chapitre 3
Elle soupira en laissant retomber ses mains à plat sur le bois du bureau.
«- Bon, je suppose que nous pouvons passer à la suite...
-si vous insistez . »
Nous nous levâmmes toutes les deux en même temps pour nous diriger vers une porte à double battant qui nous permît de passer à la fameuse salle de tests.
Après avoir ouvert la porte à l'aide du badge magnétique que possédait chaque membre du personnel , nous mettâmmes en premier les pieds dans une sorte de couloir qui menait à un bureau d'où Madame Thian dirigeait le test . Ce couloir entourait la salle rectangulaire de tests dont l'entrée était juste devant moi. Enfin c'était plutôt une salle faite de triples vitrage en plexiglas sur mesure pour résister à n'importe quel choc planté au milieu de la pièce. La grande femme qui m'accompagnait s'engagea dans le couloir de gauche pour se rendre au bureau des commandes ,et moi j'entrai dans cette vaste salle blanche dont les murs étaient recouvert de vitres qui donnaient vue sur le couloir entourant la salle. Dés que j'eue franchi une ligne infrarouge, des portes de verres refermèrent l'entrée.
«-Bien, tu peux avancer Alésia.
J'opinai à la voix robotisée de la psychologue et observit attentivement les quatre coins de la pièce .
-Tu vois la petite estrade au milieu ?
- oui,oui.
-Parfait va t'y installer.
- d'accord. Je m'avançai tout de même méfiante avant de monter sur l'estrade en plastique.
- Vois-tu, face à toi il y a une petite table .
Après avoir observé mes pieds quelques secondes encore, je relevai les yeux à l'entente de la même voix robotisée me dictant quoi faire. Effectivement , juste devant la vitre derrière laquelle était madame Thian , une table ronde et toute en hauteur se trouvait là où reposait ce qui, de loin, me semblait être un épais bracelet.
-et j'imagine que je dois récupérer ce qu'il y a dessus.
-bravo.
Je soupirai lourdement en analysant la distance qui m'éloignait de ce bijoux. Près de 5 mètres ou plus me séparaient de lui.
-Je n'ai jamais allongé une partie de mon corps aussi loin.
-Il y a une première fois à tout.
À nouveau je soupirai en la regardant à travers la vitre, elle fixait son tableau de commandes, et je ne remarquai qu'à ce moment les gardes en kaki qui se trouvaient eux aussi dans le couloir entourant la salle de tests.
Je me concentrai un moment sur le bracelet pour faire le vide dans mon esprit
-Bien, je désactive ton bracelet.
La gemme rouge incrustée dans mon bracelet perdit son éclat lumineux pour prendre une teinte terne, signe que je pouvais pleinement utiliser mes capacités sans risquer une décharge.
-C'est quand tu veux Alésia.»
Agacée, je lançai à nouveau un regard en sa direction, et qu'elle continuait à fixer son tableau m'énervais encore plus. Alors je me recentrai sur le bijoux et tendis mon bras vers celui-ci avec l'idée déterminée en tête de l'attraper. Mon bras s'allongea doucement vers ma cible que je fixais toujours de mes yeux verts. Arrivée à trois mètres, les choses devînrent plus compliquées, et je sentai mon front et ma nuque être parcourut d'innombrables goutes de sueur tendis que j'avais l'horrible sensation que mon bras risquait de se décrocher du reste de mon corps, quand celui-ci perdait un peu plus son équilibre.
J'avais cette impression qu'on m'arrachait le bras, mais étant toujours déterminée à me procurer ce bracelet, je continuai à forcer jusqu'à avoir l'impression que la peau de mon bras se déchirait.
«-Quelle merde... Je peux pas aller plus loin !
- Oh,c'est tout ce dont tu es capable ? Pas très impressionnant pour une ancienne meneuse de révolution.
-hein ? De, de quoi je... Ce n'était pas moi.
-oh et en plus tu rejettes la faute sur les autres ? Ton plan n'a pas marché donc tu abandonnes toutes tes responsabilités?
-Mais, vous savez très bien ce qui s'est passé ! Je regardai autour de moi, ma respiration se faisait plus rapide, j'avais mal à la tête. Et ce que j'avais envie de la frapper.
-Moi tout ce que je sais ,c'est que le pauvre garçon qu'on a ramené ici... À crié plus que ce qu'un humain ne pourrait.
-Arrêtez... Arrêtez...Mes jambes tremblèrent, je sentais que je pouvais m'écrouler d'un moment à l'autre, j'imaginais contre mon grès la scène se dérouler...
- mhh, un très beau garçon, c'est dommage... Mais tu ne sais pas ce qu'il criait?
