Chae HyunWon

- C'est bon maman lâche-moi, je vais être en retard !
- Travaille bien et rentre tôt !
- Oui. Je peux y aller maintenant ?
- Attends, fais moi un bisou avant. Tu grandis si vite mon petit HyunWon. dit tristement ma mère en venant m'embrasser sur le front.
Je lui souris tendrement puis quittai la maison familiale pour me rendre à mon lycée. Après une dizaine de minutes, j'arrivai enfin à mon établissement et rejoignis mes amis dans notre coin habituel. Nous partagions les nouvelles du week-end puis nous rendîmes en classe. Étant de nature sérieuse, j'écoutais attentivement le cours lorsque je fus dérangé par un sifflement aiguë. Je me retournai vers la provenance de ce bruit et vit, assit à la place juste derrière moi , Kim TaeHyung.
- Tu veux quoi l'intello ? râla-t-il tout en sifflant dans le capuchon de son stylo.
- Peux-tu arrêter de faire inutilement du bruit ?
- Et si je peux pas, tu fais quoi ?
TaeHyung arbora un sourire provocateur puis se pencha en arrière, se balançant ainsi sur sa chaise. Je soupirai pour lui montrer mon mécontentement mais n'insistai pas plus longtemps. À quoi bon essayer de parler, avec son cerveau ramolli par sa stupidité, même s'il mettait toute sa volonté, il ne pourrait pas comprendre une chose aussi simple que d'arrêter. Je me replongeais dans le cours et pris des notes sur ce que disait le prof. Vous devez sûrement pensez que je suis une de ces personnes qui ne pensent qu'à travailler et qui n'a pas de vie et vous avez probablement raison mais j'aime vivre ainsi. C'est sûrement compliqué à comprendre pour les personnes comme TaeHyung mais j'aime apprendre. Je n'ai pas non plus beaucoup d'amis mais les deux que j'ai sont comme mes frères. Et après tout, ce n'est pas le nombre qui compte mais le lien que j'entretiens avec eux. Alors que je pensais qu'il était difficile d'être plus énervant, TaeHyung s'amusa à taper dans les pieds de ma chaise. Ne pouvant supporter plus, je me tournais subitement vers lui, posais mon pied sur sa jambe et poussais un grand coup, le faisais basculer un arrière. Le professeur vint à notre niveau et regarda TaeHyung, encore au sol.
- J'ai bien l'impression que vous ne savez pas vous asseoir correctement sur une chaise monsieur Kim. Je pense que deux heures de retenue devraient suffire pour que vous appreniez.
À ces mots, la classe entière ria au éclat, rendant TaeHyung fou de rage. Lorsqu'il se releva, il me lança un regard noir que je me contentais d'ignorer. À la sortie des cours, TaeHyung m'attrapa par le col de ma chemise et me plaqua contre le mur.
- Alors comme ça c'est drôle de m'humilier ?
- Je n'ai pas eu à faire grand chose mais je dois avouer que c'était amusant.
TaeHyung serra son point pour contrôle sa colère avant de le taper contre le mur.
- On verra lequel de nous deux sera le plus humilié à la fin de la semaine. Je vais te faire regretter ton acte Chae HyunWon.
Je le regardais ensuite partir avant de lever les yeux au ciel et de me rendre au prochain cours en remettant mon col correctement.

