Hayden s'affale sur le lit dans un grand sourire, je m'approche, gênée, dans la chambre. Il s'appuie sur son coude, la tête posée dans le creux de sa main et me fixe sans gêne. Je romp ce silence malsain.

- Je dors où ce soir ? demandais-je. 

-Ici, dit-il désignant des yeux l'endroit ou il est.

-Et toi tu dors où ?

-Ici aussi. 

- Quoi mais on va pas dormir dans le m....

- Si je te l'ordonne, et vu que c'est un ordre tu es obligé de le respecter.  Rappelle toi, tu dois repondre à toute mes attentes pendant un an, sourit-il. 

-Oui je sais,  grognais-je. 

Monsieur se croit tout permis...

Je paraissais dégoutée de dormir avec Hayden. Une partie de moi redoutait l'endroit où j'allais dormir  mais une deuxième était presque heureuse de cette situation cocasse. 

Ma tête était ok mais mon coeur se faisait des films... 

Nous descendons de l'hôtel et décidons de prendre le déjeuner dans un petit restaurant typique du Mexique. Hayden est décontracté, quelques fans le reconnaissent, certains demande une photo mais ils ne sont pas envahissants. Nous rigolons et parlons de nos vies, de l'actualité.

La journée passe, nous faisons la tournée des petits magasins trainont dans les vieux quartiers de Mexico.

Le soir nous décidons d'aller en boîte, elle n'est qu'a quelques minutes à pied de l'hôtel. Hayden prend sa douche pendant que je prépare mes vêtements. Il sort en serviette de bain toujours torse nu et se plante devant son armoire.

Il me regarde et grimace. 

- Qu'est ce qu'il y'a ? Demandais-je. 

- Tu peux me trouver un truc à mettre ?

- Hayden, choisis, tu t'en fous de comment t'es habillé, c'est pour toi mets  ce qu'il te plait, pas ce qui plait aux autres. 

 
Il semble avoir une révélation, il farfouille et prend des vêtements qu'il regarde avec un sourire enfantin.

Je comprend avec le temps qu'Hayden n'a le droit de rien entreprendre. Tout est dirigé, calculé. Il ne peut pas faire de choix et il a peu de liberté. C'est là que je comprend que la célébrité à beaucoup de défauts et de points négatifs. Hayden est enchaîné à une image, une personne qu'on lui a demandé d'être. Je suis triste pour lui, lui qui se cache derrière des remarques méchante pour se protéger et qui n'a l'air pas heureux de cette vie dont tout le monde rêve.

Nous descendons dans la rue en direction de la soirée en y arrivant les vigiles nous laissent entrer. Nous rentrons dans la boîte de nuit, un bar immense sert des alcools forts aux couleurs étranges, la musique est tellement forte qu'elle fait trembler le sol et les murs. Des lampadaires projettent des lumières bleues et violettes qui se reflètent sur les bouteilles donnant des couleurs électriques ressemblant à des néons.

Je m'installe sur un des sièges, mes yeux scrutant chaque visage pour en évaluer la dangerosité. Hayden a déjà deux nanas accroché à ses bras.

Je lève les yeux aux ciels. 

Si il veut les ramener à l'hôtel, qu'il me prévienne, j'irais acheter des boules Quies et dormirais dans le salon...

Une bonne heure passe. Je suis toujours assise au comptoir du bar avec un jus de fruit à la main servi par le barman avec qui je commence à sympathiser.

- Jaaaaade ! 

Cette sorte de beuglement provient de la piste de danse que Hayden quitte pour me rejoindre.

- Oui ?

- Aller vient danser, titube-t-il. 

- Non, je....je.. préfère rester au bar. 

- Aller vient, dit-il me tirant par le bras. 

-Arrête ! criais-je en me débattant, Hayden, stop, je ne peux pas...

Il se stoppe net.

-Comment ça tu ne peux pas ?

-J'ai peur des gens, des hommes surtout alcoolisés.

- Pourquoi ?

-Depuis que je suis arrivé, depuis que cet homme qui sentait le whisky à voulu...

Je ne peux terminer ma phrase. J'ai les yeux clos, les mains tremblantes et Hayden en face de moi qui ne dit rien.

Il faut que je me ressaisisse, je ne craque jamais en publique, gardant mes larmes pour mon oreiller la nuit. Je relève document la tête vers lui. 

Il avale sa salive et lance:

- Faut que tu arrêtes de te plaindre, ce mec t'a rien fait il a pas eu le temps. Ensuite cet.... homme est à New York et nous à Mexico donc c'est bon tu n'as rien à craindre, dit-il sans émotions.

- Oui mais à New-York il y avait Mike pour m'aider, là, il n'y a personne. On peut rentrer à l'appart ?

Son visage s'assombrit. 

- Je savais pas que j'avais affaire à une stressé, peureuse du monde.

- Je n'aurais pas peur si on ne m'avait pas forcé à aller en pleine nuit chercher du lait pour les caprices de monsieur....

Je viens de dépasser les bornes même si au fond j'ai raison. Ma phrase est sortie forte et sans filtre.

- Je vois, tu n'es pas capable de te défendre, tu n'es rien, une chose inexistante, insignifiante au yeux du monde, tout le monde s'en fou de toi! Quoi que maintenant grâce à l'article beaucoup de filles de 14 ans te détestent ! Mais ne t'inquiètes pas pour les rumeurs, je vais y mettre fin le plus rapidement possible, ça me dégoute de savoir que mes fans pensent que je sors à avec une pauvre petite assistance comme toi ! Tu ne mérites même pas d'être ici ! crache-t-il.

Les larmes me montent aux yeux, je les retiens, ultime signe de faiblesse que je ne laisserais pas tomber. Dans d'autres circonstances je lui aurait dit ses quatres vérités en retour mais là je veux garder ce boulot sinon ma carrière serait foutue. On penserait que je ne pourrais pas gérer une star ni faire face aux remarques ou aux critiques.
Je serais "c'elle qui n'a pas tenu un an" et on ne me confiera jamais d'autre boulot.

- Ce soir je ne dors pas à l'hôtel au cas où, si tu ramènes ces deux là, désignant les filles qui était avec Hayden quelques minutes plutôt et qui maintenant se dandinent au rythme de la musique.

Je me retourne et par en courant de la boîte.

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Le plus long chapitre de cette histoire!
Alors vous en pensez quoi?

PS: On vient de dépasser les milles vues, merci beaucoup!