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Ouverture d'esprit

Il se contente de me sourire sans dire un mot. Je l'observe un moment, resserrant ma main sur la sienne, avant de retourner mon visage face à l'horizon. Il en fait autant. Nous restons ainsi près d'une heure. Contemplant la vue devant nous, tout en se lançant quelques regards en biais de temps à autre et se glissant quelques sourires discrets à l'occasion.

Ce genre de sourire qui ne dure pas mais qui signifie pourtant tellement. Avec Quatre, ce qu'il y de bien, c'est que nous n'avons pas besoin de parler pour nous comprendre. Tout comme nous n'avons pas besoin de mettre des mots sur nos besoins, au moment où la nécessité se fait ressentir. Parfois, les courts silences valent mieux que tous les longs discours du monde. À cet instant, il n'y a plus que nous. La caresse du vent dans nos cheveux. Le calme et la sérénité. Sans oublier ce désir indispensable et insatiable de pouvoir croire à un monde meilleur.

Après plus d'une heure assise sur le rebord du toit, des fourmillements commencent à se faire ressentir dans mes cuisses. Je me lève doucement, les jambes tremblant légèrement, avant de regagner le bitume du toit. Quatre me suit du regard avant de faire pareil.

Il s'approche ensuite de moi et plonge son regard dans le mien, prenant ma main dans la sienne, déposant l'autre sur mon visage, replaçant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

– Comment te sens-tu ? demande-t-il avec toute la sincérité du monde. 

Ma réponse ne se fait pas attendre.

– Mieux depuis que tu es là, réponds-je, un faible sourire sur les lèvres, toujours l'observant droitement. 

Il me sourit à nouveau, puis dépose un baiser sur mon front avant de me serrer contre lui, passant ses bras fermes et doux à la fois, autour de ma taille. Nous restons ainsi plusieurs minutes, quand j'entends au loin la voix de Max, surgir d'un haut parleur.

"Tous les novices sont invités à se rendre dans la fosse. Une annonce va être faite. Vous avez cinq minutes. Ne perdez pas de temps."

Je relève mon visage, observant Quatre. Guettant ainsi sa réaction, mais à part relever les yeux au ciel, il n'en a aucune.

– Tu sais ce qu'il veut ? demandé-je.

– Comment savoir avec Max ? lance-t-il, un léger sourire sur les lèvres, avant de les déposer délicatement et furtivement sur les miennes. Allons-y, prenant naturellement ma main dans la sienne. 

Nous nous dirigeons alors vers l'échelle pour quitter l'immeuble. Je suis la première à descendre. Quatre attend que j'atteigne le bâtiment d'en face pour pouvoir descendre à son tour. Malgré ce que m'at dit Jeanine à propos de Max et ses doutes le concernant, je n'ai aucune confiance en cette femme. Et bien sûr, ma méfiance s'est renforcée depuis que j'ai goûté à son sérum. Et cette méfiance, autant enfouie qu'ancrée en moi depuis la mort de mon frère, se transforme peu à peu en une haine incontrôlable. Inéluctable. Une force sombre qui me submerge et s'insinue au plus profond des mes tripes. Je peux la ressentir à travers tout mon corps et cet étrange mélange de sensations ne me plait pas du tout, car je deviens une personne que je ne veux pas être. Que je ne peux pas être. Je ne contrôle plus rien et si je n'arrive pas à me calmer ou à compartimenter rapidement ce trop pleins d'émotions et de négativité qui me possède, je ne deviendrais plus que l'ombre de moi-même. Je le sais. Je le ressens jusque dans ma chair. Jusque dans mes tissus nerveux. Et c'est quelque chose que je ne souhaite pas. Que je n'accepte pas et que je n'accepterais jamais. J'ai fait une promesse à Zac, et même s'il n'est plus là pour me la voir l'accomplir aujourd'hui, je compte bien m'y tenir. Quoi qu'il puisse m'arriver ou quoi qu'il doive m'en coûter.

