Bonjour, bonsoir, selon le moment où vous lirez ceci.

J'ai passé une bonne soirée ce week-end, l'anniversaire de nouvelles amies totalement adorable avec un famille tout aussi adorable, faisant plaisir à voir et avec qui échanger, partager et expliquer certaines choses de mon passé qui font la personne que je suis aujourd'hui.

Malheureusement pour moi, j'ai un caractère peu conventionnel pour une relation avec un petit-ami qui demande de l'affection. Il a beau me dit que "non, ce n'est pas que j'ai sans cesse besoin d'affection mais le matin tu pourrais rester à mes côtés quand tu reviens des toilettes". Cependant, rester dans la chambre signifie pour moi me retrouver quelques années auparavant combattre seule ma dépression car ma mère n'avait pas besoin de savoir que j'allais mal. Je pleurais lorsqu'elle dormait, je dormais peu et je n'avais pas trop d'appétit, j'en revenais même à me dire que je devais perdre du poids. Alors, oui, je lui ai expliqué que pour moi la chambre était une pièce uniquement pour dormir car ça me rappelait de mauvais souvenirs et ma dépression.

Ce matin, j'ai le cœur en miettes car je me dis que même si c'était des paroles en étant ivre, elles étaient blessantes, que derrière cet aspect d'alcool il pense vraiment que je suis coincée, car je ne montre pas d'affection comme lui. Je n'arrive pas à montrer mon affection, je n'ai pas eu de "modèles" comme lui a grandi avec ses deux parents, avec des proches qui montrent leur amour et affection mutuellement en se faisant des câlins. Non, pour ma part, j'ai eu droit à une mère qui s'est fait frappé devant moi, qui a voulu se défendre devant un jury et qui a perdu à cause d'un connard. Alors oui, ça peut être un frein. Oui, depuis des années je combat mes propres démons pour rester en vie parce que oui, j'ai envie de crever parce que personne n'essaie de me comprendre. En réalité, il ne m'accepte pas, il n'accepte pas qui je suis, il souhaite que je ne sois pas moi-même, je sois un idéal et je me dis que ce qu'il souhaite tout simplement est mon corps. Pourquoi ? Car lorsque nous sommes parti en vacances, tous les deux, j'avais simplement en tête de me faire de merveilleux souvenirs, d'échanger, de m'aérer la tête car à ce moment-là mon travail me faisait d'autant plus plonger que je ne l'étais. Mais c'est un homme, je ne dis pas qu'ils sont tous comme ça, pourtant ça m'a marqué, ça m'a blessé et je me suis dit que tout ce qu'il voulait était que l'on "baise". Je reprends ses propos. Ce n'est même pas, "faire l'amour", c'est baiser, signifiant alors qu'il n'y a pas de sentiments, que c'est juste pour vider ses cou*lles.

Et après je dois être gentille ? Je dois comprendre que c'est un homme, qu'il a besoin que je lui montre plus d'amour, mais je ne peux pas et j'ai beau lui expliqué mon vécu, ma façon de grandir, j'ai juste l'impression de parler dans le vent contrairement à sa mère et sa grand-mère qui m'ont comprises et encouragées dans le sens où comme moi, elles savent qu'un jour j'arriverais à me montrer plus affectueuse. Mon petit-copain actuel n'est pas le premier, j'ai déjà eu des petits-amis et des petites-amies.

Tout ce que j'ai pu ressentir lorsque je lui ai dit que j'étais bisexuel(le), afin d'être franche et honnête, j'ai pu ressentir que ça avait fait l'effet d'une gifle et d'autant plus lorsque je lui ai dit qu'il n'était pas mon premier petit-ami, tout comme le fait que je n'était plus vierge. Pourquoi je lui ai dit tout ça ? Parce qu'il m'a dit que j'étais sa première petite-amie, j'ai donc voulu être raisonnable. Et puis quoi ? Je me reçois des critiques un peu plus tranchantes chaque jour au point où hier, lors de la fête, une crise est survenue, j'ai dû sortir prendre l'air mais rien n'y faisait, alors je me suis réfugiée dans un coin de la salle, dans une autre pièce, mon bras me démangeant comme lorsque je me "faisais du bien" afin de me sentir en vie, afin d'avoir l'impression de contrôler ma vie. J'ai gratté, encore et encore, jusqu'à reprendre mes esprits, voyant que j'avais réalisé une sorte de brûlure à mon bras à force de le gratter.

Durant la fête, certaines personnes sont parties en premières, j'ai suivi vers les deux à trois heures du matin, j'ai rencontré une merveilleuse personne lors de cette soirée avec qui nous avions beaucoup échangé, sur tout et sur les pépites de la soirée car beaucoup étaient ivres et faisaient les pitres.

La veille, j'ai voulu faire un effort infime soit-il pour lui, mais qui m'a demandé beaucoup d'efforts. Je lui ai dit que je l'aimais par message, même si nous étions dans la même maison, c'est difficile pour moi ce sortir ces mots qui semblent simples pour beaucoup mais difficile à sortir pour moi au vue de mes blessures. Il le sait et pourtant, tout ce que j'ai eu en retour était un message me disant que je pouvais lui dire en face.

Lorsque je suis parti(e) de la fête avec la nouvelle connaissance, car elle allait dans le même village que moi, à l'entrée mon petit-copain est venu vers moi me faire une étreinte à laquelle j'ai posé ma tête contre son torse, mes bras chargés de mon appareil photo et de mon sac à dos. Il a voulu un baiser, soit une chose qui me demande je ne sais combien de fois plus de courage que d'envoyer un mot d'amour à mon petit- copain. Et j'ai eu le droit à une phrase qui m'a brisé à nouveau, me disant que je ne faisais pas d'effort.

Finalement, je retiens simplement que face à lui, mon moi, mon être entier ne lui convient pas, excepté mon corps. Mon caractère, mon histoire, mes problèmes mentaux, il s'en fout. Je ne sais pas si je traduis bien la situation, mais c'est ainsi que je le traduis.

Avoir une conversation avec lui ? Impossible, il va encore me dire que c'est de ma faute, que je ne fais pas d'effort alors que je vais voir une psychologue dans l'optique d'aller mieux, de me libérer petit à petit de mes démons (et il est au courant). Alors pourquoi s'acharner autant de moi ? Sur mes efforts qu'il ne voit pas ? J'ai envie d'abandonner, même si cela signifie pleurer des jours, devenir une coquille vide des semaines durant, mais je n'y arrive pas que je l'aime.

Comment faire, pour que, malgré les explications, les insistances sur les aspects de moi-même, qu'il ne comprend pas ou ne veut pas comprendre (je ne sais pas j'ai expliqué de diverses façons), il ouvre les yeux sur notre relation ? Ou bien est-elle simplement vouée à l'échec ?

10.03.2024