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Troisième jour

Jeudi, 11 avril 2017

Assise sur le fauteuil, mon pied gauche tape frénétiquement le sol. Mes bras sont croisés devant ma poitrine. Si hier j'étais plutôt calme et détendue, aujourd'hui l'agacement pointe le bout de son nez.

Mattéo dort toujours. Je suppose qu'il s'est bien amusé avec ses potes. Dans quel état étaient-t-ils ? Que faisaient-t-ils ? Aucune idée. En revanche, je sais qu'il m'a complètement oubliée. Il est revenu aux alentours de trois heures du matin, je l'attendais. Il s'est glissé sous les couvertures et s'est endormi après quelques minutes. Il devait être crevé. Il avait peut-être bu, en tout cas, il était entier.

J'écoute de la musique pour tenter de m'apaiser. Dusk till dawn résonne dans mes oreilles. Ma tête se laisse et se baisse au rythme de la chanson. Je l'adore, les voix des deux chanteurs s'accordent merveilleusement.

Vers treize heures, mon petit ami me rejoint. Il est vêtu de son pyjama. Il n'a même pas pris le soin de s'habiller ! Il m'observe, cherchant une quelconque réaction de ma part, mais je ne bouge pas. Nous nous fixons pendant une dizaine de minutes, puis il prend la parole.

- Ilona, je suis désolé.

- La ferme, dis-je sans pouvoir m'en empêcher.

- Écoute-moi s'il te plaît.

Je lève les yeux au ciel.

- Pourquoi ? demandé-je fermement.

- Je comptais rentrer, mais nous avons joué à des jeux vidéos, bu quelques bières et quand j'ai voulu rentrer, ils m'ont poussé à aller en boîte.

Je rigole amèrement.

- Et tu as refusé ? Ne rejette pas la faute sur tes amis alors que tu es le seul coupable. Je t'ai attendu Mattéo ! J'ai espéré que ce ne soit qu'un malentendu, que tu aies eu une panne ou que tu sois dans des embouteillages. J'en fais encore toute une histoire, mais j'en ai marre de passer au second plan quand ça t'arrange. Je ne suis pas une marionnette avec laquelle on peut s'amuser.

Il regarde le sol. J'ai envie de l'enlacer, de le rassurer, de lui promettre de passer au-dessus de ça, néanmoins je n'y parviens pas. Cacher mes émotions reviendraient à lui mentir et merde, j'en ai assez de me battre pour quelqu'un qui s'en fout.

- Laisse moi une chance de me rattraper.

- Tu ne crois pas que je t'ai ai données assez ?

- Excuse-moi...

- Va voir ailleurs si j'y suis, m'agacé-je.

Il soupire. Sa réaction m'énerve davantage. Je me retiens de lui jeter un livre à la figure. J'enfile mes vêtements et sors en claquant la porte. Je dévale les escaliers de l'immeuble. Mon cœur bat à cent à l'heure, mes mains sont moites. Je cours dans la rue comme une psychopathe.

J'atterris devant la maison de Camille. Cette dernière m'aperçoit à travers la fenêtre de son salon et m'ouvre la porte. Je me jette dans ses bras, le souffle court. Elle m'emmène à l'intérieur.

- Que se passe-t-il ? lance-t-elle, étonnée.

Nous nous installons sur son canapé. Mon regard est fixé sur la télévision. Elle se trouve à côté du poêle, en face du divan. Les cadres photos accrochés au mur paraissent passionnants. Je triture mes doigts.

- Je t'ai déjà dit que c'était tendu entre nous. On en a discuté et mardi, tout s'est plus ou moins déroulé normalement. Sauf que hier, on était censé se rendre à la piscine. Jusque là, pas de soucis. Il est allé voir Anthony et il m'a carrément zappé. Il ne m'a pas envoyé de message, j'étais dans l'incompréhension totale. Il est revenu tard et on s'est engueulé tantôt.

- Tu t'es emballée ?

- Non... Enfin, c'est difficile de me juger.

- Tu es sûre ?

- C'est juste que... ça fait longtemps qu'on est ensemble. Je ne comprends pas pourquoi tout part en sucette.

Elle réfléchit. Ses yeux noisette sont plantés sur la carpette. Elle a un regard profond qui intimiderait les plus réservés. Pourtant, ses cheveux blonds, coupé en carré long lui donne un air de poupée et son teint pâle n'arrange rien. Elle bronze difficilement : elle attire les coups de soleil.

Son chien saute soudainement sur le canapé pour se blottir dans mes bras. C'est un carlin adorable, âgé de plusieurs années. Elle l'a reçu lors de son seizième anniversaire de sa marraine et depuis, ils sont inséparables.

- Il me semble que tu as besoin d'une bonne soirée entre filles. Tu veux passer la nuit ici ? Ça ne posera pas de problème, je suis certaine que ma mère sera d'accord. Elle t'adore et mon père est en séminaire jusque vendredi.

- Ok, accepté-je. J'ai besoin de m'éloigner de tout.

- Un bol de cacahuète au paprika devant Riverdale te remonterait le moral ?

- Bien sûr !

Elle m'apporte mon remède. La série vient à peine de commencer lorsque je lui pose une question.

- Avec Dorian, ça va ?

- C'est moins compliqué que toi.

- Vous avez officialisé votre relation ?

- Pas encore...

- Camille ! crié-je. Vous vous courrez après depuis des mois !

