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Ch 11 : Vérité ou... Mensonge ?

   La tête à nouveau posée sur mon épaule, son visage tourné vers mon cou, il attrapa ma robe et s'accrocha à moi de toutes ses forces, comme un naufragé à la roche qui le maintient hors de l'eau. Je fermai les yeux, ce qui eut pour effet de faire couler une larme de joie le long de ma joue. Kang-Min desserra lentement son étreinte. J'eus un mouvement de panique. Je ne voulais pas, je voulais rester comme ça, pouvoir sentir son parfum, sa force, sa fragilité. Il tint mon visage à deux mains, me regarda tendrement et me sourit. Ses yeux humides brillaient. Je déposai un baiser furtif sur ses lèvres, pris sa main dans la mienne et l'entrainai vers l'océan. Alors que l'on courrait, un flash lumineux nous interrompit, venant de la maison. On se retourna, pour découvrir Hyun-Ki, un appareil photo à la main.

- Désolé de vous interrompre, mais c'était trop mignon !

Sans attendre notre réponse, il partit en courant. Je voulus le suivre pour lui « régler son compte », mais Kang-Min me retint en passant ses bras autour de ma taille.

- Laisse-le...

- Mais... Mais... Il... !

Il rit doucement, me souleva... et me lâcha dans l'eau. Il me fallut quelques secondes pour me rendre compte que j'étais assise dans l'océan, avec de l'eau jusqu'en haut du ventre. Je ris.

- Hé !

Je me levai et le poursuivis. Au bout de quelques minutes, on s'arrêta, épuisés, trempés, mais un large sourire sur nos visages. Je m'approchai de lui et posai ma tête sur son torse. Il prit ma main et entrelaça nos doigts. Nous étions ainsi, immobiles depuis quelques minutes, lorsque l'on fut appelé pour le diner. Je n'avais pas faim, mais je me détachai quand même de lui. Nous nous dirigeâmes vers la maison.

   A notre entrée, on eut droit à des regards d'incrédulité peu discrets. Na-Yung prit la parole :

- Mais... Vous êtes trempés !!!

Je ris.

- Plains-toi à Kang-Min ! C'est lui qui m'a balancé dans l'eau !

Son regard alterna entre lui et moi. Hyun-Ki ne devait pas le leur avoir dit.

- Non... Est-ce que... ?

- Est-ce qu'ils sont ensembles ? Oui ! Enfin, du moins, vu la manière dont ils s'embrassaient, je pense que c'est le cas !

Ni une ni deux, j'attrapais un coussin placé à ma portée et le lançai en plein dans la tête du plus jeune de la bande.

- Mêle-toi de tes affaires !

Tout le monde rit devant l'air médusé de Hyun-Ki. Na-yung, surexcitée, s'avança vers moi et me prit dans ses bras, puis, un regard meurtrier dans les yeux, elle se tourna vers Kang-Min.

- Toi... t'as intérêt à bien t'occuper d'elle !

Il ne répondit pas, gêné, et se contenta de détourner le regard. Je décidai de l'aider et reportai l'attention générale sur le diner, un repas presque typiquement coréen. Les conversations, lors du repas, dérivèrent inévitablement sur les histoires de couples.

- Bon... ! Bah, les gars, vous savez quoi ? Demain on va à la plage d'à côté et on va draguer, hein ! Parce que 2 nouveaux couples dans la même soirée, c'est bien... Mais voilà, quoi !

- T'inquiète, Hyun-Ki ! On te trouvera une copine !

Je ris. Kang-Min, assis à mes côtés, parlait peu. Il paraissait ailleurs. A la fin du diner, il m'entraina sur la terrasse. Il se plaça derrière moi, passa ses bras autour de mon corps, et murmura :

- Maintenant, je t'interdis de me laisser à ta porte.

Je me contentais d'un sourire, et posai mes mains sur ses avant-bras. Les yeux fermés, je ne compris ce qui arrivait que lorsque mes yeux se fermèrent à cause du produit que j'inhalais contre ma volonté.

***

- Marie... Marie réveilles-toi, s'il te plait.

Une main posée sur mon épaule me secouait doucement. J'ouvris les yeux. Kang-Min me regardait. Il paraissait inquiet. Pour une raison que j'ignorais, tout tournait autour de moi, et ma tête me faisait mal. Je devais être allongée sur un sol de pierre, j'avais froid. Je tentai de me redresser, mais ma vue se troubla.

