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FLASHBACK : LA CONVALESCENCE (2020-2024)

 Il est toujours dur de se remettre d'un rêve brisé.

On se sent fragile, faible, incertain, on regarde le chemin parcouru et on se demande bien pourquoi on a fait tout ça, si cela avait un sens. On soigne ses plaies, on regarde ce qu'aurait pu être l'avenir. Et si ? Et si j'avais réussi, qu'y aurait-il au bout de ce chemin ? On pense, on gamberge, notre cerveau fonctionne à cent à l'heure, il ne respire plus, il est pris dans cet avenir utopique, il sourit bêtement devant ce reflet illusoire. Et d'autres soirs, on pense au vrai chemin qui nous attend, à l'obscurité, le doute, l'incertitude. Et si je n'y arrivais plus ? Tout ceci n'a plus de sens, mais la prochaine fois sera peut-être identique. On pense à ce qui pourrait être et au chaos qui pèsera une fois de plus sur nos épaules et au vent de désespoir qui soufflera dans nos coeurs.

Pour ma part, la convalescence prit une autre direction. Le passé me hanta, bien sûr, longtemps. Mais il s'agissait bien plus de rappels douloureux qui survenaient peu après mon abandon et qui surviennent encore parfois aujourd'hui. Des aiguilles qui transperçaient mon coeur et me laissaient amer. Ma souffrance fut plus subtile encore. Le futur n'avait plus aucun goût ; c'était comme si on m'avait retiré tous mes espoirs. Les questions m'assaillaient. Et si j'avais su faire mieux ? Et si j'avais eu un peu plus de chance ? Quelles opportunités ai-je manqué ? Combien de temps aurais-je tenu si j'étais resté ? Y avait-il d'autres solutions ? Que faire ensuite ?

La vérité, c'est que le futur avait beau être amer, rien ne fut plus pénible que le présent lui-même ; les jours s'écoulaient les uns après les autres. Le lundi ressemblait au jeudi, le vendredi tenait la main du mardi et tous avaient l'allure d'un dimanche. Le soleil ou la lune en arrière-plan, je retraçais inlassablement ces dernières semaines.

Puis le temps commença à soigner les plaies. Doucement. Ce fut lent. J'eus le sentiment de tomber dans une douce léthargie. Mais non pas le genre de léthargie qui blesse, mais cette léthargie dont on ne peut se passer. Les mois passèrent, les fêtes de fin d'année approchèrent. Comme j'étais trop faible et trop en retard pour reprendre les cours à l'université, je n'eus d'autre choix que de laisser couler cette année. Une année de pause... Aurais-je pu m'en servir autrement ? A bien y réfléchir, probablement. Mais encore une fois, la littérature vint me porter.

La littérature fut une revanche.

Oh, lectorat... ! Voilà encore un autre de mes secrets honteux... ! La littérature, une revanche ? Quelle grossièreté, quelle vacuité ! Peut-on assimiler cet art si noble à une émotion si primaire ? Et pourtant, combien d'histoires a-t-on vu, portant la littérature comme un trophée arraché après mille efforts ? L'écriture d'un livre n'est-elle pas en soi un triomphe sur l'existence ? Un triomphe sur l'existence n'est-il pas, par essence, une revanche sur les tumultes du destin ? Toutes ces questions me font reconsidérer cette impression. Oui, l'écriture fut une revanche. Peut-être l'a-t-elle toujours été ?

La littérature fut une revanche. Peut-être l'est-elle encore même aujourd'hui, alors que je me suis remis de ces blessures du passé. Je me suis plongé dans mes anciens projets, et une nouvelle résolution est née : puisque le destin m'a volé mon année scolaire, alors je la rentabiliserai en terminant mon premier roman.

Avant de parler de ce marathon que représenta la fin de mon roman, je voudrais revenir un peu sur cette fin d'année 2020. J'ai fini par prendre goût à cette oisiveté ; me remettant doucement mais sûrement de cet échec, j'ai regardé d'autres projets. C'est ainsi que l'écriture me conquit de nouveau. Je n'ai pas tout de suite repris mon roman. Toujours happé par l'aspect communautaire de cet art si noble, j'ai décidé de m'entraîner sur des projets plus courts. Oh, si vous saviez, cher lecteur ! En écrivant ces lignes, comme je regrette ce temps perdu ! Mais il n'est pas encore l'heure d'en discuter. En plongeant dans ces communautés, j'ai repris un rythme naturel. Je me suis abreuvé de tant d'imaginaire que les mots coulèrent de nouveau. Vous ai-je déjà parlé de mon amour pour One Piece ? Oh, si vous êtes ici, vous l'avez déjà remarqué. J'aime cette oeuvre. Elle m'a accompagné durant des années et continue de nourrir mon quotidien d'espérances et de rêves. J'ai commencé à écrire sur cette oeuvre. Un peu. Je n'ai jamais su m'arrêter. Aujourd'hui encore, je continue.

Ces mois qui ont suivi ont été les mois d'une renaissance. Un changement personnel si important. Le phénix renaissait de ses cendres. Je voulais redécouvrir la vie. Travailler sur moi-même. Avancer. Progresser. Devenir quelqu'un d'autre. En dehors de One Piece, j'ai écrit beaucoup de fanfictions. Un exercice plein d'enseignements que je recommande vivement si vous aimez noircir des feuilles et des feuilles.

