"Hey ! Je, tu vas voir un psy maintenant ?
- Chacun sa vie.
- Qu'est-ce que tu fous là-bas ?
- Ça ne te regarde pas !
- Tu détestais les psy, tu disais...
- Que ce n'étais qu'une bandes de cons.
- Ouais.
- Lorsque tu es parti, ma vie a changé."

Il marche plus vite que moi, mais tente de se mettre à ma hauteur pour m'écouter.

"J'ai fait tellement de dégâts ?
- Non.
- On se connait depuis toujours, pitié, parle.
- Ma famille a explosé.
- Merde.
- J'étais seule et les cris ne s'arrêtaient plus.
- J'aurai tellement du rester.
- Pourquoi ? Voir le désastre ?
- Non, car tu n'aurais pas du être seule."

Il s'arrête avant de se placer face à moi. Il a posé ses mains de chaque côté de mon visage avant d'essuyer mes larmes d'un revers de pouce.

"J'ai parlé de toi à la psy aujourd'hui.
- En bien... ou en mal ?
- En pleure, en mots remplis de douleur.
- Pourquoi ? Suis-je l'image de ta douleur ?
- Non, parce que tu reviens comme un fleur.
- Et alors ?
- Tu m'as manqué durant trois ans.
- Toi aussi."

Je crois que je l'ai retrouvé. Mais j'ai tellement peur qu'il reparte comme il est revenu.