Une fois dans la fosse, je suis surprise de voir que Quatre est là avant moi, et je suppose qu'à son petit sourire en coin, mon effet de surprise et l'incompréhension sur mon visage doit beaucoup l'amuser. Je croise mes bras sur ma poitrine, attendant que quelqu'un se décide enfin à prendre la parole. Et contre toute attente, c'est Éric qui s'avance vers nous, alors que Max se tient juste à côté de lui, sans dire un mot. Les bras croisés dans son dos, comme il a l'habitude de le faire. Sauf que cette fois-ci, au lieu d'afficher un regard fier, il est plutôt froid et rancunier.

– Bon écoutez moi tous, commence Éric, haussant la voix pour nous rappeler à l'ordre alors que certains chuchotent ensemble. L'épreuve finale devait avoir lieu dans trois jours, mais les plans ont changé. Vous passerez vos épreuves demain matin, à partir de neuf heures. Vous passerez un par un, dans un ordre prédéfini qui sera affiché sur le tableau des scores.

– Pourquoi nous prévenir la veille de ce changement si soudain ? s'aventure Will.

– Tu aurais préféré qu'on te prévienne afin que tu puisses te préparer peut-être, poursuit le leader, descendant de l'estrade avant de s'approcher dangereusement de lui, alors qu'il emploie un ton arrogant, qu'il a un regard malsain et qu'un rire s'étire de son visage comme si la situation lui plaisait. 

Parce que c'est ça. Éric adore lire la terreur sur nos visages. Et pire que ça, il s'en amuse vraiment, sans jamais s'en cacher. Il est plutôt du genre à se vanter et se pavaner devant nous.

– Non, continue Wiil, plongeant son regard dans le sien. J'aimerais juste comprendre.

– Vous n'avez rien à comprendre novices, dit-il tout en le fixant une dernière fois avant de reporter son regard sur moi, puis de s'éloigner pour se placer à côté de Quatre. Vous êtes ici pour apprendre et vous préparer à toutes éventualités. Pas pour poser des questions. Soyez fiers. Nous y voilà, lance-t-il, un sourire narquois sur les lèvres.

– Mais n'ayez pas d'inquiétudes, poursuit Max qui prend subitement la parole après y avoir été invité par Éric. Vous aurez droit à un dernier entraînement aujourd'hui. Vous passerez par votre ordre de votre arrivée ici au centre. En commençant par la dernière sauteuse, remontant jusqu'à la première, m'adressant un bref regard à son tour. On vous appellera quand les tests commenceront. En attendant, profitez de votre dernière journée de liberté, conclut-il, un sourire malsain sur les lèvres.

– De liberté. Tu parles, soufflé-je sans même m'en rendre compte, alors que tout ça sonne faux dans ma tête.

– Tu as quelque chose à dire Clarke ? demande Max tout en s'approchant dangereusement de moi, le regard amer, alors que Quatre, les poings serrés contre ses cuisses, le surveille attentivement, prêt à bondir au besoin.

Non, je... fronçant les sourcils, évitant de croiser son regard.

– Bien. Alors ferme ta grande bouche, lâche-t-il, s'approchant toujours un peu plus de moi, venant coller ses lèvres près de mon oreille. Si près que je peux sentir son souffle parcourir ma nuque, ce qui me met vraiment très mal à l'aise. Jeanine ne sera pas toujours là pour te protéger, murmure-t-il, alors que je relève mon visage en entendant ça, le fixant droit dans les yeux, choquée, ce qui me fait perdre l'équilibre une micro seconde. 

Mais bien sûr, Max s'en fiche complètement et s'amuse même de la situation. Il ne m'aimait déjà pas beaucoup, mais maintenant que j'ai parlé de lui à Jeanine, elle lui a probablement donné de nouvelles consignes à mon égard. Et à en juger par l'agressivité dans ses yeux et l'amertume dans sa voix quand il s'adresse à moi, il n'apprécie pas. Il me soupire lourdement au visage, un sourire blasé sur les lèvres, puis part alors que mon regard croise celui de Quatre qui semble plus que soucieux. Pour la première fois, je peux lire de la peur dans ses yeux. Malgré le monde qui nous entoure et les regards braqués sur nous, je décide de le rejoindre quand je suis interrompue dans ma lancée par mes amis.

