Sira

Zeyni devait partir chercher mes tenues pour la fête mais elle s'était attardée à m'aider avec les bébés et ils dorment désormais au calme dans leurs berceaux ; elle peut y aller.

Il a suffi qu'elle sorte de la chambre pour que Tassem entre et ferme aussitôt la porte de la chambre à clef. Je suis presque sûre qu'il guettait la sortie de Zeyni.

Il avait la face légèrement renfrognée et il marmonnait des choses qui m'étaient incompréhensibles, ce qui eut le don de me faire légèrement glousser.

- Wa Tassem lanela ? Qu'y a-t-il ? Et pourquoi tu as fermé la porte à clef ?

Il continua à arpenter la chambre de long à large en marmonnant toujours des paroles dans une langue qu'il était le seul à comprendre. Ayant marre de le voir faire des va et viens, je me levai du lit pour poser ma main sur son avant-bras l'incitant à se calmer et à m'expliquer ce qui le tracassait.

- D'abord ils encombrent ma maison avec leur présence, ensuite ils troublent le calme de mes bambini avec tout leur bruit et enfin ils veulent tous voir mes bébés comme s'ils étaient dans une exposition. Mes bébés ne sont pas des bêtes de foire. D'après mamma, je ne peux pas leur demander de foutre le camp de chez moi mais plus personne ne va entrer dans cette chambre.

J'aurai dû me douter que Tassem allait se comporter comme l'enfant mal élevé qu'il est.

Depuis hier, il n'arrêtait pas de râler et de rouspéter parce qu'il y a un peu de monde et surtout les membres de sa famille paternel dans la maison et presque tous veulent voir nos bébés; chose que je trouve tout à fait normal.

Ajouter à cela, le baptême est pour demain et nos deux mamans ne semblent pas prendre les choses à la légère.

Déjà à la clinique nos mamans planifiaient la célébration de la naissance des jumeaux et les choses se sont amplifiaient depuis ma sortie. Maintenant ; elles ne parlent plus que de cela et ma belle-mère semble prendre les choses beaucoup plus à cœur que la mienne. Ma belle-mère s'est radicalement « sénégalaisée » et elle a même fait appel à quelques membres de la famille paternelle de Tassem, à savoir deux tantes et quelques cousines qui sont à fond dans les préparatifs, ne manquant pas à m'entraîner dedans même si je suis plus occupée à m'occuper de mes petits trésors et à faire très attention à ma cicatrisation.

Je crois comprendre qu'avec la naissance des bébés, elle a trouvé avec là le moyen de réconcilier son mari, ses enfants et le reste de leur famille et je ne peux lui en vouloir de réunifier sa famille.

C'est aussi ça être une femme mariée !

Cela fait partie de nos rôles d'épouse d'essayer de régler les conflits et surtout si ce conflit a duré des années.

Et encore Zeyni et Nadine sont également de la partie sous ma demande et elles s'occupent respectivement de mes tenues et de ma coiffure, aidée bien sûr par Deekha qui, au passage est revenue depuis hier en étant très rayonnante et plutôt en forme.

Et aujourd'hui, nous sommes à la veille du baptême tant attendu et la demeure est déjà bondée par la petite famille Dia dont certains membres ont décidé de passer la nuit pour ne rien manquer, chose qui semble ne pas plaire à mon cher et tendre époux qui ne rêve que d'une chose : les déguerpir de "sa maison" pour avoir la paix.

Dès lors qu'il a terminé de faire son petit grincheux, il vient me rejoindre au chevet du quadruplé à qui je remets un à un leurs bonnets.

- Tassem ! Tu ne trouves pas que tu pousses le bouchon un peu trop loin.

- Non !

- Tu exagères, sérieux ! Que vont penser les gens s'ils viennent me voir et qu'ils se rendent compte que je me suis enfermée dans ma chambre. Ça ne se fait pas ! Alors là pas du tout ! Tu le sais parfaitement !

- Je m'en fous ! Ils n'ont qu'à rentrer chez eux. Le baptême est pour demain pas aujourd'hui ! Et puis nous étions d'accord pour faire une simple cérémonie.

- Vas dire ça à ta mère ! C'est elle qui a fait venir ta famille mais en attendant, tu ouvres la porte !

- Non !

- Tassem !

