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Le voile tombe

Une fois dehors, je m'appuies contre sa porte, mes mains posées à plat dessus, ma tête penchée en arrière, me demandant ce que je suis en train de faire, ou de ne pas faire d'ailleurs. Parce que je ne peux plus le nier. Quatre m'attire d'une façon que je ne contrôle pas et que je ne comprends certainement pas. Je suis remplie de doutes et de d'incertitudes face à ces sentiments nouveaux pour moi. Mais aujourd'hui, je ne peux plus refuser les faits ou m'y soustraire. Au contraire. Je dois les affronter parce qu'au delà de l'évidence, je ne peux plus cacher ce que je ressens. J'en suis devenue incapable.

Quatre a cette étrange façon de me regarder, qui me donne parfois l'impression d'être importante aux yeux du reste du monde. Quand ses mains se posent sur moi, je ne peux m'empêcher de me sentir désirable. Et quand il me sourit, je ne peux m'empêcher de me trouver jolie. J'e suis doucement mais irrévocablement en train de tomber amoureuse de lui, et même si je vais tout droit aux devants des problèmes en admettant et en acceptant ce que je ressens pour lui, je m'en fiche totalement. Parce qu'à ses côtés, je commence à peine à me sentir vivante depuis le vide que Zac m'a laissé. C'est comme s'il m'avait toujours manqué une partie de moi suite au décès de mon frère, et que Quatre était la pièce qu'il me manquait afin que je me sente complète. À nouveau moi. Et si le fait de me dévoiler est un risque à prendre pour ressentir ce que je ressens à cet instant précis, alors je suis prête à le prendre. Je viens de me rendre compte que pour lui, je suis prête à tous les sacrifices et bien plus encore.

Je suis toujours prostrée contre sa porte, me posant le pour et le contre, à me poser mille et une questions, quand subitement, je décide de prendre mon courage à deux mains. Je prends donc une grande inspiration avant d'expirer profondément et m'apprête à cogner, quand elle s'ouvre d'elle-même. Quatre se tient debout face à moi, la main sur la poignée, comme s'il m'attendait.

Nous nous observons un instant sans dire un mot, tandis que je baisse doucement ma main levée, mal à l'aise, alors qu'il l'attrape au vol afin de me faire entrer à l'intérieur et de refermer la porte derrière nous.

Je suis coincée contre celle-ci, à le regarder, suspendue dans le temps, sans jamais quitter ses yeux. Il passe alors ses doigts fins et délicats sur mon visage afin d'y retirer quelques mèches de mes cheveux, les passant derrière mon oreille. Il posa ensuite sa main à la base de mon cou, dépassant un peu sur mon épaule. Il me sourit et après-coup, il prend mon visage entre ses mains, et là, sans prévenir, il plaque ses lèvres contre les miennes. Comme un besoin d'urgence. Une évidence. Une promesse, sans aucune appartenance.

Je lui rends son baiser, passant d'abord timidement mes bras autour de sa nuque, alors qu'il passe les siens autour de ma taille, me rapprochant toujours plus près de lui. Continuant de m'embrasser comme si sa vie en dépendait, tandis qu'il resserre son étreinte autour de moi et que j'en fais autant, me sentant un peu plus à l'aise dans mes mouvements. Arrivant à mieux gérer mes émotions, il me resserre davantage contre lui.

Après plusieurs secondes à nous embrasser. Secondes qui me paraissent durer une éternité, je me détache, à regret et à bout de souffle. Un sourire timide sur les lèvres, plongeant mon regard dans le sien, alors que je caresse le bas de son visage et que lui vient de poser ses lèvres chaudes et douces sur mon front, tandis que ses mains sont toujours serrées autour de ma taille.

– Je voudrais qu'on prenne notre temps, commencé-je à dire. Je ne veux pas brûler les étapes.

– Ne t'inquiète pas, me sourit-il tendrement, tout en me fixant droit dans les yeux, avant de déposer un autre baiser sur le bout de mon nez. On a tout notre temps, me souriant à nouveau alors qu'il caresse d'une douceur extrême ma joue. 

