~50~
Tariq
Après que ma réconciliation avec ma chérie, les choses se sont enchaînées à une vitesse folle.
Puisque je voulais coûte que coûte épouser la femme de ma vie dans moins de vingt-quatre heures ; j'avais contacté mon frère lui faisant part de mon désir de m'unir à la naine dès lendemain et il s'est chargé de son côté de parler avec nos parents.
Ils étaient heureux de la nouvelle et mon père s'est chargé de joindre mon oncle pour nous accompagner demain à Kaolack, plus précisément au village de Keur Madiabel chez les parents de la naine.
Tassem m'avait ensuite demandé de ne pas m'inquiéter, il m'a sommé de me reposer, de me vider l'esprit, de profiter de mes dernières heures de célibataire car il allait s'occuper de tous les préparatifs de mon mariage et pour la réception qu'il allait m'organiser.
J'avais pour mot d'ordre de ne rien faire et de tout laisser entre ses mains.
J'avais confiance en lui et je sais que je ne serais pas déçu de toute façon. Par contre je m'attends à des surprises de sa part. Mon frère est aussi timbré voir plus que moi.
Khadija avait également joint ses parents et après presqu'une demi-heure de discussion avec eux ; elle m'avait passé le téléphone pour que je leur parle. J'avais longuement discuté avec eux, j'ai voulu faire au moins les choses biens alors j'ai fait maximum pour les rassurer puis Khadija avait repris son téléphone. Enfin elle avait raccroché se tournant sourire aux lèvres vers moi me disant que son père était d'accord pour m'accorder sa main.
Je me rappelle l'avoir pris dans mes bras nous faisant tournoyer dans le salon ; nous étions heureux et insouciants à cet instant ...
Nous nous sommes installés sur le canapé lovés l'un contre l'autre a planifié notre vie, à refaire le monde et à nous câliner.
Malheureusement pour moi mes parents ont demandé à ce que je ne passe pas la nuit avec Khadija. Je crois qu'ils avaient peur que je fasse une bêtise avec Khadija.
J'étais donc obligée de la ramener chez son amie et j'ai pris la route pour chez moi.
Lorsque je suis arrivé chez moi, je reçus un message de Khadija me notifiant que ses parents voulaient qu'elle soit présente le jour où moi et ma famille iront chez eux alors nous avons repoussé le voyage au surlendemain ainsi ma mère aura tout le temps nécessaire pour faire ses courses.
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Dieu ! Je me marie demain.
Techniquement c'est dans quelques heures que je marie à condition que les parents de ma chérie m'accordent sa main.
J'étais pris d'un grand stress et cela m'empêchait de dormir. Je n'arrêtai pas de penser à la longue journée qui m'attend demain et je ne peux empêcher mon esprit de vagabonder vers des pensées absurdes et irrationnelles.
Coupant court à mes réflexions ; je sortis de ma chambre pour rejoindre la cuisine. J'avais besoin d'un grand verre de lait frais pour me revigorer et faire redescendre mon stress.
Je m'installai sur un des tabourets de la cuisine mon verre de lait à la main, je fermai les yeux en souriant.
Je marie !
C'est fou, en même temps très dur à croire.
J'ai beaucoup de mal à y croire.
Putain je me marie laissais-je échapper à haute voix pour me convaincre.
Avant de connaître ma future femme, j'avais toujours cru que le mariage n'était pas fait pour moi et idem pour l'amour. Et bien il faut croire que je ne savais rien de l'amour et des sensations plus que délicieuses que ce sentiment me procurent.
- Bambino ! Tu es stressé ?
Je tournai ma tête vers la porte de la cuisine et ma mère se tenait là sourire aux lèvres. Je lui rendis son sourire quelque peu gêné.
- Oui ! Un peu.
- Il est normal que tu appréhendes de partager ta vie avec une autre personne mais rassures-toi tout se passera pour le mieux. Khadija est une fille bien, choix n'aurait été meilleur que celui-ci ; je suis heureuse de te savoir heureux.
- Je sais mamma.
Elle se prépara un chocolat chaud et elle revint s'assoir près de moi.
- Je suis désolée bambino ... J'ai été mauvaise, injuste avec toi et Nadine. J'ai gravement ... manqué à mon rôle et à mes devoirs de mère envers mère. Aujourd'hui encore je me rends encore des erreurs que j'ai commises et j'ai plus que honte envers vous. Je te demande une nouvelle fois de me pardonner.
