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Chapitre 6.

Je les regarde tous les deux, ils parlent de moi comme si je n'étais pas là.

— Arrête Oliv, intervient Isa.

— Il joue au caïd ou il en est un. Quel plan tu me fais, Isa ? râle son frère.

— Oliv, arrête s'il te plaît, soupire Isa.

— Quoi ? aboie-t-il. C'est pas ce qu'il fait au lycée ? Jouer au badboy ?

— Justement, il joue au badboy, réplique-t-elle en levant les yeux au ciel. Il n'en est pas un.

— Ça, c'est ce qu'il te dit, Isa. Et tu lui tombes dans les bras, ma puce. Je suis ton frère. C'est mon job de te protéger et de vérifier qu'il n'est pas juste un salopard. Alors, tu vas rester là. Moi et lui, on va aller se promener. D'accord, Mattys ?

— Pas de problème, essayé-je de dire sans trembler. Isa, à toute à l'heure, ma belle.

Je m'attendais pas franchement à ça. Il est costaud, le frangin.  Balaise, le crâne à nu, des bras musclés et des tatouages. Pourquoi a-t-elle fait ça ? Peut-être qu'elle ne te fait pas complètement confiance, idiot ! Après tout, tu fais partie des connards qui terrorisent tout le lycée depuis un an. Elle a besoin d'être sûre. Et elle a confiance en son frère.

— Monte devant. Tu n'as pas l'air trop tranquille, mec ? se moque-t-il, sûr de lui.

— Ben, tu dois bien faire quinze kilos de plus que moi. Et quelque chose me dit que tu cognes fort. Alors, ouais, je suis pas trop tranquille, avoué-je.

— C'est ma sœur et tu lui fais du mal.

— Non ! le coupé-je. Je suis un branleur et un connard, on est d'accord. Mais je ne lui fais pas de mal.

— J'aimerai comprendre ce que tu fabriques avec elle. Ce n'est pas une bimbo et elle aime aller au lycée.

— Moi aussi. Je ne suis pas un glandeur, grognassé-je.

— Je pige pas, marmonne-t-il, buté.

— Tu peux te garer quelque part, demandé-je. Je me sens coincé là, j'ai besoin de marcher et de fumer.

—Dis-toi que ça ne m'empêchera pas de te péter la gueule, s'il le faut.

— Je m'en doute bien.

— Là, on sera tranquille, précise-t-il en se garant dans un petit chemin isolé.

— C'est clair. Tu as tué combien de personnes à cet endroit ? fais-je remarquer sans pouvoir me contrôler.

— Tu as de la répartie, ça me plaît bien, lâche-t-il en souriant presque.

— Ravi de le savoir. Je m'appelle Mattys Fargas. Ce nom te dit quelque chose ?

— Y a deux connards avec le même nom qui aiment cogner sec. Tes frangins ?

— Hélas. Du coup, au lycée, les autres préfèrent être cools avec moi. Au début, je trouvais ça plutôt sympa, j'avoue. Sauf que, forcément, on attend des trucs de moi en échange : faire chier, sortir avec des meufs.

— Et Isa ? Que vient-elle faire là-dedans ?

— Les mecs me gonflent avec ça...les filles veulent que je ...Sauf que je suis homo, lâché-je d'un coup.

— Tes frangins n'aiment pas trop les homos, non ? remarque-t-il.

— Pas de trop, non. Isa, continué- je, je l'emmerde tout le temps. Elle réagit, ne se laisse pas faire. Alors j'ai eu cette idée...

— De la faire chier pour te couvrir. Je vais te massacrer, gronde-t-il en serrant les poings.

— Eh ! Calme-toi !  Je lui ai proposé de jouer à ce jeu. Elle était d'accord. Elle a parié devant les autres et elle a perdu. Elle doit m'obéir toute la semaine. Après, on fera semblant de sortir ensemble.

— Elle te permet de cacher ton homosexualité et elle peut travailler tranquille. Bien vu. Intelligent, commente-t-il.

— Merci. Personne ne l'emmerdera, je lui ai promis.

