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Exécution

C'est péniblement et difficilement que je commence à ouvrir les yeux. Une fois ouverts, je regarde tout autour de moi avant de me rendre compte que j'ai une perfusion dans le bras, reliée à une poche d'un liquide transparent.

J'observe autour de moi, tout en me redressant difficilement. Il y a une caméra fixée au plafond, dans l'un des coins de la chambre. Ensuite, j'aperçois Éric au fond de la pièce, assoupi sur une chaise. Je suis vraiment surprise car ça ne lui ressemble vraiment pas de rester au chevet de quelqu'un. Ni même d'avoir de l'empathie pour qui que ce soit d'ailleurs. Il est probablement encore sous les ordres de Jeanine. Je toussote avant de prendre la parole.

– Depuis combien de temps suis-je là ?  dis-je, n'ayant aucune réponse, ni aucune réaction de sa part.  Éric, parlé-je un peu plus fort pour le réveiller. 

Celui-ci, en m'entendant, se redresse vivement avant de me rejoindre.

– Comment te sens tu ?  demande-t-il tout en plongeant son regard dans le mien, posant sa main sur mon bras.

Je me sens toute engourdie. J'ai l'impression d'être passée sous un camion, dis-je, un léger sourire sur les lèvres. Alors. Depuis combien de temps je suis là ?

Ça fait un peu plus de trois heures, répond-il en prenant ma main dans la sienne.

Je vois, soupiré-je, retirant vivement ma main de la sienne, avant de fixer la caméra et de lui faire comprendre qu'on est probablement surveillés. 

Il jette discrètement un coup d'œil derrière lui, me faisant ensuite un signe de tête entendu, avant de se redresser et de reculer d'un pas.

– Est-ce que tu pourrais me servir un verre d'eau s'il te plaît.

– T'as qu'à te débrouiller toute seule la pète-sec, dit-il sur un ton sec, reprenant son rôle de con à la perfection.

Est-ce une façon de s'adresser aux gens Éric, fait Jeanine qui vient de faire irruption dans la chambre ?

Elle se dirige vers mon lit, puis prend la carafe posée sur la table de nuit et me sert un verre d'eau avant de me le tendre.

– Tiens, me sourit-elle avant de s'asseoir sur mon lit. Comment te sens tu ? croisant ses mains sur ses genoux.

Mieux, réponds-je, buvant une gorgée d'eau. Enfin, je crois, reposant ensuite le verre sur la table de nuit. Jeanine, la fixant droit dans les yeux. Vous avez pu me soigner, demandé-je,  trifouillant mes doigts, craignant d'entendre la réponse.

– Oui. Tu es hors de danger maintenant, posant sa main sur la mienne. Et le plus incroyable, c'est que tu n'auras aucune séquelle. Ni aucune cicatrice, me sourit-elle à nouveau.

– Je ne risque plus rien alors.

Non, lance-t-elle avant de se lever. Mais à l'avenir, évite de t'attaquer à plus fort que toi si tu ne veux pas que ce genre de problème se reproduise. Maintenant, si tu te sens mieux, j'aimerais que tu viennes avec moi. J'ai quelque chose à te montrer.

– D'accord, fais-je, retirant la perfusion de mon bras, puis la couverture de sur moi avant de sortir du lit.

Vous venez avec nous, poursuit-elle, s'adressant à Éric, une fois à sa hauteur. 

Je suis toujours en blouse et mes pieds sont nus. Mais malgré ça, je décide de suivre Jeanine, car la façon dont elle m'a dit cela ne laisse pas de place au choix. C'est plutôt un ordre déguisé qu'elle vient de me donner.

Nous quittons alors la chambre suivies d'Éric, avant de traverser plusieurs couloirs. Après ça, nous entrons dans une grande pièce, comprenant plusieurs postes de travail et du matériel informatique. Beaucoup de matériel informatique.

Nous nous avançons ensuite devant une grande baie vitrée sombre. Aucune lumière ne passe à travers. Elle est plongée dans le noir. Jeanine s'approche de quelque chose qui semble être un interphone. Elle appuie sur le bouton rouge face à elle et prend la parole.

– Allumez la lumière, ordonne-t-elle avant de relâcher le bouton. 

Quand la lumière s'allume, je manque de tomber par terre. Je lance un regard d'incompréhension à Jeanine puis à Éric, tandis que celle-ci me sourit. Puis, je m'approche de la vitre, posant mes mains à plat dessus. Sarah est là. Assise sur une chaise. Les poignets et les chevilles attachées par des sangles. Son visage est tuméfié de bleus et marqué de rougeurs. L'une de ses pommettes est ensanglantée et deux hommes se tiennent près d'elle.

