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Epilogue

- Alana ?

Sentant du mouvement près de lui, Edan Roselli s'éveilla lentement. La silhouette sublime d'une femme allongée à ses côtés, supportant sa tête de son bras replié, l'observait silencieusement. Il se frotta les yeux, curieux.

- Tout va bien ?

Il se releva quelque peu, sa vision s'ajustant à la noirceur. La belle jeune femme ne répondit pas. Seul un rire moqueur, hautain, transperça le silence. Edan fronça les sourcils. Quelque chose clochait. D'instinct, il étendit son Argia particulier, avide de la moindre parcelle de pouvoir.

Aussitôt, il se retrouva plaquée contre l'oreiller, contre les draps. Le corps de son amante seulement couvert d'un large t-shirt et d'un sous-vêtement le chevaucha, l'emprisonnant entre ses cuisses. Sa main bien trop puissante pour ses frêles poignets se saisit de sa mâchoire, à la fois tendre et féroce. Tout le corps du jeune homme se tendit, mais il ne répliqua pas, patient. Il observa son visage. Des orbites entièrement noires, sans iris, sans lumière, remplaçaient les prunelles boisées d'Alana.

Non, pas Alana.

Talia de Moraz.

- Nous nous rencontrons enfin, Eden de Rozel, chantonna sa voix mélodieuse.

Le nom, prononcé dans sa langue originale, appela son essence profonde, l'invoqua. La sentence, l'exhortant à se manifester, enclencha la montée de son Argia dévorante. Sa noirceur tenta d'échapper à son contrôle, désireuse de grignoter l'âme puissante, la magie colossale qui lui faisait face. Enivré, il perdit peu à peu pied. Un sourire étira ses lèvres tandis qu'il la goûtait. Un frisson le traversa. Il avait déjà pu en avoir un aperçu. Il en rêvait depuis. Douloureusement. Le manque était insoutenable. Il en voulait plus. Tellement plus. Et voilà qu'elle s'offrait à lui sur un plateau.

La Sidia se redressa, libéra son visage. Il l'attaqua, affamé. Elle se laissa consumée un temps. Puis, elle regarda sa main, qu'elle agita en souriant devant les yeux du jeune homme. Au centre de sa paume, une pierre émeraude le narguait.

Furieux, il tenta de s'éloigner, se rappelant. C'était vrai. Son amante possédait les clés qui permettaient de le brider, d'enfermer sa noirceur insatiable. Ce qui signifiait que la Sidia les possédait également.

À peine opéra-t-il un mouvement de recul que la maudite main s'écrasa sur sa poitrine nue. La douleur fut instantanée, écrasante. De nouveau muselé, renvoyé au plus profond de son être, le jeune homme reprit le contrôle sur sa propre magie qui le consumait également. Il serra les dents, serra les draps de soie fins entre ses doigts. La voix rauque, Edan prit la parole.

- Je ne t'ai jamais invoqué, n'ai jamais mentionné ton existence.

Il lui lança un regard mauvais auquel elle répondit en haussant les épaules.

- J'aurais aimé que tu en fasses de même.

Elle retira sa main, l'observa.

- Tu l'as fait pour l'humaine, dit-elle. Éviter qu'elle ne se brise à la suite de mon invocation. Quant au reste de la mise en scène, juste un rappel de ce que je possède que tu convoites.

Son sourire venimeux le fit grimacer.

La tension quitta peu à peu le corps du jeune homme. Il se redressa, faisant face plus dignement à la déesse.

- Que veux-tu ? demanda-t-il.

- Te proposer un échange de bons procédés.

Il fronça les sourcils, attendant qu'elle poursuive.

Talia de Moraz ricana de nouveau.

- Très amusant par ailleurs, ta petite tentative naïve de séduction sur mon humaine. En théorie, ce n'était pas une mauvaise idée. Dès l'instant où tu as su que je pouvais générer un Vittsoa, dans mon état actuel, il est évident que j'aurais été bien incapable de te repousser. Tu m'aurais écrasé. Il te suffisait alors de pouvoir y entrer. Ce que, bien sûr, je n'aurais jamais toléré. Mais ton essence intrinsèque venimeuse te permet de créer des brèches, d'atteindre directement l'essence profonde des Sidias, en dévorant leur Argia. Satisfaire les désirs sexuels, les désirs charnelles de mon humaine augmentent considérablement mon essence, de la plus efficace des manières qui soient. La manifestation de l'Argia générée durant le procédé t'aurait permis de m'atteindre, de me dévorer. De me soumettre.

La déesse leva sa main au-dessus de sa tête et observa cette fascinante pierre incrustée dans sa paume.

- Malheureusement pour toi, nous nous sommes emparées de ceci. Ce beau plan si bien élaboré devient donc caduc.

