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Premier jour

PDV Ilona

Mardi, 9 avril 2017

Les rayons du soleil me tirent de mon sommeil. Mattéo a dormi à mes côtés, cependant nous ne nous sommes pas câlinés. Il revient toujours vers moi dans la soirée, je l'attends pour être certaine qu'il ne m'ait pas abandonnée.

Je l'observe roupiller. Il paraît si calme, si paisible. Les nuits nous permettent de réfléchir à notre situation. Nous savons à quel point nous avons besoin l'un de l'autre, mais c'est compliqué. Je prononce la mauvaise phrase, il s'énerve et les problèmes commencent. Il part et je ne parviens pas à le retenir. Je n'ose pas m'excuser le lendemain, ma fierté doit y jouer un rôle. Ce quotidien devient épuisant.

Je me dirige vers la salle de bain située à côté de notre chambre. Le miroir reflète un visage de zombie : les larmes, ont laissé des traces sur mes joues, des cernes entourent mes paupières et la blancheur de mon teint m'effraye. J'enfile des vêtements confortables avant de me rendre dans le salon.

Je m'assois sur le canapé beige après avoir ouvert les tentures. Je pose les pieds sur la table basse décorée de bougies. Nous avons installé la télévision en face et accroché une bibliothèque au mur, à droite du fauteuil. Des livres, des magazines ou des journaux la remplissent.

J'allume la TV. Je n'écoute pas l'émission, trop perturbée par notre dispute. Comment sommes-nous arrivés à ce stade ? Nous nous enfonçons doucement dans un trou noir. Saurons-nous nous relever ? Ne pas être maître du destin me tracasse.

Il reste neufs jours, et je ne saurais pas vivre loin de cet homme dont je suis tombée amoureuse. Quelle idée d'avoir choisi les États-Unis ! Entre le visa, le passport et toute la paperasse administrative, il y avait du travail... sans oublier les milliers de kilomètres et l'océan qui nous séparent ! J'ai soutenu Mattéo dans sa démarche et je commence à le regretter.

Je l'ai rencontré six ans plus tôt, en deuxième secondaire. Ma meilleure amie Camille était dans sa classe et la cinquième nous a réunis. Au début, on ne se parlait pas, je ne lui prêtais aucune attention, mais un travail de groupe nous a rapprochés. Petit à petit, nous avons fait connaissances. Je pouvais lui confier mes angoisses, il avait les mots pour me rassurer. Mon statut de petite amie s'est officialisé le 14 décembre 2012.

Les premières années se sont bien déroulées. Les prises de tête n'existaient pas, on était collé ensemble et on s'entendait à merveille. L'adolescence nous rendait innocents. Il était mon premier amour, celui qui me faisait découvrir le vrai bonheur.

Nous avons emménagé ensemble en juillet 2015 à dix-neuf et vingt ans. Nous tenions le coup malgré la cohabitation compliquée. Mon espace personnel avait disparu et je n'était jamais seule plus de deux secondes. Nous nous sommes accrochés, en vain. Les désaccords devenaient fréquents, les différences nous ont éloignés et le cauchemar a débarqué.

J'entends des pas derrière moi. Perdue dans mes pensées, je ne daigne pas lever la tête.

— Hey, lance Mattéo.

Sa voix tremble. Il hésite sur la manière de m'aborder.

— Hey.

Il s'installe à une certaine distance de moi. J'ai l'impression d'être contagieuse, c'est blessant. Le chemin de guérison sera plus long que ce que je croyais.

— Ça va ? demande-t-il.

— Oui... et toi ?

— Je suis crevé.

Je hoche la tête. Cette discussion pathétique ne nous ressemble pas. Je me sens obligée de choisir mes mots et lui aussi. Un dialogue doit être naturel, pas robotique, alors pourquoi agissons-nous ainsi ?

— On peut discuter d'hier ?

Je hausse les épaules. Mes neurones s'activent et le pour et le contre se mélangent. La confusion totale envahit mon esprit alors que les conflits devraient pouvoir être abordés. C'est plus facile à dire, j'ai peur de provoquer une autre embrouille, de le blesser.

— Est-ce vraiment nécessaire ?

— Oui, Ilona.

— Pourquoi ? Tu vas t'énerver, je vais m'emballer et on sait où cette conversation nous mènera.

— Contourner la situation ne la réglera pas.

— Malheureusement, murmuré-je. Mais tu as raison, comme toujours.

— Tu me reproches mes défauts sans admettre les tiens. C'est ce genre de commentaire qui me soûle.

J'aurais dû me taire. Ma maladresse et ma franchise me jouent des tours. Je ne contrôle pas mes paroles, elles sortent d'elles-mêmes.

— Tu dis n'importe quoi ! me défends-je.

