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Les audacieux

Une fois la cérémonie terminée, je suis les audacieux à travers la ville. J'aime leur façon d'être. Leurs prises de risques, tout en gardant le sourire et cette sensation de liberté qu'ils affichent. Je cours avec eux, escalade les poutres près des buildings afin de rejoindre les rails qui nous mèneront vers le train qui nous conduira jusqu'au quartier de ma nouvelle faction.

Le véhicule arrive et sans comprendre pourquoi, je vois tout le monde courir après lui avant de les voir grimper dedans alors qu'il est toujours en marche. Je n'en crois pas mes yeux mais si je veux faire mes preuves, je dois faire comme eux. Alors, sans réfléchir, je prends mon courage à deux mains et me mets à courir assez vite avant de grimper dans la dernière trame, me cognant à une fille une fois à l'intérieur.

Excuse-moi. Je suis désolée, dis-je, reprenant ma respiration.

– Pas grave, ça arrive même aux meilleurs, me sourit-elle. Je m'appelle Christina, fait-elle, me tendant la main, toujours le sourire aux lèvres.

– Addison, réponds-je, lui souriant poliment tout en serrant la main qu'elle me tend. 

Après plusieurs minutes, une femme se lève et nous dit que nous sommes bientôt arrivés et qu'il faut se tenir prêts. Curieusement, je me lève pour voir à quoi ça ressemble dehors, jusqu'à ce que je vois les jeunes sauter du train en marche, les uns après les autres.

– C'est pas vrai, soupiré-je, tout en me tenant à la porte.

– Qu'est ce qui se passe ? demande Christina, interpellée.

Ils sautent en marche.

– Quoi, lance-t-elle, tout en se levant pour me rejoindre afin d'observer à son tour. Ils veulent nous tuer ou quoi.

– Je crois qu'on n'a pas le choix. Soit on saute, soit on se retrouve sans faction. T'es prête ? demandé-je tout en lui jetant un coup d'œil avant de soupirer.

– Ouais. On y va ensemble ?

Okay, dis-je, reculant afin de prendre de l'élan. C'est parti, lui souris-je avant de nous lancer toutes les deux vers la sortie, sautant à grandes enjambées, avant d'atterrir lourdement sur le sol granuleux. Oh la vache, soupiré-je, me frottant les bras pour enlever les petits cailloux et feuilles incrustées sur mon pull alors que je me suis légèrement cogné la tête. Ça va ? demandé-je, relevant mon visage vers Christina, alors que je retire une mèche de ses cheveux sur sa tête encore baissée.

Ouais et toi ?

Ça va, dis-je, alors que nous nous relevons pour rejoindre le reste du groupe jusqu'à ce qu'un grand costaud, debout sur le rebord du toit, prenne la parole. 

– Bien. Écoutez tous. Je m'appelle Éric. Je suis l'un de vos leaders. Le portail des audacieux se trouve ici, dit-il alors qu'il fixe le précipice en bas derrière lui. Si vous n'avez pas le cran de sauter, c'est que vous n'êtes pas l'un des nôtres.

– Est ce que c'est sécurisé ? demande un jeune homme non loin de nous.

– Ça, reprend Éric, tu le sauras en sautant. Ou pas. Alors, poursuit-il, frottant ses mains entre elles. Qui veut se lancer ? 

Personne ne répond et un silence de plomb règne, rajoutant plus de pression qu'il y en a déjà. Alors, pour me défaire de cette atmosphère pesante, je prends la parole.

– Moi, dis-je faiblement, peu sûre de moi. Je vais le faire, continué-je alors que je m'avance doucement tandis qu'Éric me dévisage d'un air perplexe. 

Une fois à ses côtés, je me penche afin de voir la profondeur qui me sépare du toit, puis je reporte mon regard sur le leader, qui lui me fixe avec un air provoquant, comme s'il pensait que j'allais m'enfuir ou pleurer. Alors, pour lui montrer qu'il a tort, je ne perds pas une seconde et grimpe sur le rebord, prends une grande inspiration et saute dans le vide sans état d'âme. J'atterris plusieurs mètres plus bas, sur un gros filet, reprenant mon souffle un instant, avant d'être secouée par l'un audacieux qui m'a rejoint près du filet.

– Est-ce qu'on t'a poussé ? demande-t-il sur un ton presque sévère, alors qu'il me fixe droit dans les yeux.

– Quoi ?

– Est-ce que quelqu'un t'a poussé ? redemande-t-il, toujours en me fixant droit dans les yeux.

