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Sira
Suite au message d'hier de Nadine, Je préparais mon bébé pour sortir et j'en profiterai pour que Badou puisse passer du temps avec lui. Depuis notre discussion de la dernière fois, Badou m'évitait pour je ne sais quoi alors que je pensais que l'on était claire tous les deux sur notre relation, seul notre fils nous liait rien de plus.
Il ne devait plus avoir de malentendu ni de gêne entre nous.
- Tu sors Sira ? posa ma mère à l'encadrement de la porte.
Je sentais un air de reproche dans la question de ma mère, je pris sur moi pour ne pas paraître désagréable.
Pourquoi n'ai-je pas accepté quand Nadine m'avait proposé de partager son appartement ?
Ça m'aurait évité les interrogatoires de ma mère.
- Oui maman. Je rends visite à Nadine ensuite je vois Badou.
- Ne tarde pas trop ! Et n'oublie pas de bien couvrir Khalil,il est encore petit.
- D'accord maman.
Une discussion sans prise de tête avec ma mère hum c'est une première ça, je pense bien que ma journée démarre assez bien.
Mon trajet jusqu'au point E s'était déroulé sans problème et mon fils était calme dans son siège. Je me garais dans le parking ensuite je mis mon bébé dans sa poussette direction le bureau de Nadine.
Cela faisait un bien fou de revenir à l'entreprise.
Nadine m'avait donné un congés de maternité de six mois pour me remettre en forme avait-t-elle dit en contre partie je devais travailler en parallèle sur certains dossiers directement chez moi puisque j'étais responsable du service de comptabilité de son entreprise.
Je devais dire que j'adorais mon nouveau travail et mes nouveaux collègues. J'avais des horaires flexibles et surtout j'adorais la manière dont la boîte fonctionnait.
Depuis que j'avais commencé à travailler avec Nadine, je n'avais plus rencontré l'autre énergumène de Tassem. À chaque fois qu'il devait passer, Nadine me mettait au courant pour qu'on se ne croise pas et c'était tant mieux. Notre dernière confrontation remonte à la fois où il avait essayé de nous tuer mon Khalil et moi. Nadine disait que j'exagérais mais je savais exactement de quoi je parlais, son frère était un sans cœur, un goujat qui croit que le monde tourne autour de sa petite personne.
C'est un idiot et je ne savais vraiment pas pourquoi je me mettais à penser à lui surtout que je ne l'appreciais guère.
Je saluais finalement le concierge et il formulait quelques prières à l'endroit de mon fils qui lui souriait même s'il ne comprenait rien.
Tous mes collègues étaient venus pour me féliciter et voir à quoi ressembler mon petit bout de chou, il a fait un tabac au près des femmes, elles n'ont pas manqué de me dire qu'il était très beau et oui je sais que j'avais fait du bon boulot avec son père.
J'ajoutais des "mashaAllah" à chaque compliment à son égard thiat daffa gaw ( le mauvais œil ).
Je les laissais retourner à leurs occupations pour me diriger vers le bureau de Nadine.
Son assistante me laissait entrer quelques minutes d'attente plutard.
- Bonjour madame la patronne dis-je en entrer.
- Oh chérie Tassem ! Enfin tu es là.
Je roulais des yeux en m'asseyant. Elle n'arrêtera donc jamais avec ce petit surnom débile.
Moi Sira me mettre en couple avec Tassem no way !
- Comment se porte mon filleul préféré.
- Oh il est là toujours capricieux ce petit diablotin. Il ne fait pratiquement pas ses nuits depuis sa naissance et s'il n'y avait pas ma mère j'aurais craqué depuis bien longtemps.
- C'est normal tamitt c'est mon filleul à moi.
Je pris mon bébé dans mes bras après m'être bien installée, il est trop calme aujourd'hui. Je ne sais pas si c'est le fait de sortir ou s'il veut faire bonne figure au près de Nadine qui le rend aussi calme. Khalil est très sage quand il veut mais dès fois il m'en fait voir de toutes les couleurs.
- Passe-moi mon bébé dit Nadine.
- Il a grandi hein et il est tout beau. Il ressemble à mon frère... Ah oui! Il a un air de Tassem.
- Que Dieu ! Mon fils ne ressemble pas à ton idiot de frère deih. Il a la même tête que son père.
- Bien sûr que si regarde... Ils ont le même regard, ce petit brin de malice et s'il avait les yeux bleus je dirais même que s'est son fils.
- Je vais faire comme si je n'avais rien entendu.