- J'ai dit non ! Je ne vais pas leur laisser le plaisir de déranger mes petits copains. Pas vrai les gars ?

Dit-il en s'adressant au quadruplé avec un grand sourire comme s'ils pouvaient l'entendre.

Je soufflai exaspérée par cet homme qui change le sujet en parlant aux quatre bébés endormis et il a même fini par m'emporter dans sa petite folie.

Il faut que l'on prenne sur nous, ne cessais-je de lui répéter.

Lou metti yaggoul !

Quand j'eus marre de le supplier d'ouvrir la porte ; je suis allée me coucher pour au moins récolter quelques heures de sommeil avant que le quatuor ne se réveille puisqu'il ne nous laisse même pas effleurer le lit la nuit qu'ils se mettent à pleurer à tour de rôle.

C'est aussi ça être maman !

Surtout de quadruplés !

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.

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Le lendemain matin, Zeyni qui était chargée de me réveiller, est arrivée avec un peu de retard. Heureusement, les quadruplés se sont chargés eux-mêmes de me, non rectification de nous réveiller avant l'aube.

Ma sœur est arrivée par la suite avec une maquilleuse accompagnée de Nadine et de Deekha. J'étais aussi surprise d'apercevoir Riama. Elle était comme toujours radieuse et souriante ... Elle s'était portée garante pour être notre traiteur mais les mamans ont tenues à ce que tout se fasse dans les règles de l'art et que les lakhs soient préparés et servis par les diams (cousins) des deux familles. C'est alors que toujours aussi serviable qu'elle s'est proposée de nous concocter de délicieux mets et jus en guise de participation à la cérémonie. Les mamans avaient finalement accepté qu'elle s'occupe des beignets et petits gâteaux qui seront servis aux invités après le « toudd » ainsi que du dîner pour les invités.

Personnellement rien qu'avec sa présence, j'étais plus que ravie.

Ma belle-mère ainsi qu'une tante paternelle à Tassem sont venues donner le bain aux bébés et leur faire leur damp (massage) quotidien qui me mets comme toujours dans tous mes états, je pense que je ne m'y habituerai jamais de voir mes bébés se faire torturer et se faire tirer les membres un à un.

J'ai alors préféré aller prendre une douche sous la demande de ma sœur qui insistait pour que je fasse vite avant que l'imam ne vienne.

À ma sortie, Nadine m'avait aidé à fixer l'une des perruques en cheveux brésiliens qu'elle m'avait choisi exprès pour la fête, il faut dire qu'avec les enfants je n'ai pas une fois trouvé de temps pour moi-même afin de me préparer comme il se devait. Heureusement que ma sœur, Nadine, Deekha ont pris les reines sur ce qui me concernait.

Alors que l'une me coiffait, avec les deux autres nous options pour un maquillage assez discret et simple pour la matinée. Je m'étais donc habillée d'une tunique blanc de lait avec sur des finitions en tissu africain qui faisait ressortir la couleur de ma tunique. Non seulement, je trouvai la tenue magnifique mais également elle était confortable pour moi et mes déplacement aussi elle était très bien inspirée et faisait un peu de différence avec ce que j'ai l'habitude de voir dans les cérémonies.

Alors que nous étions en plein préparatifs, Nadine a été appelée pour se rendre dans l'autre pièce où les mamans l'attendaient pour qu'elle accomplisse se devoirs de badiène à savoir tenir les bébés pour qu'on leur rase la tête.

À cet instant, j'étais déjà prête et impatiente que tout se termine car mes bébés et mes autres enfants me manquaient.

Je voulais assister au « toudd » mais j'ai reçu l'ordre de rester dans la chambre alors je me plie pour une fois à la volonté des autres.

Pendant ce temps, j'étais en compagnie des cousines de mon mari, des miennes et de ma petite fille qui était toute mimi dans sa petite robe.

Je ne cessais de sourire en regardant le jardin à travers ma fenêtre où je pouvais voir les six moutons ainsi que la délégation de l'imam déjà installée.

Oui six moutons !

J'ai été surprise quand Tassem et Tariq sont arrivés hier avec ce petit troupeau et je ne trouvai vraiment pas l'utilité d'acheter autant de moutons pour un seul jour. Et c'est par la suite que imam Tassem m'a expliqué qu'il est dit dans la Sunna demande que lors de la célébration d'une naissance de sacrifier deux moutons si le bébé est un garçon quand on a les moyens évidemment et un mouton si le bébé est une fille.