– Non.

Bien, dit-il tout  m'aidant à descendre du filet. Tu t'appelles comment ?

Addison.

– Addison, première sauteuse, lance-t-il, alors qu'il s'adresse à ses compagnons non loin de nous. Bienvenue chez les audacieux, poursuit-il, le regard froid et neutre. 

Je n'ai pas le temps de le remercier qu'il part déjà, tandis que les autres audacieux m'accueillent, visiblement ravis de mon arrivée, comparée à l'autre inconnu.

Une fois que tout le monde est en bas avec nous, nous sommes réunis au même endroit avec Éric et celui qui m'a accueilli sur le filet. D'ailleurs, il est le premier à prendre la parole.

– Je m'appelle Quatre, et je serais votre instructeur durant la durée de votre formation.

– Quatre, commente Christina. Comme le chiffre, continue-t-elle, un léger sourire sur les lèvres.

C'est ça, répond-il, un léger sourire sur les lèvres, sentant la vanne arriver alors qu'il s'avance vers elle.

– Un, deux et trois ne voulaient pas de toi, poursuit Christina, alors qu'elle prend un ton taquin. 

Quatre sourit, secoue la tête, puis soudain, il s'approche dangereusement d'elle, plantant son regard dans le sien.

– Tu t'appelles comment ? demande-t-il, ne la quittant pas des yeux.

Christina, répond-elle nerveusement.

– Alors la première chose que tu apprendras de moi Christina, poursuit-il, appuyant bien sur son prénom alors que son visage est près du sien. C'est que si tu veux survivre ici, tu apprendras à fermer ta gueule, lance-t-il, le visage inexpressif. Compris, demande-t-il, plongeant son regard dans le sien. 

Mal à l'aise, elle ne lui répond que par un signe de tête, blessée dans son ego, avant qu'il ne reprenne.

Les épreuves se passent en deux étapes. La première est physique. Pousser votre corps au maximum de sa douleur et vous n'en deviendrez que plus forts. La seconde est mentale. Toujours pousser au maximum. Affrontez vos peurs et dominez les. Vous vous entraînerez à part des natifs, les pointant du doigt, mais vous serez évalués ensemble.

Les règles sont simples, poursuit Éric. Nous sommes là pour vous enseigner. Vous serez sans cesse évalués sur vos progrès qui seront affichés sur un tableau. Le classement déterminera qui dégage.

– Comment ça ? demandé-je instinctivement.

– Si vous êtes sous la ligne, c'est simple, vous dégagez.

– Pourquoi n'avons-nous pas été averti de ça ? poursuis-je tout en le regardant droit dans les yeux.

– Pourquoi ? demande-t-il alors qu'il s'avance vers moi. Est-ce que tu as peur ? poursuit-il tout en plongeant son regard dans le mien. Tu aurais choisi une autre faction peut-être, surenchérit-il, toujours me fixant droit dans les yeux.

– Mon choix ne se serait jamais détourné des audacieux malgré cette vérité, dis-je tout en soutenant son regard alors qu'il m'observe un instant sans rien dire, pour ensuite reprendre la parole. 

– Vous nous avez choisi, à notre tour de le faire, continue-t-il alors qu'il reprend sa place initiale.

– Suivez-moi, reprend ensuite Quatre. 

On le suit alors dans des tunnels, avant de prendre un escalier qui nous mène dans des sous-sols, pour nous retrouver dans une pièce sombre et nonchalante.

Vous dormirez ici pendant les dix prochaines semaines, dit-il. Le temps de votre formation.

Qui ça ? demande le même garçon brun qui était sur le toit avec nous.

– Vous tous, répond Quatre.

– Cool, entends-je venant de derrière moi.

Si vous aimez le dortoir, alors vous allez adorer les sanitaires, lance l'instructeur, nous menant jusqu'aux dits sanitaires. 

Une fois devant le spectacle qui s'offre à moi, je ne peux m'empêcher de sourire, pensant à une grosse blague, sachant pertinemment que c'en est pas une. Les douches et cabinets sont tous réunis dans la même pièce, et aucune intimité n'est possible. Tout est vieux, délabré et vraiment pas accueillant.

– Changez-vous, reprend Quatre tout en s'approchant de nous. Je suis sûr que tu vas te plaire ici sincère, dit-il, s'adressant à Christina. Toi qui n'a pas de filtres, souffle-t-il, alors qu'il quitte la pièce, me bousculant au passage. 

