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Chapitre 1 : Katarzyna

Bon, il va falloir que ce petit bonhomme se dépêche si on ne veut pas finir en retard dès la rentrée... Il ne manquerait plus que ça d'ailleurs.

- Nick dépêches-toi.

- J'arrive Katy, j'arrive !

- Ça fait déjà dix minutes que tu dis ça. Geignis-je.

- Oui mais là c'est vrai.

Toujours à vérifier un million de fois que chaque détail était parfait, ça c'était Nick. On garde toujours ses vieilles habitudes et, comme j'aime me le dire, chassez le naturel et il revient en vous donnant un gros coup de poing là où ça fait mal. J'entrepris finalement, après être descendu pour grignoter quelque chose, de remonter dans ma chambre afin de me changer. Alors que je m'engouffrais dans ma tanière, mon petit bonhomme arriva en trombe sur moi, l'air totalement paniqué.

- Katy, et si ma nouvelle école était nulle ? Si personne ne voulait traîner avec moi parce que je suis nouveau ou que le prof ne veut pas de moi dans sa classe ?! Tu sais, c'est déjà arrivé l'année dernière. Je ne veux pas y aller !

- Oh non petit malin, je te vois venir à des kilomètres. Tu vas prendre ton petit déjeuner, te brosser les dents et filer dans la voiture en vitesse. Annonçais-je d'un ton que je voulais autoritaire.

En réalité cette petite fripouille était trop mignonne ! Mais si je ne le renvoie pas vite il va comprendre que ce n'était que de la comédie... et mon semblant d'autorité et de contrôle envers lui ne sera plus qu'un vaste souvenir.

- Mais...

- Il n'y a pas de « mais » qui tienne mon garçon, file !

Il s'exécuta, peu content.

Ouf ! Il s'en est fallu de peu.

Le silence revint et m'engloutis tout entière. Je pris instinctivement dans mon placard me servant de dressing mon éternel tenu de tous les jours : un pull très grand, un jean délavé, et mes converses que je traîne depuis la troisième. Une fois cela terminé, mes yeux se fixèrent sur mon reflet dans le miroir. Mes mains emmêlèrent mes cheveux un peu plus. Mon visage semblait fatigué sans la moindre trace de maquillage, sans même une once de crème hydratante. Mon corps, quant à lui, était entièrement enfouis à l'intérieur du vêtement, formant une simple masse grise avec deux simples mains aux extrémités. Je souris.

Parfait.

Quelques minutes plus tard, j'attendis Nick dans la voiture. J'allumai la radio, indifférente à la musique qui était en train de passer à vrai dire, puis laissa libre cours à mes pensées ... Bon d'accord, je sais que je frime un peu là. En réalité ce n'était pas vraiment la mienne mais celle de Yuma, dit comme ça je trouvais que ça faisait plus classe. À 19 ans et dans un pays aussi puissant que celui où je vis depuis peu, j'ai vite compris qu'il n'y avait pas de quoi être fière. Mais je n'ai pas encore les moyens de m'offrir mon propre moyen de locomotion et je tiens quand même à effectuer cet achat de moi-même.

J'observais rapidement, dans le miroir du dessus, mon petit bonhomme vint s'asseoir sur les sièges passagers puis s'amusa à jouer avec ses doigts. J'avais déjà entendu parler de l'université où je m'apprêtais à aller, je fus alors d'autant plus surprise de savoir que Yuma avait assez d'argent pour se permettre de me mettre dans un bail comme celui-là. Je la soupçonnais d'avoir pris un crédit alors que je lui avais formellement interdit de se la permettre. Qui sait, le scénario pourrait recommencer de nouveau. Nous serions alors contraints de tout recommencer depuis le début une nouvelle fois. L'argent est devenu quelque chose avec lequel nous ne pouvions plus prendre de risque.

Entre temps, je déposais Nick devant son école et attendis qu'il me fasse signe avant de partir. Aujourd'hui, ce petit garçon rentre en classe de CM1 et moi en première licence d'économie et gestion. Vous me direz que cela est étrange pour une jeune fille de mon âge de rester encore dans la maison de ses parents... de son parent en l'occurrence. Mais pour une raison qui m'est pour moi non négociable cette situation me plait tout particulièrement. Je ne ressens nullement le besoin de partir.

Ressens-tu seulement encore quelque chose après tout ça ?

La ferme.

Au bout d'une dizaine de minutes supplémentaire et une fois arrivée à destination, je finis de me garer près d'un Starbucks. La serveuse qui se tenait à l'extérieur me regarda soudain étrangement de ses yeux emplis de fard et de mascara, alors qu'elle apportait sa commande à deux vieux retraités. L'échange de regard dura de plus en plus longtemps, accentuant le malaise avant que je ne puisse enfin réagir et me sortir de cette situation plus que bizarre.

- Il y a un problème madame ?

Elle ne me répondit pas, se contenta de simplement secouer la tête avant de retourner à ses affaires. Ai-je quelque chose sur le visage ? Je profitais du bout de chemin qui me restait à faire et du dernier feu rouge pour me regarder dans le rétroviseur... non rien. Le fait que je ne viens pas d'ici doit sûrement se flairer.

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