- Je...

Il posa doucement sa main sur ma bouche.

- Tu ne bouges pas, et tu vas faire semblant d'être inconsciente. Donc surtout, quoi qu'il puisse se passer, tu ne bouges pas. Et... J'ai besoin que tu me fasses confiance.

Il se releva. Je ne comprenais pas ce qu'il me disait, mais, comme il me l'avait demandé, je lui faisais confiance. Je fermai les yeux. J'en profitai pour essayer de comprendre ce qu'il se passait, cependant je n'arrivais pas à retrouver la mémoire. De panique, ma respiration s'accéléra. Kang-Min prit alors ma main, et je me calmai. Soudain, dans le silence de plomb qui régnait, un bruit de porte que l'on ouvre se fit entendre. Kang-Min lâcha ma main, et je sentis qu'il se levait. Je ne laissai pas le stress prendre le dessus et tentai de respirer calmement, régulièrement.

- Elle ne s'est pas réveillée. Vous n'y êtes pas allé de main morte.

Il parlait d'un ton neutre. Une voix d'homme, grave, lui répondit.

- Il le fallait bien... Enfin bref. D'abord, on va gentiment attendre qu'elle se réveille. Ensuite, elle aura droit à une petite séance... de jeu. Après tout, ce n'est qu'une étrangère... Et puis bon, on ne sait jamais, elle aura peut-être des infos intéressantes à nous fournir. Après... (J'entendis un bruit mate suivit d'un gémissement). Après, donc, tu auras 2 choix. Elle... Ou lui. Ou les 2, c'est toi qui vois... Mais l'un des deux devra y passer. Sinon je me chargerais moi-même de refaire la décoration de cette cellule avec tes organes.

Mon cœur manqua un battement. Je faillis me redresser, hurler, mais à la dernière seconde je me retins.

- Ah et... J'oubliais ! Si tu tues le mec, qui aurait déjà dû mourir depuis un moment... Donc, si tu le tues, je laisse la fille en vie ! Tu pourras en profiter autant que tu veux ! Par contre elle ne bougera pas d'ici, hein. Enfin bon, tu devais t'en douter, en restant en vie, et en fuyant tes responsabilités...

- Papa... Tu peux pas dire ça... ! Tu sais que le bad boy est à moi... Et que donc si la sal*** reste en vie, je m'occuperais de son cas. Mais je sais que mon Kang-Min fera le bon choix. N'est-ce pas mon ange ?

- Princesse... Viens-là.

L'amour, la sensualité dans sa voix, ce mot, tout faillit me replonger dans le coma. Devais-je, pour ça aussi, avoir confiance en lui ? Je voulais y croire de toute mon âme, j'espérais de tout mon être qu'il faisait ça car il n'avait pas le choix, mais une voix dans ma tête me disait d'être prudente. Les entendre s'embrasser fut une torture. Je fis un effort surhumain pour ne pas pleurer et pour faire croire que je n'avais pas repris mes esprits. La voix grave reprit :

- Oui bon... Oublie pas que c'est ma fille, petit c**. Bref, j'ai d'autres affaires à gérer, on reprendra ça une autre fois.

Il partit. Mes pensées s'embrouillaient. Ne pas comprendre m'énervait, me déstabilisait. Je n'arrivais plus à retrouver la réalité. Dans le silence de plomb résonna des bruits de pas. Les claquements des talons sur le sol sonnaient comme une cloche annonçant la Fin. Une main attrapa mon menton et bougea ma tête de gauche à droite, et inversement.

- Je n'arrive pas à croire que tu l'aies embrassé... Tu as de la chance, je te comprends, et je sais que les Françaises sont un fantasme pour les mecs... (Elle se releva) Donc tu es pardonné. Par contre... Tu devais attendre que je vienne te chercher ! Il fallait que mon père voie ton corps pour qu'il te laisse tranquille ! Et ensuite je t'avais promis de t'aider à t'enfuir pour lui échapper... Pourquoi est-ce que tu es parti ?

- Quelqu'un m'a vu et a voulu me soigner...

- Tsss... Bref, mon chéri... (Encore des baisers) Elle ne se réveillera pas tout de suite, et de toute façon elle ne pourra aller nulle part, donc viens...