- On préfère y aller lentement.

- Tu attends quoi ? Que les poules aient des dents ? Figure-toi que ça n'arrivera jamais !

- Très drôle. Je n'ai peut-être pas envie d'être en couple. Ça ne m'apportera que des ennuis. Par contre, ce n'est pas à cause de Sean. Je l'ai définitivement mis dans un coin de ma mémoire.

- Vraiment ?

- Oui ! Il m'a envoyé un texto il y a trois jours. Je l'ai remballé, sourit-t-elle.

- Tant mieux. Tu y étais attachée, mais sincèrement Dorian te convient mieux. Il est attentionné et te rend heureuse. C'est bientôt son anniversaire, non ? Tu lui as acheté quelque chose ?

- Un sweat-shirt. Je n'étais pas fort inspirée.

- Le geste compte. Tu rencontreras sa famille quand ?

- Aucune idée. On y va pas à pas.

- Ouais... Le premier c'est votre officialisation ?

- Chaque chose en son temps ! rougit-t-elle.

Je m'esclaffe. Camille est patiente contrairement à moi. Elle déteste presser le cours des événements. Nous nous sommes rencontrées en première secondaire. Entre nous, ça a très vite accroché et nous avons grandi ensemble. Dès qu'une de nous deux merdait, l'autre était là pour la relever. Nous sommes unies comme les deux doigts de la main.

Nous nous concentrons sur la série. Franchement, ces fictions sont plus simples que la vraie vie. Elles finissent toujours bien et soyons honnête, si nous avions Jughead en tant que petit ami, nous bougerions des montagnes pour lui.

À dix-huit heures, sa maman revient d'une réunion. Elle est professeur d'anglais. Elle est passionnée par son travail et j'ai pu m'en faire une idée lorsque j'ai assisté à un de ses cours. Ses élèves ont de la chance.

Toutes les trois, nous préparons des pâtes carbonara. Je n'ai pas besoin de beaucoup pour être satisfaite. Nous nous mettons à table et dégustons nos plats.

- Comment vas-tu ? me questionne Angélique.

- Bien et toi ?

- Aussi, merci. Tout va bien dans tes études ?

- Oui. J'adore ce que je fais donc c'est plus simple lorsque je dois bosser.

- Je suis contente pour toi. C'est important d'avoir un métier qu'on aime.

- Exactement. C'est délicieux, complimenté-je.

- Tu peux te remercier, tu as participé au souper.

Je ris. Nous débarrassons la table et nous enfermons dans la chambre de Camille. Elle a la chance d'en avoir une grande, spacieuse et éclairée. Elle est fille unique et assez gâtée,  toutefois elle n'en abuse pas. Elle sait que ses parents travaillent dur afin de lui offrir ce luxe. Moi non plus je n'ai pas de frères et sœurs, pourtant elle est presque plus généreuse que moi.

Les murs blancs illuminent la pièce, cependant le soleil est déjà couché. J'ai hâte que les beaux jours réapparaissent, même si en Belgique, c'est un miracle ! Le lit double trône au milieu de la pièce. La porte sépare la garde-robe et le bureau de Camille.

Nous nous affalons sur le matelas. Elle me montre ses nouveaux achats vestimentaires avant de m'inviter à choisir un de ses vernis.

- Celui-ci ! rétorqué-je en pointant un rose foncé.

- Très bon choix.

La couleur est en train de sécher et nous papotons.

- Tu connais Éléa ?

- Oui pourquoi ? froncé-je les sourcils.

- Elle a trompé Olivier lors d'une fête. J'étais choquée ! C'était l'amour fou entre eux !

- Tu sais, parfois l'alchimie ne suffit plus, mais ça m'étonne de sa part, elle qui prône les vraies histoires d'amour et les idéaux ! C'est bizarre...

- Oui. C'était chez Maxime et tu comprends que la vodka n'a pas dû l'aider.

- C'est sûr. D'autres potins à partager ?

- Non. Oh si ! s'exclame-t-elle. Un étudiant d'échange a débarqué dans ma classe. Il vient d'Irlande et il est super timide. C'est mignon.

- Et Dorian, il en pense quoi ? me moqué-je.

- Il n'est pas jaloux, se marre-t-elle.

- Veinarde !

- Ton copain n'est pas si mauvais. C'est juste une phase, Ilona.

- Tu dois avoir raison.

Elle me ramène un pyjama, détache sa queue de cheval et nous nous couchons.

- Bonne nuit.

- Bonne nuit. Merci de m'avoir réconfortée.

- C'est normal. La nuit porte conseil.

Elle me fait un clin d'œil. Je lève mon pouce vers le haut et nous éteignons la lumière. Je suis contente d'avoir une fille aussi géniale dans mon cercle d'amitié. Elle ne m'a jamais jugée sur mes choix, même s'ils n'étaient pas toujours bons. Elle est à l'écoute de tout le monde et c'est une qualité admirable.

Je ferme mes yeux pour m'envoler aux pays des rêves. Demain est un autre jour.

[...]

Hey !

Chapitre trois ici ! Qu'en avez-vous pensé ?

- La colère d'Ilona est-t-elle justifiée selon vous ?

- Mattéo qui tente de s'excuser ?

- Ilona qui s'enfuit pour se réfugier chez sa meilleure amie ?

- Que pensez-vous de cette dernière ?

Julie.

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