Sira

Cause I'm a warrior ...

I fight for my life like a soldier ...

All through the night ...

And I won't give up, I will survive ...

I'm a warrior ...

And I'm stronger, that's why I'm alive ...

I will conquer, time after time ...

I'll never falter, I survive ...

I'm a warrior ...

Je me garais sur le parking de la clinique et la chanson Warrior d'Avril Lavigne s'arrêta également. Cette chanson était parfaite pour décrire l'état d'esprit dans lequel je me trouvais depuis quelques semaines.

Je suis devenue une battante malgré moi...

Je sortis de l'habitacle en réajustant ma juge et mon chemisier. Je regardais ensuite mon reflet projeté par le soleil sur les portes de la voiture et je ne pouvais que me trouver très en forme.

C'est comme si je n'avais pas accouché il y a quelques mois de cela.

Je devais admettre que les massages et les soupes de ma mère avaient bien eu leur effet. J'avais même perdu les quelques kilos en trop que j'avais pris lors de ma grossesse.

J'ouvrais finalement la porte arrière et je détachais ma fille de son siège auto. Elle me regardait sans ciller et je fis de même en souriant durant quelques secondes; à chaque fois que je faisais la folle devant ma fille; elle me regardait de ses grands yeux bleus sans cligner comme si elle se posait des questions oui comme si elle me reprochait de n'être pas normale.

Je finis par détourner le regard ne supportant plus cette sensation que je ressentais quand elle me fixait.

Il m'était impossible de soutenir son regard plus d'une minute.

Bahiya m'étonne de jour en jour.

Pour un bébé de quelques mois elle est dotée d'une capacité d'intimidation hors pair.

J'ai encore beaucoup de mal à me faire avec ses grands yeux bleus. Ces derniers étaient d'un éclat azur encore plus foncé que ceux de son père et sous le soleil ou la lumière ils donnent l'impression de briller et de changer de couleur.

- Tu es prête ma petite chérie ? Le docteur nous attend !

Comme à chaque fin du mois je l'amène chez son cardiologue pour une consultation de routine.

Et comme à chaque fois que je mets les pieds dans le cabinet du cardio; je ne peux m'empêcher de ressentir une grosse boule au ventre durant toute la consultation.

J'ai constamment peur que son cardiologue m'annonce une mauvaise nouvelle ou qu'il me dise que Bahiya devait se faire opérer d'urgence.

La pire nouvelle qu'il soit !

Je crois que je ne supporterai pas une autre hospitalisation de ma fille.

Les quelques semaines qu'elle a été dans cette couveuse après sa naissance m'avaient paru les plus longues et les plus pénibles de toute ma vie.

À chaque fois que mes yeux se posaient sur ma petite fille, je culpabilisais de n'avoir pas su prendre plus soin de moi durant ma grossesse.

Je me sentais tout aussi responsable de son état de santé.

Je crois qu'aucun parent au monde ne souhaite de savoir son enfant malade sans qu'il puisse y faire quelque chose.

Dieu sait que j'aurai tout donné pour que ma fille naisse en bonne santé malheureusement je ne suis pas celle qui décide... Néanmoins j'ai l'espoir qu'une belle, longue et heureuse vie l'attendait avec l'aide du tout puissant.

Je pris finalement ma fille dans mes bras avec toutes ses affaires et je verrouillais la voiture rejoignant ainsi l'entrée de la clinique.

Nous avions rendez-vous à onze heures et comme toute bonne femme qui se respecte nous étions en retard de plusieurs minutes.

Dans la clinique je saluais chaleureusement l'assistante du docteur en m'excusant de mon retard et elle se mit à sourire en prenant ma fille dans ses bras abandonnant par la même occasion son travail.

Je devais dire que c'était toujours ainsi avec elle.

À chaque fois que je viens pour une consultation; elle s'extasie devant ma fille durant de longues minutes avant de m'autoriser à rejoindre le bureau de son patron.

Cela ne me déplaît pas de la voir afficher un large sourire devant ma fille au contraire je suis plutôt heureuse que ma petite fille soit ainsi choyée.

Cependant certaines mères présentes dans la salle d'attente le prennent mal et je n'aimerai pas qu'elles jettent leur venin sur ma petite Bahiya.

Thiat daffeu gaw !