Mattéo fuit mon regard en se grattant la nuque. Il essaye de se calmer, ce tique l'accompagne depuis toujours. Nous possédons de forts caractères, nous ne passons pas par quatre chemins, néanmoins cela ne posait pas de problème jusqu'à aujourd'hui.

— Écoute, je n'ai pas envie que tout parte en sucette, s'adoucit-il. J'aimerais que cette histoire s'arrange.

— Moi aussi ! Mais quelle est la solution miracle ? Tu t'en vas dans deux semaines !

— Pour commencer, on va déjeuner. Tu as faim ? Tu veux quoi ?

— Aucune idée, réponds-je. Peut-être des œufs brouillés.

— Je te prépare ça.

Il se met au fourneau. La cuisine est la première pièce qu'on peut apercevoir en rentrant. Rien ne la sépare du salon. Une table en bois et des chaises trônent au milieu. Les plaques de cuisson, le plan de travail et le frigo les encadrent. L'appartement est basique, Mattéo et moi voulions rester dans la simplicité.

J'admire mon petit ami. Son T-shirt blanc sculpte son corps musclé. J'ai envie de passer ma main dans ses cheveux en bataille. Ils lui donnent un air sauvage. Je dois être folle pour le trouver mignon de dos.

Lorsqu'il se retourne, je fais mine d'observer des objets. L'immense horloge au-dessus de la télévision paraît passionnante. Il amène notre breakfast. Nous le dégustons dans une ambiance lourde. Nous avons encore changé de sujet. Éviter les thèmes délicats constitue notre routine. Nous n'arrivons pas à affronter la réalité.

Je me contente de savourer son plat. J'ai de la chance d'avoir un copain qui sait cuisiner. J'ai beau avoir une passion pour la pâtisserie, j'adore quand il s'occupe de moi. Une fois terminé, nous lançons le lave-vaisselle.

Je marche jusqu'à la fenêtre. Elle mène au petit balcon. Nous ne possédons pas de jardin alors cette sorte de mini terrasse nous était cruciale. La vue de notre quartier est banale, mais je me sens chez moi. Des enfants jouent dans le parc. J'aimerais parfois revenir en arrière, retourner dans ce monde où la naïveté règne, où nous enjolivons notre vision de l'univers. Les drames n'existent pas, un rien paraît intéressant et la perfection domine. Cette période est bien différente de ma vie actuelle.

Le brun me rejoint. Il tente de passer son bras autour de moi, toutefois je me décale sur la gauche. Ses yeux chocolat me dévisagent. Je ne sais pas faire comme si tout allait bien alors que tout nous file entre les doigts. Nous devons arrêter de contourner les soucis.

— Tu veux aller te balader ?

Je reste silencieuse. Il enfile sa veste et je finis par le suivre. Dehors, l'air est rafraîchissant. Ce mois d'avril est étonnamment doux. C'est rare, il pleut souvent un jour sur deux en Belgique. Les fleurs poussent, colorent les environs et les arbres verts ajoutent de la joie

La main de Mattéo se glisse dans la mienne. Je ne le repousse pas et nous nous stoppons devant un banc.

— On est bien ensemble, non ?

Je ne réponds pas.

— Je sais que ce n'est pas simple en ce moment, mais je crois en notre relation, avoue-t-il.

Je le laisse s'exprimer.

— Je veux que tu retiennes que peu importe le nombre de disputes que nous connaîtrons, je t'aime et je suis heureux avec toi.

Je souris. La passion est présente, notre lien n'est pas totalement coupé. Je ne compte pas laisser Mattéo s'échapper, je tiens à lui. Donc pourquoi suis-je incapable de plaquer ma boucher contre la sienne ? De l'enlacer des heures et des heures ? De jouer avec ses cheveux en lui murmurant que je l'aime ?

[...]

Hello !

Voici le premier chapitre de mon histoire. Il faut savoir qu'elle a déjà été en correction/réécriture, mais qu'elle ne me plait toujours pas à cent pour cent. J'essaye de me glisser au maximum dans la peau des personnages, surtout celui d'Ilona.

N'hésitez pas à me donner vos avis, qu'ils soient positifs ou négatifs ! Et si vous voyez des fautes, vous pouvez me les signaler !

- Que pensez-vous de la relation entre Ilona et Mattéo ? Assez compliqué, non ? Certains se demandaient comment ils avaient pu en arriver là. Cependant, il n'y a pas UNE grosse dispute qui les a éloignés, c'est l'accumulation de plusieurs embrouilles qui a provoqué cette situation.

Aussi, si vous ne l'avez pas encore vu, je suis Belge. J'utilise donc des belgicismes. Alors si vous ne comprenez un terme ou que quelque chose vous semble incoherent, demandez-le-moi. Il y a toujours une explication ! ;)

Julie.

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