Je ne voulais plus rien entendre. Je voulais m'enfuir, courir, y mettre toute mes forces, toute mon âme, même si devais y laisser ma vie, mais je voulais à tout prix sortir de cet enfer. Une fois la porte refermée derrière eux, je me redressais d'un coup et me mis à pleurer silencieusement, la bouche ouverte, le souffle court. Pendant plusieurs minutes, je ne pus m'arrêter. Je n'arrivais plus à reprendre ma respiration. Finalement, je réussis à me calmer. Mais ce fut une erreur. Mes pensées dérivèrent, je ne pus retenir les questions qui me venaient à l'esprit, contre ma volonté. Qui étaient-ils ? Où étais-je ? Qu'avait-il bien pu se passer ? Et... Et Kang-Min ? Quel était son rôle dans cette histoire ? Je ne voulais pas croire qu'il s'était moqué de moi. Je ne le pouvais pas. Il m'avait demandé de lui faire confiance. Je devais croire en lui.

- Un conseil... Essuie tes larmes, reprends tes esprits et rallonge-toi.

Je sursautai et me tournait vers la voix. Ce devait être « l'autre ». Il paraissait résigné.

- Je ne dirais rien, donc rallonges-toi.

Il se coucha sur le sol. Je fis de même. J'essuyai mes larmes et tentai de respirer calmement. D'une voix rauque, je lui demandais :

- Qu'a-t-il bien pu t'arriver ?

- Je n'ai pas réussi à me taire face aux horreurs que j'ai pu voir, et même pu commettre.

Notre discussion fut interrompue par des pas. Même si je luttais pour ne pas l'admettre, je voulais de tout mon cœur que ce soit Kang-Min. Et bien sûr ce ne fut pas le cas. Avec un bruit de plateau posé par terre, la personne repartit, sans avoir prononcé un mot. Mon compagnon de cellule se leva, prit le plateau et s'approcha de moi. Il me tapota l'épaule. Je me redressai, luttant toujours contre mon mal de tête et observai le contenu du plateau. De quoi nourrir une personne. Logique, vu que j'étais censée être évanouie. Je souris à mon camarade et fis mine de me rallonger. Mais il ne me laissa pas faire.

- Il faut que tu manges aussi. Surtout si...

Il ne finit pas sa phrase. Nous partageâmes la nourriture. Je murmurai :

- Merci.

- De rien. Allez, rallonges-toi, et essaye de dormir.

***

Alors que j'arrivais enfin à plonger dans le sommeil après plusieurs heures, un bruit métallique me sortit de ma léthargie.

- Elle est toujours pas réveillée ? Bon bah tant pis ! On va l'aider, hein !

On me souleva. Je tentais de laisser mon corps inerte. Je fus posée violemment sur une chaise, et attachée. Mon pouls s'accéléra. Quelqu'un redressa ma tête. Je gardais les yeux fermés.

- Vous êtes sûr que c'est une bonne idée... ? Avec le coup qu'elle a reçu en tombant et le produit qu'elle a respiré, c'est normal qu'elle ne soit pas consciente. La torturer maintenant ne servirait à rien.

Kang-Min dit ça le plus naturellement du monde. Mon cœur me fit mal. Je luttais contre moi-même pour leur faire croire que j'étais encore évanouie, mais un coup de poing dans le ventre me « réveilla » pour de bon. Mes yeux s'ouvrirent sous le choc, et je ne pus retenir un gémissement de douleur. Un ricanement retentit.

- Ah bah voilà, quand tu veux !

Je voulus répliquer, mais aucun son ne sortit de ma bouche. A la place, mon regard se posa sur Kang-Min. Son regard était neutre, de même que son expression. Je n'arrivai pas à savoir à quoi il pensait. Un coup dans la tempe interrompit mes pensées. Ma vue se brouilla. Je luttais pour retenir mes larmes, je ne voulais pas leur faire ce cadeau. Ils tentèrent de me questionner sur l'état de la France. Je ne savais pas quoi leur dire de plus que ce que tout le monde savait, je n'étais qu'une fille qui faisait ses études comme toutes les autres filles de mon âge, et non une quelconque espionne ou autre héroïne de série américaine. Au bout d'une heure, que j'aurais plutôt tendance à voir comme une éternité, ils arrêtèrent de me questionner. Je n'en pouvais plus. Les coups s'étaient enchaînés, presque sans interruption. La tête me tournait, mon ventre me faisait souffrir, et mes larmes finirent par couler, réduisant mes efforts à néant. 

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