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Chapitre 5 l'Éveil

Des secousses dû au carrosse réveillèrent Hamza. Il releva sa tête, embrumé encore par ce cauchemar, et regarda tout autour de lui. Le bruit des sabots des chevaux lui indiquait qu'ils avaient ralenti leur rythme. Ils étaient passés au trot. Malgré ce changement de pas, la Tremblote, à coté de lui, dormait toujours profondément. Quant à Benedictus, il les observait silencieusement.

Hamza se redressa complètement et fixa les yeux sombres de son mentor. Les Ombres parcoururent tout son corps en réponse au regard insistant de l'Archevêque, avant qu'Hamza ne les calme.

Les lèvres de Benedictus se déformèrent pour montrer son mécontentement.

- Il est intéressant de voir, combien tu es faible, tu t'es enfoncé encore plus dans les ténèbres... Murmura Benedictus.

- C'est ma décision... répondit Hamza de but en blanc.

Hamza avait fait le grand saut pendant le cauchemar de Tarenn. Il ne savait pas comment il avait pu faire, mais il était définitivement un prêtre Ombre. Il se sentait plus sûr de lui et il n'y avait plus rien qui pourrait l'ébranler. Il se sentait à l'aise et les murmures qu'il avait l'habitude de fuir, étaient plus doux dans sa tête. Il les acceptait tel qu'ils étaient. Il s'acceptait enfin.

Le regard d'Hamza bifurqua vers la fenêtre, et remarqua qu'ils étaient sur la route principale menant à la Capitale juste après le village du Comté de l'Or. Alors qu'il voulait admirer sa ville de cœur, Benedictus tira brusquement un petit rideau opaque, les protégeant des regards extérieurs.

- Il est important que nous soyons discret maintenant, répondit Benedictus, au regard interloqué du jeune prêtre ombre.

- Oui... Cela ferait mauvais genre si on nous voyait ensemble. Un archevêque en compagnie d'un prêtre paria , je vois déjà les gros titres de la gazette de la ville.

- Il suffit Hamza, tu ne sais rien.

A la réflexion de l'Archevêque, Hamza croisa les bras et s'enfonça encore plus dans la banquette de la carriole. Il avait l'impression que Benedictus le traitait comme un enfant.

Alors que les voix murmuraient des insultes à son encontre, le regard d'Hamza se posa sur une fente laissée par le rideau mal tiré. Il entendit au loin des gens discutaient. Mais plus ils se rapprochèrent d'Hurlevent, plus la fente laissait entrevoir un campement qui s'était installé au même endroit que celui des chevaliers de la mort quelques années auparavant. Dans les allées du camp, des personnes semblèrent divaguer. Et lorsque charrettes et autres moyen de transport arrivèrent à leur niveau, ils s'agitèrent brusquement. Tous portaient une robe longue violette, arborant un tabard qu'Hamza eut du mal à reconnaître.

- C'est la fin du monde!!!!

Le jeune prêtre et la Tremblote (qui s'était réveillé entre-temps) sursautèrent et reculèrent instantanément de la fenêtre d'où venait ce cri. Un homme, apparu de nulle part, collait le flanc droit de leur carrosse. Le rideau, qui avait bougé, laissa entrevoir leur agresseur quelques secondes. L'homme avait un regard de fou, et un âge plutôt avancé. Il tenait dans sa main gauche une grosse cloche qu'il agitait à un rythme constant. Quant à sa main droite, il y avait une missive où il était écrit en gros titre que l'apocalypse arrivait. Mais à l'instant où le fou vit Benedictus, ses yeux changèrent d'expression.

La terreur, voilà ce qu'avait pu voir Hamza. De suite, L'homme se calma, et lâcha sa cloche dans un grand fracas. Hamza entendit un seul mot de sa bouche, avant que le rideau ne soit remis en place correctement par l'Archevêque.

- Père ...

Soudain le carrosse reprit sa route jusqu'à l'entrée de la ville.