Il me prend ensuite dans ses bras, me serrant plus que de raisons, comme s'il avait peur que je lui échappe. Comme s'il angoissait à l'idée de me voir partir. Ma tête repose contre son torse, ses bras sont enlacés autour de moi. Nous restons ainsi plusieurs longues minutes. À ne rien dire. Moi, écoutant les battements de son cœur tandis qu'il a son menton posé sur le haut de ma tête et que je peux sentir son torse se baisser et se relever à chacune de mes respirations. Pour la première fois depuis bien longtemps, je me sens enfin en sécurité. Protégée. Tout le reste n'a plus aucune importance.

Après de longues minutes attachés l'un à l'autre, Quatre se recule doucement et me sourit, posant ses mains sur mes avant-bras.

– Tu devrais aller te reposer, dit-il tout en caressant mes bras avant de déposer un nouveau baiser sur mon front. Tu peux rester ici cette nuit, me désignant d'un signe de tête son lit. Si tu veux, un léger sourire sur les lèvres.

– Merci, lui souriant tendrement. Mais toi ?

Ne t'inquiète pas pour moi. Je dormirais par terre. 

Je lui souris une nouvelle fois avant de me diriger vers son lit et de m'y installer. Quatre s'est assis à côté de moi, prenant ma main dans la sienne, me veillant, attendant que je m'endorme. Pas un seul instant, je n'ai quitté ses yeux. Et pas un seul instant, il n'a quitté ma main. Puis après plusieurs minutes, je trouvais ça ridicule d'être convenablement installée dans son lit, tandis que lui, devait se retrouver dans l'inconfort d'un sol dur et froid, alors que j'étais chez lui.

– Quatre.

– Oui.

– Je ne veux pas que tu dormes par terre.

Ne t'inquiète pas. Ça ne me dérange pas.

Non. Tu ne comprends pas. Je ne veux pas que tu dormes sur ce fichu plancher, dis-je tout en plongeant mon regard dans le sien. 

Il me sourit et vient se placer à mes côtés, son corps et son visage face à moi, tandis qu'on se regarde un moment, le sourire aux lèvres, dans un silence intime, jusqu'à ce que je décide de prendre la parole.

– Je peux te demander quelque chose ?

Bien sûr, me souriant, ses yeux plongés dans les miens, les bras croisés sur son torse.

– Tu n'as jamais répondu à ma question ?

– Laquelle ? fronçant les sourcils, tentant de se souvenir.

Tu as toujours été un audacieux ou tu es un transfert ? 

Il se met à rire, creusant une fossette juste à côté de ses lèvres, ce qui le rend encore plus sexy qu'il ne l'est déjà.

– Tu connais sans doute Marcus Eaton.

– Oui. Le leader des altruistes.

C'est mon père. Mon vrai nom, c'est...

Tobias Eaton, soufflé-je, lui coupant la parole, sans vraiment m'en rendre compte avant de me rappeler ce que l'on racontait sur Marcus et son fils. Je suis désolée. Je.. bégayé-je, venant de comprendre que lui aussi était un enfant battu.

– Pourquoi ? Pourquoi t'es désolée ? demande-t-il tout en prenant ma main dans la sienne.

Je sais quel genre d'homme est Marcus en tant que leader de mon ancienne faction. Mais je sais également quel père il a été, ou qu'il n'a pas été pour toi. Je sais ce qu'il t'a fait endurer et, me stoppé-je, marquant une pause, soudainement prise d'un sentiment de tristesse à cause de ce qu'il a dû subir, laissant couler une larme le long de ma joue sans que je puisse la contrôler.

Hey, fait-il, essuyant ma larme délicatement avec son pouce. C'est du passé. Aujourd'hui, il ne peut plus me faire de mal, plongeant son regard dans le mien.

–  Je sais. Mais je comprends. Je veux dire, marquant une nouvelle pause avant de reprendre. Ton père te battait pensant faire de toi quelqu'un de meilleur. Quelqu'un de plus fort. Et le mien le faisait parce que je voulais uniquement protéger mon petit frère. J'avais... J'avais une raison de me battre alors que toi, tu... C'était gratuit, murmuré-je tout en fronçant les sourcils. Je suis désolée, caressant délicatement sa joue.