Tariq a ajouté quand son frère eut terminé, qu'ils allaient diviser la viande en trois parties dont la première sera donnée aux pauvres et aux plus nécessiteux, la deuxième sera conservée par la famille pour la fête et la troisième sera donnée aux voisins et amis de la famille.

Tassem a précisé qu'après le rasage les cheveux des bébés seront pesé ses cheveux et l'équivalent de leur poids sera donné en or ou en monnaie. (Source : islamweb)

J'ai encore une fois été très surprise par les frères Dia. Ils peuvent être très espiègles, connard à des moments et à d'autres ils deviennent de véritables petits saints.

J'ai aussi trouvé le fait qu'ils veulent donner aux pauvres très nobles de leur part. Quand Dieu nous fait offre une certaine aisance financière, il faut savoir partager avec ceux qui n'en ont pas et ainsi leur redonner le sourire.

De ma fenêtre, j'ai pu apercevoir mon mari tout beau dans sa tenue. Tassem avait encore une nouvelle fois envoyé boulet le traditionnel grand boubou trois pièces et il avait opté pour un ensemble blanc style nigérian dont les finitions ont été travaillées avec le même tissu africain que sur ma tunique. Il avait aussi sur la tête un tout petit "copati" fait avec le même tissu.

Tassem était tout simplement à couper le souffle.

Il semblait cependant régler quelque chose au téléphone abandonnant son frère, son père et ses autres invités tous aussi beaux.

Il m'envoya un bisou volant dès qu'il s'aperçut que je le mâtai depuis ma fenêtre, je captai son bisou en souriant de toutes mes dents.

Ah que je l'aime mon bel italien !

- Non mais tu vas arrêter de sourire et venir pour que l'on prenne des selfies ?

Râle ma sœur pour me sortir de ma petite observation.

- Hey, vas aider Nadine c'est mieux pour toi Zeyni !

- Selfie d'abord ! Sourit-elle en brandissant son portable.

Toujours aussi casse-pieds pensais-je en la rejoignant.

Finalement après une petite séance de photos avec les filles et Bahiya, Zeyni est sortie me laissant seule avec les cousines qui papotaient joyeusement et avec ma petite Bahiya qui contrairement à ses traîtres de frères qui sont dans l'assemblée ; a préféré rester avec sa maman pour une fois.

Je discutais avec elle, pour passer le temps jusqu'à ce qu'on tape à la porte une bonne quarantaine de minutes plus tard.

Je vis alors mes petits trésors me revenir avec Nadine, Zeyni, Tariq et Ibrahima ; ils tenaient chacun l'un de mes bébés ; Khalifa, Deekha, Myriam et Tassem les suivant derrière.
Tariq avait les yeux rougis signe qu'il avait versé quelques larmes sûrement que notre surprise à Tassem et à moi a eu l'effet escompté.

- Ma chère Sira ! Merci mille fois ! Grazie mille volte ! Je ne m'attendais pas à une telle surprise de votre part. Vraiment amoumeu seine feiye ioe akk Tassem. Je vous serai éternellement redevable. En mon nom nous vous disons merci pour la confiance et l'amour que vous nous portez avait dit Tariq en posant le bébé qu'il tenait sur moi.

Je regardai Tassem comme pour lui dire de venir se tenir derrière moi ainsi il sera dans les snaps et vidéos.

Ce moment est immortalisé.

- Laisse-moi te présenter l'ainé des quadruplés Dia, le plus beau de tous sameu tourando numéro un : Al Quassim ibn Sira Dia.

Me présente-t-il le bébé en mettant un billet mauve étroitement plié dans sa petite main comme on le fait de coutume avec son homonyme et alors que je rigole de son euphorie et sous les acclamations de notre petit assemblée et des petits curieux.

Il se tourne ensuite vers l'autre garçon que tenait Ibrahima pour lui dire qu'il était chargé de faire sa présentation.

- Ah madame l'héritière ! Encore une fois tu m'as montré que tu étais non seulement ma grande sœur et aussi mon amie, ma meilleure amie. Après m'avoir presque poussé, supplié à genoux et même corrompu pour que je regarde, que j'éduque si éduquer la wakh et enfin que je te délivre de ta peste de petite sœur ...