- J'ai vraiment essayé de te haïr mamma mais en vain ... Quelque part, tout au fond de mon cœur je gardais enfoui mon amour pour toi. Tu n'as rien à te faire pardonné mamma au contraire c'est moi qui te dois de sincères excuses pour avoir été un mauvais fils, un fils qui n'a jamais été reconnaissant envers la femme qui l'a porté durant neuf mois et mis au monde, un fils qui n'a jamais respecté sa mère. Je m'en veux tellement de t'avoir mal parlé, mal jugé ... J'ai laissé le temps apaisé mes tourments et je crois même que je t'en veux plus ... Comment pourrais-je en vouloir à la femme qui souffert pour me mettre au monde ? Pardonne-moi mamma ! Pardonne à ton fils !
- Oh bambino !
Je suis triste, et pourtant si soulagé d'avoir pu parler avec ma mère. En cette veille de mon mariage nous avons réglé nos différends.
Je suis plus serein.
Des larmes coulent sur mes joues quand ma mère me prit dans ses bras. Je sais que j'attendais ce moment depuis très longtemps.
Je ne me rappelle même plus la dernière fois que je me suis retrouvé dans les bras de ma mère. Ça remonte à trop longtemps, tellement longtemps que j'avais oublié ce que cela faisait de recevoir un câlin de la part de sa mère.
L'émotion est là.
Je profitai de la chaleur de ma mère. J'ai beau avoir trente-trois ans, cette chaleur si particulière m'avait manquée.
Je pleurai encore de longues minutes dans ses bras ...
- Ah vous faîtes pitié.
J'effaçai rapidement mes larmes en tournant vers Tassem qui s'appuyait contre la porte de la cuisine. Ma mère lui demanda de nous rejoindre et ensemble nous avons fait un câlin collectif à notre mère.
J'ai encore pleuré ce qui m'a valu des railleries de la part de Tassem. Je m'en fichai un peu.
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Le lendemain, Tassem, mon père et moi, nous nous sommes réveillés à l'aube pour nous préparer afin de prendre la route pour Kaolack malheureusement c'est seulement vers dix heures que nous avons finalement pris la route. Ma mère tenait coûte que coûte à offrir des présents aux parents et à la famille de Khadija.
Mon père avait pris sa voiture ; il était avec un de nos cousins et notre oncle ; moi j'étais avec Tassem. Notre oncle avait insisté pour que l'on voyage séparément d'après lui il n'était jamais préférable qu'une famille voyage ensemble. Notre oncle est un très grand superstitieux et donc nous avons fait comme il a voulu.
Tassem conduisait, moi j'étais tranquillement posé à côté de lui. Bon, pas tranquillement car j'étais très anxieux à l'idée de rencontrer la famille de la naine et mon silence le prouvait assez bien.
Sans détourner son regard de la route, il me répondit malicieusement :
- T'as donné ta langue au chat ou quoi ? Tu stresses grave dis donc...
- Je ne te le fais pas dire ... Je pense à la rencontre avec ses parents et ses frères. S'ils n'acceptent pas ?
- Pourquoi pas ? Répond-t-il. Dieu t'a quand même doté d'un charisme hors-norme, en plus tes intentions sont très bonnes et louables envers elle. Deekha te dit qu'ils ne sont pas compliqués et qu'elle leur a déjà parlé de toi. Tu t'en fais pour rien.
Je n'ajoutai plus rien peu convaincu ...
Nous sommes arrivés après près de trois heures et demies de route, je crois qu'il était treize heures passées. Le village en question ne me paraissait pas si moins urbain que ça, juste un lieu marqué par l'absence de hauts immeubles ; c'était d'un calme apaisant. Tout le contraire de Dakar et de sa pollution sonore !
Khadija nous avait indiqué chez elle et nous n'avons pas eu des difficultés à trouver puisque tout le monde se connait dans les villages. Nous avons demandé à des passants et ils ont l'amabilité et la gentillesse de nous indiquer le chemin.
Une autre différence entre les gens des villes et des villages !
Tassem garait la voiture au moment où je contactais Khadija afin de la prévenir que nous étions là. Elle sortit du domicile quelques minutes plus tard avec un accoutrement digne d'une femme de ménage, puis s'avança vers la voiture toute souriante.
