Tassem

Nadine ne veut vraiment pas comprendre que je n'étais pas d'humeur à parler avec qui que se soit. Bien vrai que je lui en voulais pour m'avoir menti la dernière fois mais je suis passé à autre chose même si je lui ai pas encore pardonné; je la comprenais un peu par contre le manque de confiance dont elle a fait preuve à mon égard me reste au travers de la gorge même un imbécile sans cervelle se rendrait compte des mensonges qu'elle m'avait servi.

Quand je ne suis pas bien c'est à elle que je me confie, elle connait absolument tout de ma vie dans les moindres détails même mes moments de galipettes.

Alors qu'elle me mente sciemment m'énerve. À cela s'ajoute ses venues tous les jours à mon lieu de travail.

- S'il te plaît Nadine arrête de m'harceler lui dis-je après avoir demandé à ma secrétaire de la laisser entrer.

- Enfin Tassem ! Cela ne te fais rien de savoir que je culpabilise à mort de t'avoir menti.

Qu'est-ce qu'elle peut-être têtue et bornée ! Elle avait déjà pris place en face de moi.

- Bein non ! Tu sais bien que je déteste quand tu me prends pour un idiot.

Et c'est vrai elle me donne l'impression d'être manipulé.

- Je suis désolée Tassem. J'ai fauté grand frère mais s'il te plaît pardonne-moi. Je ne supporte pas quand tu es fâchée contre moi.

J'arrêtais de saisir sur mon PC pour relever mes yeux vers Nadine. Je savais qu'elle allait me faire les yeux doux pour me faire capituler.

- Je te laisse une dernière chance pour me dire la vérité et peut-être après je te pardonnerais.

- Tu es vraiment un petit démon toi.

Moi démon lol. Je suis un ange.

- Je sais alors ...

- Mon fiancé n'était pas dans le placard...

- Tu ne m'apprends rien là. Tu n'as jamais su mentir contrairement à moi. Alors qui était-ce ?

- Je ne pense que tu apprécierais de le savoir.

- Mais encore ?

- Viens à mon bureau demain à 10 h pour voir par toi-même la personne qui se cachait dans mon placard

- Hum d'accord ... Tu attises ma curiosité.

- Je te laisse travailler. Une dernière chose ta secrétaire est dingue de toi.

- Puff elle est folle celle-là. Elle veut profiter de mon corps de rêve. Tu sais aucune femme sensée ne résiste à mon corps d'Apollon. You follow me ?

- Sauf ...

- Ne prononce surtout pas ce prénom dans mon bureau.

Je contournais mon bureau pour la serrer dans mes bras.

- Je t'aime sœurette.

- Moi aussi Tassem même si tu me détesteras demain fit-elle en sortant.

Mon après midi était tout pourri après le départ de ma sœur, elle m'avait rappelé cette ... Arghhh.

En fin de compte j'avais ramassé mes affaires pour retrouver ma belle psychologue pour une soirée d'enfer.

Elle avait très bien commencé d'ailleurs sauf au moment où j'allais enfin prendre mon pieds.

Je suis à bout de nerfs et je n'arrivais pas à passer à l'acte. Moi Tassem Dia le grand séducteur et tombeur de la capitale sénégalaise n'arrive pas à coucher avec une belle créature.

- Qu'est-ce-qui t'arrive ?

- Je n'en sais foutrement rien.

- Si ça ne fonctionne plus tu peux me le dire. Il n'y a rien de mal à ça.

Pourquoi les femmes sortent elles tout le temps des réflexions idiotes ?

- Nahima je n'ai aucun problème d'ordre mécanique. Je peux te jurer qu'ici bas tout fonctionne très bien.

- Avoue que j'ai de quoi me poser des questions. Deux fois de suites que toi Tassem, tu me refuses le sexe. C'est ... anormal.

Anormal est le terme exact pour qualifier mon problème. Je ne me reconnais également plus.

- si tu as un problème tu peux te confier à moi. Je suis d'abords ton amie avant d'être ton plan cul.

Nahima était une femme super directe et libertine, c'est l'une des raisons pour laquelle j'adore passer du temps avec elle au lit bien sûre.

- L'amitié implique d'être honnête avant tout.

Je m'appuyais sur mes avant-bras pour bien encrer mon regard au sien. C'est tellement bizarre que j'ai une magnifique femme nue sous mes yeux et ne pas pouvoir la satisfaire.

Nahima était une maghrébienne avec qui je passais du bon temps. Nous nous étions rencontrés lors d'un forum, il s'était avéré qu'elle était une psychologue. En discutant avec elle je l'avais trouvé très intéressante et j'avais fini par conclure et coucher avec elle avant le fin du séminaire.

Elle était comme moi, nous ne cherchons pas l'amour juste que le plaisir et de la bonne baise.

Je peux affirmer qu'en matière de sexe, j'ai pratiquement tout testé et tout goûté en matière de sexe. J'ai couché avec des africaines, des asiatiques, des européennes, des américaines, des indiennes ...

Tout hein !

Sauf l'autre cinglée de Sira ...

- Mon beau Tassem, quelle femme t'empêche de me satisfaire comme avant.