Je ris suivi de tous les autres alors que Zeyni tirait la tronche suite à la phrase de son mari. Ibrahima lui souffla un « je t'aime » sous nos éclats de rire puis il continua.

- Tu me fais encore l'honneur de faire de moi l'homonyme d'un de tes garçons. Wa Sira madame corazon bou El Hadj Tassem Dia, je te présente le plus beau Ibrahima Tariq inb Sira Dia. Wa kaye sameu tourando laye donne ! Ah thieum !

Tout le monde a rigolé.

Ça se voyait à des kilomètres qu'ils étaient heureux.

Tariq et lui ne tenaient plus en place.

Je souris en tournant ma tête vers Tassem, heureuse de constater mon prénom dans ceux de nos garçons alors qu'il pose un bisou sur ma tempe.

Vint le tour de ma sœur, je secouai ma tête me demandant encore ce qui m'est passé par la tête.

- Merci messieurs ! Seine wakh beurri na tei amoul saveurs. (Vous parlez trop) Wa kaye ! Grande sœur je ne ferai pas de long discours pour dire n'importe quoi comme certains façon on se know you and I. Sache juste que tu es la meilleure des grandes sœurs. Dîtes bonjour à Fawzeyni bint Tassem Dia ! Que le bon Dieu lui donne une longue et heureuse une vie !

Ma sœur se mit à sautiller presque sur place manquant de faire tomber le grand foulard qu'elle avait sur la tête.

- Non ! Sérieux ! Tassem tu as osé ? Tu ne vas pas assumer dans quinze ans inchaAllah.

Dis-je en faignant la surprise et heureuse que ma fille porte le prénom de ma sœur. Zeyni hoche alors la tête toujours aussi heureuse et à Nadine de se racler la gorge.

- Et comme on dit le meilleur pour la fin ! Je n'ai vraiment pas les mots alors je vais faire vite pour ne pas pleurer. Faites place à la magnifique princesse, la plus belle de toutes, Adjaratou Nadine bint Tassem Dia ! Madame docteur Khalifa amore della mia vita !

Sourit cette dernière s'attirant ainsi les râles des trois autres gamins que sont Zeyni, Ibrahima et Tariq. Ils m'ont tellement fait rire que j'ai manqué de gâcher mon maquillage par mes larmes de bonheur heureusement qu'il était waterproof.

Après la petite cérémonie de présentation improvisée par les homonymes, j'ai confié mes bébés à leur père pour sortir saluer les invités avec les filles.

J'ai commencé par le jardin où j'ai trouvé les hommes, les collègues de mon mari, amis de mon beau-père et de mon père ainsi que des membres de la famille. Nadine se chargeait des présentations et je recevais joyeusement les félicitations malgré que la plupart étaient plus préoccupés par leur plateau de lakh et il y'avait même certains qui commençaient à faire le tour du buffet où étaient Riama et deux autres femmes qui servaient le petit déjeuner avec beaucoup de disponibilité, l'humilité de Mariama me dépassera toujours.

Gourmande comme je suis, je suis allée faire un tour à la table pour grignoter quelques trucs m'attirant les moqueries de ma sœur et Nadine. C'est alors que Riama en a profité pour me charrier un peu avant de me dire.

- Coumba m'a demandé de te transmettre ses félicitations. Elle viendra sûrement ce soir.

- Oh ! Merci à elle ! J'espère vraiment qu'elle viendra. Et Rahmane ?

- À l'intérieur je suppose !

- D'accord ! S'il-te-plaît ne te fatigue surtout pas à faire le service.

- Ne t'inquiète pas !

- Donc à plus !

Ai-je ajouté en prenant congé d'elle pour saluer les invités assis à l'intérieur de la maison où étaient ma belle-maman et mère ainsi que leurs amies et connaissances.

J'ai pris quelques photos en guise de souvenir. J'aurai mon lot de flash aujourd'hui.

J'ai eu à faire le tour de la maison pour enfin me reposer et passer du temps avec mes bébés pour que Tassem et son frère sortent profiter de la fête à leur tour et discuter avec les gens.

Après que belle-maman nous ait servi notre part des mets, je suis restée dans ma chambre avec les filles où je recevais les quelques retardataires qui venaient rencontrer les stars du jour et prier pour mes enfants qui eux préféraient tranquillement dormir, ma nuit sera longue !