- Belle-sœur ! S'exclama Tassem quand elle fut en face de nous.
Elle salua chaleureusement mon père puis elle fit de même avec mon oncle
- Contentes que vous soyez là ! Descendez ! Mes parents sont à l'intérieur et ils vous attendent.
Elle nous gratifia d'un sourire béat qui manifestait sa joie, ce qui m'apaisa sur le coup, jusqu'à ce que Tassem en rajoute gâchant l'ambiance.
- Va falloir détendre ton Quassim à l'aide d'un baiser, il est sur le point de faire un infarctus.
- Pourquoi ? Questionne-t-elle de manière attentionnée.
- Cette rencontre le stresse dit-il.
Elle éclata de rire, avant de se tourner vers moi.
- Mon père et mes frères ne vont pas te manger, vous allez voir qu'ils sont très sympas.
- J'imagine ! Bon, allons-y ! Avais-je dit plus que décider.
Deekha nous conduisit à l'intérieur de la maison. Elle nous installa dans le salon, et sortit pour revenir avec trois hommes dont l'un avait pratiquement le même âge que moi ; je devinai que le vieux était le chef de famille.
- C'est de lui que je vous parlais. Il est venu avec son père, son frère, leur cousin et oncle. Je vous présente mon père et mes deux frères ; ma mère ne va pas tarder à arriver.
Nous nous sommes levés pour entreprendre des salamalecs des plus chaleureux et à la sénégalaise.
Après nous avoir offert à boire, Khadija sortit discrètement du salon nous laissant seuls entre hommes.
- Comme ça c'est vous le fameux prétendant de ma fille ? Me demanda le papa.
- Oui, Khadija et moi sommes ensemble depuis quelques temps, et je veux faire d'elle mon épouse avec votre accord.
J'ai été assez direct sur mes intentions ce qui m'a valu un regard plus que noir de la part de mon père et de mon oncle.
- Ma fille nous a parlé de toi. À vrai dire, elle a l'air d'avoir le béguin...
- Ce n'est pas juste un béguin, c'est de l'amour. Dis-je.
J'eus droit à cette fois à une pincette de la part de mon frère.
- Hum ...
- Excusez mon fils ! Le stress a tendance à le faire perdre ses moyens mais sachez qu'il aime beaucoup votre fille dit cette fois-ci mon père.
- Mon neveu est quelque fois trop direct ; n'empêche que c'est un très bon garçon. Mon frère m'a fait savoir que votre fille a fréquenté sa maison et elle y a travaillé quelques temps. Mon neveu et elle ; ont développé des sentiments forts et sincères l'un envers l'autre. Alors, pourquoi ne pas les marier au plus vite ?
Le papa de Khadija sourit après cette intervention de mon oncle, ce qui eut le don de détendre l'atmosphère. Après ce petit incident que j'eus à créer, nous avons discuté de tout et de rien tout en apprenant un peu plus sur nos familles respectives. Khadija nous a apporté des amuses-bouches et des boissons fraîches.
La maman de Khadija est passée dans le salon et là aussi les présentations ont été faites. Elle était assez calme tout le contraire de sa magnifique fille.
A l'heure du déjeuner, elles nous ont servi un délicieux riz au poisson, à coup sûr préparé par ma future femme. Je reconnais bien sa cuisine.
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A l'heure de la prière d'Asr, nous avons fait nos ablutions et les autres m'ont demandé de diriger la prière. Je crois que c'était un test auquel j'ai réussi avec brio.
Lorsqu'on a fini la prière, nous nous sommes donné la main entre hommes et l'imam vint nous rejoindre.
- Je ne crois pas que j'ai à douter de la sincérité envers vos sentiments pour ma fille. Votre déplacement me le prouve bien ... C'est sûr que j'ai là à faire à un homme pieux, en plus d'être responsable et très amoureux de ma fille, rajoute mon futur beau-père. Je pense avoir déjà pris ma décision.
- Une bonne nouvelle nous espérons ! Intervient mon oncle.
- Oui ! Une excellente même ! Nous allons sceller le mariage aujourd'hui même.
- Pardon ?
Je sortis ce mot sans trop réfléchir.
Mon premier objectif était de faire d'elle ma femme, cependant je ne pensais que cela aurait été aussi facile.
- J'ai demandé à l'imam de notre village de venir pour concrétiser l'union entre nos enfants tout de suite même.