— Il vaudrait mieux ! Tu es un malin. On rentre. Appelle Isa pour lui dire que tu es encore en vie, s'esclaffe-t-il en faisant demi-tour.

— Ah Ah ! Très rassurant.

— Elle a besoin d'être rassurée. Ça n'a pas toujours été facile ces derniers temps.

— Ton père ?

— Non, celui d'Isa. Mon beau-père. Elle t'en a parlé ?

— Juste qu'il était en taule.

— Elle t'a dit cela, elle n'en parle à personne, s'étonne-t-il. C'est un putain de salopard. Il adorait passer ces nerfs sur Isa. Elle m'en a parlé.

— Il l'a touchée... autrement ?

— Tu penses que je l'aurais laissé faire ? riposte-t-il agressif.

— Non. L'autre jour, une des petites pouffiasses du lycée l'a maltraitée. Je ne laisserai pas faire.

Isa est déjà dehors quand son frère se gare. Il lui prend le visage dans les mains et lui frôle le front.

— Tu vois, il est intact. Entre dans la maison, Mattys. Sauf si tu dois rentrer.

— J'ai encore du temps, précisé-je.

— Bien. Expliquez-moi. Isa, sers-moi un café, s'il te plaît. Mattys ?

— Pareil, s'il te plaît. Isa est obligée de m'obéir toute la semaine. Afin de la protéger, j'ai exigé qu'elle me suive partout.

— Pourquoi ? questionne-t-il curieux.

— D'abord pour ma réputation. Je peux "jouer"avec elle, la faire râler, elle ne risque pas de représailles. Et puis, certains commencent à la voir autrement. Elle prend confiance et ose se montrer.

— Tu me plais de plus en plus, toi ! Il t'a bien cernée , ma puce, s'amuse-t-il. Comment as-tu prévu le passage entre le pari et le couple ?

— J'y réfléchis encore. Tu as une idée, Isa ?

— Non.

— Je vais y aller, dis-je après avoir vu l'heure. A bientôt, Oliv. A demain Isa.

****
(Oliv)

— Alors ? me demande-t-elle.

— Il est bien. Drôle. Honnête. Il te protégera, petite sœur.

— Bien sûr, sinon il sait que tu lui casseras la gueule.

— Fais ta maligne ! T'es sûre qu'il n'est pas amoureux de toi ?

— Ouais. Je lui ai juré que je le castrerai si ce sont des conneries !

— Je t'adore ! Tu es différente.

— Il me donne du courage. Et puis six mois, ça passe vite... 

Je comprends qu'elle ne parle plus de Mattys.

— Je t'ai dit qu'il ne t'embêtera plus. Depuis quand tu ne me fais plus confiance ? râlé-je vexé.

— Tu ne partiras plus, Oliv ? En es-tu certain ?

— J'ai dit stop, tu le sais. Je suis là, maintenant.

— D'accord ! Je fais des lasagnes ?

— Ouep. Tony va peut-être passer, c'est bon pour toi ?

— Je l'aime bien. Il n'est pas lourd. Tu restes là ou tu es dans le garage ?

— Je prends une douche et je dois m'occuper des papiers. Je pourrai m'occuper de surveiller le four pendant que tu bosses.

— Depuis quand tu me comprends si bien ? Tu sais que je pourrais facilement prendre goût à cette vie ? Un protecteur au lycée, un à la maison. Ouais je pourrais aimer !

— Ne te gène surtout pas, ma puce.

Elle va dans la cuisine. En fredonnant. Elle est heureuse. Et pourtant, il y a quelques mois...

Je rentrais d'un job et j'ai eu envie de passer la voir.
Quand j'ai vu les volets clos en pleine journée, j'ai tout de suite compris. Il était vautré dans le fauteuil, saoul comme un cochon. Elle était dans le placard, bien abîmée. J'ai appelé un copain de confiance qui est venu la chercher. Je ne suis que son demi frère, on ne me l'aurait pas laissée. Après, je me suis occupé de l'autre connard. Il ne la touchera plus.

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