Elle finit par m'autoriser à entrer et je la remerciai en souriant.

Ma fille dans mes bras j'entrepris d'ouvrir la porte avec beaucoup de mal.

- Bonjour docteur ! Lançais-je au pas de la porte. Nous sommes vraiment désolées de notre retard.

- Bonjour Sira ! Alors comme ça ma petite patiente préférée est en retard aujourd'hui.

Je souris simplement en couchant ma fille sur la table de consultation. Je la déshabillais pendant que le docteur prenait son matériel de consultation.

Quand je finis; je me mis à l'écart le laissant faire son travail.

En plus d'être super mignon, le docteur était très doué avec les enfants.

- Le papa n'est pas venu ?

Je levais discrètement les yeux au ciel tout exaspérée qu'il demande cet idiot qui sert de père à Bahiya.

Lors de notre dernière venue monsieur le papa avait fait un énorme scandale parce-que selon lui le docteur me draguait et toujours selon lui j'y prenais goût.

Moins une et il s'en prenait au pauvre docteur.

Il avait ajouté quand nous fûmes dans sa voiture que même si la procédure de divorce est en cours; je devais garder à l'esprit que je suis encore sa femme même si cela me déplaisait fortement.

Malheureusement oui ! Je suis toujours mariée à Tassem !

J'ai le ventre tout retourné rien que d'y penser et je ne peux qu'avoir des envies de meurtre.

À la suite de notre fameuse discussion j'avais bêtement cru que j'allais divorcer tranquillement de lui mais il a su contrecarrer tous mes plans.

Même devant le juge !

Je ne sais toujours pas comment lui et son avocat se sont débrouillés pour que le juge nous propose une période de conciliation de six mois pour que nous réglions nos problèmes.

J'ai cru que le monde s'ouvrait sous mes pieds ce jour-là.

Et j'ai même cru que j'allais m'évanouir dans le bureau du juge.

Une période de conciliation !

Du foutage de gueule !

Voilà ce que le juge voulait que je fasse avec Tassem.

Et pour ne rien arrangeait à ma situation; Tassem m'avait même refusé le divorce religieux et ce avec l'appui de tous les membres de ma propre famille et de la sienne.

Tout le monde était présent ligué contre moi pour la simple et bonne raison que j'avais refusé de les écouter et de prendre en considération leurs avis.

Ne supportant plus leurs reproches à longueur de journée; j'ai quitté la maison de mes beaux-parents et depuis quelques mois je vis ma vie loin de tous.

Mes parents (mon père surtout) m'en veuillent terriblement de me cramponner à ma décision.

Mon père m'avait même posé un ultimatum de un mois et je ne me suis évidemment pas priée à sa volonté et depuis lors je n'ai plus le droit d'aller chez eux. Ils ne veulent pas me voir tant que je n'aurai pas changer d'avis.

Je me suis dès lors retrouvée seule avec mes enfants juste parce-que je veux divorcer de leur père.

Depuis que j'avais déménagé aucun membre de ma famille ni de la sienne n'est venue me rendre visite.

Seul Tariq passe me voir chaque deux jour pour me remonter le moral.

Nadine m'en veut énormément et ma sœur je n'en parle même pas.

J'étais sensée être celle que tout le monde devait soutenir dans cette histoire au vue des circonstances et de toute la souffrance que j'ai vécu lors de sa disparition et de son silence or il s'est trouvé que Tassem a su me faire passer avec brio devant tout le monde pour la méchante, pour une personne rancunière et sans cœur qui ne respecte personne même pas ses propres parents.

Je le déteste encore plus ça !

Je vis seule avec mes enfants recluse dans mon appartement.

Je souffre de savoir que tout le monde m'en veut.

Je souffre parce-que personne ne me comprend.

Personne ne veut comprendre ma position.

J'ai eu à souffert pour Tassem et tout le monde me demande de tous d'oublier et de lui pardonner d'un claquement de doigt.

Ces personnes devraient se mettre ne serait-ce un seul instant à ma place pour voir ce que cela fait de n'avoir aucune nouvelle de la personne que l'on aime le plus au monde durant des mois et après ils pourront venir me faire la morale.

Je ne dirai pas que je n'aime plus Tassem mais il m'est difficile de lui faire de nouveau confiance.

Il m'est impossible de retourner avec lui sachant que je doute de lui.

Je serai une hypocrite si je le faisais.

La blessure ne s'est pas encore refermée comme je le souhaite.

- Le papa est occupé aujourd'hui répondis-je finalement en souriant.

Il me rendit mon sourire et il se concentra sur ma fille.

Quelques minutes plus tard, il me demanda de la rhabiller le temps qu'il me prescrive une ordonnance. Il ajouta que Bahiya allait mieux de jour en jour; il n'y avait rien à s'inquiéter.

Il me tendit l'ordonnance par la suite et je me mis à essayer de déchiffrer les écritures. J'eus du mal à lire les prénoms de ma fille.

Une chose qui me parut bizarre me frappa.

Pourquoi il y a Tassema écrit dessus ?

- Docteur vous avez fait une erreur sur les prénoms de ma fille. Il n'y a pas de Tassema.

- Sur son dossier médical il y est mentionné Bahiya Annabella Tassema Dia et son papa me la rappelait lors de votre dernière visite.

Tout en analysant les paroles sorties de sa bouche, il y a quelques mots qui reviennent en boucle dans mon cerveau.

Je secoue ma tête n'y croyant pas.

Non il n'a pas osé !

Tassema !

Sérieusement !

Oh le bâtard !

Je pris congés du docteur après avoir accepté son invitation à dîner et je sortis du bureau très remontée contre Tassem.

De quel droit s'est-il permis d'intégrer son prénom dans celui de ma fille ?

Comment a-t-il osé ?

N'est-ce pas là une énième provocation ?

Tassem ne cessera donc jamais de me surprendre.

Au lieu de se faire tout petit et de me foutre un semblant de paix monsieur se permet d'ajouter son putain de prénom dans celui de ma fille.

Moi qui croyais que cela lui aurait suffi de n'être que mon voisin de palier à l'évidence je m'étais trompée.

En sortant de la clinique j'ai pris la direction de son lieu de travail.

Il faut que lui et moi ayant une discussion très sérieuse et cela ne peut décidément pas entendre qu'il vienne prendre les enfants chez moi.

- Où est-il ? Demandais-je sans préambule en entrant dans le bureau de Tariq.

- Bonjour belle-sœur ! Je vais super bien ce matin et toi ?

- Je n'ai pas le temps de te saluer Tariq donc je répète où est-il ?

- Qui ça il ?

- Ton frère ! Le connard qui me sert de mari et de père pour mes enfants répondis-je en bouchant les oreilles de ma fille.

Il ébaucha un franc sourire avant de se décider à me répondre.

- Ah ! Ton mari doit-être en réunion actuellement mais j'en suis pas certain.

- Où ? Dans quelle salle ?

Son regard devint suspicieux d'un coup; il pèse le pour et le contre avant de me répondre.

- Tu sais que j'aime ton frère de tout mon cœur et la situation dans laquelle nous nous trouvons ne me plaît guère dis-je d'une voix triste ... Je veux discuter avec lui et remettre les pendules à l'heure et que l'on prenne un nouveau départ.

Tariq se sent encore coupable de ma séparation avec son frère même s'il essayer cache et donc il est facilement manipulable.

- Dans son bureau ... Ne va pas faire n'importe quoi Sira !

- Je veux juste lui parler en urgence de notre couple le rassurais-je ... Si je ne le fait pas là tout de suite je risque de me défiler ... Occupe-toi de ta nièce en attendant.

Je lui tendis ma fille et il me pria de ne surtout pas faire un scandale.

Je lui fis la promesse et je tournais les talons.

Je marchais vite ... très vite dans le couloir menant au bureau de mon futur ex-mari.

Je ne prêtais aucune attention à mes anciennes collègues ni à leurs salutations.

Devant la porte de son bureau je s'efforçais à retrouver mon calme malheureusement cela m'était impossible puisque son assistante refusait de me laisser passer.

En plus d'être trop remontée pour me contrôler ... Une pimbêche joue à la sécurité avec moi.

C'est sûr que je n'allais pas contrôler ce qui allait suivre ...

Tassem

En pleine réunion avec des investisseurs italiens j'avais l'esprit qui déraillait et je faisais tout sauf écouter les propositions de mes potentielles partenaires.

