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Neuvième jour

Mercredi, 17 avril 2017

Mattéo pose sa main sur ma cuisse et la caresse doucement. Je souris, suite à cette petite attention que j'apprécie tant. Il a le regard fixé droit devant lui, comme si ce qu'il se passait dehors le passionnait. Ou alors, il doit être dans la lune, ça ne m'étonnerait pas.

Je le surprends en touchant son épaule du bout de doigts. Il détourne la tête pour plonger ses yeux chocolat dans les miens. Nous ne parlons pas pendant quelques minutes, profitant simplement de cet instant de repos, avant de prendre la parole.

- On doit bien en discuter. Commence-t-il.

- Malheureusement oui. Soupiré-je.

- Tu veux savoir quoi exactement ?

Je hausse les épaules. Les mots ont toujours du mal à sortir de ma bouche.

- Explique-moi tout ce qui c'est... passé. Parviens-je à dire.

- Tu en es sûre ? S'inquiète-t-il.

- Oui... Je crois que... Je suis assez forte.

Il tente de me percer à jour, mais je ne lui laisse aucune chance de voir mes émotions. Il semble réfléchir aux événements de dimanche, comme s'il les avait enfuis au plus profond de lui pour ne plus jamais les ressortir. Je l'encourage à se lancer, même si ça risque de me heurter.

- Dimanche, je me suis rendu chez elle. Elle ne vit pas loin d'ici, dans un petit appartement en collocation. Son amie n'était pas là et donc, nous avions la baraque pour nous seuls...

Je hoche la tête.

- Au début, on blablatait, comme de bons vieux copains. On abordait divers sujets : les études, l'amour, le lycée, le futur. C'était une conversation relaxante, je n'avais pas besoin de me retenir pour exprimer ce que j'avais dans mon esprit.

Je le dévisage. Se sentait-t-il oppressé à cause de moi ? Avait-t-il sans cesse peur de faire un pas de travers, craignant que je me fâche ? Je ne m'étais jamais dite que j'étais parfois aussi complexe qu'une équation mathématique. Je garde cela intérieurement, pour en reparler plus tard.

- Elle m'a proposé un verre que j'ai accepté volontiers. J'allais pouvoir m'arrêter à temps, j'en étais certain. Elle aussi buvait et les barrières se brisaient au fur et à mesure que le temps avançait. On rigolait bien tous les deux ou alors on était déjà trop loin que pour pouvoir être correct.

Il se stoppe.

- Continue... Lui demandé-je.

- Évidemment, au bout de plusieurs shots, nous sommes devenus bien trop proches que pour des potes d'adolescence. Le baiser est arrivé si soudainement, je pense que nous étions nous-même choqués de ce qu'on pouvait faire... C'était fougueux mais en aucun cas je ne l'ai savouré. Nous étions bourré, nous avions perdu le contrôle. C'était déjà impossible de faire marche arrière...

Je l'écoute attentivement, encaissant ses phrases. C'est dur mais c'est une étape essentielle dans le chemin de la réconciliation.

- Je ne sais pas comment, ni pourquoi mais nous nous sommes rendus compte des erreurs que nous commettions. Elle a un petit ami depuis quelques mois qu'elle aime beaucoup. Nous nous en sommes voulus, nous étions rongés par les remords surtout elle. Elle était en panique totale, elle se trouvait dégueulasse de vous faire ça à lui et toi.

Sans le vouloir, mon pied tape frénétiquement le sol et mes poings se serrent. Mes ongles sont appuyés contre ma paume, des marques apparaissent sur celle-ci. À croire que se blesser pour soulager une autre douleur plus profonde est devenu mon tic.

- Elle a failli me jeter de chez elle, elle était à la fois bouleversée et en colère. J'ai réussi à trouver les bons termes pour qu'elle se calme, malgré l'alcool qui coulait à flot dans nos veines. Elle m'a proposé la chambre de sa colocataire et je me suis vite endormi, même s'il était assez tard.

Je conclus que son histoire est terminée. Son expression du visage est réellement triste, il me fait de la peine. J'effleure sa joue tandis qu'il n'ose plus relever ses pupilles vers moi. Il se sent fautif, je le comprends.

- Est-ce que c'est toi qui l'a embrassée ?

Il passe sa main dans ses cheveux, me prouvant qu'il est nerveux. Je le connais par cœur.

- Non... J-je... ne sais plus. On était trop soûl, je ne pourrais pas te dire qui a commencé quoi. Je sais juste que dans le lit, j'étais mort de trouille à l'idée de te perdre. La photo que tu as vues, je ne sais même plus qui l'a prise. J'ai déconné et je t'ai blessée, je suis désolé.

Je me tais. S'il a assumé et m'a expliqué, je peux à mon tour faire un pas vers lui, non ?

- Je sais que tout n'a pas été toujours rose entre nous, que j'ai déjà prononcé des trucs horribles à ton égard, que je t'ai envoyée plus d'une fois si pieds sous terre mais... je t'aime et c'est la réalité. Peu importe le nombres d'obstacles qu'on devra traverser, je veux que tu fasses partie de mon avenir. Je tiens tellement à toi mon amour.

