2. Un souvenir retrouvé
Il y a une semaine j'ai réceptionné un paquet à la maison en pleine journée. J'étais seul. Je suis ensuite allé dans ma chambre m'asseoir sur ma chaise de bureau. J'ai ouvert le paquet avec le cutter qui était ranger sur mon bureau. C'était un lot de babioles orientales et africaines. C'était un achat fait aux enchères. J'ai pour passion depuis mes dix-neuf ans : l'achat d'antiquité à revendre. Étant étudiant il faut bien gagner un minimum sa vie. J'avoue, je n'ai pas de loyer à payer car j'habite encore chez papa et maman mais bon, un peu de sous pour sortir ou encore faire des économies, je ne cracherais pas dessus. Dans ce lot, il y avait une assiette orientale, une statuette africaine et une mini-boîte casse-tête. En observant bien le contenu du paquet, je me suis arrêté étrangement sur cette mini boîte casse-tête orientale en bois avec quelques éclat de lapis-lazulis. En touchant cette boîte, j'ai eu une sensation étrange. C'était plutôt inconfortable. Puis, en auscultant cet objet, je me suis rendu compte qu'il y avait un emplacement vide au dessus. Je me suis dit que je pourrais peut-être me faire un peu plus d'argent en comblant cet espace. Je ne sais pas qu'elle force m'a conduit à me rappeler qu'un mois auparavant, j'avais acheté un lot de broches et pipes de style asiatique, et qu'il m'en restait encore quelques unes. En y repensant, je me suis dit que je pourrais bricoler cet objet pour le revendre avec une histoire légèrement gonflée en péripétie. Ainsi, je pourrais peut-être augmenter la valeur de l'objet. Qui ne tente rien n'a rien. Un petit discours convaincant et la vente sera dans ma poche à coups sûr.
" Où est-ce que j'ai rangé ce lot de pacotille ? " pensai-je avec interrogation
J'ai tourné la tête de gauche à droite. Je me suis levé. Puis, je suis allé chercher une boîte au-dessus de ma penderie. Il y avait un bordel pas possible dans la chambre. Je ne pouvais pas trop stocké d'objet dans la pièce. C'était déjà étonnant que je n'ai pas vendu entièrement ce lot, mais bon. La patience était de mise dans ce secteur. Je me suis rassis sur ma chaise et j'ai ouvert l'ancien paquet. En déballant le contenu, je me suis arrêté sur une broche en lapis-lazuli qui semblait être proche des couleurs de la boîte. Ce n'était pas parfait mais j'ai réussi à bricoler la mini boîte avec la broche. J'ai ensuite lustré, puis embrassé l'objet.
- Je ferais tout pour toi ma beauté, que veux tu ?! souriais-je
Puis soudain la boîte vibra. Surpris, je lâcha la boîte par terre. La peur m'envahit. Une fumée bleutée sortit de la boîte. Je couru vers la porte ouverte, mais cette dernière se claqua devant moi. En essayant de forcer la porter, la poignée de porte me foudroya d'une décharge électrique. J'ai lâché prise.
- À l'aide, criai-je
En frappant la porte du poing une nouvelle décharge plus intense me foudraya. Je lâcha un cri de douleur. Soudain, je ressentis un frisson dans mon dos. Il y avait une présence dans la pièce. Je me tourna lentement sur moi-même. Puis, je vis cette entité me regarder intensément. Effrayé, je me suis collé vers le coin de la pièce. Surpris, mon urine coula dans mon entrejambe. L'entité semblait me scruter. Tétanisé, aucune parole ne sortit de ma bouche. À mesure que l'entité s'avança vers moi, je glissa vers le sol. Je me recroquevilla en fermant mes yeux. Je ferma mes oreilles avec mes deux mains.
" Qu'est-ce que c'est que cette chose, putain ? Je suis piégé. J'ai peur. Pourquoi moi ? Ce n'est pas possible, je rêve. Je dois rêver. Suis-je fou ? Ce n'est pas possible. Ca n'existe pas. Je souhaiterais oublié tout ça. " pensai-je fort
J'ouvris un oeil. Cette chose était à dix centimètre de moi. Mon esprit s'étourdit. Avant de m'évanouir par terre, j'entendis des sons étranges.
¤
J'étais toujours chez l'antiquaire et la fille ou ce démon était là. Ce démon était déjà à son aise à se détendre sur la chaise. Elle jouait avec sa longue queue de cheval et pianotait sur le comptoir.
- Pourquoi je ne me suis pas rendu compte que je ne me souvenais pas de ça ? murmurai-je
Elle se tourna subitement et porta son regard sur moi. Choqué par la pression de son regard, je commençai à respirer de plus en plus vite.
- Normal c'est un souvenir retrouvé, répliqua-t-elle
- Un souvenir retrouvé ?!
- Oui un souvenir retrouvé, faut que je le répète combien de fois merde ?!
- Comment un souvenir peut être retrouvé ?
- Il était perdu avant, imbécile ! ricana la fille
- Perdu ?!
- Ah vraiment tu me les casses bien là, pour faire simple, ton cerveau à combler le vide de ce souvenir oublié en déformant légèrement la réalité
J'étais paumé, effrayé et il me fallait plus d'explication. Je n'étais pas un héro. La panique commençait à monter. Je succombais limite à une phase d'hyper ventilation.
- Ah non, Ah non, c'est pas possible, me répétai-je
Je commençai à reculer d'un pas. L'air commençait à virevolter autour de moi. La fille ou le démon s'arrêta. Elle se focalisa sur moi. Puis, elle quitta son siège pour se diriger vers ma direction.
