PDV Hailey

Dylan et moi sortons enfin du lycée et je souffle de soulagement tout en étirant mes bras.

Moi :- Quelle journée.

Dylan :- Tu l'as dit.

Je me tourne vers lui alors que nous passons les grilles du bahut.

Moi :- Pourquoi tu m'as défendu devant Henri ?

Il hausse les épaules.

Dylan :- J'ai trouvé que c'était injuste qu'il te retienne pour rien.

Moi :- Et tu savais que ça n'allait rien changer ou tu avais de l'espoir qu'il me libère ?

Dylan :- Et bien disons que les mots sont sortis de ma bouche avant que je n'ai pu réfléchir au pour et au contre.

Je souris puis pose ma main sur son avant bras. Un frisson traverse mon corps et je lève les yeux vers lui. Il semble tout aussi surpris.

Moi :- Pardon j'ai dû te donner un coup de jus.

Il bafouille quelques mots jusqu'à que j'en comprenne le sens.

Dylan :- C'est p-pas grave.

Il passe la main dans cou.

Moi :- Je voulais juste te dire que je suis contente que tu ais pris ma défense face à cet abruti de surveillant.

Dylan :- De rien, j'espère que tu aurais fais la même chose que moi.

Sa voix laisse comprendre que c'est une petite blague mais ses yeux trahissent son sérieux. Comme si il attendait une réponse honnête.

Moi :- Bien sûr.

Il sourit légèrement et j'en profite pour regarder autour de nous.

Moi :- Désolé de t'avoir promis une voiture et un chauffeur.

Dylan :- Pas grave. J'habite plus près du lycée que toi, on a qu'à aller chez moi puis je te raccompagnerais chez toi.

Je pèse le pour et le contre, je ne sais pas si c'est le plus rapide et si je ne ferais pas mieux de rentrer directement chez moi mais je pourrais rester un peu plus avec Dylan et apprendre à le connaitre un peu plus.

Moi :- D'accord, j'accepte.

Dylan :- Cool allez viens.

Il se met à marcher dans une direction et je le suis donc.

Dylan :- Tu sais, depuis que tu es venu faire l'exposé chez moi, ma mère n'arrêtes pas de me demander quand est ce que tu dîneras avec nous.

Je me tourne vers lui, surprise. Sa mère tient tant que ça à me voir ? Mais avec ce qui s'est passé à l'hôpital, ce serait comme lui donner une chance de révéler mon secret et ça, ce n'est pas envisageable.

Moi :- Ah ouais ?

Dylan :- Faut croire que tu lui a tapé dans l'œil.

Je souris.

Moi :- Et toi ?

Il se tourne vers moi.

Moi :- Je veux pas dire si je t'ai tapé dans l'œil mais est ce que ça te gênerait que je dîne avec toi ?

Je sens mes joues chauffer alors que je baisse la tête.

Dylan :- Non pas du tout, j'aimerais bien au contraire.

Je souris tout en levant vers lui. Ses prunelles noisettes m'observent et je ne peux m'empêcher de faire de même. Il détourne finalement le regard.

***

Nous arrivons enfin de la maison de Dylan.

Dylan :- Je vais aller déposer mon sac et je te ramène ensuite.

Il monte l'allée en me fessant signe de le suivre. Nous rentrons à l'intérieur de la battisse et Dylan monte rapidement à l'étage alors que je reste dans l'entrée observant les différents détails qui meublent cette petite pièce.

Je découvre quelques photos couvrant les murs blanc et m'approche.

Sur une des photographie, on peut clairement reconnaître Tyler enfant, il n'a vraiment pas changé. Sa petite bouille fait ressortir le grand sourire qu'il fait à l'appareil. Je change de photo et en aperçois une avec Dylan. Vu le sapin présent derrière lui, la photo doit dater de Noel ou bien du jour de l'an. Il porte un pull bleu marine avec un bonhomme de neige dessus. Son regard se porte devant lui mais pas sur l'objectif.

??? :- Bonjour.

Je me retourne précipitamment et aperçois la mère de Dylan et Tyler ainsi que mon infirmière.

Moi :- Euh bonjour.

Je lui souris timidement tout en baissant la tête.

Melissa :- Comment est ce que tu vas ?

Je relève les yeux et remarque son regard inquiet. Je devine qu'elle parle de mon état de santé.

Moi :- Je vais bien.

Elle sourit en retour puis lève les yeux au plafond lorsque des bruits se font entendre à l'étage.

Melissa :- Vous êtes allez quelque part après les cours ?