- Tu détestes toujours autant mon frère.
Pourquoi elle parle de lui même ?
- Je ne le déteste pas mais disons que je ne le supporte pas.
- Il ne te plait pas même pas un tout petit peu.
- Dire qu'il ne me plaît pas serait me mentir mais c'etait bien avant de découvrir son vrai visage.
- Hum intéressant ... Tu sais qu'il est célibataire en ce moment et toi aussi, il est papa d'un petit garçon de six ans et toi maman d'un bébé ... donc vous pouvez former une petite famille toute recomposée et vivre heureux tous les quatre en attendant de faire d'autres bébés avec de beaux yeux bleus...
- Tu es folle Nadine et tu as trop d'imaginations en toi. Je risque de le tuer avant que l'imam ne nous ait déclaré mari et femme répondis-je en riant.
- Tu as trop d'agressivité en toi ma chérie.
Le bruit de l'ouverture attira mon attention ... non non pas lui ... pas aujourd'hui !
- Je suis désolée Nadine, je n'ai pas pu l'arrêter s'excusa Arame la secrétaire.
- Que fiches cette femme dans ton bureau.
Monsieur lance déjà les hostilités.
Je me dois de garder mon calme, respire Sira, respire et keep calm je suis au-dessus de tout ça...je vaux mieux que lui.
- Tassem ne commence pas répondit Nadine.
Je tendis mes bras pour prendre mon fils qui commençait déjà à pleurer.
Il a peur de lui c'est certain.
- Tu m'expliques Nadine ?
- Il n'y a rien à expliquer Tassem. Sira travaille pour moi et c'est mon amie.
Pourquoi explications tamitt !
- Tu te fous de ma gueule Nadine. C'est à cause de cette petite idiote que toute la famille me manque de respect et j'apprends que ma propre sœur est amie avec elle. Je comprends bien enfin, c'était elle dans ton placard.
- Tassem tu surveilles ton language s'il te plait. Je ne vais pas permettre que tu l'insultes devant moi alors qu'elle ne t'a rien fait. Vous avez eu un petit accrochage alors je vous ai convoqué pour essayer de vous réconcilier.
Si j'avais su que c'est pour ça qu'elle voulait me voir, je n'allais jamais me déplacer. Je ne récolte que des insultes à chaque fois que l'on se voit.
- Je vous laisse Nadine, je pense que vous avez des choses à vous dire.
Je repasserais un autre jour dis-je en me levant avec la poussette de mon fils.
L'autre couillon là je ne lui accorde aucun crédit.
- Sira en plus d'être une enquiquineuse, une salope de première, tu ajoutes à ton palmarès briseuse de famille.
J'ai pitié du bâtard que tu as dans les bras dit Tassem quand j'arrive à sa hauteur.
C'est quoi son problème ce Tassem sérieusement ?
Il peut me traiter de tous les noms, m'insulter comme bon lui semble mais il est hors de question qu'il traite mon fils de bâtard.
Je laissais la poussette de mon fils près de Nadine et me redirige jusqu'à hauteur de Tassem.
Je l'observe comme pour m'assurer si c'était un homme que j'avais en face de moi et le résultat est tout sauf un homme un vrai.
Je levais ma main et il l'intercepte en plein vol comme je l'avais prévu et là je lui flanquais un bon coup de pieds ou coup de baskets à l'entrejambe.
J'aurais aimé lui brouiller les couilles mais je pense qu'il souffre assez.
- Imbécile que ça soit la première et la dernière fois que tu traites mon fils de bâtard. Ce n'est pas parce-que je suis séparée de son père qu'il n'en a pas un lui dis je en m'accroupissant alors qu'il se tordait de douleur. Et ça ajoutais-je en lui donnant une bonne droite; c'est pour avoir mis en danger mon fils.
Je m'en fichais qu'il ne puisse plus utiliser son engin, ça lui apprendra à ne plus m'insulter cet idiot.
- Ça va Tassem demanda sa sœur visiblement inquiète.
Pendant ce temps j'avais récupéré les affaires de mon fils pour m'en aller. Je savais que tôt ou tard nous allions nous confronter encore mais j'espérais que ça n'aurait pas été de cette manière et surtout pas devant mon fils.
J'avoue que je ne suis pas allée de maint morte avec lui mais il l'a bien mérité cet idiot.
- Je suis désolée pour tout Nadine dis-je en sortant la laissant entrain d'appeler les urgences.
- Je t'appelle plus tard Sira.
