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MiAnnge 💗 sur toi 😘😍
Bonne lecture !
Tariq
Comme tous les matins en revenant de la mosquée en compagnie de mon frère et de notre père, je pris place sur mon balcon une tasse fumante de thé à la menthe à la main.
J'adorai m'y mettre, profiter de la vue plus que magnifique qu'offre le balcon de ma chambre.
M'asseoir sur mon balcon faisait ainsi partie de mon petit rituel matinal surtout lorsque mes pensées sont embrouillées comme c'est le cas depuis hier soir.
Apprendre que mon neveu était en réalité mon fils, m'avait permis de revoir mes priorités et près tous les événements qui ont eu à se passer dans ma vie au courant de l'année qui s'est écoulée ; je me suis rapproché de mon seigneur pour apaiser mon cœur meurtri et ainsi obtenir son pardon pour tout le mal que j'ai occasionné gratuitement.
Cela faisait partie des résolutions que j'avais prises pour devenir une meilleure personne avec mon entourage et je m'efforce depuis des mois à changer.
Je crois que je suis sur la bonne voie car peu à peu je commence à me pardonner mes erreurs et à oublier...
Je veux apprendre à devenir un meilleur homme, un bon père avec Kader car même si je continue à jouer le parfait rôle de l'oncle ; il arrivera forcément un jour où mon frère et moi nous lui avouerons la vérité sur ses origines...
Je n'aimerai pas que mon fils me haïsse pour mes erreurs.
Je fermai automatiquement les yeux lorsqu'un vent frais fouetta délicieusement mon visage profitant ainsi du chant des oiseaux qui m'emportait ainsi loin, très loin dans mes pensées.
Je resserrai furieusement mes mains sur la rambarde du balcon en repensant encore une fois à Khadija ... Mon amour perdu !
Mio Dio !
Jusqu'à quand allez-vous me punir ?
Et pourtant vous m'avez déjà puni en me séparant de la femme que j'aime alors qu'attendez-vous de plus de moi ?
Jusqu'à quand dois-je vivre sans elle ?
C'est déjà assez difficile de supporter son absence alors pourquoi vous me tourmentez ainsi ?
Jusqu'à quand dois-je supporter le poids de mes erreurs ?
Je vis déjà avec mes erreurs alors s'il vous plait mon Dieu aidez-moi à l'oublier si tel est votre volonté pour que je me repens de mes pêchés car oui j'ai pêché...
Décidément mon Dieu, je n'arriverai donc jamais à la sortir de ma tête malgré toute ma bonne volonté, malgré que je vous supplie jour et nuit de m'aider à y parvenir.
Je suis tourmenté Allah alors je vous en supplie une nouvelle fois venez-moi en aide...
Je soufflai bruyamment consultant ma montre sachant que mes supplications resteront vaines ... Ma montre affichait sept heures passées de trente minutes, je rejoignis ma chambre en étant abattu de devoir vivre avec toute ma culpabilité.
Je me préparai à aller au bureau lorsque Tassem me fit savoir qu'il ne pourra pas m'accompagner ; il devait rester aux côtés de sa femme pour lui tenir compagnie et la surveiller. Mon frère s'était enfin réconciliée avec sa femme et depuis lors notre maison grouillait de vie et se remplissait de rires de joie des enfants et des nôtres.
Je suis heureux que mon frère le soit !
Il m'aurait été difficile et invivable d'accepter que j'avais occasionné leur séparation de par mes erreurs mais heureusement que Tassem et Sira se sont enfin retrouvés pour mon grand bonheur.
J'avais une seule hâte que ma nouvelle meilleure amie et confidente mette au monde ses bébés. Pour une raison qui m'était encore inconnue, je me suis attaché à ses bébés d'une manière qui me dépassait. Je ne peux rester un jour sans prendre leurs nouvelles. On croirait même que j'étais leur père alors qu'il n'en était rien.
C'est juste que j'aime d'un amour démesuré ces bébés en route.