– Qu'est-ce que vous lui avez fait ? demandé-je, me tournant vers Jeanine, la rage au ventre. Qu'est-ce qu'elle fait là ? me précipitant sur Jeanine alors qu'Éric me retient fermement par la taille.

Tu ne devines pas ? m'interroge-t-elle en s'approchant de moi, remettant ses cheveux en place, avant de croiser ses bras sur sa poitrine, alors qu'Éric me maintient furieusement par les bras. Tu sais que les altruistes ne respectent pas les règles et qu'ils fragilisent notre système. Ils vont faire s'écrouler notre société si je n'interviens pas. Mais tu dois également savoir qu'ils se sont rassemblés afin de venir en aide aux divergents. Et Sarah. Ta chère maman, continue-t-elle, prononçant ce dernier mot avec dégoût. Elle est l'une de celles qui a contribué à cette action.

– Elle ne ferait jamais ça, la contredis-je. Elle n'aiderait jamais les divergents, surenchéris-je, obligée de mentir sachant qu'elle me protège. Moi la divergente défaillante. Elle est trop intègre à sa faction.

– Tu crois vraiment ça ? Alors laisse-moi te montrer, tu veux bien, poursuit-elle, un sourire malsain sur les lèvres. 

Elle se dirige alors vers un ordinateur et lance des vidéos de surveillance sur grand écran, montrant Sarah ainsi que d'autres altruistes venir en aide à d'autres personnes. Je regarde les images défiler sous mes yeux, tandis que la haine commence à s'emparer de moi. Mes poings se serrent sans que je puisse contrôler quoi que ce soit, et dans un élan de rage, j'écrase violemment le pied d'Éric avant de lui jeter mon coude dans la figure. Il me relâche sous le coup de la surprise, tandis que j'en profite pour foncer tout droit sur Jeanine et me jeter sur elle. Je suis prête à la frapper, mais Éric, rapide et solide comme un roc, s'est déjà remis de mon coup et me rattrape avant que je n'ai pu atteindre Jeanine, me plaquant  violemment au sol après m'avoir donné un grand coup de pied derrière le genou, me faisant ainsi perdre l'équilibre.

– Comment pouvez vous savoir s'il s'agit de divergents ?  haussé-je, alors que mes mains sont plaquées à plat sur le sol près de mon visage, et que le leader écrase ma nuque d'une main furieuse, tandis qu'il pointe son arme sur ma tête avec l'autre.

– Parce que nous les avons testé bien sûr, sort-elle naturellement, un sourire narquois sur le visage. 

Elle fait signe à Éric de me relever, ce qu'il fait sans ménagement d'ailleurs, me menaçant toujours de son arme. Jeanine s'avance de nouveau vers la vitre et Éric me pousse à la suivre, son arme pointée contre mon dos.

– Je t'avais dit qu'il y aurait des conséquences Addison, reprend Jeanine en me fixant droit dans les yeux. Je t'avais dit ce qu'il se passerait si tu ne m'aidais pas. Mais une fois de plus, tu n'as pas voulu écouter, s'approchant de nouveau de l'interphone. Allez-y. Faites le entrer.

– Edward... murmuré-je en apercevant mon ami entrer dans la pièce. 

Je le vois s'approcher de ma mère, sortant à son tour une arme de son étui. Il la pointe ensuite dans sa direction, le canon collé sur sa tempe.

– Non ! je hurle en tapant mes mains sur la vitre. Edward ! Je t'en prie. Fais pas ça ! observant mon ami, qui reste neutre, alors que je continue de frapper comme une malade contre la paroi. Edward ! 

Éric intervient une fois de plus pour me maîtriser, mais Jeanine le stoppe dans sa démarche.

– Non. Il faut qu'elle apprenne de ses erreursreprend Jeanine qui s'adresse au leader.

– Faites pas ça, murmuré-je, mes mains posées à plat sur la vitre alors que je tourne mon visage vers Jeanine. Je vous en supplie, l'implore-je alors qu'une larme coule le long de ma joue.

– Je suis désolée. Vraiment, poursuit-elle, appuyant de nouveau sur ce satané bouton.

– Edward ! reportant mon regard face à moi, hurlant à pleins poumons alors que mes larmes continuent de couler le long de mon visage. Fais pas ça ! C'est moi. C'est Addison. Je t'en prie. Edward !  continué-je de crier à m'en faire mal à la gorge, tapant du poing sur la vitre. Regarde-moi !

