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Chapitre deux

Bonne lecture !

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La vue mer dont elle avait parlé était bien là, mais seulement en se penchant à demi par la fenêtre. Outre ce détail qui avait réussi à le faire sourire, la pièce était claire et bien entretenue : les meubles paraissaient vieux et les draps n'étaient pas très modernes non plus, mais en fouillant un peu il trouva un tas de couvertures qui n'avaient pas l'air de trop gratter, alors il n'était pas à plaindre.

Un petit bureau en bois reposait dans un coin, et il en effleura le dessus avec une boule dans la gorge. Sa peau lui sembla sale et moite tout à coup. Après un petit regard en direction de son sac, il marcha lentement vers lui et l'ouvrit pour en sortir, bien caché entre ses pulls, son ordinateur portable qu'il posa sans un bruit. Il ne l'ouvrit pas et se contenta de le laisser là, silencieux et éteint.

Allongé sur le deuxième lit de la chambre, salissant les draps fraîchement lavés avec ses pattes pleines de boue, Athy le regardait avec un petit air curieux. Son pelage majoritairement blanc et noir commençait enfin à sécher, même si l'odeur était peu agréable : il lui ferait prendre un bain avant de dormir, sinon toute la pièce risquait d'être imprégnée.

– Toi non plus tu sais pas ce que tu fais là, hein ?

Ses grands yeux restaient fixés sur lui, et elle se pencha pour qu'il pose sa main sur sa tête. Un sourire tremblant naquit sur ses lèvres. Étrangement, cet animal était la seule personne à qui il pouvait parler sans détourner le regard. Sans baisser la tête et se mettre à marmonner avec les mains qui tremblent. Sans fermer les yeux derrière ses épaisses montures en espérant que le moment passe plus vite. Elle ne lui répondait qu'avec des gestes et des regards, et acceptait de partager sa chaleur quand il en avait le plus besoin.

Certes, elle n'avait pas toujours très bonne haleine, mais c'était un désagrément facilement oublié. Comme pour le lui prouver, elle tenta de lui lécher la joue, mais il se recula in extremis.

– On a déjà dit pas sur le visage, lui rappela-t-il.

Elle avait eu cette mauvaise habitude dès le début, quand sa deuxième ex-femme l'avait ramené à la maison en affirmant qu'elle était tout ce qu'il y avait de plus adorable. Elle l'avait un jour acheté dans une animalerie en rentrant du travail, sans vraiment penser aux conséquences – ils vivaient dans un appartement au cœur de la ville, et les parcs se faisaient rares dans leur quartier –. Mais très vite, il s'était avéré qu'un petit chien n'était pas aussi adorable qu'il n'y paraissait : ça faisait ses besoins, ça mangeait les chaussures, ça voulait jouer au milieu de la nuit, et ça ne sentait pas toujours bon. Mais plus important encore : ça grandissait, et ça elle ne l'avait pas forcément apprécié.

Quand ils avaient divorcé, au bout de plusieurs mois de procédure judiciaire où elle avait essayé de récupérer les recettes de son dernier livre en affirmant qu'elle avait eu son rôle à jouer, elle n'avait pas attendu qu'Octavius lui propose pour affirmer devant leurs avocats : qu'il garde le chien. De toute façon, il ne l'aurait jamais laissé entre les mains de celle qui ne pensait à le nourrir qu'une fois par mois, alors il s'était contenté de quitter la pièce en claquant la porte.

Soudain, Octavius tourna la tête vers son sac posé sur le lit, puis observa le reste de la pièce avec un air désabusé. Elle n'avait pas mangé depuis qu'ils étaient partis, et se rendit également compte qu'il avait oublié ses affaires à elle sur les sièges arrière de la voiture.

Un soupir passa ses lèvres et il se leva en époussetant son pantalon. Sa montre lui indiqua vingt-trois heures, mais le temps ne voulait pas se tirer : il entendait la pluie s'écraser sur la vitre de la seule fenêtre de la chambre, et cela ne lui donnait pas vraiment envie d'aller se glisser à l'extérieur. Pourtant, il enfila à nouveau sa veste et se tourna vers Athy en articulant :

– Toi, tu restes ici. Je reviens, ok ?

Il vérifia qu'il n'y avait personne dans le couloir avant de sortir de sa chambre en refermant la porte derrière lui.

