Point de vue Hayden

Je la regarde partir sans rien dire, sans bouger. Je la laisse s'envoler. J'ai été dur dans mes paroles, très dur. Mais au moment où elle a parlé de Mike déjà ça n'allait pas, mais en plus elle m'a rappelé que c'était de ma faute si cet alcoolique l'avait agressé. Ce n'est pas passé. 

Elle avait malheureusement raison mais le fait de dire à voix haute qu'à cause de moi elle aurait pu se faire malmener me terrorisait. 

Jamais je ne lui aurait fait du mal. Mais bien sûr au lieu de m'expliquer, de me faire pardonner, j'ai protégé cette connerie de fierté qui m'a poussé à dire ces choses méchantes. Pourquoi je n'arrive pas à être comme tout le monde ? Normal, sympathique et surtout calme ? Pourquoi dois-je toujours dire ou faire des choses qui sur le coup m'enivre de plaisir puis me désespère et me font regretter. A cause de moi, Jade était partie. Pourquoi cette fille me touche autant ? J'en avait eu des assistantes, mais elle était différente. Elle avait été détruite avec l'article, d'autres assistantes auraient jubilé d'être ainsi montrées dans la presse avec le statut de "petite copine de Hayden Carter".

Je décide de rentrer à l'hôtel espérant la voir tendrement endormie. J'abandonne lâchement les deux filles et file dans la nuit. En rentrant dans la suite, Jade n'y est pas. Je suis presque déçu de ne pas la voir. Rien n'a bougé, tout est calme. Je me couche dans ce silence pesant. Et comme souvent, je m'endors seul avec mes démons.

Retour point de vue Jade

Après avoir quitté la boîte, je sors mon téléphone de ma poche et cherche une chambre chez l'habitant. Sur l'application, une personne vient de décommander sa nuit. La chambre se trouve à quelques minutes de là où je suis. 

Je slalome entre les gens dans la rue. C'est une semaine de fêtes chez les mexicains à cette période de l'année et les touristes affluent en masse, évident de faire la fête. Je pense à Hayden, il doit être en train de vivre une bonne partie de jambe en l'air.

N'y pense pas. 

Je maudit mon cerveau de toujours tout ramener à lui. En boîte je l'ai accusé attendant une quelconque excuse ou explication. Mais non au contraire, il c'était défendu. Comme un chien qui aboit pour deffendre son territoire, Hayden lui garde ses secrets et ses émotions et montre les dents quand on y touche. J'ai réagit comme une gamine en partant.

Comment veux tu être prise au sérieuse quand tu coupes tout débat possible ?

Tant pis, le mal était fait. 

J'ouvre la porte chassant mes idées et entre dans la maison. Une vieille dame toute ridée me montre ma chambre composé d'un lit et d'une modeste table de nuit. A peine a-t-elle fermé la porte que je m'étale sur le lit et m'endors encore et toujours avec mes peurs. 

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Que pensez vous d'introduire le point de vue d'Hayden?