Puis est arrivé le désir urgent de mettre un point final à mon roman. Une course contre la montre que je ne pensais pas accomplir. Mais je l'ai fait. J'ai sacrifié des heures et des heures de sommeil. J'ai parlé à la lune alors qu'elle trônait sur le toit du monde. Je me souviens encore de ce sentiment incomparable, indescriptible, qui m'assaillit lorsque j'ai posé le point final. J'en ai parlé longuement lors de ma note de fin de Lie tes ratures, je vous y renvoie si vous souhaitez supporter mes élucubrations. Je tiens juste à souligner combien le destin est joueur : le premier livre que j'eus l'occasion de terminer porte le nom même de l'art qui m'anime ! Quel heureux hasard, n'est-il pas !

Je pense, sans peine, que cette journée fut le jour de ma vraie convalescence, celle qui put guérir mes erreurs passées, celle qui me permit d'aller de l'avant. De ce rêve brisé j'eus la force d'en faire jaillir un autre, plus grand encore, en résonance avec celui que je suis. Et maintenant remis de cette boiterie indésirable, que faire ? Qu'est-ce qui m'attend à la suite de ce chemin ?

L'art guérit mais il ne fait pas tout. Je devais faire un choix. Les mots m'avaient soigné ; pouvaient-ils maintenant me porter ? Un parcours en langues étrangères... Voilà qui me semblait fort incroyable. Passionnant, même. C'est sans doute là la deuxième étape, la deuxième marche de mon rétablissement. Après avoir accepté mon échec, après me l'être pardonné, je devais à présent avancer. Je ne pouvais pas rester sur place, et ce parcours m'offrait exactement ce que je désirais.

Je ne me trompais pas : ma licence fut une expérience extraordinaire. Des rencontres firent chavirer mon coeur. Je retrouvai un quotidien de travailleur. L'ennui ne m'étreignait plus la poitrine quand je me levais. Je pouvais espérer autre chose. Améliorer mes capacités. Grandir. D'autres objectifs sont nés : certains accomplis, d'autres non, mais cette fois-ci, plutôt que de les rejeter, plutôt que de subir ces échecs, je décidai de m'en servir pour déployer mes ailes et me reprendre.

J'écris bien souvent quand mon âme est en paix. Je sais, cela va à l'encontre de l'imaginaire de l'auteur : tourmenté, détruit, cherchant désespérément un ailleurs. Ma productivité a décidé de suivre ses propres règles. C'est la raison pour laquelle j'ai eu la force de terminer un second roman en moins de quatre mois. Un temps record. Un bonheur absolu également, car je le disais aussi à la fin de ce roman : un livre, notre esprit contradictoire et son vilain syndrôme de l'imposteur, peut le mettre sur le compte de la chance, du hasard ; le second, beaucoup moins. Le second n'eut pourtant pas le même goût d'achèvement que le premier, seulement une anomalie dans mon quotidien. Je venais de franchir une nouvelle marche.

La suite de mon aventure, paradoxalement, m'éloigna de Wattpad. Depuis 2023, je me suis distancé de Wattpad. Pour tout un tas de raisons : d'abord, mon inspiration sporadique. Ensuite, le changement de mentalité de la plateforme. Enfin, mon changement de plateforme. Vous le savez si vous me suivez depuis des années : j'écris de manière très périodique. L'inspiration jaillit d'un coup, se met à bouillir, agite mes mains, puis repart et ne revient que quand les conditions sont réunies pour son invocation. Je ne publie donc pas souvent, et 2023 n'a pas été particulièrement tendre avec moi.

Ensuite, parlons un peu de la plateforme : plus les années se sont écoulées et plus elle a perdu son aspect social. Le charme des premiers temps s'est dissipé. Les mauvaises décisions se sont enchaînées, rendant le tout moins attractif. C'est triste, je le sais peut-être mieux que quiconque. Récemment encore, nous avons pu admirer son déclin : les messages privés ont été supprimés. Des années de souvenirs ont été effacés du revers de la main. Pour l'entreprise, cela s'apparentait à des données. Des données encombrantes. Pour nous, il s'agissait du petit bagage écrit qui portait toutes nos rencontres. Notre jeunesse. L'incipit de notre épopée. Cette nouvelle attaque n'est qu'un nouveau clou au cercueil de la plateforme. Les communautés. Le fil d'actualité. Les messages privés. Peu à peu, la solitude de l'auteur nous frappe de plein fouet.

Et c'est peut-être pour cela que j'ai décidé de fuir. Je ne publie que très peu sur Wattpad maintenant, je ne lis que très peu... Tout court malheureusement, surtout en ce moment. Aujourd'hui, je suis sur d'autres plateformes, notamment Twitter, où j'ai pu y bâtir une nouvelle communauté. Trouver de nouveaux défis. Et écrire autrement.

Aujourd'hui, suis-je guéri ?

Probablement. Oui, je dirai. Je porte mes cicatrices avec la fierté d'un lion. Et maintenant, je me tourne vers le futur en souriant devant la montagne de défis qui m'attendent.

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