Ne pense pas à ça d'accord, me sourit-il tendrement, marquant un temps d'arrêt avant de poursuivre. Tu veux bien me parler de Zac.

– Zac, commencé-je, un sourire sur les lèvres, surprise par sa demande. Oui. Il était gentil. Drôle et... Il avait cette force en lui et une joie de vivre qui était contagieuse. Il avait cette manie de me faire courir comme personne à cause de ces bêtises, rié-je, en repensant à mes moments passés avec lui. Il était plein de vie et... Il était très solaire. Il t'aurait surement apprécié, plongeant mon regard dans le sien. Je ne l'ai jamais vu être triste. Pas une seule fois. J'aurais dû être celle qui lui remontait le moral en cas de problème et pourtant, c'était tout l'inverse. Il était la force que je n'avais pas. La folie que je ne connaissais pas. Et l'espoir que je n'inspirais pas, soufflé-je tout en sentant la main de Quatre se resserrer sur la mienne suite à mes paroles. Il avait une façon bien à lui de voir le monde et c'était... un sourire sur les lèvres, laissant échapper une nouvelle larme que j'essuie aussitôt. C'était un libre penseur. Il était vivant, tout simplement, hochant ma tête de droite à gauche. Et aujourd'hui... Même si je sais que je ne suis en rien responsable de sa mort, je... J'ai toujours le sentiment qu'il manque une partie de moi. Je ne me sens pas complète. Je me sens comme une grosse coquille. Charnue de l'extérieur mais vide à l'intérieur et je... marquant une pause, ne trouvant plus mes mots. J'aimerais tellement qu'il soit là... marquant une nouvelle pause avant de me reprendre. Je suis désolée, me rendant compte que je ne suis pas très joyeuse et que je plombe l'ambiance.

– Ne le sois pas, me sourit-il avant de porter ma main à ses lèvres et d'y déposer un tendre baiser dessus. Il avait de la chance de t'avoir Ady. Et de là où il est aujourd'hui, je suis sur qu'il est fier de toi. Tout comme je suis certain qu'il t'aimait.

Et c'est réciproque, mais à cause de Jeanine... Elle... J'ai toujours cru qu'elle l'avait exécuté et que ça avait été rapide mais... secouant ma tête de droite à gauche. La réalité, c'est que c'était pire que ça.

Quoi, lance-t-il, se redressant subitement, choqué par mes propos. Qu'est-ce que tu veux dire ?

– Jeanine a voulu l'exploiter pour savoir ce qu'il savait et savoir de quoi il était capable, me redressant à mon tour. Comment il pensait ? Réagissait et ressentait. Elle l'a fait enfermer après l'avoir arrêté et elle... marquant une pause avant de poursuivre. Elle lui a fait subir tellement de simulations qu'il a fait une violente crise d'épilepsie, arrêtant son cœur instantanément. Elle l'a torturé des jours durant au delà des limites de ce que son corps pouvait supporter. Il était beaucoup trop jeune. Trop fragile et elle savait qu'il ne pourrait pas encaisser une telle violence. Un tel degrés de souffrance mais... Elle a... ne trouvant plus mes mots, prenant une grande inspiration avant d'expirer lourdement, mes yeux remplis de larmes.

– Je te promets qu'elle finira par payer pour tout ce qu'elle a fait, reprend Quatre, me voyant incapable de poursuivre. Je t'en donne ma parole Addison, plongeant son regard dans le mien avant de se rapprocher, presque collé à moi.

