lui même quand il m'a agressé, et je voulais lui dire que je n'avais pas de rancunes envers lui. Il était temps que Mr Agreste prenne les choses en main pour le bien de son fils. Mais ... ce soir là, j'ai vu Adrien Agreste sortir en courant de chez lui, juste avant l'explosion.

Les flashs crépitaient dans la chambre d'hôpital de Chloé Bourgeois, et l'annonce choc de la fille du maire créa un brouhaha de questions de journalistes incompréhensible.

***

Dans l'appartement de Nino, et malgré l'avis de recherche lancé contre lui, Adrien ne tenait plus sur ses jambes et parti s'allonger sur le lit de Nino. Tout ce dont il avait besoin pour le moment, s'était de se reposer et de réfléchir. Quelques minutes plus tard, Marinette entrouvrit doucement la porte et s'approcha du lit. Elle s'accroupit devant Adrien qui était allongé sur le côté, un bras replié sous sa tête, le visage paisible. Elle repoussa une mèche de cheveux blonds de son front quand la main d'Adrien saisit soudainement le poignet de Marinette et il l'attira sur le lit avec lui. Il passa son bras libre autour de ses épaules et colla son torse à son dos, humant dans son cou son odeur rassurante.

- Ton odeur Mari ... elle m'a tellement manqué. murmura t-il sans ouvrir les yeux.

Marinette profita de la chaleur que dégageait Adrien pour se blottir un peu plus contre lui et ferma les yeux à son tour.

- Je peux te poser une question ? Fit Adrien au bout de quelques secondes de silence.

- Mmh...

- Tu l'as regardé ?

- Quoi donc ?

- Cette vidéo ... que Chloé t'as donné ?

Marinette ouvrit les yeux et son expression se durcit. Mais Adrien ne pouvait pas la voir.

- Veux-tu vraiment que l'on remette ça sur le tapis, Adrien ?

- Je ... c'est juste que ça me travaille. Je me demande ce qu'il y a dessus et ce que tu as pu voir. Se justifia t-il, conscient d'enfoncer un nouvelle lame dans une plaie à peine refermée.

- Tu as quelque chose à cacher ? Répondît Marinette d'un ton plus dur qu'elle ne l'aurait souhaité.

Adrien ouvrit les yeux et attrapa les épaules de Marinette pour qu'elle lui fasse face. Il posa délicatement sa paume sur la joue de sa coéquipière.

- Mari ... Je te tiens énormément à toi, je ne veux plus te perdre. Mais pour ça, tu ne crois pas qu'il faut brûler tous les fantômes du passé pour qu'il n'y ait aucune rancoeur entre nous ? Si il y'a quelques chose sur cette vidéo qui te fais t'interroger, dis le moi.

Marinette soupira. Elle n'avait pas envie de revoir cette vidéo dans sa tête mais elle était forcé d'admettre que Adrien avait raison.

- Je ne l'ai pas regardé jusqu'au bout ... mais ... cette vidéo de toi et Chloé donnait l'étrange impression que ... ce n'était pas la première fois entre vous. Tu ... on avait l'impression que tu connaissais son corps par coeur. Et je crois que c'est ce qui m'a le plus dérangé.

Les mots de Marinette sortaient de sa bouche comme des lames de rasoir. Adrien soupira à son tour et se mordit la joue de l'intérieur, comme un enfant pris en flagrant délit de bêtises.

- Et bien, pour être honnête avec toi Mari. Ce n'était pas la première fois, c'est vrai.

Marinette écarquilla les yeux, comme horrifiée par cette nouvelle. Même si au fond, Adrien venait d'enfoncer une porte ouverte car cela, Mari s'en doutait depuis très longtemps. Elle tenta pourtant d'atténuer sa surprise face à lui.

- Oh. Je vois. Quelle relation avait-tu réellement avec Chloé ?

Adrien prit une profonde inspiration, comme si il allait devoir peser chacun de ses mots.

- Chloé et moi, on est amis depuis l'enfance, on se connait depuis toujours. Pendant longtemps, c'était ma seule amie et confidente. Elle était là quand j'ai perdu ma mère, j'étais là quand elle a perdu la sienne. On était ensemble pour lutter contre la solitude quand nos parents ne s'occupaient pas de nous.

- Et coucher ensemble faisait partie de vos occupations ? dit-elle sans masquer le ton accusateur qu'elle avait soudainement pris.

Le regard d'Adrien se fit fuyant, il avait du mal à soutenir les yeux bleus acier de sa partenaire.

- C'est du passé Mari. Ca n'a plus aucune importance maintenant. dit-il d'un ton qui se voulait rassurant. Je n'ai jamais eu de sentiments pour elle.

- Je comprend mieux la colère de Chloé.

- Comment ça ?

- Tu avais avec elle une relation si ambiguë, ce qui était clair pour toi, ne l'était pas forcément pour elle. Ces moments que vous avez partagés n'étaient rien pour toi, mais pour elle ... vous étiez plus que des amis.

- Quand elle a compris que j'étais amoureux de toi, elle a tout fait pour nous séparer en nous manipulant l'un et l'autre, tu ne peux pas la défendre. Chloé est une menteuse et une manipulatrice.

- Je ne la défend pas, bien sûre que je condamne ce qu'elle a fait mais je comprend mieux la haine qu'elle me porte et la rancoeur qu'elle a envers toi.

- Je ne lui ai jamais fait croire ou espérer quoi que ce soit entre nous. Il n'y avait rien et il n'y a jamais rien eu, je te le jure Marinette.

- Je te crois Adrien. J'ai dit que je te faisais confiance. Mais tu ne peux pas nier que ce qui arrive aujourd'hui est lié à ta relation ambiguë avec Chloé.

- Tu as certainement raison, j'ai fait des erreurs. Mais il est trop tard pour avoir des regrets. Mon père a payé sa dette. Il y a assez eu de mort aujourd'hui ...

- Il n'y a qu'un seul moyen pour sauver Chloé. dit Marinette avec l'intonation de son alter ego.

Adrien redressa la tête vers Marinette, le regard interrogateur.

- Il faut lui prendre son miraculous et révéler son identité au grand jour.

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J'espère que vous avez apprécié cet avant dernier chapitre, on se retrouve bientôt pour le chapitre final de ma fiction "Don't Be so shy".

A très vite, chers lecteurs :)