J'eus une envie de rire tellement tout ceci me paraissait ironique.
Je répliquais.
- Il y'a des éléments qui ne peuvent pas être omis, comme la ...
- La somme de la dot ? Nous ne vous exigeons pas grand-chose, juste que cette fameuse somme ne dépasse pas vingt-cinq mille francs. Nous ne vous exigeons pas non plus le cola, ceci revêt plus de la tradition que de la religion. Quant aux cadeaux que vous voulez offrir à ma fille, cela n'engage que vous deux.
Après ses paroles de mon futur beau-père, je me demandai intérieurement dans quel genre de famille j'étais tombé. Une chose qui m'a quand même séduite chez eux, était leur humilité.
Je pouvais deviner aisément que Deekha avait acquis cela d'eux.
Tassem partit prendre les valises de tissus et autres cadeaux que notre mère a tenu à offrir à Khadija et à sa famille.
Dès qu'il revint dans le salon, l'imam prit la parole.
-Vu que les deux parties sont consentantes, alors on peut procéder à la cérémonie.
Moussa, le frère de la naine se leva pour appeler Khadija.
Khadija
Mon frère est venu me trouver dans ma chambre pour me demander de les rejoindre dans le salon. J'ai donc deviné qu'ils ont accepté de me donner en mariage à Tariq.
Je me suis rendue dans le salon suivie de près par ma mère et Myriam, alors que j'étais toujours dans la djellaba que j'avais enfilée quand je priais avec les autres. Je pensais à tout sauf à y rencontrer l'imam du village. J'avais donc deviné qu'ils voulaient sceller le mariage à l'instant.
Faut dire que Tariq a réussi à les bluffer étant donné qu'il a réussi à se lier d'amitié avec eux. Moi qui croyais que la couleur de ses yeux n'allait pas être en sa faveur je me suis trompée lourdement. Je réalise que mon père a accepté cette union en les jugeant plus sur la discussion qu'ils ont eu à entretenir avec eux que sur leur physique.
Mon père m'a demandé de m'asseoir à côté de Tariq. Je pouvais lire à des kilomètres la joie et l'euphorie de ce dernier sur son visage.
L'imam prit la parole.
- Je dois avouer que j'étais agréablement surpris d'apprendre qu'un homme convoitait notre petite Khadija. J'ai assisté à sa naissance jusqu'à maintenant, je peux vous dire qu'elle est respectueuse, polie et très serviable. Alhamdoullillah, ses parents l'ont très bien éduqué, je peux en conclure qu'elle fera une bonne épouse. Gnar gnou begguenté nakk, mayé lenn mossi gueun. (Le mariage est la meilleure chose entre deux personnes qui s'aiment.) Vu que j'ai l'aval des deux parties, je suis prêt à consolider cette union.
Je vis Tassem sortir de sa poche de l'argent qu'il tendit à l'imam. Celui-ci commença aussitôt le khoutba. Quant à moi, je me demandais où était la cola. Je trouvais la situation plus qu'insolite, parallèlement j'étais plus qu'heureuse de me lier à cet homme. L'originalité de l'événement, sans fastes ni réel dot ne sera qu'un délicieux souvenir pour nous deux, parmi tant d'autres incha'Allah.
L'imam nous demanda de nous tenir la main lui et moi, afin de clôturer la cérémonie. A ce moment-là, je ressentis quelque chose d'indescriptible à son touché, les mots ne sauraient décrire l'intensité du regard que nous échangions et je peux dire que Quassim ressentait ce qui était dans mon cœur. Il était mon époux dorénavant, nous étions liés aujourd'hui, pour toujours et à jamais par des liens indéfectibles.
C'est aujourd'hui que nous commencerons à écrire notre histoire.
L'histoire de Deekha et de Quassim.
L'imam conclut :
- Alhamdoulillahi rabil allaamine ! Tariq, Khadija ici présente est ta femme devant Dieu. Tu es son supérieur, nous te demandons juste de la respecter, de prendre soin d'elle, de la soutenir dans sa vie de tous les jours et de la mettre dans le droit chemin tout en concordance avec notre religion. À toi de même Khadija, une multitude de choses te reviennent comme devoirs : cet homme ci est ton mari. Té dieukeur dou morrom. Il n'est point ton égal, de ce fait respectes-le, soutiens-le, acceptes ses décisions, sois une bonne épouse, une sœur et une mère pour lui. Je vous dirais aussi, à vous deux, que le mariage est une succession de hauts et de bas. Ce n'est jamais facile de côtoyer une personne, vos idéaux et votre comportement peuvent être naturellement divergents. Juste la résignation et la patience seront vos armes. Il ne reste qu'à faire une prière, afin de vous souhaiter une relation radieuse jusqu'à la fin de vos jours et de beaux enfants.