Une fois changés, nous avons dû brûler les vêtements de notre ancienne faction en les jetant dans un incinérateur, pour ensuite rejoindre le réfectoire, et bien sûr, le destin continue de s'acharner car les seules places restantes disponibles se trouvent à côté de Quatre. Avec Christina, nous nous regardons, soupirant lourdement de sens avant de venir prendre place à ses côtés. Je me retrouve donc à côté de lui, en face du garçon brun qui pose trop de questions à mon goût, et d'un autre avec qui il a déjà visiblement sympathisé.

– Salut, commence Christina tout en se servant dans le plat. Qu'est-ce qui se passe ? me demande-t-elle voyant que je ne me sers pas. T'as jamais vu de viande avant ?

– Si, c'est juste que je n'ai pas faim.

– Tu devrais manger, dit-elle tout en me servant un morceau de viande sans vraiment me laisser le choix. J'ai jamais vu d'altruistes manger de viande avant ça, c'est bizarre et je comprends que tu te sois cassée, rigole-t-elle alors qu'elle en prend une bouchée. C'est égoïste hein, rit-elle de bon cœur.

Faut vachement de courage pour être amie avec une sincère, poursuit le gars face à moi.

Et en quoi ça s'applique à moi ?  demande Christina, outrée, mâchant sa viande.

– T'es un livre ouvert, poursuit le même garçon. Tu dis tout ce qui te passe par la tête, lui sourit-il. 

Comme t'es un imbécile, continue le type à côté de lui et face à moi, un sourire sur les lèvres.

– Merci Al, lance Christina. Ça fait plaisir. Tu devrais écouter ton pote.

– Je m'appelle Will, reprend le garçon moqueur, toujours souriant à Christina.  Érudit.

– Je ne veux plus vous entendre parler de vos anciennes factions, nous interrompt Quatre, son verre à la main. Vous êtes des audacieux maintenant.

– Tu étais un natif du clan ou un transfert ? me risqué-je, m'adressant au formateur.

Tu plaisantes là, lance-t-il, tournant son visage vers moi, alors qu'il me fixe amèrement.

Non, réponds-je, le fixant droit dans les yeux. Ce n'est qu'une simple question, continué-je alors que je ne le quitte pas des yeux.

– Et qu'est-ce qui te fait croire que tu peux me parler ? m'observe-t-il durement avant de détourner son regard.

– T'as raison, dis-je, marquant une pause avant de reprendre. C'est sans doute parce que tu es tellement abject, soupiré-je, tandis que je détourne mon regard de lui alors que je peux sentir le sien sur moi jusqu'à ce qu'il reprenne la parole.

– Méfie-toi, lance-t-il tout en m'observant avant d'être interrompu par l'un des siens alors qu'il quitte soudainement la table. 

Toi, tu es complètement folle ou suicidaire, rigole Christina.

– Il la bien cherché, soupiré-je tout en haussant les épaules.

Il a fini premier lors de son dernier stage, reprend Will. Mais il a refusé le poste de chef. Deux fois. 

Après cette annonce nous poursuivons notre repas, avant d'être interrompus à notre tour par le chef des audacieux. Max. Il nous fait un discours avant de nous souhaiter à tous la bienvenue.

Une fois nos repas terminés, nous vaquons à nos occupations avant d'aller nous coucher. Tous allongés, je veille à ce que tout le monde dorme avant de prendre une photo dans l'une de mes poches. Il s'agit d'une photo de Zac, mon petit frère. Quand j'ai retrouvé la mémoire, j'ai remué ciel et terre afin de remettre la main sur ce cliché. C'est moi qui l'a pris alors qu'un jour, nous nous promenions dans les jardins. Il était si souriant et plein de vie. Je devais immortaliser ce moment et c'est ce que j'avais fais. Cette photo ne m'a jamais quitté jusqu'à ma perte de mémoire et maintenant que j'ai retrouvé toute ma tête, jamais cette photo ne me quittera. Elle me donne la force de me lever chaque matin et d'avancer afin de survivre à chaque épreuve que la vie va mettre sur mon chemin. Et des épreuves, aujourd'hui, je sais qu'elles seront nombreuses, surtout si l'on découvre ma véritable identité et qui je suis réellement. Je souris une nouvelle fois en regardant cette photo, alors qu'une larme coule le long de ma joue sans que je puisse la contrôler. Je caresse du bout des doigts son sourire, m'accrochant au courage qu'il m'inspire et qu'il me porte, parce que du courage, il allait m'en falloir et pas qu'un peu. 

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