J'ai pris peur et je prie le bon Dieu pour qu'il ne meurt pas par ma faute.
J'attachais rapidement mon fils dans son fauteuil et je démarre direction chez moi. Badou attendra une autre fois pour voir le petit.
De retour chez moi j'ai eu droit à un questionnaire de la part de ma mère alias madame colombo. J'avais répondu vaguement avant de m'enfermer dans ma chambre la laissant avec mon fils.
Tassem
Je me mentirais à moi-même si je dis que j'ai eu une agréable nuit, elle était horrible ... La pire de toute que j'ai eu. Des images d'une certaine femme se sont immiscées dans mes rêves et je me suis même trouvé pathétique de rêver de cette salope. J'ai la sensation de n'avoir rien retenu de mon histoire avec Sarah car si j'avais un minimum de dignité en moi je n'allais jamais ressentir ni imaginer une vie à deux avec Sira.
En me réveillant ce matin j'avais senti qu'il allait se passer un truc qui allait sûrement chambouler ma vie sans que je puisse mettre le doigt dessus. Je me disais que cela avait sûrement un rapport avec Nadine mais j'ai vite ranger l'idée.
J'ai déposé mon fils à son école ensuite je me rendue directement à mon lieu de travail pour finaliser quelques dossiers avant d'aller voir ma sœur et peut-être qu'après je me pourrais me concentrer sur autre chose et sur une autre personne.
Cette sensation ne m'avait pas quitté même pendant ma réunion avec Mr Ndiaye.
À onze heure j'étais déjà devant les locaux de ma sœur, arrivé devant son assistante je l'ai salué et je me suis dirigé vers son bureau avec la dite assistante derrière moi à me demander d'attendre.
Dès que j'ouvris la porte du bureau, je restais figer sur place, tout devenait claire pour moi. Je comprenais enfin tout...
Ma traîtresse de sœur en compagnie de la raison de tous mes maux. Je n'ai pas pu empêcher les insultes de sortir de ma bouche. Ces deux là mériteraient vraiment un oscar, pendant que moi je narrais à ma sœur le dossier de Sira et que je regrettais de l'avoir suivre, l'autre idiote était dans le placard à rire de mes idioties et état d'âme.
Tout en réfléchissant je me suis bien fait avoir par cette salope en plus elle tente de me gifler moi Tassem.
Trop occupé à penser et à repenser je n'ai pas vu qu'elle levait sa jambe pour me frapper et je vous jure que cela fait atrocement mal. Cette putain ne m'avait pas raté.
Putain je souffre ...
J'ai été transporté à l'hôpital après que cette sauvage de Sira m'ait donné un coup entre la jambe. Mon Dieu comme j'ai mal, ce n'était pas seulement une douleur d'ordre physique; elle était aussi psychologique.
Mon ego a pris un sacré coup et je ne suis pas prêt d'oublier.
J'ai été pris rapidement en charge par une sexologue, ma sœur quant à elle n'arrêtait pas de me demander pardon. Pour l'instant je n'en avais que faire de ses excuses, je veux savoir si mon pénis va bien et si je pourrais l'utiliser à nouveau à ma guise...
Une heure plutard la douleur avait presque disparu mais le médecin m'avait gardé en observation pour s'assurer que j'allais bien.
- Dehors Nadine dis-je dès qu'elle passa le pas de la porte.
C'est une traîtresse.
- Je voulais bien faire.
Je m'en fiche !
- Dehors et dis bien à ta salope d'amie que la police viendra la chercher.
- Je vais te laisser seul mais n'oublie pas que je t'aime grand frère.
Je m'en fiche ! Traîtresse.
- Sors Nadine !
- J'ai expliqué aux parents la situation et ils sont dehors avec Tariq.
Génial ! Je vais encore passer pour un faible et un crétin devant tout le monde.
Merci infiniment Sira ... vraiment merci Sira ...
Mes parents ne m'ont vraiment pas raté même si ma mère s'était occupée de moi comme d'un bébé, mon frère pour une première ne s'était pas moqué de moi, il a été même choqué de me voir dans cette état et pour mon père il a demandé à ma traîtresse de sœur de convoquer l'autre pour une réunion demain chez nous.
Il veut arranger les choses entre elle et moi alors que c'est peine perdu.
J'ai besoin de ma petite vengeance et je crois que cette réunion me sera d'une grande aide même si je sais que rien ne sera jamais plus comme avant.
Bonsoir 😊😊😊...
Vos avis svp ...
28/10/2018 DEEKHA15
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