(Tom )

Steve a très vite expliqué à Andy que je m'étais foutu de lui. Celui- ci a fait la gueule... un bref moment. Mon frère ne sait tout simplement pas faire la tête à qui que ce soit. Encore moins à moi !

— Tu es vraiment débile, tu sais ? plaisante-t-il.

-Je sais, frangin. Mais tu étais en stress. J'ai juste déconné sur un truc que tu pensais dans ta tête.

- Hein ? N' importe quoi ! dit il en rougissant.

Aussitôt Steve s'approche de lui et d' un air suggestif il lui pose la main sur la cuisse.

- Tu fantasmais sur moi, chaton ? Tu sais, je ne l'ai jamais fait, mais avec deux frères aussi charmants, pourquoi pas ? lui susurre -il avec une voix sexy.

- Mais ça ne va pas, s'offusque immédiatement Andy. Enlève ta main de ma cuisse. Tu es vraiment un cas, sérieux ! Je vais regretter d'avoir voulu te rencontrer.

- Pas moi. Tu es plus direct que Tom. Moins timide.

- Je ne suis pas timide, renaclé-je immédiatement.

Ils se regardent tous les deux en souriant et avec un bel ensemble, ils disent

- Si.

- Mais j'adore ça. me dit Steve en m'embrassant.

- Oh hé ! Je suis là, râle Andy. Je ne veux pas voir ça ! Et puis j'ai trop faim.

- J'ai mis l'eau à chauffer. Tu mets la table, y a tout ce qu'il faut là dans le placard, dit Steve en montrant à Andy le meuble en question.

- Tu es tranquille. Tu nous invites à bouffer et je dois m'occuper du repas ?

- Je ne vous ai pas invité, en fait. Tu mets la table le temps que j'embrasse ton frère. Comme cela, tu n' es pas gêné, lui explique-t-il. Je suis sympa, non ?

- Très. Et malin aussi. Tu vis seul ici ?

- Normalement avec ma mère. Mais elle est chez son mec, cette semaine. C'est pas plus mal. Je suis tranquille.

- Elle sait pour toi ?

- Ouais. Elle fait pas chier à ce sujet, pas comme mon père. Lui veut plus ni me voir ni me parler tant que je ne suis pas guéri, grimace Steve.

- A notre époque ? Wouah ! Je comprends pourquoi tu flippais, Tom !

- Tous les parents ne sont pas aussi tolérants que les vôtres, crois-moi.

- Apparemment. Nos parents aimeraient te rencontrer, Tom te l'a dit ?

- Non. C'est sympa de leur part mais je vais passer mon tour.

- Je peux savoir pourquoi ?

- Oui, Andy. Pour la même raison que je ne voulais pas te rencontrer. J'aime pas être maté comme une bête curieuse.

- Tu as l'impression que je fais ça ?

- Non, j'avoue.

- Alors, donne une chance à mes parents.

- Tu as du bagout ! J'aime bien. Tu t'entendras avec Liam, c'est sûr !

- Il vient ? Ce week-end ? demandé-je avec un peu trop d'enthousiasme.

- Oui. Dois-je m'inquiéter de ta réaction ? grogne-t-il.

- Non, Steve. Tu n'as pas à être jaloux. Liam est ...Liam.

- Qui est-ce ? Demande Andy, curieux.

- Un pote à moi, gay aussi. Il a craqué sur ton frère.

- Hein ? A cette fameuse soirée ? C'est lui qui joue à la guitare ? déblatère mon frère.

- Oh ! Je vois. Je n'avais pas réalisé que cette soirée t'avait plu à ce point ! me dit Steve en m'embrassant tendrement. Oui, Liam joue très bien de la guitare. Il s'en sert aussi pour draguer !

- Ah Ah ! je resterai loin de lui dans ce cas !

- Il ne te draguera pas, Andy. Il saura au premier regard que tu n'es pas gay, crois moi. Dit Steve en se marrant.

- Ça se voit comment ?

- Je sais pas, mais je me trompe rarement. J'ai repéré Tom du premier coup.

Vers vingt deux heures, nous sommes rentrés. Steve bossait à huit heures le lendemain. Il n'arrêtait pas de bailler.

- Il est sympa. J'ai passé une bonne soirée. Tu aurais voulu rester avec lui ?

- Il était fatigué. Je n'ai pas osé demander.

- Osé ? C'est ton mec, merde. Vas- y !

Je me dis qu'il a raison. La porte est  fermée, mais Steve a récupéré la clef devant moi, la dernière fois. J'ouvre la porte sans faire de bruit, puis je monte discrètement les marches.  La lumière de sa tablette éclaire un peu la chambre.

- Tu m'impressionnes ! se moque-t-il. Je te donnais une heure.

- Andy m'a poussé un peu !

- J'adore ton frère. Viens te coucher.

(Steve)

En deux temps trois mouvements, ses vêtements volent au sol et il me rejoint  dans le lit.

- Tu as fait vite dis-moi !

- Oui. J'ai eu envie de te prendre dans mes bras toute la soirée, me dit-il.

- Mais tu ne l'as pas fait. Pourquoi ?

- Andy était là, ça me gêne, avoue-t-il tout rouge.

- Il n'est plus là, dis-je en regardant partout autour de nous.

- Je sais mais tu te lèves tôt demain !

- Ce n'est pas long de me prendre dans tes bras. Je ne ferai rien. Cette fois, je veux que ce soit toi qui prenne l'initiative. Tu ne le fais jamais.

- Menteur. Je t'ai embrassé chez mes parents.

- C'est vrai. Embrasse-moi, Tom. Je veux que tu me prennes dans tes bras.

- Avec plaisir.

Je le vois hésiter, il a peu de confiance en lui.

- Arrête de gamberger, Tom. Quoique tu fasses, j'aimerai crois- moi.

- Aide moi, s'il te plaît.

- Je vais faire mieux que cela. Attache moi les mains, lui proposé-je.

- Quoi ? Non. Pas question, s'offusque-t-il tout rouge.

- Je veux te libérer, Tom.

- En t'attachant ? Je savoure ton humour, ironise-t-il. Explique.

- Tu n'oses pas te lâcher. Et j'ai du mal à contrôler mes envies dès que tu es à côté de moi. En m'attachant, tu n'auras pas le choix. Je te guiderai si tu veux.

- Tu fais ça avec tous tes partenaires ?

- Laisse-les tranquille. C'est toi qui est là. Et c'est inédit. Attache moi les mains, Tom.

- D'accord, souffle-t-il sans même réaliser à quel point il est sexy.

Il prend la ceinture de mon peignoir jeté au sol et m'attache les mains.  Son petit bout de langue, qui sort sous l'effet de la concentration, me rend dingue.
Il commence à m'embrasser tout doucement, des effleurements, timides au début, puis il découvre qu'il a des mains et moi qu'il sait très bien s'en servir des deux.

- Tom ? Détache-moi. J'ai envie de te dévorer à mon tour. Tu as été excellent.

- Merci.