Nos mains furent tendues vers le ciel, l'imam récita des douces psalmodies puis nous finîmes tous par un «Amen».
- Ta femme rentrera avec toi Tariq dit mon père. Je n'ai plus aucune autorité sur elle.
- Même si ça a l'air complètement précipité, je sais que mon frère est très heureux de votre décision, dit Tassem malicieusement.
Nous éclatâmes de rire après ses propos. Je ne disais rien, mais moi aussi je voulais être à côté de mon homme.
Que rien ne nous délie !
- Khadija, m'appela ma mère, allons préparer tes affaires.
Comme dit tel fut.
Des cousines et ma badiène Kény nous ont rejointes après que ma mère les ait annoncées la bonne nouvelle. Mes cousines m'en ont un peu voulu d'avoir gardé ma relation secrète et d'avoir entendu qu'après que mon mariage soit officialisé pour les prévenir, heureusement que j'ai su les amadouer pour qu'elles oublient vites.
Ma badiène par contre m'a plus que tiré les oreilles.
Ensemble nous avons ouvert les valises que Tassem a remis tantôt à ma mère. Elles contenaient entre autres des tissus de valeurs, des accessoires, sacs, chaussures et même des parures.
J'étais sans voix face à tout ça.
Ma belle-mère a vraiment fait fort.
Je penserai à la remercier comme il se doit.
Mes cousines m'ont aidé à ranger le peu d'affaires que j'avais dans ma chambre, tout en m'appelant malicieusement par madame Dia, ce qui me donnait un énorme boom au cœur.
Je suis la plus heureuse femme au monde !
Ma badiène Kény étant une badiène gokh elle m'avait prodigué d'excellents conseils sur comment gérer mon ménage, ma vie de couple ainsi que mon ménage. Elle m'a choqué quelques fois mais j'appris beaucoup avec elle. Je serai une vraie tigresse avec tous ses conseils et astuces.
Ma mère aussi a tenu à partager avec moi quelques moments difficiles qu'elle a eu à vivre dans son ménage et les stratagèmes qu'elle a eu à appliquer pour que tout redevienne à la normale.
Plus elles ont parlé, plus je me promis d'être avec Quassim jusqu'à ce que la mort nous sépare.
Dama fass yenné seuyyeul ko seuy bou raffett, gneup tegg si seinn beut. Mann ak mom pikk ak pelle laye donne.
(J'ai l'intention de me dévouer entièrement à notre mariage, me soumettre à lui aux yeux du monde entier. Son pied mon pied jusqu'à la tombe.)
Tassem me prévint qu'il a déjà tenu au courant ma nouvelle belle-mère, Sira. Elles m'ont appelé pour me féliciter.
Nous avons quitté mon village après la prière du crépuscule, Tariq, son père et son oncle ont pris la route pour Dakar après la prière du Maghreb et moi j'ai dû patienter jusqu'à ce que toutes les traditions soient faites ainsi que de la cérémonie du « mour » pour me prendre la route avec Tassem et leur cousin.
Nous sommes arrivés à Dakar vers trois heures du matin.
Tous les rituels effectués, je me retrouvai seule avec mon mari dans cette pièce qui à présent est notre chambre.
Je me tournai vers lui et je ne pus empêcher mon cœur de chavirer une nouvelle fois.
Tariq me rend dingue, il me fait perdre la tête.
Et dire qu'aujourd'hui je me suis liée à jamais à lui, que je vais dormir dans le même lit que lui, dans ses bras, me réveiller près de lui, avoir son corps rien que pour moi, pouvoir le toucher sans retenu.
Dire que j'ai changé de nom de famille pour le sien, que j'ai quitté ma maison pour la sienne, j'ai quitté tout pour lui et uniquement lui.
Dire que je vais lui appartenir à jamais, lui donner mon innocence, lui obéir, le respecter, faire de lui mon guide, mon papa, mon ami, mon conseiller.....
Dire que je vais être la mère de ses enfants.
Oh que je suis heureuse !
