Taehyung était finalement rentré et l'armée avait subi quelque perte à pleurer, mais pas énorme, de quoi rassurer mon roi. Les quelques blessés non grave furent plutôt vite soigné par l'infirmière du palais.

Dans la soirée, je vis Taehyung venir vers moi, le sourire aux lèvres. Il semblait si heureux d'être rentré, d'avoir remporté sa victoire, une parmi tant d'autres. J'étais surtout heureuse qu'il soit rentré en bonne santé.

Taehyung: Ahlya, comment vas-tu ?

Moi: Je vais bien, merci. Et toi donc ?

Taehyung: Tout va bien.

Moi: Génial.

Taehyung: J'ai entendu parler de tes exploits avec le vase. Je ne te félicite pas, haha.

Disait-il en rigolant, comme si cela l'amusait.

Moi: Il est réparé, n'en parlons plus.

Taehyung: Mais il est aussi d'une laideur.

Moi: Ce n'est qu'un détail. De toute façon, il était déjà très laid.

Je l'entendis rire à ma remarque et admettre le fait qu'il n'était pas très beau. Enfin une personne d'accord avec moi.

Taehyung: Le roi a prévu un bal masqué.

Moi: Quel jour ?

Taehyung: D'ici quelques jours je pense, le temps que les invités arrivent et de préparer les lieux.

Moi: Oooh.

Taehyung: Le roi ne participera pas.

Moi: Pourquoi ?

Taehyung: Il a horreur de ce genre de soirée.

Alors pourquoi il l'organisait ?

Moi: Je vois.

Taehyung: Une série de costume te sera proposé alors, choisis bien.

Moi: Tu seras là, toi ?

Taehyung: Je ne pense pas non.

Moi: Ah... Bon.

Taehyung: A présent, tâche de te reposer, le soleil va bientôt se coucher. Moi, j'en ferai de même. Bonne nuit, Ahlya.

Moi: Bonne nuit.

Je retournais simplement dans ma chambre regarder le coucher du soleil par ma fenêtre.

PDV Externe

Plus tard, en plein milieu de la nuit, alors que la lune était haute dans le ciel et que le palais abritait les personnes endormies, un roi faisait un cauchemar. Un cauchemar qui l'effrayait, l'apeurait au point de l'en faire gémir dans son sommeil, le faire transpirer, grimacer.

Dans ce rêve, il courait. Non. Il fuyait alors qu'il se faisait poursuivre par une foule. Une foule qui n'était autre qu'un reflet de lui-même et de ses parents. Une foule qui l'effrayait, lui mettant la pression. Il était seul. Seul contre lui-même, représentant son rôle en tant que roi, ses responsabilités, son devoir, ses parents à qui il devait à tout prix ressembler. Il ne devait décevoir personne.

Sans aucune arme pour se défendre, il était vulnérable à toute attaque.

Mais une silhouette sortie de nul part. Un corps dont il ne voyait pas le visage, un corps qui ne pouvait être son protecteur, lui planta une épée en plein cœur, lui infligeant une douleur incommensurable. Une douleur telle qu'un cri sortit de sa bouche et que son corps s'écrasa au sol, inerte, mort.

C'est alors qu'il eut une autre prise de vue de la situation, comme si il n'était plus qu'une âme vagabonde, cherchant à rejoindre le Paradis. Mais, au lieu de connaître le Paradis, il découvrit l'Enfer. Cet homme dont le visage était inconnu tranchait son corps inerte au sol le déchirant, le déchiquetant tant qu'il ne ressemblait plus qu'à un vulgaire tas de chair ensanglantée, d'un rire fier, satisfait.

Essayant tant bien que mal de lui ordonner d'arrêter, aucun son ne se faisait entendre. Il ne pouvait que regarder sous le choc son corps se faire charcuter.

Cette vision le paralysait car, à présent, il entendait des pleurs... Les pleurs d'une femme.

Effrayée, il regarda dans cette direction. Sa respiration, qui n'existait pourtant plus depuis quelques minutes, se coupa. Écarquillant les yeux et se mordant les lèvres, il courut vers elle.

Ahlya était au sol, à genoux, les bras pendant et les yeux pleurant à flot.

Lorsqu'il entendit...

《 Tu es faible et tu ne peux protéger personne. Tu n'as jamais eu aucun contrôle sur une quelconque situation. 》

Le jeune roi se réveilla alors en sursaut. Se touchant la poitrine à l'endroit où on l'avait perforé de cette lame tranchante, il n'y avait rien mais il ressentait cette douleur comme si elle avait été réelle. Il avait mal, tellement mal qu'il en grimaça. Il devait se calmer, la douleur se situait au niveau de son cœur tambourinant dans sa poitrine, comme à la première guerre qu'il avait livré.

Paniqué comme jamais, il leva la tête ressentant une présence. Au bout de la chambre, dans un coin plutôt sombre non illuminé par le clair de lune, il aperçut une ombre près de la fenêtre. La panique grimpa davantage en lui une nouvelle fois en si peu de temps. Tournant la tête pour allumer la lumière, il regarda à nouveau dans cette direction, s'attendant à quelque chose et prêt à dégainer le poignard qu'il avait sous son oreiller. Mais, il n'y avait plus personne...

Un soupir sortit de sa bouche.

Avait-il rêvé ?

Peu importe, il devait faire quelque chose. Il se sentait menacé, effrayé.

Jungkook: T- TAEHYUNG !

Avait-il hurlé alors que la chambre de ce dernier était à côté de la sienne. S'habillant en même temps, son protecteur arriva, perturbé après avoir entendu son roi hurler.

Taehyung: Que se passe t-il ?!

Jungkook: Fais fouiller le palais !

Taehyung: Comment ?

Voyant son roi si inquiet et paniqué, Taehyung se retrouvait un peu confus face à cette si soudaine demande.

Jungkook: ENVOIES DES GARDES FAIRE UNE RONDE DANS LE PALAIS ENTIER ! AUCUNE PIÈCE N'EST À NÉGLIGER ! ET D'AUTRES DANS LE PAYS ! QU'ILS ARRÊTENT TOUTE PERSONNE SANS PAPIER D'IDENTITÉ !

Taehyung: Mais-

Jungkook: C'EST UN ORDRE, TAEHYUNG ! OBÉIS !

Le protecteur n'eut d'autre choix et obéis aux ordres de ce roi perturbé. Sortant de la chambre en même temps que lui, il se dirigeait dans une autre direction.

Il trouverait bien le temps de lui demander plus tard.

A ce moment-là, Ahlya dormait paisiblement dans son lit, sans se douter une seule seconde que le roi terrifié se rendait à sa porte.

Il voulait s'assurer qu'elle allait bien et qu'elle dormait paisiblement, qu'elle ne pleurait pas de la même façon qu'il avait entrevu dans son rêve.

Que tout aille bien pour elle dans le pays des songes, car...

Cette voix avait raison.

Cette image d'homme assuré et confiant était simplement une illusion. En réalité...

Il se rendait bien compte que... Qu'il n'avait jamais rien contrôlé.

Et qu'il était effrayé depuis le début de son règne.

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