- Je ne suis plus tel que j'étais avant. Je crois avoir un problème d'ordre psychologique. À chaque fois que je suis sur le point de passer un bon moment avec une bombe comme toi; mon cerveau m'envoie l'image de quelqu'un que je hais plus que tout au monde.

- Intéressant beau gosse ! Le grand séducteur Tassem serait tombé in love d'une femme ?

- N'importe quoi ! Je ne tombe pas amoureux d'une femme. Ce n'est pas dans mon ADN.

- Bien sûre que tu l'es ! Cela t'empêche de coucher d'autres femmes car tu es obnubilé par elle.

- Elle m'inspire que de la haine et du dégoût.

- Entre l'amour et la haine il n'y a qu'un seul pas mon cher.

Ce mot devrait être banni du dictionnaire. L'amour nous rend faible et tout ce qu'il nous apporte ce ne sont que des emmerdes.

J'en savais assez pour ne plus me laisser entraîner dans ce spirale infernal qu'est l'amour.

- Ne raconte pas de bêtises Nahima.

- Tu passes de femmes à femmes pour cacher un mal, tu utilises les femmes avec qui tu couches pour cacher le mal qu'une autre t'a fait ressentir. Tu sais Tassem quand l'être humain est blessé, elle a tendance a adopté une démarche consistant à faire du mal à toutes les personnes susceptibles de lui rappeler celle qui est l'auteur de son mal. Tu peux le comprendre comme un mécanisme d'autodéfense.
Et cette femme qui te fait perdre tes moyens a réussi à briser cette carapace que tu as érigé pour ne plus souffrir Tassem. Je crois que c'est une bonne chose et tu devrais la laisser te montrer que tu peux avoir une meilleure vie que celle que tu mènes actuellement.

Quand elle débute sa tiraille de psychologue elle ne s'arrête jamais.

- Ne me psy analyse pas. Je déteste quand tu fais ça.

- J'ai raison sur toute la ligne. Je ne sais pas ce que ton ex t'a fait mais elle a carrément brisé ton cœur. Cette forteresse que tu as érigé autour de ton cœur est entrain de céder petit à petit grâce à cette femme que tu vois dans tes rêves, tes pensées partout...

- Hum bae ... Bon je crois que je vais rentrer chez moi.

- Tu fuis parce-que j'ai raison. J'ai cerné ta personnalité depuis longtemps et je veux t'aider alors reste et écoute moi.

- À quoi bon ? Je ne suis pas prêt à changer ni à me laisser manipuler par les femmes. Vous êtes toutes pareilles, de belles manipulatrices !

- Nous y voilà ! Laisse sortir toute l'amertume que tu gardes en toi, cela te feras un bien fou.

- Je rentre chez moi. Encore une soirée pourrie où je dormirais complètement frustrer.

- Et bein tu me laisses sur ma faim également.

Je me levais du lit avec une rage mal contenue.

Je te hais Sira ! Même dans mes moments de happy elle me gâche la vie.

- Rentre bien et reviens me voir quand ton problème sera résolu yeux bleus.

Je m'habillais avec ma tête sans dessus dessous. J'embrassais longuement ma belle psychologue à défaut de lui faire l'amour.

Tout en conduisant jusqu'à chez moi, je n'arrêtais de penser et de repenser à la relation que j'aurais eu avec Sira si tout s'était déroulé différemment entre nous si je n'avais pas essayé de coucher avec elle.

C'est cela oui ! J'aurais dû changer de démarche pour l'avoir dans mon lit mais bon tout cela est derrière moi.

Une boule d'énergie me rentra dedans dès que j'ouvris la porte d'entrée de chez mes parents.

- Doucement champion !

Mon fils a beaucoup trop d'énergie à mon goût.

- Papa regarde ce que tonton Tariq m'a offert.

Bon Dieu est chaton ! Je hais cet animal, quelle horreur. Ce genre de bête te regarde avec mépris, dédain et il est paresseux par dessus le marché.

Je les déteste...

- Tu veux bien éloigner cette saleté de moi.

- Papa il est inoffensif. Tu veux le toucher.

Je reculais dès qu'il essayait de mettre ce machin à poil près de moi.

- Kader éloigne le chaton. Ton papa a toujours eu peur des chats.

Toujours à mentir sur ma personne cet idiot de Tariq.

- Tariq do bayi feine ( arrête de mentir ) et sérieusement Tariq tu n'as vraiment pas de but dans la vie. Tu m'aimes tellement que tu ne peux te passer de moi.

- Tu sais que je dis la vérité Tassem. Kader ton papa a peur des chats.

Je suis assez frustré ce soir pour en rajouter avec ce petit merdeux. Je suis au-dessus de ces moqueries et de lui.

C'est un jaloux rien de plus...

- Kader pose ce chaton ensuite tu laves tes mains et tu te brosses les dents enfin je veux que tu ailles te coucher.

- D'accord papa. Bonne nuit !

Heureusement qu'il obéit sans broncher pour une fois.

Je dépassais l'autre idiot direction ma chambre, j'avais besoin d'être seul pour me vider l'esprit.