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L'hôtel tout entier semblait trembler sous le vent qui soufflait à l'extérieur. Il n'y avait que le silence et le sifflement qui résonnait dans les chambres vides, et Octavius s'avança d'un pas rapide jusqu'au grand escalier. Mickaëlla ne lui avait pas menti ; il n'y avait effectivement pas grand monde ici.

Le bruit de ses propres pas lui semblait bien trop fort tandis qu'il descendait les marches, et alors qu'il voyait enfin les portes vitrées qu'il avait passé en arrivant, une voix derrière le fit sursauter :

– Monsieur ?

Manquant de trébucher sur les deux dernières marches, Octavius s'accrocha à la rambarde, les yeux écarquillés. Quand il se retourna, il vit qu'un garçon se tenait en haut des escaliers, un sac à dos sur l'épaule.

– Monsieur, vous vous êtes perdu ?

Il commença à descendre vers lui tandis qu'Octavius bégayait :

– N-non, j'allais juste –

Puis il fronça les sourcils en se disant que techniquement, il n'avait pas vraiment à s'expliquer. Le garçon arriva devant lui, avec ses cheveux blonds ébouriffés et ses lunettes encore plus épaisses que les siennes. Il avait ses yeux grands ouverts.

– Vous êtes le nouveau client, n'est-ce pas ? Octavius Vasilis ?

Il avait l'air tout excité, et Octavius comprit immédiatement où cela allait le mener. Il descendit les dernières marches en reculant puis croisa ses bras sur sa poitrine en hochant la tête.

– Ma petite sœur est vraiment fan de votre travail, affirma-t-il en faisant glisser la bretelle de son sac à dos de son épaule. Elle a tout lu et elle passe ses journées à faire des illustrations de vos livres. C'est elle qui tient la galerie dans le centre, vous l'avez peut-être vu ?

Il fouilla dedans un instant avant de sortir un petit calepin avec un chaton sur la couverture. Il le lui tendit avec un stylo qu'il sortit de sa poche.

– Vous pourriez lui signer un autographe ? S'il vous plaît ?

Son sourire un peu gêné et sa candeur naturelle le forcèrent presque à accepter sans un mot – ce garçon le regardait de la même manière que les premiers, à ses débuts, et il sentit sa poitrine se serrer. Enfonçant ses ongles dans la paume de ses mains pour les empêcher de trembler, il attrapa ce qu'il lui tendait et prit un instant à se souvenir de sa signature. Sa tête était vide, alors il griffonna quelque chose et lui rendit le tout en manquant de faire tomber la moitié.

– Qu'est-ce qui se passe ?

La voix de Mickaëlla résonna dans le hall vide et ils levèrent la tête en même temps : elle se tenait derrière la balustrade, à quelques pas des marches, et regardait le garçon avec colère.

– Adrian, je peux savoir ce que tu fais ?

Il rangea rapidement les preuves et referma son sac avec un air coupable.

– Rien, tenta-t-il en lançant un coup d'œil en direction d'Octavius.

– Tu sais bien qu'importuner les clients pour des raisons personnelles est interdit, insista-t-elle en s'approchant.

Ses talons résonnaient sur la moquette sombre.

– Je suis désolée, monsieur Vasilis : j'aurais dû insister auprès de mes employés. Je vous assure que plus personne ne vous importunera ici.

Elle marcha sur le pied du blondinet – Adrian – en passant, et lui offrit à lui un sourire poli et professionnel.

– Bonne soirée, termina-t-elle en se retournant.

Octavius ne vit pas le regard qu'elle lança à ce pauvre garçon, mais l'expression qu'il afficha le força à faire demi-tour et à remonter les escaliers presque en courant. Il ne savait pas si ce dernier comptait rentrer chez lui avant de le croiser, mais il fallait croire qu'il allait tout d'abord se faire passer un savon.

Avant de repartir vers les portes à son tour, il murmura :

– C'était pas grave. Vraiment.

Elle lui répondit pas un petit regard étrange et un « mmh » pas vraiment convaincu.

– Bonne fin de soirée, monsieur Vasilis.

Puis elle suivit le garçon en de grandes enjambées et disparut dans l'un des nombreux couloirs. Le hall retrouva son silence.

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Des bisous !

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