– Inutile de t'égosiller, dit Jeanine. Tu me donnes mal à la tête, levant les yeux au ciel. Tom ami. Il peut te voir. T'entendre, s'approchant de moi. Il parle et il marche, mais son cerveau n'obéit qu'au sérum. Grâce à ma nouvelle formule, il est totalement à ma merci, continue-t-elle, un nouveau sourire malsain sur les lèvres.

Quoi... lâché-je, choquée par cette révélation. 

Je regarde de nouveau Sara, mes larmes ne s'arrêtant plus de couler.

– Je suis désolée, murmuré-je en fixant ma mère droit dans les yeux, laissant couler d'autres larmes le long de mon visage sachant ce qui va se passer. 

Elle m'observe, ses yeux s'étirent dans un sourire, alors que je peux y lire la terreur, quand elle me fait soudainement comprendre que je dois garder le silence sur mon secret. Elle me fait ensuite un signe de tête entendu, avant de fermer doucement les yeux.

– Je t'aime, sont ses derniers mots alors qu'elle me sourit chaleureusement.

– Non, soufflé-je, paralysée par la peur sachant que je vais la perdre. 

Jeanine fait un signe de tête à Edward, et là, il retire le cran de sûreté avant de tirer une balle dans la tête de Sarah, sans aucun état t'âme. Aucun scrupule.

– Nooooon ! tapant furieusement des poings sur la vitre jusqu'à me les faire saigner sous la force de ma colère. Sarah !  frappant de plus en plus fort, pleurant de rage, tandis que je m'écroule le long de la vitre, mes jambes ne pouvant plus me porter. Sarah... Pourquoi ? demandé-je à Jeanine tout en l'observant droit dans les yeux. Pourquoi vous avez fait ça !? 

– Ramenez la au centre des audacieux, lance-t-elle sèchement, alors qu'elle s'adresse à Éric avant de partir, un sourire triomphant sur les lèvres et le regard fier. 

Éric s'approche alors de moi pour me relever, alors que je ne réfléchis plus correctement et que je suis incapable de tenir toute seule sur mes jambes. Mais au moment de passer près de la porte où se trouve Sarah, quelque chose se passe en moi, et je ne peux m'empêcher de l'ouvrir. Je me précipite ensuite vers ma mère qui git morte, sur le sol, avant de la prendre dans mes bras et de la serrer plus que de raisons. Sa tête contre moi poitrine et ma main caressant ses cheveux maculés de sang, tandis que je tiens l'autre dans la mienne. Je pleure toutes les larmes que je peux contenir, sans pouvoir m'arrêter lorsque le leader s'approche alors de moi.

– Il faut y aller, dit-il d'une voix basse. 

En l'entendant parler sur un ton aussi froid et détaché, je ne peux m'empêcher de lui lancer un regard rempli de haine.

– Vous l'avez tué, lance-je, les dents serrées et le ton plein de haine. Vous l'avez assassiné ! lui criant dessus, tout en balançant mon corps d'avant en arrière, Sarah toujours blottie contre moi, l'une de mes mains autour de sa nuque, l'autre toujours serrée dans la sienne, alors que mes larmes continuent de couler. 

Éric m'observe, ne sachant pas trop quoi dire. Puis, après un moment de silence, il reprend la parole, restant égal à lui-même.

– Bouge, reprend-il, s'approchant de moi avant de me forcer à me relever, me faisant ainsi lâcher ma mère.

– Non ! On ne peut pas la laisser comme ça ! hurlé-je tout en me débattant contre lui. Lâche-moi !  balançant mes bras et mes jambes dans tous les sens tandis qu'il se dirige vers la sortie. Je dois m'occuper d'elle ! Sarah ! continue-je de hurler, alors que mes larmes continuent de couler. Maman ! me retenant mécaniquement à l'embrasure de la porte alors qu'Éric me tire davantage avec de force, pour me faire lâcher prise. 

Bien sûr, il est beaucoup plus fort que moi. Beaucoup plus imposant, mais à cet instant, j'ai beaucoup plus de haine enfouie en moi que n'importe qui. Alors, dans un élan de rage, je réussis à me dégager de son emprise jusqu'à ce qu'un homme arrive derrière moi. M'attrape méchamment le cou avant de me planter violemment une seringue dans la nuque. Après quelques secondes, je sens mes jambes s'engourdir et ma tête tourner.

– Qu'est-ce que vous m'avez fait ?  demandé-je, titubant jusqu'à Éric, tout en passant une main sur ma nuque.

Tout va bien se passer Addison, répond Éric, d'une voix plus douce, tout en me soutenant avant de me faire quitter le centre des érudits. 