Hamza, remit de ce petit événement perturbateur, se surprit de voir qu'il était plaqué contre la Tremblote. Sa respiration haletante et son corps tremblant, trahissait son état apeuré. Hamza leva les yeux vers le mineur, bredouillant quelques mots réconfortants à lui dire, mais il vit de suite les joues couleur écarlates du mineur. La Tremblote n'avait pas eu peur de cet homme cinglé et de son intervention inopinée. Non, Il était troublé par bien autre chose, et Hamza devina  aisément que cette autre chose, c'était lui.

Dans la précipitation, il s'était pratiquement collé à Roland, posant ses mains où il le pouvait, s'accrochant n'importe où par réflexe. Il avait agrippé l'une des cuisses et le torse de son voisin.

Voyant que la Tremblote était gêné par sa position, Hamza se détacha de lui rapidement tout en murmurant des excuses. Et à son tour ses joues se teintèrent d'un rouge plus subtil que Roland.

Hamza reprit ses esprits car il y avait quelque chose de plus important à traiter : Comment Benedictus avait réussi à faire partir l'homme qui s'était accroché à leur carriole et pourquoi ce fou avait il eu peur de son mentor ? 

Hamza se redressa, tandis que les murmures dans sa tête , s'agitèrent dans son esprit.

- Monseigneur, pourquoi cet homme semblait si apeuré en vous voyant ? Demande Hamza

- Mon cher apprenti, sache que depuis quelques jours, une partie de la population s'est mise à délirer. Un petit groupuscule s'est formé aux abords principales de la ville. Nous ne savons pas d'où ils peuvent venir.

- Mais cet homme a eu peur de vous, j'en suis certain, répliqua Hamza.

- C'est normal, je suis très préoccupé par cette situation, j'ai été les voir en personne, pour faire cesser tout ce vacarme. Bien sûr, ils ne m'ont pas écouté. Alors, j'ai usé de quelques moyens de dissuasion, dirons nous un peu trop musclés, et qui ont sans doute fait peur à la plupart d'entre eux, dont cet homme que tu as pu voir.

Hamza n'était pas satisfait de la réponse. Il était certain que cette frayeur, qu'il avait pu entrapercevoir dans les yeux du fou, était bien au delà d'une quelconque forme de dissuasion.

L'homme craignait Benedictus. Mais il y avait aussi une sorte de respect.

Alors que le jeune prêtre allait répliquer, les roues de la carriole se mirent à trembler au passage du pont principal, fait de gros pavés. Hamza devina qu'il était en train d'entrer dans Hurlevent.

Une soudaine excitation monta en lui. Après des mois d'errance, il rentrait enfin à la maison, mais ses deux mains agrippèrent sa robe de velours bleu foncé. Il avait subitement peur. Peur de retrouver sa mère donc il n'avait donné aucune nouvelle depuis son voyage sur les terres glacées du Norfendre.

Bien vite, son double dans son esprit, lui susurra des mots réconfortants, et Hamza ferma les yeux, accueillant du mieux qu'il pouvait son Ombre . Celui ci se rapprocha de lui doucement et lui attrapa les mains, colla son front contre le sien, ne formant presque plus qu'un.

Tu veux la revoir n'est-ce pas ? demanda son double.

- Bien sûr, elle m'a tellement manqué. C'est ma mère. Mais j'ai peur qu'elle me reproche de ne pas avoir donné de nouvelles durant tout ce temps.

Si elle ne te pardonne pas alors nous pourrons la soumettre, suggéra l'ombre

- Quoi ! Il en n'est pas question, comme Tarren, tu ne toucheras pas un seul de ses cheveux. Si tu prétends être moi, alors elle est aussi ta mère, respecte la !

À ta guise .

L'Ombre disparut tandis que Hamza rouvrit les yeux. Il prit la décision d'écarter légèrement le rideau qui le séparait de lui et des rues d'Hurlevent. Encore une fois, Benedictus  lui défendit de toucher au rideau occultant.

- Je t'ai déjà dis qu'il faut être prudent et discret, s'agaça l'archevêque.

