Nadine

- Tassem attend.

Je mis rapidement devant lui pour le stopper.

- Que j'attende quoi ? Tu caches une personne dans ton placard et cette personne écoute notre conversation depuis le début alors il est normal que je veuille savoir de qui il s'agit.

Il est têtue celui-là. Je ne devais absolument pas le laisser ouvrir ce placard. Il en va de ma tranquillité d'esprit et de celui de Sira. Tassem pouvait être tellement rancunier quand il voulait que parfois je regrette de lui avoir menti sur ma relation avec Sira.

Je devais assumer mes actes et non me cacher car après tout je ne faisais absolument rien de mal.

- Tu as raison Tassem.

- Bien sûre que j'ai raison. Pendant que tu me faisais la morale, il se trouve qu'un personne nous épiait.

Je roulais discrètement les yeux, il peut être susceptible et irritable dès fois.

- Il se trouve que j'ai caché mon fiancé dans le placard.

C'est le seul mensonge crédible que j'ai pu trouver après les rats évidement.

- Pourquoi ?

- J'ai paniqué.

- Mais pourquoi Nadine ? Nadine tu es ma sœur et ma seule confidente. Je pensais que tu me faisais assez confiance pour te confier à moi et savoir que je n'allais jamais te juger sur tes fréquentations.

Comme lui le fait avec moi pensais-je.

- Je suis désolée Tassem.

- Je le suis encore plus dit-il en prenant ses affaires.

Shi merre neu nakk ( Il est énervé ).

- Attend Tassem !

- Je rentre. Et tu peux demander à ton trouillard de fiancé de sortir.

Et voilà va m'en vouloir pour des semaines.

Je vais galérer pour me faire pardonner car il a raison sur toute la ligne. J'aurais aimé lui dire que Sira se trouve dans ce placard mais je n'en ai pas eu le courage. J'ai peur de sa réaction parce-que Tassem se sentira trahi et il sera dans son droit car je lui mens depuis des mots.

- Tu peux sortir Sira.

Lui dis je après m'être assurée que mon frère n'était plus dans le coin.

- Je suis désolée Nadine.

- Ne le sois pas ma belle. Tassem sera fâchée contre moi pendant des jours tout au plus mais je trouverais un moyen de me faire pardonner.

- Tout est de ma faute.

- Mais non. Il faudra que l'on assume de se fréquenter devant lui. Ce n'est pas parce-que vous vous détestez que je me dois de m'éloigner de toi.

- Ce n'est pas une bonne idée.

- Si au contraire ça l'est. Cela vous permettra à toi et à Tassem d'enterrer la hache de guerre.

- Hum... Je suis prête à faire un effort pour toi par contre s'il m'insulte il verra.

- Je t'invite à son anniversaire. Nous lui ferons la surprise.

- Je ne suis pas certaine qu'il apprécie la surprise. Le mieux serait que l'on y aille mollo mollo avec lui. Je ne veux pas gâcher sa fête et surtout je n'ai aucune envie qu'il pense que je le cherche.

- Tu as sûrement raison.

- Comme toujours bae. Il est temps pour moi de rentrer. Non mais sérieusement Nadine des rats qui éternuent tu m'as achevé.

Je la sauve et elle se moque.

- Bein je n'ai pas trouvé mieux.

- J'ai vu ça haha.

- Wa dégage de chez moi sakh maintenant.

- Des rats qui éternuent c'est quelle sorcellerie encore haha.

Je comprends en faite pourquoi mon frère ne la supporte pas, elle aime se moquer des gens et elle n'y va pas en douceur.

- Attend que j'appelle Tassem rekk mome nga tekk mouye niit ( c'est le seul que tu respectes ).

- OK ! On se capte après madame les rats qui éternuent hihi.

- Au revoir chérie Tassem.

Je refermais la porte en soupirant.

Tassem et Sira vont finir par s'aimer un jour j'en suis certaine.

Sira

J'avais bien failli me faire prendre tout à l'heure. Ce n'était pas que j'avais peur de lui mais je ne voulais pas qu'il me vois avec sa sœur et maintenant ils se sont fâchés par ma faute.

Tassem pouvait être vraiment un idiot par contre il aime sa sœur le fait est qu'elle lui ait mentie l'avait blessé et savoir. Je ne supporte pas Tassem mais je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser par rapport à leur petite dispute.

J'avoue que cette facette de sa personne m'a surpris mais bon je n'épands plus sur son sujet.

Plus je m'éloigne de lui et plus ma vie était belle.

En sortant de l'immeuble mon attention fût attirée vers un homme à la carrure ressemblant à celui que je voulais sortir de ma tête.

- Si je devais mourir là maintenant je n'aurais aucuns regrets car devant moi se trouve la plus belle créature de la terre avait-il dit en s'arrêtant devant moi.

Je crois vraiment que je n'attire que les hommes aux yeux bleus.

Après Tassem me revoilà confrotais à un autre.

Cette fois-ci je ne vais même pas répondre.

À quoi bon de toute façon ?

Nous ne nous connaissons pas; l'ignorer est la seule et meilleure des solutions.

- J'espère vous revoir belle créature me dit-il quand je refermais la porte du taxi.