A peine suis-je arrivé au bureau que je mis directement à travailler. Je m'occupais l'esprit pour penser à autre chose, pour stopper toutes ces pensées dirigées vers mon amour perdu.
Aujourd'hui encore plus qu'hier et les mois passés ; je suis enfermé dans une spirale sans fin où je ne peux m'empêcher de penser à elle.
Et pourtant j'avais réussi ces dernières semaines à apprendre à supporter sa disparition mais aujourd'hui je n'arrivai pas à savoir pourquoi je pense tout le temps à elle.
J'essaie de toutes mes forces de m'en empêcher mais c'est plus fort que moi.
Je me résolvais alors à laisser mes pensées me tourmenter ... Puisque je n'avais rien de mieux à faire.
Travailler était inutile !
Je me couchai sur la table laissant mes souvenirs défilaient dans ma tête durant de longues minutes qui se sont finalement transformées en heures ...
La sonnerie persistante de mon téléphone me fit sortir de ma léthargie et je décrochai sans grande conviction.
Je parlai ainsi avec Sira qui m'appelait pour que je lui apporte des sucreries et du dibi poulet en venant déjeuner. Je lui avais demandé si mon frère n'était pas disposé à aller lui payer ses folies du moment et elle m'avait fait savoir que Tassem ne voulait pas qu'elle mange de la nourriture sucrée et donc elle avait fait appel à son dernier espoir tout en sachant que je ne peux rien lui refuser.
J'ai ri durant des minutes avant d'accepter sa demande sachant que mon frère allait péter un câble s'il apprenait qu'encore une fois que j'avais cédé face aux caprices de sa femme.
Et comme je n'avais pas de liquidité avec moi, je suis sortie de mon bureau pour me rendre à la banque d'à côté pour y faire un retrait d'argent.
Arrivé sur les lieux le vigil me fit savoir que les guichets automatiques étaient en panne... Je soufflai quand je me rappelais avoir laissé mon chéquier au bureau.
Je fis un aller-retour assez rapide de mon bureau à la banque et voilà assis à attendre mon tour.
Sira daal momaye deff lo nei !
Je laisse mon travail en plan pour faire la queue dans une banque thiey yallah.
Je manipulai tranquillement mon téléphone maudissant encore une fois la lenteur des agents de la banque lorsqu'une voix fluette m'interpella et stoppa net tous mes gestes.
Mes muscles tremblèrent et je lâchai mon téléphone sous le coup de la surprise.
A l'entente de cette voix si cristalline, mon sang pulsa dans mes veines et ma tension monta crescendo dans mon corps.
Putain de merde !
Mio Dio ! Je rêve ...
Je fermai les paupières et je soufflai un instant pour me reprendre et maîtriser ce flux d'émotions qui prenait déjà possession de tout mon être...
Je luttai contre les émotions qui se bousculaient à mon sein.
Je crois réellement que j'hallucine et que la nostalgie me fait croire et entendre des choses.
Réussissant à dompter mes émotions et à me calmer, je rouvris lentement les yeux quand fut mon tour de passer à la caisse.
Les jambes flageolantes, je me levai de ma chaise pour me planter devant la caissière.
Lorsque nos yeux se croisèrent, je faillis avoir une crise cardiaque tellement l'air me manquait. Mes poumons étaient complètement endoloris et mon cœur en train de crever six pieds sous terre.
La fameuse caissière n'est autre que mon premier et dernier grand amour.
Je clignai plusieurs fois des yeux pour m'assurer de ce que j'avais sous les yeux ...
Et c'est bien elle !
Khadija !
Ma Khadija !
Prononcer son prénom me chamboulait un peu plus ; ça m'arrache même la gorge...
Je peinai à me tenir debout lorsque ses lèvres si appétissantes s'étirèrent dans un fin sourire destructeur pour mon pauvre petit cœur.
Je vais tomber en syncope dans les minutes à suivre.