– Je sais. Je le sais bien, lui souris-je. Tu sais. Nicholas. Il n'a pas toujours été l'homme que tu as aperçu dans mon paysage des peurs. Ce n'était pas quelqu'un de violent. Avant la mort de Lucia, je veux dire. Il était vraiment aimant et très protecteur. Surtout avec Zac. Il était compréhensif et il a toujours su nous protéger, et puis... Lucia nous a quitté. Après ça, il est devenu fou de chagrin et comme elle est tombée malade durant sa grossesse, il a accusé mon frère de l'avoir tué. Un gosse qui n'avait rien demandé et encore moins à venir au monde, continué-je, observant Quatre, qui me sourit tendrement. Je crois que la peine et la douleur qu'il ressentait à cet instant lui a fait perdre tout ce qu'il y avait de bon chez lui. Je ne lui cherche pas d'excuses. Loin de là, parce que jamais je pourrais lui pardonner tout le mal qu'il nous a fait, mais... Quatre me sourit de nouveau tout en resserrant ma main dans la sienne, m'apportant son soutien. Quelque part, je crois que... Je crois que je le comprends, rié-je nerveusement, secouant ma tête de droite à gauche, consciente de ce que je viens de dire à voix haute. Quand on nous prend la personne que l'on aime et que l'on chérit le plus au monde, alors tout s'écroule autour de nous et... marquant une pause avant de poursuivre. Notre cerveau s'éteint et on est alors incapable de réfléchir correctement ou de prendre les bonnes décisions. On devient irritable. Irrationnel. Et on veut juste que... la voix tremblante, des larmes menaçant de couler. On veut que la douleur et la peine qui nous habite... La colère et la rage qui nous consume s'arrête. On veut tout simplement de plus rien ressentir, parce que... Parce que c'est plus facile de ne rien ressentir. Ça ne fait pas mal, poursuis-je, reportant mon regard dans le sien.

– Je sais, dit-il, prenant mon visage entre ses mains, tout en posant son front contre le mien. Zac avait vraiment de la chance de t'avoir, me sourit-il  timidement avant de se détacher de moi.

Pour dire vrai. C'est moi qui avait de la chance de l'avoir dans ma vie. Il était la seule véritable famille que j'avais. Enfin si je puis dire. Il n'y avait qu'avec lui que je pouvais être moi. Je ne vivais que pour lui, lui souris-je tandis qu'il entrelace ses doigts avec les miens.

Tu sais où sont tes parents biologiques ?

Non. Je ne l'ai jamais su. Tout ce que je sais, c'est qu'ils m'ont abandonné à ma naissance. Du moins, c'est la seule version que je connaisse.

– Comment ça ?

– Quand j'ai été en mesure de comprendre, Lucia m'a appris que j'avais été placée dès ma naissance. Tout le reste, c'est Jeanine qui le leur a raconté, avant de me placer chez eux. Alors comment savoir si elle leur a dit la vérité, quand on sait quel genre de femme manipulatrice elle est ?

– Tu penses qu'ils sont toujours en vie ?

– Je crois oui. Je pense qu'au fond de moi, je l'ai toujours su.

À cause d'Elsewhere, demande-t-il, plongeant son regard dans le mien.

Oui. Entre autre. Les rumeurs ne se fabriquent pas toutes seules Quatre. Il y a bien quelqu'un, quelque part, qui a commencé à jeter de l'huile sur le feu et qui a alimenté ce brasier. Et je crois que... Tu vas trouver ça dingue mais... Mais, je pense que ce sont mes parents biologiques qui sont à l'origine de toute ce mythe, lancé-je tout en marquant une pause avant de poursuivre. Elsewhere,reportant mon regard dans le sien. Tu dois me trouver folle, pas vrai ? C'est ce que je penserais si j'étais à ta place.

– Non. Pas du tout, me sourit-il franchement. J'ai vu suffisamment de choses dingues ces dernières années pour savoir que tout est possible. Encore plus ces derniers temps, prenant doucement mon bras entre ses mains, avant de caresser délicatement de son pouce, mon coude écorché, lors de l'une de mes simulations.

– Tu as peur de moi ?

– Jamais, répond-il en me fixant droit dans les yeux. Jamais je n'aurais peur de toi Addison, déposant un baiser sur mon front. 

Je lui souris, tandis qu'il caresse mon visage et que je continue de le regarder, me perdant ainsi dans son regard. Et tandis qu'il continue de me sourire, ma main toujours dans la sienne, mes paupières deviennent lourdes. De plus en plus lourdes, et sans que je m'en rende compte, je finis par m'endormir, auprès de l'homme dont je suis tombée amoureuse.

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