Chapitre 43.
(Mattys)
J'ai très mal à la tête. Comme si je m'étais cogné. Un truc coule dans mon cou. Sûrement du sang, mais je n'arrive pas à bouger la main droite pour aller vérifier. Ni la gauche d'ailleurs.
— Papa ! Il reprend connaissance !
Mon frère Ted. Le plus proche des idées de Papa. Un vicelard. Je suis mal.
— Tu es enfin réveillé, Mattys ? se moque-t-il justement.
— Détache-moi Ted.
— Ah ! Il te faudra négocier avec Papa. Et vu comment il est en colère, je crois que c'est foutu, dit-il en éclatant de rire.
— Je saigne Ted.
— Je sais ça, petit con. Je tenais la batte. Tu te comportais mal avec ton père, tu le méritais, m'explique-t-il tout idiot qu'il est.
— Pousse-toi Ted ! dit mon père d'une voix rageuse. Va chercher ton frère et ramène une nana.
— Quelle nana, papa ?
— Qu'importe, Ted ! Une pétasse ! Qui obéira et fermera sa gueule. Et chope Joe. Tu lui dis de m'appeler.
Il se tourne vers moi. Son regard est froid, comme s'il regardait une merde. Malgré moi, mon corps est parcouru de frissons.
—Tu fais moins le malin, pas vrai ?
— En effet, dis-je en essayant de ne pas montrer ma trouille. Tu as appelé Ted à la rescousse ?
— Oh ! il était déjà là. J'avais prévu une petite explication, te concernant.
— Détache-moi Papa, dis-je d'une voix tremblante.
— J'ai quelques petites questions d'abord ! "Le spartiate" , tu connais ?
— Oui. J'y étais ce week-end, avoué-je, blasé. S'il sort ce nom c'est qu'il est au courant.
— Tu ne nies même pas, me hurle-t-il dans les oreilles. Quelqu'un t' y a vu avec un mec !
— Cela devait arriver un jour. Je te l'ai dit tout à l'heure. Je suis homo. Alors je peux comprendre que ça ne te convienne pas. Vire-moi de la maison, si tu le veux mais détache-moi, lui dis-je d'une voix que j'espère ferme.
— En effet ça-ne-me-plaît-pas ! Tu déshonores ton père. Mais je ne vais pas te foutre dehors, Mattys. Tes frères et moi, nous allons te guérir !
— Je ne suis pas malade.
— Pour aimer toucher et être touché par un mec, tu ne peux qu'être malade ! Mais on va s'occuper de ça. C'est parce que tu n'es jamais tombé sur une bonne nana. Tes frères en ramènent. Crois- moi tu vas changer d'avis.
—Tu vas faire quoi ? m'inquieté-je. Je n'arriverai à rien avec elles ! Les femmes ne m'excitent pas.
— Bien sûr. Je te parle de petites nana à baiser, pas à épouser. Tu vas voir la différence, ricane-t-il fier de sa vanne.
—Tu refuses de voir cette différence, lui dis-je mais il ne veut pas m'entendre.
Ma voix n'est plus qu'un chuchotement. Je ne veux plus me battre. J'abandonne. Qu'est-ce que je peux faire d'autre ?
Dix minutes après, j'entends une voiture arriver. Et les rires de mes frères, Ted et Fred. Et des gloussements.
— Lève la tête, Mattys. Tout de suite ! hurle mon père. Regarde tes frères.
— Tu es décevant, petit frère. Mais nous allons te remettre les idées en place, m'explique Fred. Les deux filles qu'on a emmènées vont t'envoyer direct au paradis.
Elles vont te faire regretter tes tapettes !
—Vire de là, Fred. As-tu vu Joe ? l'interrompt sèchement mon paternel.
— Oui, Papa. Il est chez lui. Il attend ton appel.
— Je vais régler cela tout de suite. Occupez-vous en attendant, les garçons. Devant votre frère. Il a besoin d'apprendre. Mais n'usez pas ces dames, dit-il en rigolant grassement.
***
( le père de Mattys)
— Joe ?
— Oui Monsieur.
— Mattys ne sera pas à l'école de la semaine.
— Il est malade ? Je dois lui amener ses cours ?
— Tu n'amènes rien et personne ne vient. Démmerde toi pour rassurer sa nana. Il ne l'appellera pas.
— D'accord Monsieur. Il va bien ?
— Qu'est-ce que tu crois, l'idiot ? J'ai une semaine de congés, je lui apprends des trucs. Fais ce que je te dis, c'est tout.
— Bien sûr. Vous prévenez le lycée ?
— Je suis son père. Je m'occupe de cela.
Je sais qu'il va le faire. Joe a une peur bleue de moi. Le jour où je l'ai surpris en train de vendre des trucs aux gosses des notables de la ville, j'ai fait une sacrée bonne affaire. J'ai un gamin qui me mange dans la main. Un pourcentage sur ses ventes et un moyen de pression sur les bourgeois du coin.
Je ne veux pas être dérangé pendant que je m'occupe de mon fils. Je ne crains pas sa copine mais son frère est un malin. Il a beaucoup de potes pas commodes. Et d'après mes infos, il était avec Mattys au Spartiate. Je réglerai cela plus tard. Pour l'instant, j'ai mon fils à remettre dans le bon chemin !
Mes deux aînés sont en pleine action. Eux sont comme moi. Des vrais mecs. Ils sont en train de baiser une des nanas. Et leur frère ne les regarde même pas !
— Stop ! Espèces d'idiots ! Je veux qu'il regarde. Fred fais- le descendre et tiens-lui la tête. Je veux qu'il voit comment il faut faire.
— Papa est aux petits soins avec toi, petit con. Regarde Ted. Il a ce qu'il faut pour la faire gueuler. C'est peut-être ça ton problème ! Viens là ma belle, dit-il à la deuxième nana qui a l'air visiblement d'attendre les ordres. Enlève-lui son jean et son caleçon.
— Bonne idée, Fred, approuve mon père. Voyons ça.Tu ne réagis pas, Mattys. Tu es plutôt sanguin d'habitude !
— Détache-moi et laisse-moi m'exprimer avec mes poings. Pas comme cela.
— Je te traite comme une merde puisque tu en es une. Pour te laisser te battre avec moi, montre-moi que tu es un homme pas une fiotte !
— Je ne suis pas comme vous, et j'en suis fier.
— Je vais t'expliquer à ma façon, eructe le paternel. Fred attache-le ! Dans le hangar, il vaut mieux être prudent. Toi, la rouquine, occupe-toi de lui. Tu as intérêt à le faire bander !
— Oui Monsieur.
— Tu seras récompensée. Mes deux fils et moi sommes plutôt vaillants. Mets toute ton énergie !
Fred m'a attaché. Je ne peux rien faire. Juste supporter cette humiliation. La fille s' installe à genoux devant moi. Et devant mon père et mes frères qui commentent tout, elle me prend dans sa bouche. J'ai honte de ce viol. Je ne sais pas comment je vais pouvoir vivre avec ça !
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