Je me stabilise tant bien que mal en appuyant bien fort sur mes deux jambes.
La revoir ainsi métamorphosée, ainsi désirable que jamais accélérait anormalement mon rythme cardiaque.
Elle est belle, diablement séduisante.
J'en ai même perdu la voix et mon assurance tellement elle était à couper le souffle.
Le parfum qu'elle dégageait ; me ramenait à douze mois en arrière...
Des émotions squattèrent mon esprit déjà bien endommagé par la seule présence ce petit bout de femme qui a su me mettre à terre avec sa seule arme : son sourire.
Mon monde déjà bien effondré vient d'être remis à neuf d'un simple sourire.
Une nouvelle bombe m'explosa en plein visage et je ne sus comment réagir lorsque je réalisai que la femme en face de moi, était celle que je cherchai durant de longs et pénibles mois sans succès.
Dire qu'elle était dans le pays durant tout ce temps.
Dire qu'elle était à quelques mètres de mon lieu de travail durant tout ce temps.
Mon Dieu venait moi en aide !
Plus je la regardai plus je la trouvai changer ... Elle était belle à me faire crever juste en étant habillée simplement d'une robe blanche qui faisait ressortir son teint.
Je scrutai l'ensemble de son visage que j'ai tant aimé, tant regardé, tant touché et tant embrassé sans m'en laisser.
Putain de merde !
Je passai encore une main tremblante sur ma barbe. Ses yeux noirs s'accrochèrent aux miens tandis que je me perdis dans son regard.
Que dois-je faire ?
Comment dois-je me comporter ?
Que dois-je lui dire ?
Étrangement j'ai la sensation d'être le seul en état de choc. La naine, elle était sereine ou peut-être qu'elle cachait ses émotions.
- Bon ... Bon ... jour ! Khadija ! C'est bien toi ?
- Qua ... Quassim ! C'est bien moi comme tu peux bien le voir.
- Où est-ce que tu étais pendant tout ce temps ? Je t'ai cherché en vain durant toute une année.
- J'avais quitté le pays.
Une réponse courte et froide de sa part qui me brisa les morceaux restants de mon cœur.
- Et c'est tout ce que tu as à me dire ? Tu es partie sans me laisser le temps de m'expliquer et ...
- Écoute Quassim ! Ce n'est ni le lieu ni le moment pour tenir cette conversation et sache que je n'ai absolument rien à te dire.
- J'ai passé des mois à te chercher dans toute la ville, dans tout le pays et maintenant que je t'ai enfin retrouvé ; tu me demandes de me contenter de ta petite réponse sans saveur. Toi et moi devons parler.
- Tout a été dit le soir où je t'ai quitté. Reste le plus loin de moi !
- Tu me crois assez stupide pour me contenter de rester loin de toi ... Nous devons tenir une longue conversation et je te jure que nous l'aurons.
- Pour la dernière fois Quassim nous n'avons rien à nous dire.
- Monsieur, si vous voulez draguer la caissière attendez au moins qu'elle ait fini son travail fit une voix derrière moi.
Je me retournai pour lui lancer un regard noir tout en lui demandant de la fermer parce que je parlai avec ma femme. J'avais utilisé un vocabulaire qui avait outrageusement choqué les petites vieilles mais je m'en fichais du moment que Khadija ne m'échappe pas.
- Tariq, je te prie de faire ce pourquoi tu es dans cette banque ou je serai dans l'obligation de prévenir la sécurité.
J'ébauchai un fin sourire avant de lui remettre mon chèque en faisant exprès de frôler ses doigts...
- Préviens le président de la république, son frère et la BBC si ça te chante Khadija mais nalleu leire ni (sois certaine) que toi et moi aurons cette discussion de gré ou de force. Yaye choisir ! (Tu choisis).
Elle me fixa longuement comme si elle voulait savoir si je suis sérieux ou non et même temps jauger mon degré de folie. Au bout de quelques secondes qui m'ont paru une éternité, elle soupira avant de me dire qu'elle prenait sa pause à midi et demie.
