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Ch2 : la "française"

     Je refermai la porte derrière moi, et m'appuyai dessus. « Enfin... ». Je soupirai. La journée était enfin finie. Il n'y eu pas d'autres incidents pendant les cours. Juste des élèves qui me regardaient bizarrement... Avec un mélange de... de crainte et... limite de respect dans leur regard ! Surtout depuis l'épisode du déjeuner... Cependant, certaines me fusillaient du regard... « Aisshh... Tout ça est trop compliqué ! » Je secouai la tête et commençai à préparer le diner. Soudain, quelqu'un frappa à la porte. Perplexe, j'allai ouvrir.

- « Bonjour ! » Une très belle femme d'une quarantaine d'années se tenait sur le seuil de ma porte, avec dans une main une assiette avec des gâteaux, et de l'autre elle tenait la main d'une petite fille, d'environ 5 ou 6 ans. Elle avait un sourire chaleureux sur les lèvres, et elle dégageait une sensation de douceur extrême.

Je lui rendais son si gentil sourire et m'inclinais.

- Bonjour Madame

- Je suis votre voisine, celle qui habite juste ici (elle désigna la première porte du même côté que moi). J'ai appris il y a un moment que quelqu'un emménageait ici. J'ai voulu venir vous saluer plusieurs fois, mais vous n'étiez pas là ! (Encore un sourire, si chaleureux ! Un sourire... de mère) Comme j'ai entendu du bruit, j'ai voulu essayer à nouveau de vous voir. Tenez, voici des gâteaux de riz, j'espère que vous aimerez !

- Merci beaucoup, ils ont l'air délicieux !

Je jetai un regard à la petite fille, lui souris, et m'agenouillais pour être à sa hauteur.

- Bonjour toi ! (Elle se cacha à demi derrière sa mère) Tu es toute mignonne ! Tu t'appelles comment ?

- Eun... Eun-Hee...

- Eun-Hee ? C'est un très joli prénom !

Je me relevai et regardai la femme.

- Votre fille est très mignonne ! Si un jour vous avez besoin, je pourrais la garder pour vous, j'ai une petite sœur et un petit frère, donc les enfants, je connais !

- Merci infiniment ! C'est vrai que j'ai des journées très chargées ! En général je demande à son frère de s'occuper d'elle, mais... ça l'empêche de voir ses amis... Donc si vous pouviez vous en charger de temps en temps, ça lui permettra de souffler un peu. Merci beaucoup ! Oulah il est tard ! Je vais vous laisser. Eun-Hee, tu dis au revoir ? J'espère que vous vous plairez, en Corée ! Par contre, je dois vous prévenir. Les mentalités ici sont différentes. Si vous avez besoin d'aide pour comprendre, venez me voir ! Au revoir !

Je rentrai et refermai la porte derrière moi, les gâteaux à la main. « Je les goûterais après le diner ! »

***

Baby don't cry tonight eodumi geothigo namyeon...

Je me réveillai. « C'est parti pour une 2e journée ! ». Je me levai, me préparai et allai dans la cuisine. Alors que je cherchais les gâteaux de riz de la veille, je me souvins. Je les avais TOUS mangé après le diner ! Dommage... Il aurait fallu que j'en garde pour en profiter ! Tant pis. Direction : les cours !

***

Fin des cours de la matinée. Comme nous avions fini plus tôt, le réfectoire n'était pas encore ouvert. Il me restait 30 minutes à attendre. J'en profitais donc pour visiter un peu les locaux. « Tiens... Il y a quoi en haut de cet escalier ? » Ah la curiosité... J'y allais, et j'arrivais sur une porte qui s'ouvrait sur... une sorte de terrasse. J'y allais, puis... Je m'arrêtai d'un coup. Des rires. Des cris. De douleur. Et encore des rires. J'avançais doucement pour aller voir ce qui se passait. Une poutre en pierre me permit de me cacher pour observer discrètement. « Tiens, on dirait... QUOI ? ENCORE LUI ?! » Mon voisin de classe donnait des coups de pieds dans quelque chose, au sol... Un tissu beige, un pantalon blanc... Il battait un des élèves ! Et sa bande de potes regardait en riant... Une honte. Un gémissement de douleur. C'en était trop. Je sortis de ma cachette.

- Bande d'abrutis ! Inconscients !!

Je les poussais pour rejoindre le garçon par terre, et l'aidais à se relever.

