Enfaite, Enobaria refuse que je prouve mes talents. À cause de mes 15 ans, elle ne me croit pas assez forte, et se consacre donc à Cato. Cet imbécile. Je me demande si il fait ça pour m'humilier. Et dire que quand nous étions petits, nous étions tellement amis...et puis il a grandi et à commencer à me tourner le dos, ainsi que tous mes autres amis, sans que je sache pourquoi. C'est comme ça que je me suis retrouvée seule.

En voyant Enobaria continué de m'ignorer et teindre la main vers la confiture, je saisis le couteau et le plante dans la table, à deux millimètres de son index. Suzan hurle de protestation, et j'apprends que "c'est de l'acajou, ma chère!". Enobaria me prend le couteau des mains et entreprend d'examiner la table.

-Bravo ma jolie, dit-elle d'un ton sarcastique. Tu viens de tuer un beau set de table! À l'évidence, je t'ai sous-estimer...

Je hausse les épaules. Soudain, Lyla se lève et se dirige à la fenêtre, suivie par Cato.

-On est arrivé! lance Lyla.

-Waouh, c'est immense!

Pour la première fois de sa vie, je vois Cato est impressionné par quelque chose. Je ne bouge pas de la place et regarde le paysage défiler à travers la vitre. C'est vraiment beau, avec les fontaines et le magnifique lac...

Le train passe dans un tunnel et nous nous retrouvons plongé dans le noir. Quand la lumière du jour reparaît, nous sommes à la gare. Les habitants du Capitole se pressent sur les quais pour nous voir et nous acclamer. Lyla et Cato agitent la main. Un sourire se dessine sur les lèvres de Cato. Il me fait signe de les rejoindre à la fenêtre.

-Viens! Viens voir, c'est génial!

Je secoue la tête. Lyla se retourne quelques instants. Elle semble désolée de me voir dans cette état. Puis elle refait face à la foule. Cato s'est déjà fait des fans. Peut-être que parmis eux quelques personnes seraient prêtes à parier sur lui. Enobaria me dévisage pendant un instant avant de me tendre le couteau:

-Tu devrais garder ça avec toi. Lui, il sait s'y prendre, ajoute-t-elle en désignant Cato.