Je lui fis alors savoir en récupérant mon argent que je serai garé devant la banque à l'attendre.
À ma sortie de la banque, j'ai composé le numéro de mon assistante et je lui avais expressément demandé d'aller dans mon bureau pour y prendre ma clé de voiture et de la remettre à l'un des vigiles de l'entreprise pour qu'il me ramène ma voiture à la banque et qu'il devait de se dépêcher.
Le vigile arriva cinq minutes plus tard... Je lui ai remis de l'argent pour qu'il aille acheter de la glace, des mangues ainsi que le fameux dibi de Sira et le tout à faire livrer chez moi avant treize heures.
Il ne dira pas non plus que je joue au patron avec lui car je l'ai grâcement remercié pour le déplacement.
Quand je fus installé dans ma voiture, je verrouillai les portes et je posai ma tête sur le volant me remémorant de la première fois que je l'ai vu.
Un rire rauque s'échappa de mes lèvres lorsque je me rappelai de sa fameuse robe des temps coloniaux.
Je l'avais trouvé banale ce soir-là alors qu'elle était belle, et différente de mes anciennes conquêtes qui elles faisaient appel à tous sortes d'artifices pour peindre leurs faces et me plaire.
Sa beauté au naturelle avait attiré mon regard de connaisseur dès qu'elle m'avait parlé et puisque j'étais stupide à cette époque je ne voulais pas me l'avouer.
Revoir ma Khadija dans cette banque est un signe de Dieu ...
Le signe que j'attendais !
Cependant je ne veux en aucun cas chambouler de nouveau la vie de Khadija même si je l'aime ; je ne peux me permettre d'être égoïste avec elle.
Si à la fin de cette discussion, je juge qu'elle est passée à autre chose, que contrairement à moi qu'elle a réussi à m'oublier alors je n'insisterai pas pour la reconquérir et je saurai que son bonheur ne se trouve pas forcément à mes côtés.
.
.
.
J'entendis toquer à la porte et avant même de répondre je savais que c'était elle.
L'heure de vérité !
Je déverrouillai les portes et elle s'installa sans un mot ni un regard pour moi.
Je rassemblai le peu de force et de courage que j'ai en moi pour enfin lui dire tout ce que j'ai sur le cœur.
- Tu m'as manqué.
- Je ne suis pas là pour t'entendre me rabâcher les oreilles avec tes « Tu m'as manqué ». Dis ce que tu as à me dire et qu'on en finisse !
- Je suis désolée ! Tu dois sûrement me considérer comme l'homme le plus ignoble de la terre car moi-même je me considère comme l'étant ... J'aimerai tellement pouvoir t'expliquer ce qui m'a poussé à agir aussi méchamment avec mon frère mais je crois qu'aucune explication ne pourra justifier ma conduite. J'ai été odieux, pitoyable avec mon frère, un véritable monstre avec lui ... Je le concède ! Aujourd'hui je le regrette, à l'heure où je te parle je ne peux qu'encore plus que me détester. Je ne peux plus me tenir en face d'un miroir tellement j'ai honte, je ne peux même pas me considérer comme un véritable homme tellement la culpabilité me ronge de l'intérieur ... J'ai le cœur qui se déchire à chaque respiration et je ne veux que l'on m'enterre vivant quand tes yeux traduisent tout le mépris et le dégoût que tu as à mon égard ... Je sais que tu mérites mieux qu'un homme qui a poignardé son frère par simple jalousie mais malgré toutes mes erreurs et ma cruauté je t'aime Khadija et d'un amour qui dépasse l'entendement ... Sache que si je suis devenu un homme meilleur, si je me suis réconciliée avec ma famille et que j'ai réussi à me reprendre en main c'est uniquement grâce à cet immense amour et à toi. J'aurai été hypocrite si je ne te disais pas et je comprendrai que tu ne veuilles plus de moi.