- Ah non, pas en..., se fâcha la fille
Mais c'était trop tard. Je m'étais évanoui avant d'entendre la fin de sa phrase.
« S'en est trop » pensai-je avant de me heurter violemment au sol.
¤
Le crépuscule pointait son nez. La pièce était sombre. Ma mâchoire collée au sol me faisait horriblement mal. J'étais étourdis.
- Qu'est-ce que je fais là ?
En levant la tête, je vis accroupis une jeune fille. Ma mémoire revînt. C'était le démon.
- Toi ? lançai-je
La fille me regarda intensément
- Les humains sont si chiants, s'exaspéra t-elle
- J'ai mal au crâne, maugréai-je
- Normal, ça fait un nombre incalculable de fois que tu te bourres le crâne sur le sol, ricana t-elle
Je me leva doucement avec en main la mini-boîte. Je n'avais pas la force de réfléchir logiquement. La fille me prit par le bras et m'emmena près d'une chaise. Je m'assis.
- Je suis encore chez l'antiquaire ? demandai-je
- Tout à fait pétasse
- Putain j'en peux plus
- Tu m'étonnes
- Tu me fatigues, toi, quoi que tu sois, lançai-je sèchement
- Pour faire court, je suis un génie, petit, répliqua t-elle
- Génie ?
- Un exauceur de voeux
- Arg, qu'est-ce que je vais faire maintenant, pleurai-je
- Faire des voeux ! s'exclama t-elle
- Alors disparaît, grognai-je
Elle sembla surprise de mon ton élevé. Puis, elle m'empoigna durement par la nuque. Elle rapprocha ensuite lentement mon visage du sien. Qui aurait cru qu'elle... Non, c'était un démon. Soudain, la peur me revînt.
- Non, pétasse, je suis ton génie et tu te coltineras ce génie comme une verrue dans ta peau
- Pourquoi moi ? m'étonnai-je
- Pourquoi ? C'est toi qui m'a convoqué ma poule
- Je n'ai rien fait
- Je te confirme que l'offrande, l'affection et l'allégeance a bien été pris en compte. Ma satisfaction est réelle, finit-elle par dire en passant la langue sensuellement sur ces dents blanches
" Qu'est-ce qu'elle me raconte, je n'ai rien fait de tout ça ", pensai-je
Elle souriait puis relâcha sa prise. La pièce s'assombrit encore plus. J'ai subitement tilté que nous n'étions que deux dans cette pièces remplit d'antiquité.
- Il est tard, il est où Maurice ? m'inquiétai-je
- Mmh, tu parles du vieux ?! s'enjoua t-elle
- Oui
- Il est dans l'arrière pièce, répondit-elle
- Quoi ?
" Depuis combien de temps était-il la ? Était-il encore vivant ?" pensai-je
Une flotte de questions se bouscula dans mon esprit. Je courus en direction de l'arrière boutique pour porter secours à Maurice. En ouvrant la porte de l'arrière boutique, je découvris une pièce. L'endroit était sombre. Je rechercha un interrupteur afin d'éclairer la pièce. Après quelques secondes de palpation du mûr, la lumière s'alluma. C'était une petite pièce sans fenêtre. Il y avait un petit bureau de travail dans le fond. Maurice était là. Il était debout. Je voyais son dos.
- Ah Maurice tu es là, lançai-je
J'étais soulagé de l'avoir trouvé. Je m'approcha de Maurice doucement.
- Maurice ! Ca va ? demandai-je
En arrivant près de Maurice, je posa ma main droite sur son épaule gauche. Ne répondant pas je tapota son épaule puis je fis le tour afin de rencontrer son regard. Ce que je vis me terrifia. Son regard était blanc, sans pupille. Je cria. Puis, je le secoua fortement pour tenter de le réveiller. Il ne disait aucun mot. Je me suis retourné en direction du bureau où il n'y avait un téléphone fixe.
- Il faut que j'appelle les secours, lançai-je paniqué
Je mis le combiné à mon oreille. Soudain, je sentis une main chaude sur mon épaule gauche. Je pivota légèrement et je vis Maurice. Toutefois, ces yeux étaient toujours vide, d'un blanc intense.
- Maurice, tu m'entends ? demandai-je
- Ca ne sert à rien de beugler comme une vache, répondit-elle
La fille démoniaque apparu au pied de la porte de l'arrière boutique. Elle s'appuya sur un angle de la porte. Elle croisa les bras et les jambes. Elle fronça les sourcils.
- Hein, m'étonnai-je
- Il ne répondra pas car il est en stase, ça se voit non ?!
- Fait quelque chose !
- Pour le moment, ce n'est pas possible car ça mémoire est en reformatage ma poule
- Quoi ?
- C'est un effet naturel. La réalité est un peu ré-écrite
- Ré-écrite ? demandai-je
- Écrite à nouveau pour faire de notre affaire une histoire qui roule
Ma tête ne suivait plus toutes ces explications. Je ne voulais qu'une chose savoir comment régler tout ce méli-mélo d'événement et rentrer chez moi.
- Maurice va bien ? questionnai-je
- Oui
- Il va rester comme ça longtemps ?
- Jusqu'à ce qu'on quitte la boutique en tout cas, rigola la fille
Soudain, un bruit résonna. Surpris par le bruit, je me retourna en direction du son. C'était le téléphone fixe de la boutique qui sonnait fortement.
[Histoire actualisée]
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