C'est vrai que l'heure de colle n'a été posé qu'aujourd'hui alors elle n'est pas au courant. Je ne sais pas si je suis censé lui dire la vérité ou non, Dylan m'a dit qu'il n'avait jamais été collé alors peut être que ça mère le prendra mal si elle l'apprend.

Heureusement pour moi, Dylan descend les escaliers sans son sac de cours et se poste à mes cotés après avoir salué sa mère.

Dylan :- Je ramène Hailey chez elle puis ensuite je rentre.

Melissa :- D'accord mon fils.

Elle se tourne vers moi.

Melissa :- Hailey, reviens quand tu veux car tu es la bienvenue ici.

Je souris.

Moi :- Merci beaucoup, ça me touche.

Elle me sourit une nouvelle fois puis nous sortons de la maison. Dylan ferme la porte et se tourne ensuite vers moi.

Dylan :- Ma mère t'aime vraiment.

Moi :- Faut croire que oui.

Il se met à rire puis nous dirigeons vers sa voiture. Nous rentrons à l'intérieur et Dylan se met à démarrer. 

Dylan :- En fait, tu as pas oublié pour demain, hein ? 

Je me tourne vers lui en souriant. 

Moi :- Si tu parles de notre sortie alors non. J'ai pas oublié. 

Je le vois essayer de souffler discrètement de soulagement. 

Dylan :- Qu'est ce que tu voudrais faire ?

Je hausse les épaules. 

Moi :- Je te fais confiance pour ça. 

Dylan :- Sérieux ? 

Il se tourne rapidement vers moi. 

Moi :- Ouais, bien sûr. 

Dylan :- Alors merci.

Je souris en retour. 

Dylan :- J'ai jusqu'à demain pour réfléchir de toute façon. 

Moi :- Ne te compliques pas la vie. 

Je remarque qu'il ouvre la bouche pour dire quelque chose mais il la referme avant que les mots n'aient traversé ses lèvres.

Dylan :- Je vais essayer. Du coup, on reste sur 19 heures, ça te va ? 

Moi :- Pas de soucis. Mes samedis soir sont pas très prisés de toute façon. 

Surtout depuis que Allison a décommander notre soirée fille parce qu'elle me fait la gueule. Mais ça bien sûr, j'évite de le dire. 

***

Dylan :- On est arrivé. Tu vois, heureusement qu'on est revenu chercher ma voiture. 

Je regarde par la vitre et aperçois que nous rentrons dans mon quartier. Les maisons défilent sous mes yeux jusqu'à que la jeep s'arrête devant une battisse bien familière à mes yeux. Je me tourne vers Dylan. 

Moi :- Merci de m'avoir ramené. 

Dylan :- Et merci d'avoir proposé de me ramener même si ça c'est pas produit. 

Je me met à rire et il suit.

Moi :- Bon et bien, on se voit demain.

Dylan :- A demain. 

Moi :- Salut. 

Je sors de la voiture après avoir récupéré mon sac et ferme la portière. Je lève les yeux vers le ciel et aperçois que le soleil a déjà laissé sa place à la lune qui gravite dans le ciel. Les journées deviennent de plus en plus courtes et cela ne va pas s'arranger avec les vacances d'automne.

Je monte l'allée et rentre enfin dans ma maison. Je ferme la porte derrière moi et pose ma veste et mon sac en bas des escaliers. Je me dirige vers le salon où je retrouve toute ma famille sur les canapés. Ils sont de dos à moi et ne me voit donc pas.

Anna est enlacé dans les bras de mon père regardant une chaîne d'information. Ma soeur est en train de lire un livre assez volumineux alors que mon frère est allongé sur une partie du canapé tout en secouant son téléphone dans tous les sens, sûrement en train de jouer à un de ses jeux sans intérêt.

C'est ma famille. Même si ma mère n'est pas là avec nous, je trouve que c'est une belle image. Et puis ma mère sera toujours avec nous dans un sens comme dans l'autre. Une photo d'elle me tenant dans ses bras lors de ma naissance est installée sur la cheminé ainsi qu'une autre où le bébé se trouve être Enzo puis une dernière avec Sophia. 

Je prends une grande inspiration avant de m'installer au coté de ma soeur qui lève les yeux de son livre. Elle me sourit avant de s'approcher de moi. Elle délaisse son bouquin sur la table basse et enroule ses bras autour de moi alors que ses yeux fixent la télévision. 

Je souris et je remarque que mon frère, mon père et Anna ont délaissé les écrans pour me regarder, moi et ma soeur. 

Je leurs souris de nouveau et ils font de même. 

Peut être que finalement, cette maladie pourrait me rapprocher de ceux que j'aime, me fessant profiter des moments précieux comme ceux que nous vivons actuellement.