Khadija s'essuya les joues quand je me tus enfin. J'avais une forte envie de la serrer dans mes bras mais en même temps il ne faut pas que je fasse tout capoter. J'ai peut-être une chance de la récupérer alors j'ai intérêt à me tenir tranquille et la laisser venir à moi.
Elle finit par se calmer et je lui fis un timide sourire.
- Je suis heureuse que tu te sois enfin réconcilié avec ta famille mais en ce qui nous concerne, j'ai fait une croix sur notre relation. Je te souhaite d'être heureux Tariq.
Elle sortit de la voiture me laissant encore plus sonné.
Je ne pus m'empêcher de verser des larmes de colère et de désespoir vis-à-vis de ma personne.
J'étais anéanti, impuissant car à l'évidence je venais de perdre la femme de ma vie.
Encore une fois la vie me faisait payer la souffrance que j'ai infligée gratuitement à mon frère.
À quoi m'attendais-je ?
Sérieusement !
Je ne peux tout simplement pas sortir indemne après avoir infligé à mon frère la pire des souffrances.
Il faut que je paie au moins pour mes erreurs.
Depuis maintenant des heures, j'étais enfermé dans ma voiture où j'ai laissé mon chagrin sortir.
Mon téléphone a sonné plusieurs fois et je n'avais la force ni l'envie de décrocher.
À l'heure de la descente des agents de la banque ; je l'ai aperçu discutant et riant avec ses collègues et mon pauvre petit cœur ne s'est pas empêché de battre pour elle.
Sur un coup de tête et de désespoir j'ai suivi le taxi dans lequel elle est montée. Je me suis tenu à une distance raisonnable jusqu'à ce que ce dernier se gare devant un immeuble.
Quand elle fut dans la bâtisse, je fis demi-tour pour enfin rentrer chez moi ...
Sira
J'ouvris lentement les yeux pour m'habituer à la lumière du soleil lorsque je sentis une petite chaleur me brûlait au niveau de mes paupières.
Après que l'on ait mis les choses à plat j'ai eu un sommeil normal et réparateur.
C'est fou le pouvoir que Tassem a sur moi.
Je tâtai l'autre côté du lit avec ma main et je rencontrai un corps chaud juste à côté du mien.
Enfin !
J'avais tellement rêvé de ce moment que je craignais que cela n'arrive plus jamais.
Enfin nous pouvons vivre notre amour en oubliant nos erreurs.
Mon cœur se gonfla d'amour lorsque je me tournai vers Tassem. Il est beau même au réveil, divinement beau et je l'aime un peu beaucoup, à la folie, passionnément ... à l'ammoniaque (PNL).
Est-ce possible de ressentir autant d'amour pour un seul homme ?
De sentir mon cœur s'emballait, d'avoir des picotements, des frissons me parcoururent avec juste un sourire de sa part ?
Oui je pense ! Car j'aime cet homme allongé à mes côtés plus que ma propre vie.
Ces derniers jours ont été fantastiques, les plus merveilleux de ma vie. Non seulement j'avais retrouvé mon mari, notre complicité en plus il s'occupait de moi telle une reine, la reine de son royaume.
Ah ! Que demander de plus ?
Que Dieu nous préserve du mauvais œil et des mauvaises langues ! Amine touf touf !
- Amore de ma vie !
Lorsque je croisai son regard si profond, j'ai sorti toutes mes dents et il fit pareil.
- Oui !
- Je t'aime ! N'en doute jamais !
- Jamais amore !
Nous nous dévorons les lèvres comme des affamés comme deux toxicos en face de leurs doses quotidiennes de drogue et sans même prendre en considération nos mauvaises haleines du matin. Je crois même que ça ajoute une petite pincée de « succulentsisme » dans notre roulade de pelle.
Je me séparai à contre cœur de ses lèvres et je partis me doucher ... J'avais rendu ce matin au cabinet de mon obstétricienne pour une consultation de routine et comme d'habitude Tassem s'est arrangé pour m'y accompagner et ainsi s'assurer que tout allait bien pour moi et les bébés.