- Où nous emmenez vous ? demanda Hamza sèchement

Benedictus resta silencieux quelques instants, avant de répondre :

- Dans une rue adjacente de la place de la Cathédrale, il y a un bâtiment où sont d'autres jeunes recrues comme toi, attendent leur maître.

Hamza devina très facilement que le maître en question n'était d'autres que Benedictus.

Depuis quand Benedictus avait-il un établissement pour lui tout seul et pour ses recrues ? pensa Hamza. Il se posa tout un tas de questions dont la plupart ne trouvèrent aucune réponse.

Ils traversèrent la capitale de part en part, sans ralentir le rythme. Comme l'avait dit Benedictus, ils prirent une ruelle en perpendiculaire de la place principale de la cathédrale. Ils s'arrêtèrent devant un petit établissement qui ne payait pas de mine. Benedictus écarta légèrement le rideau, observa la ruelle, puis sans dire un mot, il ouvrit la porte du carrosse et en sortit. Hamza jeta un bref coup d'œil du côté de la Tremblote, avant de s'engager à son tour.

Le soleil, qui était enfin apparu, après la forte averse qu'ils avaient dû affronter, éblouit les trois hommes. L'atmosphère était devenue moite en l'espace de quelques minutes. Après tout c'était déjà l'été. Alors qu'il mettait d'une une main devant son visage pour se protéger des rayons du soleil, Hamza sentit Benedictus s'approcher de lui. Ce dernier lui remit correctement la capuche. A quelques centimètres de son maître, Hamza respira plus rapidement sans qu'il le veuille. Les murmures dans sa tête l'avertirent encore une fois d'un danger immédiat.

L'archevêque se pencha soudainement en avant pour chuchoter dans les oreilles d'Hamza :

- Protège-toi du soleil et des regards indiscrets...

Hamza recula de quelques pas. Son corps percuta la Tremblote qui était resté en arrière. Il attrapa les épaules d'Hamza, le bloquant ainsi . Le jeune prêtre leva les yeux vers Roland pour découvrir un visage encore empourpré.

- Où sommes-nous ? demanda Hamza suspicieux, tout en occultant Roland et ses joues rouges.

- Comme je te l'ai dit, voici mon école personnelle, tu n'es pas le seul élève que j'ai, depuis ton départ les choses ont bien changé ici. On m'a permis d'ouvrir cet établissement afin que je puisse y délivrer mes enseignements sans y être dérangé. Les nouveaux prêtres de la Lumière sortent d'ici, et viennent gonfler les rangs de l'Alliance. Ainsi je pourrais te donner des conseils avisés ... Et des renseignements qui pourront être utiles à ton nouveau statut.

- Mon nouveau statut ...

- J'ai deviné que tu avait basculé définitivement du côté des ombres. Mais j'essaierai de t'aider à revenir vers la lumière comme tout prêtre j'ai que j'ai pu former auparavant.

Benedictus s'arrêta de parler quelques instant, puis repris :

- Cela étant dit, si tu ne veux pas, je ne t'obligerais pas. Nous pouvons aussi... chercher comment explorer tes nouveaux pouvoirs, Hamza, je suis de ton côté, ne me vois pas comme un ennemi.

À ces mots, Hamza fut si déstabilisé qu'il en perdit l'équilibre. La Tremblote, toujours derrière lui, le récupéra de justesse. Pour la première fois, on lui proposait de maîtriser ses nouveaux pouvoirs. Mais comment un homme de l'Église de la Lumière pouvait-il l'aider sur ce nouveau chemin ?

Il n'eut pas eu le temps de lui demander quoi que ce soit de plus, que Benedictus était déjà en route pour entrer dans l'établissement. Une porte qui s'était entrouverte à son arrivée.

Hamza sentit deux mains se contracter sur ses épaules. Il avait presque oublié que Roland l'avait rattrapé. Il se dégagea d'un coup pour se libérer de son emprise, et jeta un dernier coup d'œil sur le mineur tout penaud à attendre.

Alors Hamza emboîta le pas de son maître, qui avait déjà disparu de sa vue en entrant dans sa nouvelle école.

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