--- Point de vue Andrew :---

Je la regardais, là, couchée dans le lit de l'hôpital en attendant qu'elle se réveille comme un prince attendant sa princesse. Pourtant, Jade avait toujours ses yeux fermés et elle ne bougeait pas. Si personne ne connaissait toute l'histoire, on aurait dit qu'elle dormait paisiblement et qu'elle profitait de récupérer son sommeil, celui dont elle n'avait pas bénéficier pendant ces quelques semaines. Etendue sur le lit blanc avec ses cheveux bruns étalé autour de sa tête comme une couronne, elle semblait dormir profondément.

À chaque fois que je fermais mes yeux, je la revoyais tomber impuissante face à son double sans que je puisse faire quelque chose. Comme à chaque fois, je ne pouvais rien faire et je risquais de la perdre encore une fois. Pourquoi n'arrivais-je pas à la protéger ?

Je m'approchais d'elle et lui serrais sa main à la peau trop froide. Pourtant, elle était encore belle dans cet état malgré sa peau pâle et ses cernes.

J'entendis la porte s'ouvrir et en me tournant, je vis une rousse nommé -je crois- Olivia. Elle s'approcha,en sanglotant, de son amie  et s'assit à côté de moi silencieusement. Seuls ses pleurs et les bruit des appareils troublaient le silence de la pièce.

-"J'aurais dû mieux la protéger et faire attention." dit Olivia en se tournant vers moi

-"Tu as tout fait pour qu'elle le soit. Ce n'est pas de ta faute, crois-moi, elle a de la chance de t'avoir." répondis-je en tenant toujours la main de Jade

-"Tu devrais prendre une pause. Je resterais avec elle." me conseilla t-elle en essuyant ses larmes

-"Je préfère rester ici." dis-je en la regardant

-"Au fond, tu l'aimes vraiment beaucoup. ça se voit quand tu la regardes. On a l'impression que ton univers se résume à elle." dit Olivia en me souriant légèrement

-" Personne ne peut savoir comment je l'aime et je n'arriverais sûrement jamais à décrire mon amour pour elle. C'est si puissant comme si tu étais dans une montagne russe qui ne faisait que monter et qui va si haut que la chute soit le retour à la réalité est terriblement douloureux. Avec elle, j'ai l'impression que rien ne peut nous séparer même pas la mort car si elle décédait, elle ferait partie des plus belles et des plus brillantes étoiles de la galaxie, de notre galaxie." déclarais-je, les larmes aux yeux

-"Je suis sûre qu'elle nous mourra pas, elle est trop résistante." me rassura Olivia

-"Oui mais elle a résisté trop longtemps et c'est lors des derniers espoirs que les gens abandonnent même s'ils auraient été saufs ou que la tempête allait bientôt s'arrêter."

-"Elle reviendra bientôt parmi nous." me répondit Olivia en me serrant la main

Elle se leva et me proposa d'aller chercher des cafés. Elle sortit et me laissa seul avec elle, mon unique et mon seul amour.

-"Mon amour" répétais-je doucement en regardant Jade

--- Point de vue Jade :---

Ma vie défilait rapidement, trop rapidement. Je revoyais tous les moments importants de ma vie et je ne pus que constater que c'était comme ça que la vie elle-même était constitué. De moments joyeux et tristes, elle était faite. Chacun de ces instants possédaient un sens précis et chacun était un message ou une alerte qui me disait de reprendre confiance en moi. la vie n'était pas constitué seulement d'épreuve mais en vérité, elle me permettait d'être ce que j'étais. Un sens que le destin voulait donner à ma vie.

Je me revoyais avec mes amis, ma famille et les Différents. Tous les moments étaient rassemblés comme un film et chaque rebondissement s'assemblait pour donner quelque chose de mieux. Je voyais tous ces moments avec un autre regard et chaque fois, je constatais que c'était grâce à eux que j'étais moi et que je me différenciais des autres.

Il fallait que je me réveilles. Je ne voulais plus être dans cet état comateux, je voulais rester en vie.Je devais encore voir des choses dans ma vie. En aucun cas, je devais stopper de vivre comme ça. Ce n'était pas encore le moment. J'avais encore trop à faire ou à découvrir. Renoncer à vivre, ce ne devait pas être mon objectif.  Ce n'était même pas vivre, c'était respirer. Il y avait une différence que j'avais toujours voulu garder entre vivre et respirer.

Je ne voulais pas changer mes habitudes et ce que je faisais mais juste devenir ce que je dois être vraiment. À partir de cet instant, je devais ressortir de ce cercle vicieux qui m'emprisonnait dans mes choix et de ma véritable liberté, celle où je pouvais choisir car c'était ça la vrai liberté.