Je suis comme droguée, incapable d'aligner deux mots et de marcher droit. Sans parler de ma vue qui se brouille. Éric a été obligé de me porter pour finir notre chemin pour m'amener jusqu'à la voiture.

Ce n'est qu'après une longue demie heure que je commence doucement à reprendre contact avec la réalité. Mes mains me faisant mal à cause des blessures que je me suis infligée en frappant contre cette fichue vitre. Alors que j'observe mes mains, je remarque que je porte un long manteau et des chaussures. Encore une manœuvre des érudits afin de cacher à tout le monde le sang que j'ai sur moi. Comme s'il suffit d'un satané manteau pour oublier ma colère. Ma haine et la douleur que je ressens après avoir assisté à l'exécution de Sarah. Mon regard se pose ensuite sur ma blouse qui est maculée de son sang. Je ferme les yeux et prends une grande inspiration, mais une fois fermés, je revis la scène. Je revois chaque seconde. Chaque minute de l'atrocité à laquelle je viens d'assister. Sarah vient d'être exécutée sans aucune raison. Qui plus est par mon ami. Parce qu'à cause d'un sérum... Du sérum que j'ai volé, il n'était plus maître de ses pensées. Plus maître de lui-même. Mais ça ne change rien pour moi, car à cet instant, il n'est rien d'autre que celui qui a appuyé sur la gâchette. Je reporte mon regard à travers la vitre, observant défiler le paysage et tous ces bâtiments en ruine, alors qu'une larme coule le long de ma joue, sans que je puisse la contrôler. Éric s'éclaircit la gorge avant de prendre la parole.

– J'ignorais quelles étaient les intentions de Jeanine,  dit-il, gardant ses yeux sur la route. Je ne savais pas qu'elle détenait Sarah.

– Je t'interdis de parler d'elle, réponds-je, la voix remplie de haine. Tu n'es pas mieux qu'elle tu sais, l'observé-je depuis le rétroviseur. Que Jeanine. Tu penses que tu fais les bons choix, ne détournant pas mon regard du rétroviseur. Que tu aides les gens parce que tu l'écoutes. Mais tout ce que ça prouve, c'est que toi. Avec ou sans sérum, tu n'es pas libre de tes pensées ou de tes gestes. Tu n'es qu'un pantin entre ses mains. Un chien qui attend qu'on lui balance son os, lâché-je, laissant échapper un rire nerveux entre mes lèvres.

– C'est...

– Compliqué, le coupé-je. Ouais, sur un ton narcissique. J'ai déjà entendu ça... Je me demande ce que penserait ta mère de tout ça ? De toi et des actions que tu mènes pour le compte de Jeanine...

Ne parle pas de ma mère, balance-t-il, sur un ton sévère.

Alors ne me parle pas tout court, lui lancé-je dans un dernier regard avant de reporter mes yeux sur le paysage. 

Nous sommes encore à une heure de route du centre des audacieux. Durant ce temps, j'ai pas mal réfléchi à moi. Ma situation et mes secrets. Et j'en suis venue à la conclusion que je suis dangereuse pour tous ceux qui m'approchent de près ou de loin. Sarah vient d'être exécutée parce qu'elle aidait les personnes comme moi. Parce qu'elle aidait les divergents. Elle est morte en voulant protéger mon secret. Elle est morte à cause de moi.

J'ai déjà beaucoup perdu. Des personnes que j'aimais, tel que mon frère. Lucia. Et maintenant Sarah... Je ne pourrais pas en supporter davantage.

La douleur que je ressens à cet instant est telle qu'elle m'empêche de respirer. J'ai l'impression que l'on a mis mon cœur dans un étau et qu'on le serre jusqu'à ce que je ne puisse plus respirer. J'ai mal à en crever et j'aimerai que cette douleur. Cette souffrance s'en aille, mais c'est impossible. Je vais devoir vivre avec, même si je sais que ce sera impossible de continuer à me lever chaque matin et de faire comme si tout allait bien parce que ce n'est pas le cas. Plus rien ne sera pareil désormais. Personne ne pourra remplir le trou béant qui vient de se former dans ma poitrine. Pas même Quatre.

Aujourd'hui, je dois prendre une décision. Je dois protéger Tobias envers et contre tous, même si pour ça, je dois m'éloigner de lui. Je dois le protéger de Jeanine. Je n'ai plus le choix. Même si c'est égoïste de ma part, il n'y a qu'une chose à faire. Pour le protéger, je dois m'éloigner de lui. Je dois le quitter.

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