Le fait qu'il m'accompagne ne me dérange en rien sauf que lors des consultations, Tassem a tendance à gêner la pauvre doctoresse dans son travail, pour une simple grimace de ma part monsieur réprimande la pauvre doctoresse qui prend sur elle et c'est toujours moi qui calme mon mari.
Ajouter cela il essaie d'apprendre à la spécialiste à bien faire son travail. Il me fout carrément la honte à chaque rendez-vous.
Et puisque je ne peux rien lui interdire, en sortant de la maison je fais en sorte qu'il se tienne tranquille durant la consultation en lui faisant un petit chantage coquin.
Nous nous sommes rendus au cabinet vers dix heures et après la consultation nous sommes rentrés directement à la maison. Sur le chemin du retour, j'ai voulu acheter des trucs à manger mais Tassem m'en avait empêché disant que je devais faire attention à mon alimentation et à mon taux de sucre et de sel.
J'ai alors boudé durant tout le trajet et j'ai même versé quelques larmes de colère pour le faire réagir. Je me suis résignée à stopper mes pleurs lorsqu'il me fit savoir qu'il n'allait pas céder même si je transformai la voiture en océan Atlantide.
J'ai alors appelé Tariq in petto et il avait accepté sans rechigner.
MashaAllah mon meilleur ami est trop serviable.
Voilà pourquoi lui et moi sommes amis, il accepte toutes mes folies alors que l'autre là mome hum no comment.
J'étais tellement fatiguée par cette petite sortie que dès que nous sommes arrivés chez nous j'ai filé directement sous la douche pour me rafraîchir et je me suis assoupie par la suite.
Je ne me sentais pas trop bien surtout avec les bébés qui s'amusaient à bouger sans cesse.
A mon réveille, il était quinze heures et j'avais terriblement faim. Tassem n'étant dans notre chambre, je me suis levée, j'ai pris une autre douche et je suis allée me chercher à manger.
J'ai trouvé dans la cuisine les mangues, les sucreries ainsi que mon dibi poulet. Je me suis assise à même le sol sans prêter attention aux employés qui se moquaient de moi et j'ai fait mon travail du moment en savourant chaque bouchée de ma nourriture.
Quand j'eus terminé, je me suis levée difficilement des carreaux et j'ai nettoyé mes mains laissant aux bonnes le soin de débarrasser.
J'ai rejoint ensuite ma petite famille dans le jardin, mes beaux-parents étaient de sortis depuis ce matin.
Nadine, son mari, Zeyni et Ibrahima sont arrivés quelques minutes après moi.
Nous sommes restés dans le jardin à profiter du calme, de nos familles jusqu'au soir.
Tariq est rentré vers les environs de dix-huit heures, il nous a juste salués et il est directement monté dans sa chambre.
J'ai tourné ma tête vers Tassem l'air de dire que Tariq n'était pas dans son assiette. Ce n'était pas dans ses habitudes de rentrer du boulot de me saluer sans pour autant venir converser quelques minutes avec mes bébés.
J'ai voulu me lever pour aller m'enquérir de son état quand Tassem me demanda de le laisser lui parler.
Je m'assieds alors docilement ma fille dans ma bras surveillant Khalil et Kader de l'autre côté. Ces deux-là me rendent vraiment la vie impossible. Ils sont encore plus têtus et bornés que moi et Zeyni réunies.
Tassem revint une trentaine de minutes plus tard m'expliquant que son frère avait revu Khadija et que cette dernière refusait de lui accorder une seconde chance. Il m'a assuré qu'ils allaient lui faire changer d'avis.
Connaissant mon mari et les idées tordues qui pouvaient germées dans sa petite tête je me suis promis de parler avec Tariq et ensemble nous trouverons une solution à son problème et un moyen efficace pour lui de se faire pardonner.