Oh que je suis comblée !
Je ne pensais pas que les choses allaient se passer ainsi et si vites.
Je ne pensais jamais pouvoir lui pardonner.
Je ne pensais jamais pouvoir me marier avec lui.
Je n'y croyais pas !
Et pourtant je suis devenue madame Dia.
Nul n'échappe à son destin, j'y crois fermement aujourd'hui.
Le Tout Puissant, avant notre naissance, avait déjà écrit notre histoire.
Il avait dit que Deekha et Tariq allaient se rencontrer chez les Dia, qu'ils allaient se détester et cette haine se transformera en amour. Il avait dit que leur relation ne fera pas long feu. Ensuite viendra leur douloureuse séparation puis leurs retrouvailles qui conduiront à leur mariage.
Notre destin était déjà tout tracé.
Nous sommes destinés à être ensemble et à finir ensemble.
Tariq Al Quassim Dia a été fait pour Khadija et pour personne d'autre.
- A quoi est-ce que vous pensez madame ma femme ?
- A l'intensité de mon amour pour vous monsieur mon mari répondis-je e souriant.
Il s'approcha doucement de moi et je restai sur place à l'attendre. Lorsqu'il fut près de moi, il abaissa le pagne qui couvrait ma tête et il m'embrassa longuement le front avant de se reculer pour mieux me contempler alors que je commençais à devenir toute chose.
-Va prendre ta douche !
Moi qui croyais qu'il allait me sauter dessus et bien monsieur n'essaie même pas d'éteindre le feu qu'il a allumé.
-Si nous prenions cette douche ensemble.
Tariq se mit subitement à rire me laissant dans l'incompréhension la plus totale.
Ai-je dit un truc drôle pour qu'il se mette à rire ainsi ?
- Ne me provoque pas la naine !
- Moi ? Te provoquer ?
Au lieu de me répondre, il se mit à tourner autour de moi tel un prédateur.
- Tu veux quoi Khadija ?
- Toi !
- Moi ! Soit plus explicite !
- Je veux que tu me fasses tienne.
- Ne soit pas si pressée Deekha ! Je ferai de toi mienne plus vite que tu ne le crois. En attendant nous sommes chez mes parents et je n'ai aucune envie qu'ils attendent tes cris. Soit certaine que lors de notre lune de miel doumaleu maye dara. Je serai sans pitié ! Je te culbuterai partout et n'importe où ... Jusqu'à ce que tu n'en puisses plus et que tu me supplies d'une voix cassée de par tes cris de te laisser te reposer ... Là tu sauras à quoi avaient servi mes longues heures d'entraînement et cette longue année d'abstinence que tu m'as imposé.
Il n'en a pas fallu plus pour que je détale au plus vite dans la salle de bain. Je restai longuement dedans avant de prendre mon courage pour rejoindre mon mari.
Tariq était déjà au lit habillé d'un simple boxeur.
Il me regardait tout sourire m'allonger à ses côtés. Il m'attira dans ses bras avant de me souffler de bien dormir car les prochaines nuits à ses côtés seront courtes.
Je regrette de l'avoir provoquer.
Aye mane foumeu dieume akk Tariq mii ?
Tout ça c'est de la faute de badiène Kény !
Je me résolus à fermer les yeux et à essayer de dormir.
~
Waouh ça fait super longtemps hein 😱😱!
J'espère que vous m'en voulez pas rekk. J'étais super prise et j'avais du mal à trouver l'inspiration 😩😩 mais alhamdoulilah je suis de retour.
Nous allons terminer la chronique InchaAllah au plus vite 😇😊.
Merci encore une fois pour tout !
Laissez vos sur la partie.
NB : Passez lire et follow 2 chroniqueuses talentueuses mashaAllah que j'ai découvert récemment :
👉 zeynabintou lisez amour vicieux svp et ses autres œuvres.
👉 PlumeNoire95 lisez Sorrow et Le vœu de Clara
Bonne chance à nos lions
Vive le Sénégal 🇸🇳🇸🇳🇸🇳🇸🇳 soubbeu InchaAllah bou dara sedd
#Sadio_Mané_ballon_d'or InchaAllah amine touf touf
Si le Sénégal gagne la CAN InchaAllah amine touf touf je vous promets de mettre une photo de ma personne ...
18/07/2019 DEEKHA15 aka Mme Dia chérie Tariq 😊
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