Zeyni a dû me presser pour que je mette une autre tenue car la délégation de ma mère était en route. La maquilleuse a vite retouché mon visage et Zeyni s'est contentée de me coiffer avec une autre perruque sur ma tête de sorte à ce que je sois dans la magnifique robe qu'elles m'avaient choisie. J'étais cette fois-ci en gezner bleu ciel avec des garnitures et sans broderies.

On avait à peine terminé quand des tam-tams ainsi que la voix de griots se faisaient entendre dehors. On chantait que ma mère était venue et je souriais comme une folle me rendant compte une nouvelle fois combien rendre grandiose le baptême de mes bébés tenait à cœur à ma mère.

J'ai dû attendre un peu pour que les filles terminent de s'habiller pour qu'une d'elle me remplace auprès des bébés et avec les trois autres nous sommes allés resaluer maman et son contingent qui ont été reçus comme des reines dans le séjour du premier spécialement préparées pour elles.

Dès que les griots m'ont vu arriver ; elles ont commencé à chanter mes louanges et j'ai ouvert ma pochette pour sortir des billets de deux milles et de cinq milles pour leur donner.

Les griots ont récolté une sacré somme puisqu'elles n'arrêtaient pas de chanter les louanges de la famille Dia.

À un certain moment j'ai cru apercevoir Tariq et Tassem au beau milieu du cercle formé par les invités et des griots.

J'ai dû cligner à plusieurs reprises les yeux pour être sûre que je n'hallucinai pas. Discrètement, j'ai sorti mon portable pour les prendre en vidéos. Wallaye j'attendrai après la fête pour charrier mon mari.

Lui qui disait que les sénégalais aimaient le bruit ; le voilà a exécuté des pas de danse datant de l'époque de « Blokas » de Mbaye Dièye Faye.

Comme quoi musique sheytan leu !

Je suis ensuite retournée dans ma chambre pour me reposer un peu en attendant que le déjeuner soit servi.

Je suis ressortie à l'heure du repas pour m'assurer que tous les invités étaient servis, que ceux de ma mère avaient un déjeuner royal.

Même si nos mamans étaient chargées de tout superviser, il fallait que je m'assure que tout se passe bien et me rassurer par la même occasion.

Après m'être rassurée, je suis remontée à l'étage pour déjeuner avec Tassem et tous les autres.

Badou avait fait un saut à la villa le soir, il est resté avec son cousin Rahmane jusqu'à ce que Coumba ne fasse son apparition dans une superbe robe rose fisha coupe sirène. Une gêne s'est installée entre nous trois et Badou a préféré me laisser avec son ex. Coumba est restée à discuter avec moi une heure et elle est rentrée me félicitant encore.

À dix-neuf heures, la majeure partie des invités était rentrée chez eux. Il ne restait que la famille et les amis proches.

Nadine, Deekha, Myriam et moi étions à l'étage sauf que Zeyni la curieuse a à peine pris part à mon dernier changement de tenue. Elle devait disait-elle avoir la meilleure place dans le « gueew » pour ne rien manquer de ce qu'il s'y passera et faire son devoir d'homonyme.

Je me demande encore ce qui nous ait réellement passé par la tête à Tassem et à moi pour donner à une de nos filles le prénom de ma folle de sœur.

Je prie Allah pour que ma petite Zeyni soit son opposé. Je ne supporterai pas une Zeyni de plus mdr.

Je suis redescendue juste me faire photographier avec les grandes dames, Tassem et mes enfants et après le dîner a été servi. Je suis restée papoter avec mes invités jusqu'à ce que Tassem vienne me chercher car les bébés s'étaient réveillés et que je devais les allaiter.

Quand je suis arrivée dans la chambre, mes bébés ne pleuraient pas et comme presque tous les hommes étaient rentrés, il voulait juste de la compagnie et me voler quelques baisers.

Evidemment, je devais me douter que monsieur voulait que je le rejoigne et comme il n'avait pas trouvé de prétexte ; il a utilisé nos bébés.

J'ai alors pris une longue douche relaxant pour mettre une tenue légère; la fête était terminée pour moi.

De ma chambre, dans les bras de mon mari, nous discutions de la journée ne manquant pas de nous moquer de nos mamans respectives, de Tariq, Nadine et Zeyni. Je n'ai pas manqué à sortir la vidéo que j'ai prise de Tassem, il m'a supplié de la supprimer et j'ai refusé. On ne détruit pas une preuve lui avais-je répondu pour ma défense. J'ai pris le soin de la sauvegarder dans mon drive au cas où Tassem s'aventurera à fouiller dans mon portable.