– Trop bizarre ce qu'il vient de se passer, fait Christina qui vient de s'approcher, me barrant l'accès à Quatre. Ça va toi ?

Oui. Je vais bien, dis-je, un sourire de faux-semblant sur les lèvres.

Qu'est-ce qu'il t'a dit ? poursuit Will.

Tu connais Max. Il veut tous nous voir échouer, soupiré-je en haussant les épaules. Je ne lui ferais pas ce plaisir et vous ? demandé-je, fixant mes camarades, alors que je peux sentir le regard de Quatre posé sur moi.

Certainement pas, me sourit Al. Je ne suis pas arrivé jusque là pour m'écrouler si près du but. 

Je lui souris en retour et tandis qu'ils se dirigent tous vers la sortie, je reste plantée sur place.

– Ady, m'interpelle Chris qui vient de se tourner vers moi. Qu'est-ce que tu fais ?

– Je vous rejoins d'accord, lui souris-je avec le plus d'assurance possible.

D'accord. À plus tard alors, me sourit-elle sincèrement.

Une fois toute seule, je m'éloigne et cherche Quatre du regard. Quand enfin on s'aperçoit, je lui fais comprendre qu'il faut qu'on parle. Il le comprend aussitôt lorsque mes yeux rencontrent les siens.

Je sors donc la première, et pour une fois, je décide de m'éloigner un peu du centre des audacieux, pour me diriger vers la sortie de la ville, sans la quitter pour autant.

Après plusieurs minutes assise sur une grosse pierre, cachée entre deux pans de béton d'un immeuble qui menace de s'écrouler à tout moment, il arrive. Il prend place à mes côtés, me souriant tout en posant sa main sur mon genou.

– J'ai un mauvais pressentiment Quatre, commencé-je, plongeant mon regard dans le sien. Pourquoi ces changements soudains ? Et pourquoi Max a parlé de notre dernier jour de liberté, comme s'il parlait de notre propre exécution ? détournant mon visage, secouant ma tête de droite à gauche. Ça n'a pas de sens, poursuis-je, reportant mon regard dans le sien alors qu'il attrape fermement ma main dans la sienne. Plus rien n'a de sens, soupiré-je lourdement.

Si, dit-il, resserrant sa main sur la mienne. Nous, posant sa main délicatement sous mon menton afin de le relever pour que je croise son regard. Tout s'écroule autour de nous, mais nous, on tient bon, secouant se tête de bas en haut. Nous deux, ça a du sens, me sourit-il timidement. Tu entends. Ça a du sens, déposant un baiser sur mon front, sentant ses lèvres s'écraser sur ma peau, comme s'il voulait joindre l'acte à la parole, ne sachant pas comment me le faire ressentir ou me le prouver. 

Je me laisse faire et resserre ma main dans la sienne, avant de déposer ma tête au creux de son épaule, tandis qu'il passe son bras autour de moi.

Après plusieurs minutes collés l'un à l'autre. Je me détache de lui, venant subitement de penser à quelque chose. Quelque chose de dingue et d'insensé. Mais je dois en avoir le cœur net pour me substituer à certains de mes doutes.

– Il faut que je te montre quelque chose, dis-je tout en me levant subitement.

– Quoi, lâche-t-il, surpris, se levant à son tour. 

– Pose pas de questions et suis-moi d'accord, l'invitant à prendre ma main, ce qu'il fait sans tarder. 

Je l'amène voir Tori afin de lui demander son aide. Je sais que nous avons droit à un dernier entraînement dans le paysage de nos peurs avant l'épreuve finale de demain, sauf qu'à cet instant, je dois absolument montrer quelque chose à Quatre et ça n'a rien à voir avec mes propres peurs. Je ne sais pas comment m'y prendre ni ce que je dois faire pour accomplir ce que je veux, mais je suppose que si je suis capable de traverser les souvenirs d'une inconnue grâce à un sérum. Je suis probablement capable de les transmettre à une autre personne de la même manière. Enfin. Je comptais surtout sur la volonté de mon esprit et la chance. Beaucoup de chance pour le coup. Tout ça ne va pas être une mainte affaire. Bien au contraire.

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