Je regardai, par le hublot, l'océan de coton blanc qui s'étirait paresseusement en longs bandeaux brillants et défilait sous le corps de l'avion. Le regard dans le vide, j'entendis à peine le message annonçant la descente vers l'aéroport. Cependant, d'un coup, toute la joie et l'excitation que j'avais réussi à réprimer petit à petit au cours de ce long vol sont revenues. Je ne pus retenir le sourire qui ne demandait qu'à s'afficher sur mon visage. Je fermai les yeux. Enfin ! J'arrivais enfin !

***

    Séoul. Enfin ! Après des mois d'attente, j'y étais. A peine arrivée dans l'aéroport, ma valise à la main et ma sacoche d'ordinateur à l'épaule, je m'arrêtais, fermais les yeux, et prenais une grande inspiration. J'ouvris les yeux, et, plus déterminée que jamais, je sortis de l'aéroport. Ma nouvelle vie démarrait.

   Deux heures plus tard, j'arrivais chez moi. J'avais loué un petit appartement dans un des quartiers de Séoul, Sinchon. Il était situé dans une petite résidence s'étalant au sol, avec en tout et pour tout quatre logements au même étage, soit au rez-de-chaussée. Cette maison était entourée d'un jardin, séparé entre chaque appartement, de telle sorte que chaque habitant avait sa petite parcelle de verdure.

Après avoir balayé le tout d'un regard, je grimpai les trois marches qui conduisaient à la porte, et j'entrai. Le couloir était éclairé d'une simple lampe au plafond. A droite, deux portes. A gauche, deux portes également. Je ne connaissais pas encore les autres résidents, mais je me promis d'aller les saluer plus tard. Puis je me dirigeai vers l'une des portes de gauche, celle au fond du couloir. J'ouvris et entrai.

- C'est super mignon ! m'exclamai-je tout bas. A gauche, la cuisine, avec des plaques, un réfrigérateur et des placards peints en blanc. Une table carrée avec quatre chaises était posée au milieu. A droite, une sorte de séparation, en bois, et percée de pleins de carrés sur toute la largeur, ouverts au fond, faisant comme un damier. Derrière cette étagère, je pouvais apercevoir le canapé-lit que j'avais commandé. « C'est super sympa, ma logeuse me l'a fait installer ! Il faudra que je la remercie. »

J'avançai dans l'appartement, et me dirigeai vers lapartie « chambre ». Je passai entre le mur de la cuisine etl'ouverture laissée par l'étagère. A ma droite, donc, le canapé-lit, et, dos àl'étagère, une commode avec posée dessus une télé. Face à moi se trouvait laporte menant à la salle de bain, et à gauche un grand bureau et une armoireplacée au mur opposé. Une pile de cartons était déposée au milieu del'appartement. Sourire aux lèvres, je commençai à déballer mes affaires.