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Chapitre dix-neuf

Bonne lecture !

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Quand il rentra à l'hôtel, la brume s'était levée et il faisait jour. Athy avait l'air heureuse et trottinait devant lui, alors il fit un détour par le jardin arrière pour qu'elle profite une dernière fois avant qu'ils retournent dans leur chambre. L'herbe était toujours aussi verte et la plupart des fleurs paraissaient encore fermées ; il s'avança jusqu'à l'un des bancs, le même que la dernière fois, celui qui faisait dos au village, et quand il s'y assit un soupir passa ses lèvres et il ferma les yeux.

William Gauthier était encore dans le village, William Gauthier était devenu flic, William Gauthier avait toujours le même air doux et gentil, comme si le temps avait glissé sur lui.

Sa gorge se serra quand il pensa à son père. Il était mort depuis des années, et il prit un instant pour calculer ; cela faisait quinze ans. De quoi ? Comment ? Où était-il enterré ? Il essaya de se concentrer sur ces questions, car le père de William lui avait presque sauvé la vie. Il avait été là de nombreux soirs, il n'avait pas trop posé de question, il lui avait donné à manger et lui avait deux fois offert un cadeau d'anniversaire.

Le père de William était vraiment un homme bon, et lui n'arrivait à se concentrer que sur une seule chose : qui avait été près de William à ce moment-là ?

Il ne voulait pas être jaloux, il savait qu'il n'en avait pas le droit. Octavius était parti du jour en lendemain, sans même le prévenir, sans même lui dire s'il allait revenir un jour. L'avait-il attendu ? Avait-il pensé qu'il reviendrait un jour ?

Ils étaient sortis ensemble, et Octavius s'en souvenait comme le plus grand amour qu'il ait connu. Ils n'avaient que treize ans, et certains pensent que c'est impossible de tomber amoureux à cet âge-là, pourtant il savait. Il savait que William avait été le premier, et le seul homme de sa vie. Et s'il n'était pas tombé amoureux immédiatement, alors il l'avait fait plus tard, loin de lui, grâce à ses souvenirs.

Quelqu'un s'assit à côté de lui sur le banc et il retint un sursaut.

En ouvrant les yeux, il constata que Mika le regardait avec un air curieux.

– Tu as un rythme de sommeil désastreux, lui dit-elle.

Il ne fut pas étonné du tutoiement, mais ça lui parut tout de même étrange. Il haussa les épaules.

– Tu es levée aussi.

– J'ai un hôtel à faire tourner.

Un sourcil haussé, il lui retourna un regard sceptique.

– Et une petite-amie à aller voir.

Octavius ne fit pas de commentaire. Mika était une belle jeune femme, ça n'avait rien d'étonnant.

– Tu sais, on rejoue ce soir. Si tu peux encore supporter Blaize, t'es le bienvenu.

Athy revenait vers lui, et quand elle remarqua la patronne assise à côté de lui, ses pattes foncèrent dans sa direction. Sa queue remuant dans tous les sens, elle se laissa caresser en s'asseyant par terre, puis Octavius soupira.

– Merci, c'est sympa.

– Oh pas de soucis. Ça change un peu. Kieren t'aime bien, et grâce à toi Killian peut enfin se moquer un peu de Blaize sans sortir des gamineries.

En y regardant de plus près, elle avait des cernes sombres sous les yeux et ses cheveux n'étaient pas vraiment coiffés. Pourtant, ses jambes battaient gaiement la cadence sans toucher sol, et elle chantonnait légèrement, les mains perdues dans le pelage de sa chienne.

– Elle est comment ? demanda-t-il.

– Qui ça ?

– Ta petite-amie.

Cette question-là, elle sembla vraiment la ranimer. Ses joues un peu rouges, ses yeux brillants, ses sourcils haussés.

– Oh. Et bien elle est géniale. Elle est belle, gentille, et elle botterait le cul de n'importe qui : ça va faire cinq ans qu'elle s'est mise au karaté. De supers abdos.

Octavius ne la regardait plus, et observait simplement les fleurs qui s'ouvraient peu à peu.

– Elle a l'air d'être incroyable.

– Elle l'est. Et toi, monsieur le grand écrivain ?

Il se renfrogna immédiatement. Tout à coup, ça ne lui plaisait plus beaucoup de discuter. Mika dut le sentir car elle ricana d'un air léger.

– Y'a pas besoin de réponse. Si tu veux pas répondre, tu réponds pas ; c'est juste que Blaize m'a dit –

– Quoi ?

Il s'en voulut immédiatement d'avoir haussé la voix. Ça aurait dû être logique, que Blaize lui parle de William en le voyant revenir, mais il ne voulait pas entendre ça. Cette histoire, c'était la sienne et uniquement la sienne.

Un souvenir qu'il gardait intact, comme dans une bulle.

– Désolée, ça ne me regarde pas.

– Ta petite-amie ne me regardait pas non plus.

– Oui, mais moi j'aime parler d'elle.

Puis elle se leva soudainement avec un sourire d'excuse, comme si elle ne lui en voulait pas, et s'en alla vers l'hôtel.

Octavius ferma les yeux et sa tête repartit en arrière.

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Des bisous !

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