D'habitude je ne suis pas du genre à pleurer, mais il faut me comprendre. On m'envoit dans les Hunger Games et, bien que je suis une Tribut de carrière, je n'ai aucune chance de remporter ces Jeux. Il n'y a qu'à regarder les Tributs comme Cato ou le garçon du District Onze. Katniss et Jade ont aussi eu des notes étonnantes. Je vais aussi perdre ma meilleure amie et ma soeur. Et, comme si ce n'était pas suffisant, il a fallut que je fasse une promesse que je ne pourrais pas tenir. Je vais quand même essayer de me battre. Et Lyla semble bien décidé à m'aider.

-On se revoit dans deux semaines, dit mon amie. À la fin des Jeux. Je sais que tu peux y arriver, Clove...

Je relève la tête.

-Tu dis ça pour me remonter le moral?

-Je dis ça parce que j'y crois et que j'ai toujours. Tu verras. Il faut que tu es confiance en toi. Fais-le pour moi. Fais-le pour Carmen.

Je la serre encore plus fort. Nous restons comme ça pendant un instant. Puis je m'écarte d'elle et lui souris tristement. Je me tourne vers Brutus. Il me serre brièvement dans ses bras et me dit de rester forte pendant que Cato fait ses adieux à Lyla. Même Mason, la styliste de Cato, me dit aurevoir avec émotion. Topaz n'est pas là. Je sens ma gorge se nouer. Enobaria donne une tape amicale à Cato, avant de finalement le prendre dans ses bras. Quand je me tourne vers elle, elle nous ordonne d'aller tous le deux nous coucher. Je ne m'énerve même pas, tellement je suis inquiète à cause de se qui risque de se passer demain. Je fais un dernier aurevoir à Lyla avant de me retirer dans ma chambre avec une pointe de tristesse.

Je me réveille au milieu de la nuit à cause d'un cauchemar dont je ne me souviens plus de rien. Je décide de partir sur le balcon de la cuisine pour regarder une dernière fois le ciel nocturne de Panem. Ça m'apaisera un peu. Je suis sur le pas de la porte quand je vois une silhouette. Je crois d'abord que c'est Lyla, puis je reconnais Enobaria. Je tente de battre en retraite le plus rapidement possible, car je n'ai pas encore envie de subir ses remarques désagréables. Trop tard. Elle se retourne vivement, les sourcils froncés. Puis elle me voit et semble se détendre d'un coup. Elle me fait signe de la rejoindre. Etonnée par sa réaction, j'obéis. Je viens m'accouder contre la rambarde à côté d'elle.

-Tu n'arrives pas à dormir? Je comprends ce qui tu ressens. Moi, aussi, je n'arriverais pas à dormir.

Elle tourne le visage vers les étoiles et soupire. S'ensuit un long moment de silence que mon mentor finit par briser.

-Je suis désolée si j'ai été dure avec toi.

-C'est rien de le dire, je marmonne à mi-voix.

Elle me lance un regard glacial qui signifie clairement "Ferme ta gueule et écoute moi" avant de poursuivre.

-Si je suis comme ça, c'est parce que...enfin...Lors de mes Jeux, quand je suis arriver, j'avais le même problème que toi. Personne ne croyait que je survivrais au-delà du bain de sang (c'est bien de se sentir aimée). Mes mentors étaient horrible avec moi, ils ne faisaient rien pour m'aider. Mais c'est une fois dans l'arène que j'ai compris qu'il m'avaient rendu service. Lors de mon dernier combat, c'est en me souvenant de tout se qu'on fait mes mentors que j'ai trouvé la rage de gagner et de leur prouver que je vallais quelque chose.

Je fronce les sourcils. Effectivement, je me souviens de la finale des Jeux dont Enobaria est sortie gagnante.