Je fermai instantanément les yeux au contact de l'eau froide contre ma peau. Des gouttes perlaient sur mes joues tandis que d'autres tombaient de mes mèches de cheveux. Lorsque je rouvris mes paupières, je dus faire face à cette triste réalité qui n'était qu'un long tissu de mensonge dans lequel j'étais prisonnier, tel un moucheron dans une toile d'araignée, ne pouvant qu'attendre que l'horrible créature achève ses souffrances. Je levai mes pupilles vers Wendy qui me regardait avec dégoûts, encore le seau de ménage dans les mains. Elle le jeta violemment à ses pieds avant de reprendre ses réprimandes.
- Comment as-tu pû faire ça !? Et moi qui croyais qu'on pouvait avoir confiance en toi, tu me répugnes ! me cracha-t-elle au visage avant de sortir de la pièce.
Je sorti à mon tour et traversai lentement le couloir jusqu'à ma salle de classe. Lorsque j'ouvris la porte, un grand silence pesant s'installa. Tous les regards étaient tourné vers moi, ils me jugeaient, me méprisaient, me haïssaient pour ce que j'avais fait, tous, même celui de Yerin. Moi qui pensait qu'elle m'éviterait, mais non, elle affrontait mon regard. Mes yeux s'arrêtèrent sur les nombreux bleus qu'elle avait sur les jambes et celui sur le visage ainsi que sur la coupure dans le coin de sa bouche. Est-ce vraiment moi qui l'ai mise dans cet état ? Je ne me souviens de rien et pourtant, ce qu'à dit TaeHyung prouve le contraire. Il affirme m'avoir vu porter de violents coups à Yerin qui tentait de se protéger avec ses bras. Lorsque je pris connaissance de ces actes, même si je savais pertinemment que ce n'était pas les miens, je présentais tout de même mes excuses à Yerin, lui expliquant ainsi que je ne me souvenais de rien et que je regrettais ces agissements qui étaient contre ma volonté mais sans surprise, elle ne voulu rien entendre. Ce n'est pas étonnant. Après ce qu'elle a vécu, ça aurait été stupéfiant qu'elle passe à autre chose avec de simples excuses de ma part.
Je m'assis à ma table quand TaeHyung vint s'asseoir sur celle-ci. Alors que j'avais le regard baissé de honte, il me donna une tape provocatrice sur la tempe pour que je porte mon attention sur lui.
- Alors ? On a arrêter de prendre les gens de hauts ? C'est qui le minable maintenant hein ? chuchota-t-il, le sourire aux lèvres. - C'est comment d'être détester par tout le monde ? Ce n'est pas agréable n'est-ce pas. Et que dirai ta mère si elle apprenait tout ça ? Si elle apprenait que son adorable petit fiston est en réalité un mec violent et impulsif qui n'assume pas ses actes.
Je me levai subitement pour lui répondre et le remettre à sa place mais il recula, attirant l'attention de toute la classe sur lui. - Tu comptes me passer à tabac comme tu la fais à Yerin ? reprit il a haute voix. - Tu ne crois pas que tu en déjà assez fait ? Tu ne mérite pas ta place ici ! Tu devrais être dehors, avec les chiens de rues de ta race !
À ses mots, quelques personnes de la classe rirent avant de s'emparer de ma table et de ma chaise et de les jeter par la fenêtre.
- Mais qu'est-ce que vous faites !? m'exclamais-je en voyant mon matériel dégringoler.
- On ne veut pas de toi ici ! intervint le thaïlandais de la classe. - Estimes-toi heureux que tu puisses encore les récupérer car ce ne sera pas le cas la prochaine fois !
Je sortis en courant de la salle, les larmes aux yeux et lorsque je remontais avec mon matériel, le tableau était couvert d'insultes à mon égard. Je me ruais sur la brosse pour les effacer mais le professeur entra dans la salle avant que je n'ai le temps de tout nettoyer.
- Puis-je savoir ce que cela signifie !? s'énerva l'enseignant en lisant ce qui y était écrit. Je soupirai de soulagement mais eu par la suite l'impression d'un couteau dans le ventre quand je fus accusé de ces absurdités. - Cela me déçoit énormément de votre part monsieur Chae. Vous resterez avec moi à la fin du cours et j'espère que vous avez une explication valable pour un tel comportement !
Je passai le reste de l'heure avec la boule au ventre. J'avais peur, peur de la réaction de TaeHyung une fois que je l'aurais dénoncer, peur des répercussions que mon aveu engendrerait. Mais peu importe les conséquences, je devais parler des injustices auxquelles je devais faire face depuis ce matin. Même si certains éléments m'échappaient, je devais tout dire. Peut-être qu'ainsi, avec l'aide du personnel adulte, nous pourrions trouver qui était l'agresseur de Yerin se faisant passer pour moi.
La sonnerie retenti signant la fin du cours et le début de mes plaintes. Je me rendis sans attendre au bureau du professeur mon commencer mon récit mais il me coupa net.
- Monsieur Chae, vous êtes de loin le meilleur élève que j'ai eu ces dernières années mais cela ne vous dispense en aucun cas du respect du règlement. J'ai ouïe dire par vos camarades de classe que vous aviez eu un accrochage avec une autre de vos camarades. Je ne sais pas ce qu'il s'est produit mais j'ose espérer que cela ne se reproduira pas car je serai dans l'obligation de demander votre renvoi temporaire de l'établissement et c'est tout sauf ce que je veux pour un élève aussi prometteur que vous.
- Cela ne se reproduira pas. Je suis désolé de vous avoir déçu mais j'ai bien retenu la leçon et corrigerai mon comportement en conséquence.
Pourquoi ne lui dis-je pas ? Les mots refusent de sortir, je suis incapable de me défendre correctement. Une boule se noua dans ma gorge et je déglutis difficilement.