- Que vous ne m'aimiez pas sous prétexte que je suis Européenne, je peux comprendre ! Mais que vous martyrisiez l'un des vôtres... Je ne COMPRENDS PAS ! Tu as fait quoi pour les énerver ?

- Je... j'ai été irrespectueux et... je...

- Arrête ! Tu leur facilites la tâche en réagissant comme ça !

Je sentis une main m'attraper le bras.

- Sale pouffiasse ! Mêle-toi de ce qui te regarde ! T'as rien à foutre là ! Saleté de Française ! Et puis... après tout, tu veux peut-être prendre sa place ? Aissshhh... tu m'as énervé. Tu vas le regretter.

Alors lui... Je n'allais pas le louper.

- Ah ?? Vraiment ? Tu penses VRAIMENT avoir des raisons d'être énervé ? Ça tombe bien, parce que moi aussi ! Ce sera plus équitable, comme ça !

Ni une ni 2, un coup de pied bien placé, et le voilà par terre à gémir comme un chiot.

- Bien fait pour ta gueule. Et vous... (Je me retournais vers les autres garçons) Essayez seulement de réagir ! Mais ne venez pas vous plaindre si vous vous retrouvez par terre, vous aussi !

Je les foudroyais tous du regard, et je pris la main du garçon blessé. Je partis avec lui, la tête haute, le cœur battant à tout rompre. On descendit les escaliers rapidement. Une fois en bas, dans la cour face à l'école, je le lâchai et fis quelques pas en avant, de telle sorte qu'il se tenait derrière moi. Je fermais les yeux et réfléchissais sur ce qui venait de se passer.

- Mer...Merci de m'avoir aidé... Mais à cause de moi tu ri...

- TAIS-TOI ! (Je me retournais d'un coup. Il tremblait) Ecoute... je t'ai aidé... Seulement je ne pourrais pas le faire tout le temps. Surtout que je vais avoir des ennuis... murmurais-je pour moi-même. Donc tu as intérêt à assumer ton rôle de mec et à ne plus te laisser torturer par ces abrutis !

Je le regardais. Son uniforme était abîmé, ses lunettes cassées. Bref, il n'était pas très présentable. Je regardais l'heure. 11h40. Tant pis. Je lui attrapais la main, et le forçais à me suivre.

- Hein... ? Mais, on... On va où ?

- On va arranger tout ça !

On passa en classe chercher nos sacs, et on sortit de l'école. Un prof était absent, donc nous avions du temps. 2h de libre environ, c'était largement suffisant. On se dirigea vers la boutique qui vendait les uniformes ne notre école, et on entra.

- Bonjour les jeunes !

- Bonjour Madame ! Nous venons commander 2 uniformes, s'il vous plait.

- Oui, bien sûr ! Venez ici ! Tiens, mais vous... (Elle me regarda et se ravisa) Nam-Kyu !!!

Un garçon dévala les escaliers du fond du magasin. Il nous salua, et pris nos mesures.

30 minutes plus tard, nous avions fini. Nos uniformes seraient prêts la semaine suivante. Après avoir salué la vendeuse et son fils, nous partîmes pour retourner en cours. Je repensai au regard de la vendeuse, et questionnait mon camarade de classe.

- Pourquoi elle m'a regardé comme ça, au début ?

Il réfléchit quelques instants.

- Je ne vois pas trop de quoi tu parles, mais... ça doit sûrement être parce que tu es française.

- Comment ça ?

- Bah tu sais... (Il baissa les yeux) Les étrangers ne sont pas... vraiment bien vus ici et... Et entre autres les françaises...

Je soupirai. Je voyais de quoi il parlait.

- Ok, donc je ne suis « qu'une française », et pas Marie. Parfait.

- Mais... Mais tu sais, leur vision va changer au fur et à mesure...

- Mouais...

Je n'avais plus envie d'en parler. Je lui fis signe, et on partit pour l'école. En route, on s'arrêta pour déjeuner. On arriva pile à l'heure pour le cours. Mon voisin de classe était, pour une fois, bien réveillé. Et... il donnait l'impression de m'attendre. Oups... Qu'avait-il fait ? Je jetai discrètement un regard à ma table et à ma chaise. Rien. Je croisai son regard. Il leva la main au niveau de son cou et fit signe de se trancher la gorge. Message bien interprété. Je pouvais commencer les préparatifs de mon enterrement. Pour ne pas lui montrer que j'avais peur, je le fusillais du regard et m'asseyais. Non, il ne m'aurait pas. Plutôt vraiment mourir.







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