Chapitre 13.
( Tom)
Après avoir récupérés les gars, sauf Dick qui est resté, nous sommes rentrés.
Andy, fidèle à lui même, fanfaron, a raconté ses prétendues prouesses.
— Et toi, Tom ? Toujours bredouille ? s'est-il moqué.
— Tu sais, Andy, tout le monde ne vient pas juste en boite pour baiser dans les wc, ai-je répliqué un peu vertement.
—T'as raison, Tom ! Mais comme tu ne veux pas dans ta caisse, je n'ai donc pas le choix !
— Passe le permis et paye-toi une caisse, conclué-je.
—Tom ? C'était qui le mec ? Je ne l'avais jamais vu ! me demande Fred.
—Normal, il vient d'arriver. Il se faisait chier, comme moi, du coup, on a discuté dehors. Vous allez devoir trouver un autre moyen, les gars, j'en ai ma claque, sérieux !
— Drague et danse, tu ne te feras pas chier !
Et voilà. Plus de trois heures du matin, je suis là sur mon pieu, les yeux ouverts : pas moyen de dormir.
J'ai passé une super soirée à discuter avec Steve.
Est-ce normal d'être si à l'aise avec un autre mec ? Je passe mon temps à penser depuis que je me suis couché.
Il est cinq heures, je sais que je ne dormirai pas maintenant. Alors, autant aller faire du sport .
Nage ou course ? Course .
***
(Steve)
Putain ! Cinq heures et je ne dors toujours pas. Mon chef d'atelier va me tuer tout à l'heure. Pas grave, je ferai une sieste cet après-midi.
En fait, le problème est que je crève d'envie d'appeler Tom. Depuis tout à l'heure... sans oser le faire. Oh et puis merde... De toute façon, il doit dormir.
— Allô ?
— Steve ? me répond-il immédiatement.
— Ouais. Tu ne dors pas ?
— Si, mais je parle dans mon sommeil en fait. Et toi ? Tu ne bosses pas tout à l'heure ?
— Si. Ça va être chaud. J'aurai mieux fait de rester à discuter avec toi. Tu as récupéré tout ton monde ?
— Presque. Où habites-tu ?
— Au vieux moulin. Tu veux venir ? Je te paye le café. Y a personne chez moi.
—J'arrive dans dix minutes.
***
(Tom)
Je suis en train de faire quoi, là ? Je vais retrouver un mec que je connais depuis quelques heures.
Et alors ? J'ai bien aimé discuter avec lui.
Quand j'arrive, il est dehors.
— Salut mec ! Entre, me dit-il.
— Tu avais peur que je me trompe ? le questionné-je.
— Non. Plus que tu changes d'avis, en fait.
— C'est pas dans mes habitudes de changer d'avis. Quoi que je n'ai jamais fait ça avant...
— Te balader en pleine nuit ? Ou retrouver un mec ? me demande-t-il, curieux.
— Les deux ! Et toi ?
— J'ai envie de fumer une clope, ça te dérange ?
— Vas-y. Tu fumes pourquoi ?
— Je sais pas, une habitude. Ça m'aide.
— Tu as besoin d'aide, là ? m'étonné-je.
— Carrément. Je ne suis pas trop à l'aise, me confie-t-il.
— Pourquoi m'as-tu dit de venir, Steve ? demandé-je, un peu troublé.
— Je vais prendre un risque mais je m'en fous, réplique-t-il. Je ressens des ... émotions à tes côtés. Je ne sais pas si tu as conscience de ce que tu dégages comme sex-appeal.
— Ne te moque pas de moi, d'accord ? grondé-je et je me sens rougir. Tu l'as compris quand ?
— Quoi ? insiste-t-il comme s'il ne comprenait pas de quoi je parle.
— Que tu es gay. C'est de cela qu'il s'agit, non ?
— Ça ne te choques pas ? s'étonne-t-il. Je l'ai découvert depuis pas si longtemps que cela, en fait.
— Comment l'as-tu su ? Je me pose tant de questions... J'aime bien les filles mais je ne suis pas attiré par elles. Tu ressens ça ?
— A peu près, dit-il mort de rire. Disons pour être plus précis que je préfère mater le cul d'un mec que celui d'une fille ! As-tu déjà discuté de cela avec quelqu'un ?
— Non. Les gars, tu as vu ce soir, ne sont pas forcément matures. Ils ne comprendraient pas. Ça te pose un problème qu'on discute... cet après-midi. Je connais un coin tranquille. Euh.... c'est un peu louche ce que je viens de dire, non ?
— Trop ! Tu faisais pervers, mec, éclate-t-il de rire. Et tu rougissais en le disant, c'était adorable. T'inquiète pas. On se retrouve vers 15 heures. Où ? Ici ?
— Ça me va. Va prendre une douche pour assurer le boulot. Et merci pour ta franchise.
— Je ne regrette pas d'être venu à cette boite. Va dormir veinard !
Mon père m'a regardé bizarrement, quand il m'a vu arriver à pied.
— Tu arrives juste, me demande-t-il a priori surpris.
— Non, non. Mais je n'arrivais pas à dormir, j'ai été marcher.
— Tu as bu ?
— Non. Tu le sais bien... Tu as besoin d' aide ?
— Pas forcément, mais de la compagnie, pourquoi pas. Andy est là ?
— Oui, nous ne sommes pas rentrés tard.
Tout compte fait, je l'ai aidé. Mon père est quelqu'un de peu causant. Passionné par les vieux trucs cassés qu'il répare, nettoie et qu'il revend après.
Vers 11 heures, j'ai eu un coup de barre mais après un café, ça allait mieux.
— Va t'allonger, Tom.
— Non. Ça va mieux. Et puis j'ai un truc de prévu cette après-midi.
— Avec Andy ?
— Non. Tu sais, des fois, sans lui et ses copains idiots, ça fait du bien.
— Il passe son permis bientôt, ironise-t-il. Tire-toi avant qu'il se lève, je dirai que je ne sais pas où tu es.
— Merci, papa.
Après une douche rapide, j'ai mangé un petit truc. Dans mon sac, j'ai mis des bouteilles de soda et des trucs à grignoter. J'ai mis tout ça dans la voiture. Il était presque 14 heures. Je suis parti avant qu'Andy ne se lève.
J'ai joué sur mon smartphone jusqu'à presque 15 heures . Il était devant chez lui en train de fumer quand je suis arrivé.
— Encore gêné ?
— Non, envie de fumer cette fois. T'es pas en retard toi, dis-moi.
— Je déteste cela. Grimpe !
Quand j'ai pris le petit chemin, il m'a regardé en souriant.
— En fait, tu es un psychopathe et tu as un coin à l'abri des regards, c'est cela, demande-t-il.
— Inquiet ?
— Du tout, si ça se trouve c'est moi le méchant.
— On va savoir tout de suite. On est arrivés.
A chaque fois que je viens ici, je ressens la même chose. Le paysage est grandiose. Un petit étang dans un fouillis d'arbres. Pas de bruit à part celui de la nature. J'ai passé des heures entières ici. Seul avec moi même.
— C'est beau. Calme. Personne n'a été tué ici, je le sentirai.
— Je ne sais pas. Je crois que ce lieu m'a aidé souvent à aller mieux.
— Tu me racontes ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro