
~46~
Sira
Assumer mes erreurs n'est pas simple.
Cela ne l'est d'ailleurs pour personne.
Je viens de m'en rendre compte et en même temps j'ai pris conscience de mon orgueil démesuré.
J'ai compris par ailleurs qu'il est très facile d'accuser les autres quand on a tort mais force est de reconnaître que j'avais également eu une grande part de responsabilité si mon mariage avec Tassem a failli se solder par un divorce.
Failli oui parce que ma grossesse a annulé mon divorce aux yeux de la religion et j'ai appris la semaine dernière par le biais de Tariq que son frère avait également annulé la procédure de divorce devant la juge.
J'ai été surprise par la nouvelle mais en même temps très heureuse de savoir que Tassem nous accordait là sans pour autant le dire concrètement; une dernière chance d'être heureux ensembles et de fonder un foyer stable pour nos enfants.
Au lendemain de cette merveilleuse nouvelle ; j'ai pris de nouvelles résolutions dont une en particulier : récupérer mon homme coûte que coûte.
Et puisqu'avec ma grossesse je disposai d'énormément de temps ; j'en ai profité pour faire le point sur ma vie et sur ma relation avec Tassem.
J'ai d'abord fait une liste des problèmes que mon couple a rencontrés depuis le tout début et j'ai essayé de comprendre ma part de responsabilité pour chacun de ces problèmes.
Lorsque j'ai terminé de faire ce bilan en attendant de parler avec Tassem ; je me suis rendue compte que ma rancune et mon manque de maîtrise de ma colère étaient à l'origine de cinquante pour cent de nos problèmes.
Egalement les décisions irréfléchies de Tassem, sa tendance à fuir au moindre petit problème, son renfermement sur lui-même et son égoïsme complètent les cinquante pour cent restant.
Une fois ce travail accompli, j'ai décidé que je devais en faire part à Tassem. J'imaginai qu'il serait peut-être surpris par ma démarche mais j'étais certaine qu'il serait heureux de constater ma « maturité » et ... Je crois bien que cela me ferait remonter dans son estime enfin je l'espérai ...
Ces mois loin de lui m'ont permis de comprendre que Tassem est, sera et restera toujours le seul et véritable grand amour de ma vie.
Et maintenant il ne me restait qu'à trouver un moyen, un petit moment pour lui parler.
Je n'hésiterai pas lors de ce moment pour que l'on fasse un point complet sur notre relation : ce que j'aimais, ce que j'aurais aimé, ce qui me dérangeais ... et inversement.
Ce bilan démontrera une fois de plus à Tassem que j'ai pris du recul et que je suis prête à corriger mes erreurs pour repartir de l'avant et envisager un bel avenir avec lui.
Je n'hésiterai pas à user de ses « faiblesses » et j'avais de la chance de connaître le caractère de Tassem dans les moindres petits détails alors j'allais en profiter afin de le reconquérir le plus rapidement possible, raviver la flemme et le faire succomber de désir tout en restant maître de la situation.
Et j'avais déjà commencé...
Comment ?
Depuis que Tassem m'avait fait la promesse d'être plus présent et attentionné envers moi et ma grossesse, il avait pour habitude après le dîner de rester à mes côtés avec nos garçons et notre fille pour me tenir compagnie jusqu'à x heures.
Il me « forçait » à lui raconter les longues journées que je passais à ne rien faire à la maison et il prenait un grand plaisir à m'écouter sourire aux lèvres lui parler et en retour il me décrivait ses journées de travail ennuyantes comme il aimait les nommer.
Ces petits moments en famille nous permettaient ainsi de profiter de nos enfants sauf que notre petite fille a tendance à s'accaparer Tassem et lui qui n'a d'yeux que pour elle ; nous autres devenons invisibles lorsque princesse Tassema était dans les parages.
En plus de leur ressemblance frappante, Bahiya et Tassem étaient proches, leur relation était si particulière que j'en devenais même jalouse.
À l'heure où les garçons rejoignent enfin les bras de Morphée, ma petite-fille elle, était toujours bien calée dans les bras de son père à sucer son pouce les yeux bien ouverts écoutant son père lui raconter je ne sais quoi sur lui et sa grande-mère.
Bahiya avait maintenant un an et j'avais l'impression qu'avec ma nouvelle grossesse je l'avais forcé à grandir sans profiter de moi contrairement à Khalil. Je n'ai également pas profité de ma fille et la savoir plus proche de son papa me faisait un peu mal mais rien de bien méchant.
Notre fille a fini par s'endormir deux heures plus tard dans les bras de son père évidemment.
Après qu'il l'ait couché dans son berceau, Tassem m'aidait à rejoindre à mon tour ma chambre pour dormir.
Actuellement nous étions dans ma chambre et il avait fini de faire la lecture à ses bébés comme il aimait le dire ...
Il venait de refermer le livre de contes pour bébé ... Il m'embrassa le ventre, me souhaita de passer une bonne nuit et il s'apprêta à sortir de ma chambre lorsque je me mis subitement à pleurer le faisant revenir sur ses pas.
Il retira automatiquement ses chaussures et vint s'allonger derrière en encerclant ses bras autour de moi tout en essayant de stopper mes pleurs.
Là, j'en profitai pour le retenir encore un peu plus en simulant des douleurs allant jusqu'à pleurer à chaudes larmes rien que pour qu'il me prenne dans ses bras et qu'il passe la nuit avec moi.
Je dois avouer que les hormones me sont d'une très grande aide lorsque je veux pleurer. Il me suffit tout juste de fermer les yeux quelques secondes et automatiquement mes yeux se remplissent de larmes et le pauvre Tassem n'y voit que du feu.
Ce soir, je m'étais décidée à ne pas le laisser repartir chez lui et je ferai de mon possible pour qu'il dorme avec moi ainsi que tous les autres soirs à venir.
Parole de Sira !
Une femme déterminée à récupérer son mari et leur complicité !
- Cara tu commences à me faire très peur ... Dis-moi où est-ce-que tu as mal ? Ce sont les bébés hum ? Tu veux que l'on aille à l'hôpital ?
Je riais intérieurement de le savoir si inquiet et je redoublai mes pleurs en serrant l'oreiller contre moi.
- Amore ! Calme-toi et parle-moi ! Tu veux quelque chose en particulier ?
Je secouai la tête en continuant mon spectacle.
Ah mon Dieu ! Je suis réellement très douée pour la comédie.
Tassem se leva du lit complètement perdu, il alluma la lampe et il s'assit sur le lit.
La seconde d'après, il coucha ma tête sur ses cuisses et il se mit à me murmurer des mots doux pour me calmer.
- Sira ! Cara ! Dis-moi ce que tu veux que je fasse te je le ferai.
- Je ... J'ai peur !
Je l'entendis rire doucement avant qu'il ne se décide à me répondre.
- Tu veux que je passe la nuit avec toi ?
Je lui fis un oui de la tête, il m'essuya les larmes et il me releva la tête.
- Je ... ne ...veux pas que ... tu te sentes obliger de rester avec moi répondis-je en essayant une larme sur ma joue.
- Je ne me sens pas du tout obliger Sira. Je veux passer la nuit avec toi et prendre soin de toi si tu m'y autorises bien évidemment.
- Merci ! Merci de t'inquiéter pour moi enfin de t'inquiéter pour nous !
Il sourit juste me demandant de me relever un peu pour qu'il se déshabille.
Intérieurement je dansai la rumba sachant que j'allai profiter ce soir de la chaleur et des bras de mon mari durant toute la nuit.
Je me couchai sur le lit de façon à voir Tassem se mettre à poil sous mes yeux.
Et quel spectacle !
Eh Nzambé !
L'enfant est chaud !
Mon regard passa de ses longues jambes musclées, s'arrêta sur son large dos et fini par se loger sur ses fesses musclées.
Même de dos mon mari me faisait mouiller... Je me mordis les lèvres retenant difficilement un gémissement.
Tassem revint dans le lit habillé d'un simple boxeur me laissant le loisir de profiter de toute sa beauté.
Il me plaça dans une position très confortable ; il me fit ensuite un doux bisou sur la tempe me souhaitant une bonne nuit.
Je fermai automatiquement les yeux le cœur tambourinant dans la case thoracique et débordant de joie ...
Il me berça avec des mots les uns plus doux que les autres; ce qui eût le don de m'apaiser et de gonfler mon cœur d'amour pour cette homme couché derrière moi.
À cet instant nous étions redevenus THE COUPLE !
Ma nuit s'annonçait douce et paisible dans les bras de mon Tassem ...
Aye waye li nekhoul !
Tassem
Je me suis réveillée à l'aube éreinté.
La position dans laquelle j'avais passé ma nuit était tout sauf confortable.
Pour cause la mère de mes quadruplés avait soit disant peur de passer la nuit seule.
Sira m'avait fait tout une scène pour que je passe la nuit avec elle. Elle s'est crue beaucoup plus maligne que moi en essayant de me manipuler en utilisant les bébés. Bien évidemment je m'étais prêté à son jeu et je suis resté dormir avec elle tout en sachant toute la difficulté que je ressentirai à me contrôler.
Ma longue nuit d'hier m'a valu ce matin un mal de dos atroce au réveil alors que Sira dormait profondément dans mes bras.
Je soupirai bruyamment lorsque Sira frotta à plusieurs reprises ses grosses fesses bien rebondies contre mon bangala qui était déjà au garde-à-vous depuis hier nuit.
Avec tout cela comment pouvais-je passer une bonne nuit de sommeil ?
Ah Sira !
Que ne ferai-je pas pour te rendre heureuse ?
N'osant pas me lever de peur de réveiller Sira en sortant du lit, j'essayai de retrouver le sommeil.
J'avais beau essayé de fermer les yeux et de m'imaginer faire l'amour à Sira dans les positions les plus salaces, il m'était tout bonnement possible de me rendormir ... J'ai alors continué à faire le tri dans mes pensées en attendant que la mère de mes quadruplés ait assez dormi.
Perdu dans mes pensées quelques heures plus tard, je relevai les yeux lorsque je sentis le regard de Sira sur moi. Elle me fit un large sourire auquel je répondis de suite en lui caressant tendrement la joue.
- Buongiorno amore della mia vita (Bonjour amour de ma vie) ! Bien dormi ?
Amore della mia vita ?
Ok !
Je vois que les cours d'italien de Tariq font leur effet.
- Ho passato una buona notte (J'ai eu une bonne nuit de sommeil) mentis-je. Et toi ?
- J'ai dormi comme un bébé. Je ne sais même pas si Bahiya s'était réveillée durant la nuit.
- Elle s'est effectivement réveillée et ma mère s'est occupée d'elle.
- Ah !
Elle me prit les mains et les posa sur son ventre. Je sentis les bébés bougeaient, j'étirai mes lèvres en large sourire.
On parla encore une trentaine de minutes des enfants et je me décidai à sortir du lit. Je devais d'abord aller dans la chambre de mon frère ensuite prendre une douche là-bas et qu'il me prête des habits de rechange pour que je puisse aller travailler.
Avec les lourdes responsabilités que notre père nous a déléguées, il nous est impensable à Tariq et à moi de nous absenter ne serait-ce qu'un seul jour.
Je trouvais mon frère déjà apprêté pour le boulot et il se mit à me faire la conversation durant de longues minutes avant de sortir et de me laisser seul.
Lorsque je terminai ma routine du matin, je partis embrasser mes enfants, le ventre de ma femme et je sortis de la maison après avoir passé plusieurs minutes à amadouer ma fille pour qu'elle accepte que sa maman la prenne dans ses bras.
Il faisait un temps superbe dehors et j'étais de très bonne humeur peut-être que c'est parce que j'ai passé ma nuit avec Sira qui faisait me sentir hyper heureux.
Quoiqu'il en soit ma journée s'annonce particulièrement agréable alors je ne dois pas me prendre la tête comme l'a si bien dit mon frère.
Je dois profiter et rien de plus !
Dès que je fus dans mon bureau, mon frère débarqua aussitôt souriant jusqu'au pôle nord pour une raison qui m'était encore inconnue.
Il tira sur une des chaises visiteurs et me fit face toujours avec ce sourire qui m'exaspérait au plus haut point.
- J'en connais un qui s'est réconcilié avec sa déesse. Tu vois que ce n'était pas si difficile de vous expliquer en toute sincérité.
- Tariq tu n'as pas de travail ou même d'autres préoccupations ?
- J'ai du travail mais cela peut attendra. Et non je n'ai pas d'autres préoccupations. Alors comme ça tu as passé la nuit dans la chambre de Sira.
- Il ne s'est rien passé entre nous lingaye curieux yeupp.
Il rigola quelques secondes et se décida de ma répondre.
- Si tu le dis.
Je soufflais exaspérer par l'attitude de mon frère.
- Hum ! En parlant de préoccupation tu n'as toujours pas de nouvelles de la naine.
- Non ! Je l'ai cherché partout et ton ami détective non plus n'a aucune trace d'elle. Je prends son silence pour un signe et je crois que c'est définitivement terminé avec la naine.
- Ne baisse pas les bras mon frère ! Tu la retrouveras.
- Je t'ai énormément fait souffrir et à cause de moi tu n'étais pas là pour profiter de ta femme et sa grossesse. Il est donc tout à fait naturel que je paie le prix fort pour mes erreurs ?
- Arrête de te blâmer pour ce qui s'est passé. Je t'ai déjà dit que ce n'est pas de ta faute si Sira et moi avons des problèmes. Dans cette vie chacun est appelé à commettre des erreurs, il se doit de les assumer et d'en tirer des leçons pour avancer ... Il faudra penser à te pardonner toi-même avant de songer à obtenir le pardon des autres.
- Il m'est impossible de me pardonner la conduite plus qu'ignoble que j'ai eue envers toi. Et avec Khadija ... Il n'y a plus aucun espoir ! Il y a de ces relations qui ne sont faites pour durer et avec la naine ... Ben nous ne sommes pas faits pour être ensemble du moins plus maintenant.
- Tu es têtu hein ... Oublie cette histoire de paternité et vis ta vie Tariq ! Toi et la naine, vous vous vous aimez et qu'importe le temps que cela prendra ; tu verras que le destin se chargea de vous réunir à nouveau.
- Quand Tassem ? Je dois avancer dans ma vie, tu as raison. Je commence à me faire vieux et ... j'aimerai vraiment me marier, avoir des enfants et profiter d'eux pendant que j'ai encore le temps et la force.
- Hum ... Ne soit borné et continue de chercher ta chérie si tu souhaites être heureux.
- Reçu cinq sur cinq petit frère ! En attendant que ce jour arrive je vais rejoindre mon bureau ; une tonne de travail m'attend ... Bon j'y vais avant que père ne vienne nous crier dessus.
- Ok ! Sa kharite momeu message ni dis-je en consultant mon téléphone. Neine daffaye invité à dîner ce soir (Ton amie m'a invité à dîner) lui fis-je savoir quand il fut près d'ouvrir la porte.
- Rire ! Sira ne badine pas deih. Ça me fait plaisir de vous savoir ensemble et heureux à nouveau. Enjoy ! Ne joue plus au con avec ma best.
- Wa dégage espèce de vendu !
J'essayai de me concentrer tant bien que mal sur mon boulot après la sortie de mon frère malheureusement je ne pus m'empêcher d'éprouver de la piété pour Tariq.
Il est vrai qu'il a eu à me faire souffrir mais il s'est repenti et il s'est sincèrement excusé par la suite alors pourquoi ne peut-il tout simplement pas lui aussi connaître le bonheur aux côtés de la femme qu'il aime et profiter de la vie ?
La vie est injuste vraiment avec lui.
Si moi j'ai mérité une seconde chance alors pourquoi pas Tariq ?
J'espère sincèrement qu'il retrouva sa chérie un jour et qu'ils seront heureux ensemble ...
Je le lui souhaite !
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À ma descente ; je suis allé directement chez moi me douchée, prier et me changer.
Il faut vraiment que je songe à retourner vivre chez mes parents maintenant que Sira et nos enfants y habitent. Ainsi je serai plus proche d'eux et plus présent pour soutenir et aider Sira.
Je me veux rattraper d'avoir été absent lors de la grossesse de Bahiya et pour se faire il faut que je sois plus prêt d'elle.
Je vais encore y songer mais en attendant je dois dîner avec elle.
Lorsque je suis arrivé dans le jardin, une grande couverture était déjà étalée sur le gazon. Sira était assise sur la couverture disposant deux assiettes, un grand plateau et une carafe contenant du jus et une autre du jus.
Je restai debout mains dans les poches à l'observer s'affairer pour que ce petit dîner soit parfait.
Je dois avouer que je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle m'envoie un petit texte pour m'inviter à dîner et je m'attendais encore moins à ce qu'elle prenne la peine de cuisiner elle-même, de se faire belle pour moi tout en sachant que son état la fatiguait vite et l'empêchait de trop bouger.
J'appréciai également tous les petits efforts qu'elle fournit pour que tout redevienne comme avant entre nous.
Loin de moi l'idée d'être rancunier avec elle ou d'essayer de jouer au matcho et à l'homme mais voilà.
Le mauvais caractère de Sira peut réapparaître d'un moment à l'autre.
Et avant que l'on se retrouve à nous prendre la tête, je préfère rester sur mes gardes et y voir clair.
- Ne reste pas debout et viens t'assoir !
- Où sont les enfants ?
Elle laissa échapper un long tchip en me fusillant du regard.
Qu'est-ce que je disais ?
Trop insolente !
- Si c'est Bahiya que tu demandes, Nadine est passée la prendre et tu n'as pas à t'inquiéter je lui ai fait une longue liste pour qu'elle prenne soin d'elle et qu'elle fasse attention à la princesse à son papa. Kader et Khalil ont reçu pour ordre de ne pas nous déranger en somme cette petite soirée nous est réservée.
- Hum ! Fis-je en m'asseyant sur la couverture.
Nous étions face à face et j'attendais que Sira nous serve à manger tout en manipulant mon téléphone.
Elle me servit une part bien conséquente et se servit à son tour.
- Bon appétit !
Je pris ma première bouchée et la mangea sans la quitter des yeux.
Oui je jouais avec ses nerfs pour voir jusqu'où allait-elle tenir sans me balancer une parole sanglante.
- Assolutamente delizioso ! Absolument délicieux !
Sira sourit satisfait de sa cuisine avant de se mettre à manger à son tour et plus rien n'existait autour d'elle.
Les femmes enceintes et la nourriture une longue histoire d'amour !
Nous avons dîné dans un silence confortable ...
Notre diner terminé, je demandai à Sira de me laisser débarrasser ; c'est le moins que je peux faire. Elle s'est fatiguée pour me faire plaisir alors je me devais de l'alléger un peu et qu'elle sente « aimer ».
Quand je revins dans le jardin, je repris place aux côtés de Sira. Elle se tourna vers moi, me sourit timidement et elle posa sa tête sur mon épaule. Je lui caressai celle-ci réfléchissant sur la tournure qu'avait prise notre relation.
J'avais beau me montré froid et distant parfois mais dans mon cœur je l'aimais à mourir. Derrière cet image d'homme insensible, je ressentais bien plus d'émotions que je ne le veuille en la présence de Sira.
- Excuse-moi Tassem ! Je n'aurai pas dû ...
Elle éclata en sanglots tout en cachant son visage avec ses mains. Elle pleura longuement sans s'arrêter.
Ses pleurs me comprimaient le cœur mais je ne fis aucun geste pour la serrer contre moi ni pour la consoler.
- Je m'excuse ! Je n'aurai jamais dû me comporter de cette manière avec toi couina-t-elle d'une voix entrecoupée par ses sanglots.
Les fortes émotions lui étaient déconseillées et avec ses pleurs elle risque de se faire mal et de faire mal aux bébés.
Plusieurs s'écoulèrent et elle ne réussit pas à se calmer.
Je posai le verre de jus que je tenais à la main et je la serrais dans mes bras pour la calmer.
Sira se dégagea doucement de mon étreinte et elle me fit face, les yeux rouges.
- Je ... Je ... Je sais déjà que tout ce que je te dirai pour te présenter mes excuses n'effacera jamais toutes les paroles blessantes, toutes les choses humiliantes que je t'ai infligées mais j'ai bon espoir que mes excuses et ma sincérité apaiseront ta colère envers moi ... Quand tu as disparu tous ces longs mois j'ai réellement cru que j'allais devenir folle sans toi à mes côtés. Je m'étais d'abord dit que tu avais besoin d'être seul pour remettre tes idées en place ensuite je t'en ai énormément voulu d'avoir agi aussi égoïstement avec moi et les enfants. Lorsque j'ai su que j'étais enceinte, j'ai ressenti une joie immense d'avoir une part de toi en moi et j'ai de nouveau eu l'espoir que tu me reviennes mais cet espoir s'est envolé et j'ai encore ressenti un vide immense .... Et puis tu es revenu, tu m'es enfin revenue dans cette salle d'accouchement et là toute la peine, toute la souffrance et toute la douleur accumulées durant ces mois s'étaient envolées alors qu'en ce moment-là je devais t'en vouloir et non ressentir de la joie à la place ... Si par la suite j'ai agi comme je l'ai fait c'est juste parce que je me sentais blessée et perdue dans mes sentiments ... J'ai longtemps pensé que la première chose que j'aurai ressenti quand tu serais en face de moi aurait été de la haine or je n'ai pu éprouver de la haine pour toi et je m'en suis voulu d'où le comportement plus qu'exécrable que j'ai eu envers toi et toute ma famille... Je me punissais de t'aimer encore après toute la souffrance que tu m'as infligée et je n'ai pas su comment oublier que tu m'as blessée... Mais malgré toute la détermination et la bonne volonté que j'ai bien voulu avoir je n'ai jamais cessé de t'aimer et je crois même que je t'ai pardonné de m'avoir abandonné ce jour-là lorsque tu m'as tenu la main m'encourageant ainsi à donner naissance à notre fille ...Tassem ... Je t'aime ! Je t'aime de toute mon âme et de tout mon cœur ... Je ne cesserai jamais de t'aimer. Je m'excuse encore une fois pour les mots blessants que j'ai employé en m'adressant à toi, je m'excuse encore pour les gestes déplacés eus à ton égard. Je n'aurai jamais dû.
- Je comprends parfaitement ta position et le comportement que tu as eu envers moi n'est autre que le corollaire de mes décisions irréfléchies et égoïstes alors sache que je ne t'en tiens pas rigueur.
Je n'ai jamais cherché à être dur avec Sira parce que je jugeais qu'elle aurait été assez grande, intelligente et mature pour savoir que ce qu'elle faisait était juste puérile et irrespectueuse pas seulement envers moi mais envers ses parents malheureusement là a été ma plus grande erreur.
J'ai compris qu'il fallait qu'elle mesure par elle-même l'ampleur de ses actes.
Oui je suis loin d'être parfait mais j'ai des limites contrairement à Sira.
Elle confond parfois être belliqueuse, avoir un franc-parler et être insolence, il lui faut faire cette différence.
- À t'attendre parler Tassem je dirai que tu m'en veux toujours mais que tu me rassures.
- Si je t'en voulais réellement tu crois que je serais assis à tes côtés, que j'accepterai peut-être de partager ton lit tout en sachant que tu jouais la comédie hier nuit. Je dis juste que je comprends mieux quiconque ton attitude rien de plus. Ou bien tu veux que je te crie dessus sachant comment cela va finir.
Elle souffla longuement pour se calmer et se reprendre.
- Même s'il t'est difficile de me croire saches qu'être loin de toi Tassem m'a permis de faire un énorme travail sur moi-même et j'ai essayé de corriger mes défauts pour te démontrer que notre amour est bel et bien réel ; qu'il mérite au moins une dernière chance. J'entends par là qu'il est possible de nous réconcilier et de nous rapprocher l'un de l'autre malgré tous les obstacles du passé. Être ensemble corps et âme voilà ce que je souhaite à présent ! Pour nous deux et nos enfants ! Alors pour l'amour d'Allah balmeu akk ! Pardonne-moi amore della mia vita !
- J'ai déjà tout oublié.
- Alors dis que tu me pardonnes ! Je souhaite que tout devienne comme avant ton départ.
- Je te pardonne Sira.
- Je t'aime amore.
- Hum !
- Tu ne me dis pas que tu m'aimes aussi.
Je secouai ma tête excédé par son comportement enfantin.
- Je t'aime aussi répondis-je à contrecœur.
~
Hello par ici !
Désolée pour tout à l'heure j'avais publié par mégarde alors que j'avais les yeux rivés sur une partie 😎😎 de mon PC à corriger la partie, mes oreilles étaient concentrées sur la série que je suivais et comme l'esprit ne peut retenir plusieurs choses à la fois 😂😂😂 il se passa une publication par erreur.
Cette petite erreur a fait sortir tous les petits fantômes 😂😂😂😂 de l'histoire so big up à vous 🏃🏃
NB : Vous aurez peut-être une partie avant lundi sinon ça sera after la fête InchaAllah ( beuggoumeu beine blabla nakk 😂😂😂😂😮)
Ce soir j'ai avalé RFI on dirait 😕😠😂 ...
Bon laissez-moi vos avis svp!
Merci pour vos votes et commentaires 😍😘
31/05/2019 DEEKHA 15
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