Je n'étais pas très grande à l'époque (je devais avoir 6 ans), mais le genre de mort que son adversaire (Il me semble que c'était la fille du District Un) a subit était tellement étrange et difficile à voir venir que même les plus vieux s'en souviennnt! Elles étaient entrain de se battre au corps à corps, et je suppose qu'elles y seraient encore si Enobaria ne l'avaient pas égorgée avec les dents. Oui, c'est assez glauque, je sais. Sur le coup, je me suis mise à vomir. Voilà pourquoi à présent, Enobaria s'est fait tailler les dents pour qu'elles ressemblent à des crocs. Je secoue la tête pour chasser ces pensée et me concentresur ce que vient de dire Enobaria. Elle essaye de me dire qui si elle est aussi méchante...c'est pour moi? En y réfléchissant, ça tient la route. C'est comme le système parents/enfants. Les parents se doivent d'être sévère avec leurs enfants, mais c'est pour s'assurer qu'ils prendront les bonnes décisions. Enfin. Ça, c'est quand les parents veulent voir leurs enfants, ce qui n'est pas le cas des miens Car si ils m'aimaient vraiment, il ne passeraient leur temps à faire comme si je n'existais pas, et à me gronder sans raison! En plus, ils ne m'ont jamais aidé pour rien. Pour eux, je ne sert qu'à gagner les Hunger Games. Je lâche une plainte sourde et enfouis la tête dans mes bras. Enobaria me passe le bras autour des épaules. Nous restons là, dans le silence, à contempler les astres scintillants.

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J'ouvre un oeil ensommeillé et étouffe un baillement. Je me trouve dans ma chambre. Je jette un coup d'oeil par la fenêtre et me rends compte que nous sommes le matin. Alors, j'ai deux choix; soit je sors de ce lit et je vais me préparer un petit déjeuner pour être en pleine forme, soit je reste là à me la couler douce, dans la chaleur des couvertures du lit. Je penche pour la seconde option, quand trois coup frappés à la porte de ma chambre me ramène brusquement à la réalité. Je me souviens pourquoi je suis là. Je ne peux pas me la couler douce, parce que...ce matin, commence officielement la 74ème édition des Hunger Games. Je sens mon estomac se retourner et sors péniblement du lit. Julius, Lavinia et Isadora entrent dans ma chambre à la queue leu-leu. Isadora me prend la main et me sourit. Je comprends dans ce sourire que mon équipe de préparation n'éprouve pas le moindre regret à me voir partir une arène, où je suis sûre que je vais mourir! Mais je n'ai pas la force de me plaindre, alors je fais signe à mon équipe de préparation de sortir, le temps que je prenne une douche. Je me jette à moitié dans la pièce. Ma toilette est rapidement expédiée. Je ressors de la douche les cheveux envellopés dans une serviette et avise des vêtements déposés sur mon lit. Je devine sans hésiter que se sont les vêtements que je porterai dnas l'arène. Il y a un pantalon vert kaki qui ne retient pas les mouvements souples, et un T-shirt à manches courtes bordeau. J'enfile la tenue et me dirige vers la salle de séjour d'un pas traînant. Mon équipe de préparation m'intercepte à peine sortir de ma chambre et me pousse jusqu'au milieu de la pièce. Puis ils me serrent tour à tour dans leur bras. Je me rends compte que si ils sont là, ce n'est pas pour me rendre présentable pour les caméras, mais pour me faire leurs adieux. Je crois que je les ai jugé un peu tôt, comme je l'ai fait avec Topaz. À ce moment, Enobaria fait son apparition dans la salle de séjour et ordonne "gentiment" (si on peut admettre qu'elle arrive à s'exprimer avec gentillesse) à mon équipe de préparation de bien vouloir nous laisser seules. Elle a perdu son air compatissant d'hier soir, et a repris son visage habituel. C'est à dire qu'on pourrait avoir l'impression qu'il est écrit en grosse lettres rouges sur son front: "Essaye seulement de me poser une question idiote et tu vas amèrement le regretter". Sans un mot, elle me fait signe de la suivre. Nous prenons l'ascenseur pour nous retrouver au rez-de chaussée. Nous traversons ensuitee divers endroits du Grand Cirque qui me sont inconnus. Enobaria se met à me donner des conseils:

-Au départ, tu devras prendre le plus d'armes possible. Tue également des Tributs, autant que tu le peux. Plus de Tributs seront morts, plus tu auras de chance de rester en vie. N'essaye pas de quitter l'alliance avec les autres trop tôt, ou ils risquent de te le faire payer cher, si ils te retrouvent et que tu n'es pas déjà morte. Arrange toi également pour que se soit d'autres Tributs qui s'occupent de tes ennemis les plus forts, se serait malin de ta part.

-Et comment je fais?

-Tu te débrouilles, c'est tout. Ah oui et, plus important encore...

-Quoi?

-Ne descends pas avant le coup de gong, sinon ils te font exploser la tête.

-Ouais, je sais.