Déjà une semaine. Une semaine où toutes mes journées sont semblables à quelques choses près. Hier par exemple, je retrouvai mon casier inonder et son contenu foutu, juste bon à jeter. J'ai aussi eut le droit à la poubelle à ordure vider sur ma tête ou encore à plusieurs heures de retenus pour dégradation de matériel. J'étais arriver un matin et ma table était taguer et graver au cutter. Aujourd'hui, étonnamment, je n'avais encore rien reçu mais cela était mauvais présage. En rentrant dans la classe, je baissai les yeux et marchais rapidement à ma place, essayant se me faire oublier mais tous les regards étaient sur moi. Je les entendais chuchoter à mon sujet mais essayais malgré tout de ne pas y prêter attention. À la fin de la journée, je me précipitais en dehors du bâtiment, voulant fuir les problèmes mais je fus couper dans ma course par un "attention" venant des fenêtres au dessus de moi. Je décollais les yeux du sol pour les monter vers le haut mais fut arrêter par le fracas d'un sac rempli de pierre, s'écrasant à quelque centimètres de moi. Je levai la tête vers la fenêtre et vis TaeHyung et BamBam, tout deux avec de grand sourire sur les lèvres.
- Merde, je t'ai louper... se plaignit le thaïlandais faisant rire son ami.
- T'es gentil, tu remonteras mon sac. me cria TaeHyung en tapant dans la main de son acolyte.
Arriver au deuxième étage, je le jetai au sol avant de sentir une main saisir violemment mon col et me plaquer brutalement contre le mur.
- Tant que tu y es HyunWon, tu devrais faire déménageur, t'as l'air de maîtriser. me provoqua TaeHyung.
- Mais non TaeHyung, il ne peut pas voyons ! Sa petite maman chérie ne sera pas fière de lui après ! lança BamBam.
- C'est bon vous avez fini ? T'es content TaeHyung ? Tu m'as suffisamment humilié ? On peut arrêter là ?
- Quoi ? Ah mais non non non, tu n'as pas compris. Ce n'est que le début de ta longue et douloureuse chute en enfer. Un mec qui frappe une fille sans raison doit d'être puni. Tu ne mérite pas de vivre HyunWon, en as-tu seulement conscience ? Tu n'es qu'une merde inutile. Personne ne veut de toi et ça ne changera pas.
- Ferme-la. tentais je de dire, la voix tremblante.
- Tu as dis quelque chose ? Je crois que je n'ai pas bien compris.
- J'ai dis, ferme-la ! répétais je à vive voix.
TaeHyung soupira d'étonnement avant de ma donner un violent coup de point sur le visage, me faisant tomber au sol. Il en profita alors pour me ruer de coup, plus douleurs les uns que les autres.
J'étais allongé sur le dos, le regard perdu sur le plafond de ma salle de classe. J'étais maintenant seul dans le noir de la nuit. Je ne savais pas quelle heure il était, j'étais perdu dans le temps. Mon téléphone sonna pour la dix-neuvième fois et je réuni toutes mes forces pour le guider à mon oreille.
- Tu réponds enfin ! Mais où es-tu ? Il est 19h passer !
- Je suis encore au lycée, j'arrive. dis-je dans l'appareil avant de le laisser mon bras tomber sur le sol.
Je me levai difficilement, j'avais mal partout et il était insupportable de marcher mais j'arrivais tout de même chez moi. En entendant la porte, ma mère se précipita dans l'entrée mais fit tomber ce qu'elle avait dans les mains en me voyant.
- HyunWon ? Pourquoi es-tu dans cet état ?
- Excuse-moi maman. pleurais-je en avançant vers elle, espérant qu'elle me réconforte mais ma mère reste ma mère. Lorsque j'arrivai à son niveau, elle me gifla de toutes ses forces.
- Tu me répugnes HyunWon. Disparaît de ma vue, je ne veux pas d'un fils qui se bat ! Lorsque tu auras compris que tu dois juste étudier et rien d'autre, tu pourras à nouveau t'adresser à moi mais pour le moment, je ne veux pas te voir ! Tu n'existe plus pour moi ! Il me semblait que tu avais compris cela lorsque tu avais fait la même erreur à ton école primaire mais visiblement j'ai été trop gentille avec toi, comme toujours. Vas dans ta chambre, tu es dispenser de repas pendant ces deux prochain jours !