Sira

Ces dernières semaines ont été troublantes. Je ne savais plus où me situais, j'avais l'impression que ma tête allait exploser. J'essayais de trouver des réponses sur ma conduite de la dernière fois avec Badou.

Comment ai-je pu être aussi idiote ?

Quand je repensais que j'avais failli coucher avec lui j'en devenais carrément sur les nerfs. Jamais stupidité n'a été aussi grande de ma part heureusement que je me suis arrêtée à temps et que j'ai fini par le chasser de chez moi comme un mal propre.

Je l'avais convoqué le lendemain pour mettre les choses au claire. Nous nous étions expliqués et je pense que Badou a compris qu'il ne pourrait plus rien y avoir entre nous.

En voulant jouer avec ses sentiments à lui je me suis retrouvée avec mes sentiments à moi emmêlés. Depuis for longtemps cela ne mettait arriver.

Putain comme je me déteste de ressentir encore toutes ces sentiments pour ce salaud de Badou; il m'avait trahi, trompé et humilié malgré tout cela je trouvais quand même le moyen de repenser à cet idiot.

Je me rendis bien compte que l'amour que j'éprouvais et que j'éprouve pour mon ex mari était toujours présente. Je suis hyper nostalgique et je songe souvent à retourner avec lui, dés que la pensée me traverse je la rangeais le plus loin dans mon cerveau.

J'aimerais tellement pouvoir le détester, le haïr comme avant la naissance de Khalil malheureusement je n'y arrive pas, je suis à bout ... Et toute cette histoire de sentiments me fait perdre le sommeil et ma quiétude.

À cela s'ajoute l'homme aux yeux bleus : Tassem. Un autre connard de plus que je n'arrivais pas à sortir de mon esprit. Cela faisait des nuits que mon cerveau s'amusait à créer des scénarios farfelues. Je me surprenais à rêver de lui, à rêver de ce moment que nous avons vécu dans cet ascenseur, ce moment où il martyrisait mon corps avec ses baisers et caresses.

Je les déteste tous tous autant qu'ils sont.

Les hommes c'est fini pour moi, c'est certain

- SIRA ...

Cette folle qui hurle mon prénom vient de mettre fin à mon moment de psy analyse personnelle.

- SIRA ... SORS DE CETTE MAISON SI TU ES UNE FEMME.

Je rêve où cette folle de Coumba était dans ma maison à hurler comme une folle.

Je croyais m'être bien faite comprendre la dernière fois qu'elle m'avait appelé pour me demander de rester loin de son mari et de sa famille.

Elle n'avait vraiment pas de chance car aujourd'hui je suis toute seule avec Khalil. Mes parents sont allés à un tour de famille et Zeyni était avec Ibrahima.

Je vais bien pouvoir lui casser la gueule sans l'intervention de personne.

Je verifiais que Khalil était bien endormie et je sortis du salon pour me mettre en face d'elle.

Je congédiais le gardien et j'avançais vers cette peste.

- Qu'est-ce-que tu veux Coumba ?

- QUE TU LAISSES MON MARI TRANQUILLE.

Qui peut bien lui dire que je ne suis pas sourde ?

- J'ai été assez claire avec ton mari non alors que me veux-tu réellement ?

- Que tu sortes de nos vies ! J'en ai assez, marre de te voir tourner autour de lui.

- OK merci d'être passée dis-je en me retournant.

Cette fille ne mérite pas que je gâche ma salive et que je me salisse les mains. Si elle est assez stupide pour faire son show pour un homme alors wasalam.

C'est au-dessus des mes forces toute cette débilité qu'elle me sert.

Je retournais dans le salon en espérant qu'elle s'en aille. Toute cette situation était de ma faute car c'est moi qui ai donné l'opportunité à Coumba de me manquer de respect.

- Tu es encore là ? Pour l'amour de Dieu Coumba rentre chez toi et occupe-toi de ta fille.

- Je n'avais pas fini de parler tout à l'heure alors tu vas m'écouter.

- Sérieusement Coumba tu n'en as pas marre de toujours jouer à la femme jalouse et hystérique qui fait tout et n'importe quoi pour un homme de surcroît un connard tel que Badou.
Franchement je ne te comprends pas. J'essaie de le faire sous tous les angles mais je n'y arrive pas. Et si cela peut t'aider à vivre tranquillement, je n'avais et je n'ai aucunes intentions de te voler Badou ni de retourner avec lui.

- Tu es d'une hypocrisie déroutante Sira. Tu fais tes manières de femme forte alors que tout au fond de toi tu crèves de jalousie de me savoir marier avec Badou.

C'est certain maintenant elle est cinglée.

- Merci pour les compliments et maintenant sort de ma maison veux-tu.

Je la poussais jusqu'à ce qu'elle sorte et je refermais derrière moi.

Mon téléphone se mit à vibrer me notifiant un message de Nadine. Elle voulait me voir demain à l'entreprise pour me parler d'une chose importante avait-t-elle écrit.

Je vais pouvoir sortir de cette maison demain et penser à autre chose ....

Bonsoir 😊😊😊

Vos Avis 🙏 ....

27/10/2018 DEEKHA15