C'en était trop pour moi, je me laissai tomber à genoux ,impuissante face à eux, comme on l'avait toujours été... Des larmes qui refusèrent pourtant de tomber me brouillèrent la vision. Je fus parcourus d'une vague de tremblement, tremblement dû à mon impuissance et l'envie de la frapper de toute mes forces .
-S'il-vous-plaît... stop...
- "Alésia" voilà ce qu'il criait! Mais ne crois pas qu'il attendait te voir surgir oh non ! il criait de rage! Il criait ton prénom de rage ! Il te détestait! Jusqu'au bout Alésia, tu as gâché sa vie! Tu l'as tué !
-STOP ! Fermez la! Vous ne savez rien! rien, rien, rien!Ne parlez plus! Dîtes encore un mot... rien qu'un seul,et ... » Je n'en pouvais plus, je n'avais plus la force de rester là à l'écouter, je fermai les yeux et d'une main je me bouchai une oreille. Je tentai de relever ma deuxième mains pour boucher ma deuxième oreilles ,mais mon bras ne venait pas. J'ouvris les yeux et ne remarquai que maintenant que je serrait de toute mes forces le bracelet posé sur la table ronde à m'en faire trembler la main. Après avoir repris mon souffle, mes sens se calmèrent un à un et je ramenai mon bras à sa taille normale en me redressant sur mes pieds.
Le bracelet serré dans mon poing jusqu'à en faire trembler mon bras cette fois, j'ouvris avec quelques difficultés ma main. Le bracelet, était comme le mien. Mise à part la gemme de couleur rouge. Mais c'était bien un bracelet de pensionnaire. Les idées prenaient le temps de se remettre en place dans mon esprit quand je retournai le bracelet pour y lire le numéro de résident. Sans vraiment savoir pourquoi, ce n'était sûrement qu'une double fabrication . Un défectueux.
Chaque pensionnaire avait un numéro de patient qui lui est attribué, moi le 149 . Ce numéro on le retrouvait sur chaque bracelet, au-dessus il y avait la gemme, et au-dessous, sur le côté qui se retrouvait vers nos veines, le numéro. C'était notre pièce d'identité en gros.
Sur celui-ci, le numéro inscrit était le 122... À nouveau ma respiration s'accéléra, le bracelet de Daniel. Ces salauds avaient osé utiliser le bracelet de Daniel ! Je me calmais en le serrant dans ma main.
«- bien.
-vous...vous l'avez trouvé où ce bracelet ?
- le bracelet ? oh c'est un défectueux .
j'hochais la tête pour lui dire que j'avais bien compris. Mais jusqu'où continueront-ils de mentir ?! C'était bel et bien celui de Daniel ! toutes ces coupures sur les lanières du bracelet en cuir, ces rayures sur les lamelles de fer collé au cuir, dans la perspective qu'il avait de le couper...
-maintenant tu vas reposer le bracelet. Sans allonger une quelconque partie de toi.
J'hausse un sourcil en la regardant fixement à travers la vitre. Le voilà donc cet exercice pour voir si on avait de nouvelles capacités. Hé bien t'en fais pas, je vais le reposer le bracelet.
L'air de rien je descendis de l'estrade qu'on m'avait installé et m'approchai à pas lents de la vitre. Pour la première fois, la psychologue releva les yeux vers moi, sûrement un peu inquiète de ce qui pouvait arriver. Je voyais certains des gardes dégainer leur bâton électrique au cas où ,mais c'était elle que je fixais. Une fois en face d'elle ,séparée par une simple vitre je levai la main dans laquelle je tenais toujours aussi fermement le bracelet et le posai sur la table.
- Voilà.»
Nous nous fixâmmes toutes les deux dans le blanc des yeux en attendant que l'une d'entre nous abandonne, ce petit duel aurait pû continuer longtemps si un autre homme en kaki ne serait pas entrer en trombe . Tous les regards convergèrent aussitôt vers lui.
«- Madame Thian ! on un problème avec le numéro 202!
- Que se passe-t-il ?
- Il est majeur aujourd'hui, et nous l'avons amené, mais il est devenu totalement incontrôlable!»
Il n'en fallut pas plus pour que la grande brune en talon rejoigne l'entrée du couloir à grandes enjambées, suivit par quatre autres hommes .
Je m'avançai à mon tour vers la porte en verre qui m'enfermait à l'intérieur de la salle de test, mais quand la psychologue ainsi que les armoires à glace qui la suivaient sortirent, je pu apercevoir ce fameux fauteur de troubles... Le pauvre garçon, il était majeur aujourd'hui et posais des problèmes... Il finira au trou. Au moins en attendant sa sanction.
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coucou ☺
vous allez bien? et sinon c'est bô la vie. Quelqu'un a-t-il quelque chose à dire?
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