Et je trouve même qu'il n'a rien à se faire pardonner.
J'admets qu'il a eu un comportement plus que répréhensible envers son frère cependant je trouve que Khadija exagère. Je reconnais avoir été la première a fustigé son comportement et de lui en vouloir mais c'était avant que je ne comprenne le fond du problème.
Quand j'ai pris du recul et que j'ai pris mon temps pour analyser la situation ; j'y ai vu très claire.
Il me reste maintenant à aider Khadija à regarder au-delà du passé de mon meilleur ami.
Tout comme Tassem et moi; Tariq mérite d'être heureux.
C'est un amour ce gars !
*
J'ai passé une nuit difficile, je m'étais réveillée trois fois car mon ventre me faisait souffrir.
Je sentais que mes bébés seront bientôt dans mes bras ...
Je suis restée toute la journée au lit et lorsque je me sentis un peu mieux je fis ma toilette et je sortis de ma chambre pour rejoindre celle de Tariq.
En face de la porte, j'entendis mon mari expliquant à son frère un plan bien tordu pour récupérer Khadija sans trop faire d'efforts. Je collai un peu plus mon oreille sur la porte et j'écoutai tout en ayant la forte envie d'enterrer vivant mon mari.
Non mais quel connard !
Tassem daal idiot leu rekk ! C'est un idiot !
- Ma parole vous êtes tous les deux complètement malades ! Fis-je en ouvrant la porte ... Tassem ! Tu conseilles à ton frère de séquestrer cette pauvre jeune femme et toi Tariq ; je ne te savais pas aussi stupide et idiot pour appliquer à la lettre les conseils de ton frère ... Un homme qui épouse une femme sans qu'elle ne soit au courant; ne peut t'apprendre à séduire une femme. Dieu vous a doté d'une belle gueule malheureusement vos cerveaux sont vides, limités et inutiles quand il s'agit de séduire une femme.
Ils se regardèrent comme s'ils avaient en face d'eux la dernière des folles. Je m'assieds en face d'eux pendant que Tassem me lançait un regard réprobateur. Je me contentais de lui sourire sachant qu'il n'a pas apprécié mon intrusion et mon vocabulaire mais bon ce n'est pas grave !
Je saurais me faire pardonner.
Pour l'heure il faut que j'empêche ces deux idiots de kidnapper la naine.
Je pense que ces deux-là se sont crus chez les arabes.
J'ai juré que ça ne tourne vraiment pas rond dans leurs têtes.
Quelle famille de dingues !
- Un homme courtise une femme et non pas la kidnapper. Nous les femmes, avons besoin d'attention ... Une femme a besoin qu'un homme prenne soin d'elle, qu'il lui offre de temps à autre de petits présents du genre chocolat ou fleurs, un femme a besoin que son homme lui montre qu'il tient à elle, une femme a besoin que l'homme lui fasse sentir qu'elle est unique et spéciale à ses yeux et ainsi il gagnera sa confiance. Ceci est valable pour les femmes nakk. S'il faut que tu fasses le pied de grue avec Khadija fais-le mais tu oublies et tu enterres cette stupide idée de kidnapping et de séquestration. Tariq si tu tiens réellement à récupérer ta petite chérie applique mes conseils et non ceux de ton frère. C'est mon mari wayei séduction mome daff si nul torop mome yeungeul ndiggue rekk la meune le reste mome zéro.
Je sortis ensuite de la chambre les laissant bouches grandement ouvertes.
J'espère que Tariq prendra la bonne décision en attendant je suis allée me reposer.
Je ne tiens plus avec mon gros ventre.
Tassem et Tariq sont vraiment des idiots !
~
Hello 😊😇
Vous m'avez manqué de ouf !
Je reviens tout à l'heure pour la 2nd partie 😉😇
Oh mon bébé Tariq ne pleure pas 😩😩
Laissez vos avis svp !
29/06/2019 DEEKHA15 amore de Tariq
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