Comme si elle savait qu'on parlait d'elle, qu'elle était devenue le centre de l'attention, la pierre émeraude capta toutes les faibles lueurs qui éclairaient la chambre plongée dans le noir. Elle étincela, magnifique, ses tons bleu-vert irréelles pareil à de la brume flottant à l'intérieur.

- Fascinante pierre n'est-ce pas ? L'etnamia. Un artefact capable de contrôler les Ombres Dévoreuses. Karaval l'a créée pour se protéger de l'annihilation, sentant qu'il perdait les faveurs du Temps et de l'Espace au fils de ses excentricités de plus en plus immorales. On disait qu'il s'agissait d'une légende.

Cette fois, son rire, ses yeux exprimaient une telle haine qu'Edan en ressentit la pression palpable sur sa peau, sur sa poitrine.

- Dommage qu'elle n'ait pas existé de mon temps...

Comme si elle avait appuyé sur un interrupteur, toutes ses émotions ardentes refluèrent, ne laissant plus que l'arrogance moqueuse qui la caractérisait.

- Je connais ton histoire, reprit la déesse. Un être incontrôlable, capable d'annihiler les Sidias, dont l'essence même est faite d'Ombres Dévoreuses. Plus l'Argia est puissant, moins tu peux les maîtriser. Les Sidias te craignent, et tu te crains toi-même. L'etnamia était censé être ton salut.

Elle baissa son bras, reportant son attention sur l'homme qui lui faisait face.

- Après tant d'années à la chercher, je peux comprendre ta frustration de la voir te glisser sous le nez. Alors je te propose de te la rendre.

Edan, tel un requin ayant flairé du sang, la foudroya du regard. De quoi parlait-elle ?

- Ne te moque pas de moi, Sidia des Désirs, menaça-t-il. Je ne suis pas un de tes jouets. Etnamia ou pas etnamia, je peux t'assurer qu'à la première occasion qui se présentera à moi, tu regretteras ces paroles.

Talia rit joyeusement.

- Je suis très sérieuse, répondit-elle. Comme je te l'ai dit : je te propose un échange de bons procédés.

Elle pointa sa main arborant la pierre de son index.

- L'etnamia contre ton aide. Si tu m'aides à atteindre mon Tombeau, à retrouver mon corps et mon essence originels, je te donnerais ton salut.

Le cœur d'Edan s'emballa, totalement conquis et naïf à cette promesse. Il avait été si près... Et la pierre lui avait échappé. Pouvait-il se laisser aller à espérer une nouvelle fois ? Pouvait-il faire confiance à la Sidia ?

- Cela inclut également de cacher à l'humaine qu'elle est condamnée. Je ne peux d'ailleurs que te conseiller d'arrêter de t'y attacher. Tu sais aussi bien que moi qu'elle n'en ressortira pas vivante.

Il le savait. Dès le moment où il avait compris qu'elle était l'hôte d'un Sidia, il avait su que son destin était scellé.

- Dès que je quitterais son corps, elle mourra. C'est inévitable.

Edan observa la femme qui lui faisait face. Derrière cette attitude majestueuse pleine d'assurance, derrière ses mimiques vieilles de milliers d'années, derrières ses orbites à la noirceur abyssales, il chercha Alana. Il observa son beau visage, ses cheveux désordonnés. Ce petit sourire au coin des lèvres qu'elle essayait constamment de retenir. Cette grimace de lassitude, comme si le poids du monde lui tombait sur les épaules, lorsqu'elle était contrariée. Il la retrouvait, malgré tout. Elle était là. Sa poitrine se pinça, s'alourdit.

Puis ses yeux descendirent sur la main de la jeune femme. Une fièvre sans nom s'empara de lui. Il lui fallait cette pierre. À tout prix.

- Alors ? reprit la déesse. Maché conclu ? Acceptes-tu ?

S'il aidait l'Impératrice déchue à retrouver ses pleins pouvoirs, à retrouver son essence originel et à se façonner son nouveau corps pour qu'il puisse supporter sa puissance démesurée, au détriment de l'humaine qui l'abritait en ce moment, alors il récupèrerait le moyen de contrôler sa propre essence, qui le grignotait à petit feu.

Il n'y avait même pas à hésiter. La réponse était évidente.

- Marché conclu.

C'était un échange de bons procédés. Chacun en ressortirait gagnant. Et puis il pouvait bien aider la déesse, puisqu'il savait par quoi elle était passée.

Après tout, lui aussi était un Sidia déchu parvenu à écraser son hôte.

**--- Note de l'auteur ---**

The End.

🎉🎉🎉

Impressions finales ??

💕💕

Merci pour votre passage ici <3

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