Même si je faisais mon maximum il m'était impossible d'être à cent pour cent avec eux.

Il m'arrivait assez souvent que j'ai des difficultés de concentration.

À vrai dire depuis que ma femme m'a demandé le divorce et qu'elle m'a quitté; je suis devenu l'ombre de ma propre personne.

De l'extérieur je donne cette image d'homme fort mais intérieurement c'est le chaos.

Avec Sira j'ai cette impression de m'être retrouvé un an en arrière; au tout début de notre relation lorsque j'apprenais à la connaître et à gagner sa confiance.

Il n'y a pas un seul jour qui passe sans que je ne regrette la décision que j'ai prise sous le coup de la colère.

Je crois que je ne le répéterai suffisamment pas assez.

Cette erreur m'a coûté aujourd'hui bien plus que je ne l'aurai imaginé.

J'ai tellement besoin du pardon de ma femme que je perds complètement ma tête.

J'ai tellement besoin de sa présence dans ma vie.

Sans elle je ne suis qu'un homme faible.

La preuve !

Je ne dors plus ... Je mange peu et mon travail en paie les frais.

S'il mettait proposer de revenir en arrière alors je donnerai absolument tout que je possède pour qu'hier soit aujourd'hui et que je puisse prendre la bonne décision à savoir rester aux côtés de ma femme et affronter ensemble mes problèmes comme un grand garçon et non fuir tel un lâche.

J'aurai aimé être là et la soutenir durant toute sa grossesse.

Malheureusement il faut que j'apprenne à vivre avec mes erreurs et en tirer mes propres leçons.

Putain !

Il faut que ma femme me pardonne !

Elle me manque tellement ... Je suis même allée jusqu'à devenir son voisin de palier cherchant ainsi un petit rapprochement entre nous.

Malheureusement rien a changé !

J'ai réalisé en étant près d'elle et pourtant si loin que sans Sira dans ma vie je ne suis rien.

Ma femme est l'essence même de ma misérable existence.

Un grand fracas se fit entendre dans toute la pièce me faisant ainsi émerger de mes songes.

Je promenais mes yeux vers l'intrus et surprise ma femme se tenait en face de moi le regard toujours aussi haineux et méprisant pour moi.

Mon assistante arriva derrière elle se tenant la joue sûrement que ma femme lui a donné une gifle.

Mome lokho bei gaw ! Un, deux elle te gifle !

Je fis un signe de la main à mon assistante pour qu'elle retourne à son travail.

Je vais gérer ma folle de femme du moins je vais tenter de gérer.

- De quel droit t'es-tu permis d'ajouter ton putain de prénom dans celui de ma fille ?

Je la regardais sidéré et interloqué par son langage avant de poser mes documents sur ma table et je m'avançais pour la prendre par le bras.

- Ce n'est pas ni moment ni le lieu pour me faire ton show murmurais-je. Comporte-toi en dame !

- Ah parce-que tu as honte de ce que tu as fait ... De ce que tu m'as fait endurer durant ces mois. Monsieur le grand séducteur et tombeur de la capitale sénégalaise a honte maintenant. Est-ce que ces gens qui travaillent avec toi; connaissent le connard qui se cache derrière ses costumes hors de prix ?

Je me massais le front heureux que les messieurs présents dans mon bureau ne comprennent pas un traître mot de ce qu'elle raconte.

Je laissais son bras et je me tournais vers mes partenaires.

- Per favore signori lasciate mi da solo con mia moglie ... Dobbiamo avere una discussione (S'il-vous-plaît messieurs veuillez me laisser seul avec ma femme. Nous devons tenir une discussion) fis-je en la fusillant du regard.

Elle se décala de la porte pour permettre à mes collaborateurs de sortir un à un de mon bureau.

Ils n'ont pas manqué de lui lancer des regards comme s'ils étaient en face d'une folle tout droit sortie de l'hôpital psychiatrique.

Sira à elle seule est une boxeuse émotionnelle.

- Que me vaut l'honneur de ta visite Amore ? Posais-je quand le dernier fût dehors.

Ma voix était sèche signe que j'étais très énervé et que j'avais beaucoup de mal à me contrôler.

Il ne faut surtout pas que je la suive dans ses délires alors je dois retrouver mon calme.

Sira cherche simplement à me sortir de mes gongs et me rendre fou.

- Pourquoi tu as ajouté ton putain de prénom dans celui de ma fille ?

Je me mis en face d'elle mains dans les poches me demandant si je devais lui en vouloir d'avoir interrompu ma réunion pour des futilités ou si je devais jouer avec elle.

Je pris la deuxième option.

- Rectification Sira ! Bahiya Annabella Tassema Dia est tout autant ta fille que la mienne et il est tout à fait naturel qu'elle ait au moins un prénom que j'ai pris le soin et l'amour de choisir pour elle. Pourquoi tu en fais tout un scandale ? Juste pour un prénom tu interromps ma réunion alors que tu pouvais tout simplement m'appeler ou venir chez moi et me poser directement la question au lieu de venir faire tout ce cirque dans mon bureau.

- Tu es vraiment gonflé après tout ce que tu as fait; tu trouves quand même le moyen pour que je te déteste encore plus. Tassem cela ne te suffit plus d'habiter en face de mon appartement et d'avoir monté toute ma famille et mes amis contre moi ? Mane sakh ma togne sameu bopp guisse dome kharam bou melni ioe malleiye beugg (Je ne peux que m'en prendre qu'à moi-même, je suis tombée amoureuse d'une crapule de ton espèce) ... Nieuppeleu tanei (Tout le monde vaut mieux que toi)... Ioe Tassem do touss (Tu n'es rien) ... Pourquoi ne veux-tu pas me rendre ma foutue liberté ? Comprend que je ne veux plus de toi ! Sourre nalleu El Hadji Tassem Dia !

- LA FERME SIRA ! CONTINUE À M'INSULTER ET JE TE LE FERAI REGRETTER PETITE IDIOTE. MA PATIENCE A ATTEINT SES LIMITES NAKK ... NE ME POUSSE PAS À BOUT !

Lui avais-je crié en empoignant brutalement son bras ...

Je laissais son bras prenant conscience que je venais de la brutaliser ... de brutaliser la femme de ma vie, la mère de mes enfants.

Sira avait reculé sûrement surprise de ma réaction.

Je me massais les tempes essayant vainement de me calmer.

Je ne voulais pas lui faire peur mais elle m'a poussé à bout et j'ai finalement perdu mon sang-froid.

J'ai du mal ... beaucoup de mal à reconnaître la femme que j'ai en face de femme.

Ce n'est plus la "Sira" dont j'étais tombé amoureux.

Elle a changé ... par ma faute.

Elle m'en veut à un tel point qu'elle ne se rend pas compte qu'elle nous détruit avec son comportement immature et les insanités qu'elle me balance chaque fois à la figure.

- Sira ... J'ai fait une erreur ... Je l'admets bon sang ... Jusqu'à quand vas-tu m'en vouloir pour cette erreur ? Jusqu'à quand vas-tu me rappeler que je t'ai abandonné ? Jusqu'à quand vas-tu nous pourrir l'existence avec cette histoire ? Tu n'en as pas un peu marre de me faire la même scène ... Putain ! Je suis tout sauf parfait Sira ... Je le reconnais ! Tu as su faire ressortir ce qu'il y avait de meilleur en moi et j'ai tout gâché cette fameuse nuit et je le regrette amèrement ... Mais je me suis excusé une centaine de milliers de fois sans que tu ne changes d'avis ou ne prennes en considération mes sentiments ... Que veux-tu réellement Sira ? J'ai mis mon ego de côté pour toi ... J'ai mis ma fierté d'homme pour toi ... Je te laisse m'insulter sans broncher parce-que je juge que je le méritais et parce-que je t'aime plus que ma propre vie et que je suis prêt à tout pour que tu me pardonnes mais nakk trop c'est trop ! La coupe est pleine aujourd'hui !
Qu'attends-tu de plus de moi ? Soukal nalleu ramal nalleu bassisaye tank ballou leu akk nga niakkal meu kersei saga meu ... (Je me suis mis à genoux et je me suis traîné au sol jusqu'à tes pieds pour obtenir ton pardon tu m'as foutu la honte en m'insultant) ... Gnane nalleu nga yeureum meu nga niakkal lo meu kersei akk fayda (Je t'ai demandé d'avoir de la pitié pour moi tu m'as traité de sans vergogne) ... Wakh nalleu nga setsi si yallah akk si souniouye doom nga bal meu nga bagne (Je t'ai demandé de me pardonner pour l'amour d'Allah et pour nos enfants tu as encore refusé) ... Alors je te demande une dernière fois Sira que veux-tu que je fasse ou que je te dise de plus pour que tu me pardonnes cette erreur et que tu nous donnes une dernière chance d'être heureux ensemble et de vivre avec nos enfants ?