J'acquesçais puis montais les escaliers en direction de ma chambre. Je fermai la porte puis me laissai glisser contre celle-ci avant de plonger ma tête dans mes bras et pleurer tout ce que je pouvais. Je devais extérioriser si je voulais pouvoir tenir debout le reste du mois. Comment ai-je pu croire un seul instant que ma mère me soutiendrait ? Alors que je n'avais que sept ans, ma mère m'enferma pendant trois jours dans ma chambre avec juste des livres pour étudier. Tout cela parce que j'étais en retard par rapport au reste de ma classe. Alors pourquoi m'aurait elle consoler d'avoir été frapper ? Je suis seul dans ce monde, seul dans un monde qui ne veut pas de moi. Quand ma mère allait se coucher, je me relevai et me rendis dans la salle de bain. Je désinfectais les plais que j'avais sur le visage puis mis de l'eau froide sur mes hématomes. Ce n'était pas très utile mais ça me soulageait sur le moment. Je retournai dans ma chambre et m'allongeais dans mon lit mais quelque soit la position, j'avais toujours un endroit douloureux, m'empêchant de trouver le sommeil.

Alors qu'il était encore tôt, je profitai du sommeil de ma mère pour sortir et me rendre chez mes amis. J'avais besoin d'être avec des gens qui n'étaient pas contre moi. Je toquai chez WonWoo et la porte s'ouvrit rapidement.
- Ah, tu es déjà là JunHoe ? Oh, c'est toi... corrigea-t-il en perdant le sourire qu'il avait. - Écoute HyunWon...
- JunHoe doit venir ? Ça tombe bien, je voulais vous voir tous les deux.
- HyunWoo, ça va pas être possible. J'ai parler avec lui et on ne veut pas s'opposer à la classe. On s'entend bien avec eux et quand tu n'es pas là, il y a une bonne ambiance. Je suis désolé mais est-ce que maintenant tu pourrais arrêter de venir nous parler ? On t'adore hein, mais si on traîne avec toi, on sera dans la même merde et c'est pas ce qu'on veut. Désolé mec... termina WonWoo en refermant la porte.

Seul... Je suis vraiment seul maintenant.
Je traînais dans les rues de Séoul errant tel un fantôme égaré, à la recherche de réconfort. C'est ainsi qu'en l'espace de seulement un mois, TaeHyung à réussi à pourrir ma vie. J'étais devenu, par sa faute, un de ces adolescents abandonné du reste du monde, ne désirant qu'une seule chose, en finir avec cet enfer. J'avais tout perdu, mes amis, le respect des autres, ma dignité, ma raison de vivre.
- Puis-je savoir quel est le problème entre vous deux ? demanda le proviseur après nous avoir surpris TaeHyung en train de me menacer.
- Laissez-moi tout vous expliquer monsieur ! C'est HyunWon, il recommençait à parler de frapper Yerin. J'ai essayer de le raisonner mais il ne voulait rien entendre alors j'ai du le menacer mais en aucun cas je n'aurais appliquer tout ce que j'avais dit !
- Est-ce vrai ? me demanda le proviseur en me regardant.
-...
- Je vais être obligé de prendre des mesures disciplinaires à votre encontre Chae HyunWon. Vous serez tous deux charger de l'entretien du lycée jusqu'à la fin du mois. Que cela vous serve de leçon de tous les deux !
- Quoi ? Pourquoi moi aussi ? s'étonnait TaeHyung qui se pensait innocent en tout point.
- Que je sache, vous êtes dans ce bureau par votre faute. Sortez maintenant.