Encore une fois, ce qu'il dit me touche. Cela m'atteint en plein cœur, j'ai l'impression que son discours est le chocolat, doux et fondant, qui recolle les bouts de ce qui a été brisé cette nuit-là. Je ne suis pas persuadée que ce bricolage sera solide, ni qu'il ne se re cassera pas à nouveau, mais je sais que je veux qu'il m'aide à re fonder les bases. Nos doigts s'enlacent.

Il est le prince charmant que je cherche depuis que je suis gamine, celui qui doit venir me sauver dans ma tour. Il est mon happy ever-after, celui sur qui je veux pouvoir compter à chaque coups bas de ma vie. Il est l'oxygène qui me permet de respirer, d'être en vie et même si parfois, j'ai le sentiment de ne plus avoir assez d'air, il est ancré dans l'histoire de mon existence. Je ne veux pas le perdre.

Je ne parviens par à prononcer un seul mot, j'ai trop peur d'amocher le discours qu'il vient de dire. Je n'ai pas envie que la maladresse de mes propos soient mal interprétées et que ça parte en sucette. Pour une fois, je peux sentir la sérénité autour de nous. L'apaisement qui surgit après la tempête que nous avons traversée, signe du réconfort après l'effort.

- Donc tu pourras m'envoyer balader autant de fois que tu le désireras, tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement.

Je m'esclaffa sincèrement.

- Je t'aime.

Sept lettres. Trois mots. Une phrase remplie de sens, qui signifie tellement de choses. Elle est profonde, touchée et dans un contexte tel que le nôtre, elle est bien plus puissante que ce qu'on pourrait le penser. On ne l'a dit pas n'importe comment, il y a une manière de le faire pour qu'elle soit unique, pour qu'elle nous retourne entièrement.

- Je t'aime aussi.

Il se jette sur moi, m'enlaçant fortement. Il plonge son visage dans le creux de mon cou, posant ses lèvres brûlantes sur la peau de ce dernier. Chaque bisou est passionné, Mattéo marque ma peau comme il ne l'a jamais fait auparavant. Lorsque ses lèvres se plaquent sur les miennes, je frémis. Nos langues s'entremêlent, nos bouches s'entrechoquent et nos mains se baladent. Notre baiser est à la fois doux et enivré, nous sommes à la fois la glace et le feu. Deux opposés, mais qui ont besoin de l'autre pour survivre.

Pendant quelques minutes, mon copain s'arrête, désirant me fixer. Ses yeux me détaillent scrupuleusement et même si je pourrais être gênée par tant d'insistance, je trouve cela totalement normal. À mon tour, je profite de la vue qu'il m'offre. Je passe de ses cheveux bruns, à ses pupilles noisette, son nez, son torse que je sais musclé grâce à son T-shirt moulant pour finir par un rapide coup d'œil global.

La passion finit par nous réunir à nouveau. Notre contact est devenu bien plus qu'une envie, c'est un besoin vital. Nous ne parvenons plus à nous séparer, il me fait redécouvrir des paries de mon corps que j'avais oubliées depuis un bail. Je retrouve des sensations que je n'avais plus éprouvées depuis longtemps. Je me couche sur lui, fouillant sa chevelure maladroitement. Nous nous pressons davantage l'un contre l'autre. Nous sommes sur le point de franchir un cap, lorsque je me stoppe.

Il est perdu. Je peux voir qu'il se retient de me frapper, tant son désir était fort.

- Désolé, je suis dans ma période.

Il lâché un énorme soupir, qui me fait éclater de rire. J'ai un don pour casser les moments intimes. Je me redresse, bien qu'il tente de m'attirer contre son buste. Je tourne la tête de droite à gauche, un sourire malicieux sur mon visage. Nous nous remettons correctement, pourtant, je sais que nous sommes tous les deux frustrés.

- Demain, ça devrait aller.

Il réagit pas, rancunier.

- Je sais que ce n'est pas le bon moment mais... Je peux te poser une autre question ?

Mattéo ne daigne pas de me répondre.

- Je me rattraperai, promis.

Son oreille semble être plus attentive.

- Tu as dit tantôt que tu avais pu t'exprimer librement avec Lina... Est-ce que... Tu te sentais enfermé avec moi ?

- C'est juste que... Notre relation était de plus en plus fragile alors... oui, sous un certain angle je craignais de tout gâcher, mais je ne veux pas que tu croies que je n'étais pas bien avec toi parce que ce n'était pas le cas. Malgré tout, j'étais déterminé à te récupérer.

Je plonge dans ses bras et il m'entoure tendrement, en me murmurant qu'il m'aime et qu'il est content que tout ce soit plus ou moins arrangé. Ça aura pris du temps, ça nous aura soulé de nombreuses fois mais l'important est que cela nous ait rapproché. Et même s'il reste encore des cicatrices de cette épreuve, je sais que nous pourrons les réparer, main dans la main.

[...]

Voilà le neuvième chapitre !

Pour commencer, merci pour les deux-cents vue ! Même si ce n'est pas beaucoup, j'ai l'impression que c'est monté, tout d'un coup sans que je ne m'y attende.

La fin approche déjà et je vous avoue que ça fait bizarre. Je déteste finir des histoires, devoir me séparer de l'univers que j'ai créé parce que je suis quand même attachée à mes personnages. Ce sont un peu mes bébés haha !

- La discussion entre Mattéo et Ilona ?

- Leur réconciliation ?

- Leur passion et Ilona qui gâche tout ? (Oui, j'aime être sadique !)

- Leur avenir ?

Julie.

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