Les mamans étaient dans le jardin à faire le « jokolantei ». Il y'avait tellement de bruit qu'il semblait que tout se passait dans ma chambre mais cela ne m'a pas empêché fermer les yeux puisque que j'étais exténuée.

De toute façon il est prévu que ma sœur me fasse le compte rendu de tout ce que j'ai reçu et après je ferai le tri.

Tassem

Kader, Khalil et Bahiya sont venus nous rejoindre après que les femmes aient mis fin à leur attroupement et que le reste des invités soient rentrés.

Je voulais qu'ils passent la nuit avec nous puisque nous n'avons pas eu le temps de nous retrouver en famille durant ces derniers jours. De toute façon le lit est assez grand pour tous nous contenir et au pire des cas je me coucherai sur le canapé.

Pendant que Sira et les bébés dormaient, j'ai donné le bain aux trois autres ensuite j'ai pris le mien et nous nous sommes couchés par la suite.

Les enfants ont trouvé le sommeil assez rapidement et Sira ainsi que les quadruplés dormaient à poings fermés depuis maintenant une heure et moi je n'arrivai pas.

Et pourtant je suis lessivée par cette journée riche en émotions et longue mais n'empêche que la fête était belle et la villa remplie de joie, d'amour et de bonheur.

Je n'arrive tout simplement pas à fermer les yeux de peur de dormir et de me réveiller le lendemain et de rendre compte que je prenais un rêve pour la réalité.

J'ai peur !

Peur de cet immense bonheur que je ressens.

Peur de cet immense amour qui s'est installé dans mon cœur.

Non seulement je suis heureux d'être marié mais aussi je suis heureux et comblé d'être père.

Je ne cesserai jamais de remercier Dieu de m'avoir permis de croiser la route de Sira.

Il y'a deux ans de cela si on m'avait dit que j'allais me ranger, j'aurai ri au nez de la personne.

Mais aujourd'hui ; je suis devenu un meilleur homme grâce à l'amour que me porte Sira.

Plus je l'observe dormir plus je me rends compte de l'immense chance que j'ai.

N'ayant toujours pas trouvé le sommeil aux bouts de deux heures, je me levai doucement du lit pour aller me pencher au-dessus des berceaux de mes bébés.

Je me mis alors à observer mes bébés dormir et j'ose à peine les caresser. C'est comme si j'attendais la permission pour pouvoir les toucher alors qu'ils se mettent à gigoter.

Ah comme la vie peut être surprenante. D'un claquement de doigt du tout puissant tout se bouscule dans notre vie pour le meilleur et parfois pour le pire et heureusement que ma vie est devenue meilleure depuis que j'ai croisé Sira dans cet ascenseur.

Ma femme et mes enfants sont devenus mon « tout ».

Ils sont devenus non pas le centre de mon existence mais le centre de mon amour et la venue au monde de mes quadruplé a multiplié la quantité d'amour que je pouvais donner à quelqu'un.

Je ne divise plus mes sentiments, je les étends et les multiplie par huit.

Je rejoignis la salle de bain pour faire mes ablutions et je revins dans la chambre pour étaler ma natte. Je ne savais pas quelle heure faisait-il, je savais juste que j'avais besoin de profiter du calme de la nuit pour prier et remercier Allah pour tout ce qu'il a fait et tout ce qu'il continuera à faire à l'avenir pour moi, ma femme, nos enfants et pour nos familles respectives.

Louange à Allah terminai-je en pliant ma natte de prière.

Sourire aux lèvres, je me recouchai ne manquant pas à remercier une nouvelle fois Dieu.

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Hello à tous ! Vous m'avez grave manqué !

Cette fois-ci nous allons terminer la chro en beauté InchaAllah😇😊 alors êtes-vous prêts pour un week-end de feu 💁⚡💪💉💣?

Si oui alors prenez place ngueine khar meu ... J'arrive !

Bref, laissez vos avis svp !

Faîtes un tour à la chro de tigraish dolein ko reuthiou

Merci d'être toujours là ... Xoxxo !

04/10/2019 Deekha 15 chérie Tariq