Pour obtenir son pardon j'étais prêt à faire l'impossible mais là la situation me dépasse et dépasse l'entendement.

Son comportement n'est plus raisonnable.

Ma sœur avait peut-être vu juste lorsqu'elle me disait que Sira nous faisait une dépression post-partum et j'y aurai sûrement cru si cela pouvait être vrai.

Or la femme qui se tenait devant moi avait de la haine et du mépris dans ses yeux et donc cette hypothèse de dépression était à écarter.

Sira est juste rancunière rien de plus.

Elle cherche à me pousser dans mes derniers retranchements et à me faire souffrir comme elle durant mon absence.

En effet, je venais de prendre conscience qu'elle avait pris un malin plaisir à me voir me rabaisser pour elle et me faire humilier par elle.

Me voir sans défense et complètement à sa merci lui donne satisfaction et plaisir.

Elle se sent puissante de faire de moi sa marionnette.

Elle souffre et donc c'est tout à fait normal pour elle de me faire souffrir également.

Alors que je cherchais une solution pour que tout redevienne comme avant madame se marrait après tout ce que je venais de lui dire.

Ma femme est devenue folle ... Je le crains fort.

Elle finit par me faire un sourire narquois mes dans ses yeux il y avait une lueur qui me signifiait ainsi que mes paroles l'avaient touché mais elle faisait sa meuf.

Pauvre de moi !

- Honte à moi si je crois un seul mot sorti de ta bouche de lâche ! Je veux que tu sortes définitivement de ma vie Tassem. Amal touti diome ! Ait au moins un peu de vergogne ! Ait le courage de supporter le poids de tes couilles et accorde-moi ce foutu divorce. Ne soit pas une couille mole !

- Une couille mole qui passait toutes ses nuits et ses journées bien au fond de toi répondis-je l'air de rien ... Une couille mole qui te faisait crier et pleurer de plaisir chaque matin et soir jusqu'à ce que tu viennes en redemander à ton heure de pause. Ioe sakh kham ngani mane Tassem neikhlei ndingg akk safflei koye ma yorrei lilleul beggueul dileu dioye lo (Tu sais pertinemment que j'ai en ma possession ce truc qui te fait crier et pleurer)

Elle ouvrit grandement sa bouche pour me répondre mais finit par la refermer me faisant éclater de rire.

Mane tamitt kou niakk diome laa ! Je suis sans vergogne.

Après toutes les insanités sorties de sa petite bouche je trouve quand même la force de rire et de m'exciter.

Je le dis et le répète une énième fois Sira me tient par les couilles et putain qu'est-ce-que j'aime ça.

- Thiagga binga donne ! Pervers !

Elle tourna finalement les talons et sortit de mon bureau en claquant bien fort ma pauvre petite porte.

Je restai planter au milieu de la pièce me demandant si lui accorder le divorce ne lui ferait pas prendre conscience de l'ampleur de son amour pour moi et de la bêtise qu'elle aurait faite.

Je secouais ma tête me persuadant que j'avais là une très mauvaise idée. et qu'elle arrivera un jour à oublier sa rancune et à passer outre.

Je laissais échapper un long soupir et je retournais m'asseoir sur mon fauteuil la tête pleine.

Travailler et oublier le scandale que ma femme avait fait ...

Voilà ce qu'il me restait à faire de ma journée ...

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Hello 😇 par ici ! I really miss u 😢 ! Merci infiniment à tous ceux qui ont envoyé leur don, qu'ALLAH vous récompense au centuple.

NB: Priez pour moi ces derniers temps il ne m'arrive que des malheurs 😕😩😢😭.

Sira ... Sira trop c'est trop ! Lou eupeu tourou 😠😕😈

Pauvre Tassem 😢 sa amour fort neu 😂😊

Laissez-moi vos avis svp !

12/05/2019 Deekha15