Le taxi roulait déjà depuis des minutes, le plus surprenant dans mon trajet était que je n'arrivais plus à sortir de mon esprit l'agréable rire de cet idiot de Tassem. Cela ne devrait pas avoir lieu parce-que je suis sensée le détester et non aimer ne serait-ce qu'une infime partie de lui.

Tassem était astronomiquement un connard et rien ni personne ne peut changer cette facette de sa personnalité. Une chose qui m'intriguait encore sur sa personne c'est son comportement envers moi, il agit comme un obsédé en payant une personne pour me suivre et m'épier. Seule une personne avec des troubles feraient ce genre de trucs bizarroïdes et c'était sûrement son cas : Tassem est malade.

J'ose espérer qu'un jour nous pourrons tenir une discussion sans nous insulter mais bon cela risque de prendre du temps.

Ma belle-mère m'avait appelé en chemin me disant que Badou était déjà passé et que Khalil était chez mes parents à présent.

Génial ! Moi qui croyais avoir le temps de remettre mes esprits à l'ordre; je suis dos au mur.

Je me tenais devant la porte du salon avec l'envie de foutre le camp, je prie finalement mon courage à deux mains pour entrer.

- Ah Badou, tu es là ! dis-je avec un sourire crispé.

- Il n'attendait que ta venue répondit ma mère.

Franchement j'ai hâte que mon père revienne de son voyage pour que ma mère se trouve d'autres préoccupations que ma petite personne.

- Je vais me rafraichir; en attendant Badou fait comme chez toi.

Je pris les escaliers, je trouvais ma sœur Zeyni en pleine préparation dans ma chambre c'est à croire qu'elle n'en a pas ou peut-être qu'elle aime la mienne.

Je me penche au-dessus du berceau de mon ange qui dormait paisiblement.

- Fais de beaux rêves petit ange chéri.

Ma sœur était waouh, je crois qu'elle essaie de renouer avec Ibrahima ce qui serait une excellente chose pour eux deux.

- Tu te fais belle pour qui ?

- Ibrahima khana.

God elle me surprendra toujours cette fille.

- Vous avez renoué ? Quand ?

- J'avais su par sa belle sœur qu'il était souffrant ces derniers temps alors j'ai pris de ses nouvelles et il a été touché par ma sollicitude. Cela s'est avérée payant.

J'ai vraiment raté un épisode entre ces deux là.

- J'espère que cette fois-ci tu seras faire preuve de maturité et moins d'insolence.

- C'était juste une blague pourrie par contre Ibrahima est beaucoup trop susceptible.

- Ibrahima susceptible ? N'importe quoi ! C'est un homme formidable et c'est ton insolence qui l'a poussé à bout. La vie t'offre une nouvelle chance alors ne la gâche pas et change ton comportement.

- Je te promets de faire un effort grande sœur. À mon retour il faudra que l'on parle de tête d'australopithèque.

Elle n'a aucun respect face au père de mon bébé.

- Rew bâ doff ( insolente ). Bonne soirée.

Ma douche prise je m'allongeais sur mon lit le visage caché dans l'oreiller.

Pourquoi je pense à ces deux hommes ?

Badou je peux comprendre, c'est mon mais Tassem sérieusement je ne me comprends plus.

Je dois avoir un méninge qui disjoncte sûrement.

- Toc-toc...

- Qui est là ?

- Badou...

- Ah !

- Je peux entrer ?

Tu l'as déjà fait avais-je envie de répliquer.

- Badou qu'est-ce que tu fais dans ma chambre.

- Doucement ma chérie, tu tardais à redescendre et donc je suis venue à toi.

- S'il te plait Badou; sort de cette chambre.

- Ne t'énerves pas ma chérie ! Je suis venue en paix.

- Wa sors s'il te plaît que je puisse m'habiller.

Enfin ! Ce n'est pas parce-que je fais des efforts avec lui qu'il se croit tout permis.

- Tu te rappelles de la première fois que je suis entré dans cette chambre.

- Comment oublier Badou.

- C'était le jour où ton père avait accepté de m'accorder ta main, la belle époque !

- Tu étais mort de trouille ce jour-là.

Je n'ai pas m'empêcher de sourire face à ces souvenirs.

- Moh je n'avais pas la trouille. J'étais stressé et heureusement que mon père était à mes côtés. Cette soirée était la plus belle de ma vie, j'allais passer le reste de ma vie avec la femme qui me faisait sentir différent.

Malheureusement toutes les belles choses ont une fin.

- Tu me manques Sira.

Il s'approcha de moi jusqu'à m'enlacer. Ma raison m'ordonnait de le repousser mais une partie de mon cœur lui me dit autre chose.

- Je t'aime Sira.

J'essayais de me dégager de son emprise mais il me retenait fermement en me caressant le dos de bas en haut.

Cela faisait un bien fou et c'était très relaxant en vérité.

Il stoppait ces gestes tout en approchant ses lèvres des miennes.

- Tu es sûre de toi ?

Que devrais-je répondre à cette question ?

Bonjour mais Sira tu nous fais quoi là 😕😑😮

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20/19/2018 DEEKHA15