TaeHyung parti sans rien dire de plus et je fis de même. Je me rendis en classe et fis comme à mon habitude. BamBam vint vers moi et versa sa bouteille sur ma tête. Je fermais les yeux, essayant de ma convaincre que tout ceci n'était qu'un rêve mais la tape qu'il me donna à l'arrière de la tête me ramena à la dur réalité. Il attrapa fermement mes cheveux et me plaqua la tête contre la table en souriant. Malheureusement pour lui, je n'eus aucune réaction, ce qui le déçu légèrement. J'avais tellement reçu de coup que j'étais comme anesthésié, je ne ressentais plus aucune douleurs physique, comme si mon corps était mort mais que mon âme survivrait malgré elle. Ma volonté d'en finir avec tout n'était-elle pas assez forte pour vaincre ce monde et m'emmener dans un endroit loin d'ici et de ces problèmes. Il y a quelques années en arrière, je pensais avoir une mauvaise vie, maintenant je suis nostalgique de cette période douce comparé à celle que j'endure actuellement. Je ne suis rien ici et pourtant, quelque chose de plus fort que moi me maintien en vie alors que je ne demande que le contraire. Comme si une force inconnue s'amusait de ma situation et voulait voir ma souffrance grandir de jour en jour, de seconde en seconde.
L'heure du repas arriva rapidement. Je me rendis à la cantine, pris un plateau et une assiette avant d'aller m'asseoir sur une table au fond de la pièce, isolé des autres. Même si la faim m'avait abandonné depuis longtemps, je me forçais à avaler le nécessaire de nourriture. La tête plongée dans mon livre, je ne remarquait pas l'arrivée de Wendy. Elle me prit l'ouvrage des mains et le fit tomber dans la sauce de mon assiette.
- Oups, quelle maladroite je fais. s'excusa-t-elle faussement avant de s'asseoir en face de moi. TaeHyung et BamBam arrivèrent ensuite et se placèrent de chaque côté de moi.
- Bah alors, tu ne manges pas ? me questionna BamBam en faisant mine d'être inquiet, mais son sourire trahissaient son air.
- Ce n'est pas bon c'est ça ? demanda TaeHyung en saisissant mon assiette et en versant son contenu sur ma chemise qui auparavant était blanche.
Wendy arbora un grand sourire avant de venir poser sa main sur la mienne pour y dessiner une croix du bout de son doigt.
- Pleure pas mon chou, ce n'est pas bien grave. Ça se nettoie, et tu devrais y aller maintenant.
J'avais honte d'être aussi faible. Être incapable de répondre à toutes ces injustices étaient ma pire faiblesse. Je me pliais aux demandes par peur des conséquences mais cela empirait ma situation. Je me levai et parti dans les toilettes pour retirer les taches maintenant incruster dans mes vêtements. Alors que je frottai pour enlever les saletés, mon bourreau entra et ria en me voyant.
- Si tu veux être vraiment propre, il faudrait que tu t'effaces complètement. Laisse moi t'aider.
TaeHyung attrapa un bout de ma manche et la déchira. Je tentai d'échapper à cela en fuyant dans les couloirs mais une fois dehors, je me retrouvais nez à nez avec d'autres garçons de ma classe. L'un attrapa mes bras pour m'immobiliser pendant qu'un autre prit mon sac et le vida sur le sol. Il prit mes feuilles de cours et les brûla les une après les autres avant de me verser les cendres encore chaudes sur la tête, me brûlant le nez et les joues. Je criais pour qu'ils me lâche et me laisse tranquille où encore pour que quelqu'un me viennent en aide mais les personnes jetaient juste un coup d'œil avant de partir comme s'ils n'avaient rien vu.
- Pourquoi demandes-tu de l'aide ? Tu vois bien que personne ne veut t'aider ! ria Minho en me poussant parterre.
Ils me jetèrent ensuite mon sac dessus avant de partir en cours. Je pleurais à chaudes larmes quand je pris conscience que personne ne m'aidera jamais. Ils sont tous témoins mais aucun ne réagit. Comme un spectacle, les autres regardent puis s'en vont sans se demander ce que peuvent bien ressentir les acteurs d'une tel scène. Ce sol sur lequel je n'ai été que trop de fois étendu semble m'appeler à ne plus le quitter, tomber et ne jamais me relever, tel est la destinée qui m'a été tracé par mes bourreaux. C'est ma peine qu'ils veulent et c'est ma tête qu'ils auront. Est-ce que dans un élan de pitié, ils regretteraient une disparition leur étant dû ? J'ai doute fortement. En ces lieux qui ne veulent pas de moi, je marche et je continuerai de marcher jusqu'à ce que mon dernier souffle marque mon dernier pas. Tel un survivant d'une grande guerre sans merci qui dur et dur encore, je dois me relever et aller combattre mais je n'en ai pas les forces. Sous ce ciel qui me paraissait autrefois bleu, j'ai vu ma vie se dégradé et je sais que ce n'est que le début.

Je me réveille, les mains moite, la peau transpirante. J'avais fait une énième terreur nocturne. Insomniaque, je ressassai mes souvenir les plus obscurs. Bien qu'éclairé par l'ampoule du couloir, je broyai du noir et me sentai mal. Je pensai à tout ceux qui me traquaient et m'humiliaient gratuitement, à toutes ces claques auxquelles je souriais presque automatiquement. Les surnoms, les crachats, les menaces, les rumeurs, cette pression, je ne pensai qu'à ça mais ne voyais ni espoir, ni lueurs. Je n'étais qu'un lâche, je culpabilise presque de souhaiter leur mort. J'étais lentement tomber dans ce gouffre et maintenant je m'en voulais d'être le souffre douleur. Je m'assis sur le côté de mon lit et regardai le verre et les comprimés sur ma table de nuit. J'avais une soif d'exister que j'étanchais avec cela. Je me fis un de mes cocktails mortels avant d'évacuer ma colère sur mes avant-bras. Alors que je m'appliquai à graver ma peau de quelque coups de lame, je réalisais mes actes.

Je fais vraiment pitié à voir.