Chapitre 27.
( Tom )
Je gare ma voiture sur le côté, et je la verrouille. Je sens le regard de Steve sur moi. Et je réalise que j'apprécie l'effet que cela me fait. Il attrape un autre casque sous le siège qu'il me tend avec un sourire.
—Je suis content que nous ayons eu la même idée. Tu peux laisser ta bagnole là, tu crois ?
— Je n'en sais strictement rien, dis-je, mais je sais que j'ai envie de monter derrière toi. Maintenant.
— J'aime beaucoup quand tu as cette voix décidée, me précise-t-il avec un ton qui me fait frissonner. Appelle ton frère. Il pourrait venir la chercher, non ?
— Bonne idée.
J'appelle donc Andy, lui explique la situation sans entrer dans les détails. Il sait où est mon double de clef et je sais qu'il conduit en cachette depuis déjà pas mal de temps.
— C'est bon. Il va aussi prévenir les parents.
— Alors on y va.
Il démarre sa moto, nous mettons nos casques. Il enfourche la machine et attends que je fasse de même. Je réalise que je vais le prendre par la taille. Et je rougis, comme un idiot.
— Si tu ne veux pas t'accrocher solidement, c'est ton problème. Mais tu vas le regretter ! précise-t-il.
— Je me disais la même chose.
Il éclate de rire. Je mets mes mains autour de sa taille.
Dix minutes après nous nous garons dans sa cour. Nous sommes debout tous les deux, à côté de la moto. Steve a ôté son casque. Il me regarde et s'approche de moi, enlève le mien tout doucement et le pose sur la selle. Tout ceci sans me lâcher du regard.
—Tom, j'ai très envie de faire ça.
Et tendrement, il pose ses lèvres sur les miennes.
Je ne fuis pas. Je ne me recule même pas.
— Dis-moi si je peux continuer, Tom, me chuchote-t-il.
— Tu peux ! Tes lèvres sont douces.
— Allons à l'intérieur, d'accord ?
Et d'un geste tout à fait naturel, il prend ma main et m'entraîne chez lui.
A l'intérieur, il me lâche, enlève son blouson et me sourit.
— Tu veux boire un truc ? propose-t-il.
— Non, merci. Tu es sûr que ta mère ne rentre pas ?
— Oui, rassure-toi, elle est en vacances avec son mec.
— Parfait, je ne sais pas comment je réagirais si elle nous surprenait.
— Nous surprendre ? se moque- t-il. A faire quoi ?
— A faire ça.
Et cette fois-ci, c'est moi qui lui prend la bouche. Je suis un peu plus grand que lui, un peu moins musclé. Je ne sais pas ce qui me donne cette assurance dans mes gestes. Je n'ai pas eu beaucoup de relations féminines. Et aucune relation masculine.
Steve est plus expérimenté, mais, peut-être pour ne pas me mettre mal à l'aise, il me laisse le contrôle.
Il interrompt notre baiser et me guide vers la salle. Devant le canapé, il s'arrête et attend. Je lui souris, un peu gèné. Puis je m'assieds en le tirant à mes côtés.
— Où est passé le Tom timide ?
— Il est là, juste en dessous du Tom qui a envie de t'embrasser.
— Qu'est-ce qui s'est passé entre hier et aujourd'hui ? Explique-moi.
— Je sais pas vraiment. Comme si j'étais libéré. Oui, c'est ça. Je crois qu'en te parlant, j'ai enfin eu la confirmation de ce que j'étais au fond de moi. La soirée d'hier m'a fait du bien. J'ai pu parler de mes craintes, discuter en toute confiance. Réaliser certains trucs.
— Comme quoi par exemple ?
— Que je ne devais pas avoir honte d'être attiré par un mec, dis-je presque en chuchotant.
— Est-ce que tu veux dire que ce mec c'est moi ? Ou Liam peut-être ?
— Pourquoi je serai attiré par Liam ? Il est sympa, il me fait rire mais je ne suis pas sûr qu'il apprécie ma candeur.
— Donc c'est de moi que tu parles, Tom ? insiste-t-il. Regarde-moi, s'il te plaît.
— Arrête de te foutre de moi, grogné-je.
— Je ne me moque pas de toi, tu es trop craquant. Je suis très touché. Embrasse-moi.
— Je ne sais pas si...
— Chut.
Mon Dieu. Je ne pensais pas ressentir cette émotion. Ses lèvres sont douces, chaudes. J'ai envie de goûter son cou à nouveau. Son odeur m'enivre.
— Oh bordel, Tom !s'exclame-t-il. Tu es sûr que je suis le premier mec que tu embrasses ? Mon cou en veux encore. À présent, il est de mon devoir de te montrer que je suis aussi très doué. Tu veux bien ?
-— Vas-y !
Et il m'embrasse tendrement puis il me mordille l'oreille et je ne peux pas m'empêcher de gémir. J'ai chaud, je veux plus.
— Si tu veux...murmure-t-il tout contre moi.
— Est-ce que par hasard j'ai pensé à haute voix ? dis-je très embarrassé.
— J'en ai peur, oui. Mais ne le regrette pas. Dis-moi ce que tu veux, sans crainte.
— J'ai envie de te toucher, d'embrasser ton torse. Mais je ne sais pas, ça va peut être trop vite.
— On va aller à la vitesse que tu veux. Si je te propose d'aller dans la chambre, cela va t'effrayer ?
— Je crois que je suis dans un tel état de bien-être que je n'ai plus peur de rien, réalisé-je.
— As-tu la moindre idée de l'effet que peuvent avoir tes mots ? Suis-moi, dit-il en s'engageant dans l'escalier.
Et encore une fois, il m'entraîne avec lui. Quand il me fait entrer dans sa chambre, je me rends compte que ma timidité est de nouveau bien présente. Et une folle angoisse me saisit d'un coup. Je suis paralysé. Je fais demi-tour et je dévale les marches à toute vitesse. J'ai honte. Je n'ai même pas la force de partir. Je reste assis en bas des marches.
J'entends Steve descendre. Il s'assied à côté de moi. Il ne dit pas un mot. Sa main se pose sur la mienne.
— Je suis désolé, Steve.
— Chut. Je suis allé trop vite. Mais, c'est ta faute, tu m'as enflammé.
— J'ai eu l'impression d'être un gamin le soir de Noël.
— Et le père Noël t'a fait peur. Je m'en fous Tom. Ne te défend pas d'être sensible !
— Je suis un idiot, Liam a raison.
— Liam ?
— Il m'a appelé, expliqué-je. On a parlé beaucoup. C'est un peu lui qui est responsable de ma présence ici.
— Je le remercierai alors.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro