Tassem

Dire que ma femme est une sadique reviendrait à dire que le Sénégal se trouve en l'Afrique de l'ouest.

Son mauvais caractère me surprendra toujours, quand elle s'était enfermée dans notre chambre quelques heures plutôt ne voulant évidemment pas m'écouter ni me voir; j'avais décidé de lui laisser du temps et de l'espace pour qu'elle se calme. C'est aux environs de minuit que j'ai pris mon courage pour aller la voir. Il fallait absolument qu'elle sache que je n'étais pas moi-même le soir où elle m'avait trouvé presque nu dans mon salon.

C'est vrai que j'avais mal agi mais je mérite au moins la chance de m'expliquer. De toute évidence en prenant la décision de l'épouser et de la mettre dos au mur je savais à quoi m'attendre avec elle ... mais me prendre une lampe de chevet en plein milieu du visage ne faisait pas parti de liste des choses que j'avais établie et qu'elle serait susceptible de me faire une fois au courant.

Sira est une vraie folle ... Sérieusement comment une femme peut jeter à son mari une lampe en plein visage ? Même si celui-ci est un connard !

Je poussais encore un grognement de douleur en appliquant la poche de glace sur mon nez. Avec la peau hypersensible que j'avais hérité de ma mère il suffit d'une petite égratignure pour que je me transforme en tomate géante et c'est certain que demain matin j'aurais droit à un nez tout rouge et hyper gonflé ... Si Sira continue à me balancer des objets à chaque fois qu'elle était en colère; je finirai à la morgue plus vite que prévu.

Je reposais sur le plan de travail la poche de glace pour la rejoindre dans la chambre d'ami. Je devais réellement être suicidaire pour vouloir lui parler encore. Comme je m'y attendais la porte de la chambre d'ami était bien fermée, je toquais timidement à la porte avec la sensation qu'elle ne dormait pas.

Je reprenais mon geste une minute plus tard.

- Je ne veux pas te voir Tassem me dit-elle d'une voix enrouée signe qu'elle avait pleuré encore.

- Bébé ouvre la porte que l'on discute.

- Tu ne comprends donc pas que je n'ai aucune envie de te parler ni d'être près de toi. Tu me répugnes depuis que tu m'as trompé alors que j'avais besoin de toi ce soir là. Sais-tu ce que j'ai ressenti en te voyant avec elle ? Je venais d'apprendre que j'étais issue d'un viol et j'étais venue pour chercher du réconfort dans tes bras et je te trouve ... Je suis tombée de haut ce soir là. Tu as perdu ma toute ma confiance Tassem.

Je posais nonchalamment ma tête sur la porte fermant les yeux luttant toujours contre la douleur que je ressentais. J'avais réellement merdé ce soir là et je venais de comprendre le pourquoi de sa colère. Elle venait chez moi pour que je la réconforte au lieu de cela j'en ai rajouté. J'avais qu'une envie défoncer la porte pour la prendre dans bras.

Ah Tassem tu as réellement merdé.

- Je sais que je t'ai énormément déçu mon amour mais je te supplie de me pardonner. J'ai retenu la leçon cara.

- Dégage Tassem ! Disparaît de ma vie ! Accorde-moi le divorce et va sauter tes putes comme tu sais si bien le faire.

- Comment disparaître de ta vie amore alors que je t'aime comme un fou. Tu sais cara je ne t'en veux pas pour la lampe, j'admets que c'était amplement mérité ... Ouvre la porte s'il te plaît.

- JAMAIS ! Tu peux bien juré m'aimer je m'en contrebalance Tassem ... Sois sûre que je ne resterai pas marier à un bâtard de ton espèce.

Lasse de la supplier, je longeais le couloir rejoignant finalement ma chambre. J'en avais marre de me faire traiter de bâtard tout le temps. Ce n'est pas parce que je veux obtenir son pardon qu'elle va me traiter n'importe comment.

Me traiter de bâtard revient à insulter ma mère chose que je ne supporte pas.

OK j'avais failli coucher avec Clarissa néanmoins je me suis excusé un million de fois et bien si Sira ne veux pas me pardonner qu'il en soit ainsi. J'avais déjà assez de problèmes avec Sarah pour rajouter à ma liste une femme insolente qui ne désire que ma mort même si j'avais occasionné cette situation par ma stupidité et à mon incapacité de faire les bons choix.

Je me couchais ce soir; le cœur lourd mais avec l'espoir de me réveiller le lendemain et que tous mes problèmes soient réglés.

~

Le lendemain matin c'est en sursautant que je m'étais réveillé.

Bordel de merde m'écriais-je en sautant du lit.

J'étais en retard pour la première audience devant le juge des affaires familiales. Il était huit quarante-cinq et j'ai été convoqué à neuf heures précises. Avec tous mes problèmes d'hier j'avais complètement oublié d'activer mon réveil et résultat j'allais faire plaisir à Sarah. C'est certain que le juge allait me massacrer ce matin.

Je suis sorti comme un éclair de mon appartement après avoir pris une douche ultra-rapide. Je n'avais pas le temps de vérifier si ma Sira dormait toujours ni même le temps de lui dire que je m'en allais, de toute façon elle n'allait sûrement pas ouvrir sa porte.

Ma montre affichait neuf heures quinze et j'étais toujours bloqué dans ses putains d'embouteillages. Pour quelqu'un qui devait se rendre au tribunal départemental j'étais vraiment très mal parti.

Je priais intérieurement que l'audience soit reportée à une autre date ou que le ou la juge soit prise d'une diarrhée matinale subite me permettant ainsi d'arrivée en avance.

Je savais que c'était très beau pour être vrai. Ce que l'on désire la plupart du temps et ce que l'on obtient le plus souvent peut-être diamétralement opposé.

Je me suis garé au parking avec une trentaine de minutes de retard. Je tentais d'arranger au mieux mon visage et je descendis de ma voiture ensuite. Si j'étais arrivé en avance, j'aurais traversé le parking avec de l'assurance mais là j'avais perdu toute mon assurance en entrant dans ce tribunal.

Hier j'étais un papa heureux et aujourd'hui je suis un papa sur le point de partager la garde de son fils avec la salope qui l'avait abandonnée le jour de sa naissance sans une once de remord.

Dit ainsi je passe pour un parfait connard mais Sarah est la pire des salopes que je connaisse. La seule chose de bien qu'elle ait faite de sa vie était de me donner un fils; le reste n'était que débauches, tromperies et mensonges.

- Je suis en retard ... je sais maître Faye ... dis-je en arrivant en face de mon avocat.

- Tassem enfin ... mon Dieu vous êtes plus qu'en retard ... La juge n'appréciera pas votre retard.

Mon avocat s'essuya le front ... C'est moi ou il était stressé ?

- J'ai eu une mauvaise nuit. Sarah est déjà arrivée ?

- Oui ! Elle et son avocat sont dans le bureau du juge.

- OK finissons-en maître.

J'ai inspiré un bon coup d'air frais pour me donner du courage et m'inciter à garder mon calme face aux attaques de Sarah.

La juge était une dame d'une cinquantaine d'années et son visage renfrogné ne me disait rien qui vaille.

Je m'étais assis à côté de mon avocat qui était à côté de celui de Sarah et qui elle était assise à l'autre extrémité de la table.

Le greffier était en face de nous paré à prendre note.

- Monsieur Dia ! L'audience était pour neuf heures et il est exactement neuf heures cinquante. Ce qui vous fait un retard de cinquante minutes exactement. S'il y a une chose que je déteste dans cette vie ce sont les personnes qui viennent en retard lors d'un rendez-vous important et qui ne prennent pas la peine de s'excuser. Vous savez monsieur Dia que la première impression est très importante lors d'une audience préliminaire et vous venez de réduire vos chances d'au moins de cinq pour cent. Revoyez votre sens de la responsabilité !

- Je m'excuse madame la juge. Cela ne se reproduira plus répondis-je en soufflant.

Ah les femmes !

- Bien ... Madame Preira vous avez saisi la cour demandant ainsi la garde exclusive de votre fils. Avant que vous nous expliquiez vos motivations, j'aimerais savoir si les deux parties sont prêtes à trouver un accord menant à une garde alternée de l'enfant.

- Merci madame la juge ... Ma cliente est d'accord pour une médiation si cela contribue à améliorer la vie de son fils répondit l'avocat de cette idiote.

- Une garde alternée ! M'emportais-je ... Il est en est hors de question madame la juge.

Une garde alternée ! Quelle idiote ! Sérieusement la juge cherche à m'énerver.

- Tassem gardait votre calme me murmura mon avocat. Il faut accepter même si nous savons que cela ne mènerait nul part ... Faire bonne figure c'est ce qu'on s'était dit Vendredi.

- Et moi j'étais clair avec vous Vendredi ... Je ne veux d'aucune garde partagée.

- Monsieur Dia pour le bien de votre fils une garde alternée lui permettra d'être épanoui et de grandir dans un environnement stable loin des disputes quotidiens de ses parents. Mon rôle en tant que juge des affaires familiales est de prendre la meilleure décision pour le bien de votre enfant. Êtes-vous certain de votre décision ?

- Je suis totalement sûr de ma décision. Je ne veux de cette femme près de mon fils.

- Comme les deux parties sont en total désaccord, je renvoie l'audience dans deux semaines. Ma décision sera prise après examen des preuves, des témoignages et des plaidoiries de vos deux avocats. Merci à vous et dans deux semaines.

Et c'est tout !

Après que je sois sorti de l'audience devant la juge, j'ai suivi mon avocat à son cabinet pour qu'on fasse le point sur les éléments de preuves que je devais lui fournir.
Il n'avait pas manqué de me faire savoir que j'aurais dû accepter la médiation proposée par la juge.

Et puis quoi encore ?

Il est hors de question que Sarah soit présente dans la vie de mon fils, elle ne l'a jamais été et mon fils s'est bien porté jusqu'à présent.

Ce qui me dérange par contre dans toute cette procédure c'était de devoir faire venir ma famille et surtout Kader devant le juge. C'est quand même fou de demander à un enfant d'à peine huit ans de dire lequel de ses deux parents il préfère.

J'espère que mon avocat arrivera à trouver un moyen d'éviter à mon fils de passer devant la juge même si cela jouera en ma faveur.

J'ai rejoint mon bureau à la fin de cette entrevue. J'avais accumulé énormément de retard la semaine dernière et même si mes patrons ne disaient rien je devais travailler pour mériter mon salaire même si je ne me sentais pas d'attaque pour travailler. J'avais toujours mal au nez et ma tête me faisait extrêmement souffrir.

J'avais appelé aussi mes parents pour leur faire un rapport détaillé de la première audience avec la juge ensuite j'ai eu mon frère qui m'a assuré que tout allait bien en Italie.

Je me suis remis au travail après.

Quelques heures plus tard ...

N'arrivant plus à me concentrer après la pause, j'avais rangé mon attaché-caisse et je suis sorti pour me rendre à la clinique du docteur Khalifa. J'avais besoin qu'un médecin me prescrive des anti-douleurs.

À la clinique je me suis fait consulté par Khalifa qui m'a assuré que mon nez n'était pas cassé comme je le pensais et qu'en y appliquant la pommade et en prenant les médicaments qu'il m'avait prescrit d'ici demain la douleur disparaîtra ... J'en ai également profité pour discuter avec lui sur sa relation avec ma sœur; j'avais besoin de savoir s'il était sérieux avec elle ou s'il voulait se payer sa tête.

Cette petite entrevue d'homme à homme nous avait rapproché alors que je cherchais à gratter des informations sur lui. J'avais appris qu'il s'était marié à une ancienne infirmière qui travaillait dans la même clinique mais leur mariage n'était pas basé sur l'amour. Khalifa s'était attaché à cette fille et comme tous ses camarades de promotion étaient pour la plupart casés; il s'était précipité pour épouser la première venue sans prendre son temps et c'est ce qui lui a valu un divorce en moins de six mois de mariage.

Ajouter à cela son ex femme avait pour but avec ce mariage de le ruiner quand elle a su qu'il était fils unique et héritier d'une entreprise de pharmaceutique qui pèse des millions. Son ex-femme ne l'aimait pas et quand elle a compris qu'elle n'obtiendrait aucuns sous dans ce mariage; elle a simulé son propre enlèvement pour arnaquer Khalifa et ses parents. Heureusement que ses parents avaient vu le vrai visage de son ex et ils avaient pris les devants en leurs faisant signer un contrat de mariage en béton.

J'étais rassuré car Nadine était entre de bonnes mains en plus le docteur Khalifa était fou d'elle ... Ce qui me poussait à lui accorder plus ma confiance.

J'avais même oublié mes soucis en discutant avec lui.

J'avais fini par quitter la clinique une heure après, je suis passé à la pharmacie pour acheter mes médicaments ensuite je suis passé faire les emplettes avec la liste des courses que ma mère m'avait envoyé ce matin enfin j'ai pris la route menant chez moi. À cette heure-ci de l'après midi j'étais quasi-certain de ne pas trouver ma folle de femme à l'appartement.

Après le coup raté du vase et de la lampe de chevet d'hier, j'ai décidé ce matin de prendre un peu mes distances et de la laisser se calmer. J'estimais que j'avais fourni assez d'efforts avec elle pour que j'en rajoute.

À la maison j'ai rangé toutes mes courses d'abord. J'avais opté de préparer le dîner voulant faire plaisir à madame ma femme et calmer ses nerfs.

J'aimerais qu'elle se sente aimer et surprise en découvrant mon dîner.

Avant cela j'avais besoin de trouver mon menu et comme j'étais fatigué, j'ouvris mon réfrigérateur pour y chercher un plat déjà préparé. J'y sortis un poulet aux olives que j'avais déjà préparé la semaine dernière et bien il me suffisait de réchauffer et de préparer une salade à l'italienne comme accompagnant.

Je devais me grouiller avant que madame ma femme rentre à la maison.

Une heure à couper, à découper des oignons, tomates, concombres et à les assaisonner j'avais mis le poulet dans le micro-onde et la salade dans le réfrigérateur en attendant l'heure du dîner.

Je me suis précipité dans ma chambre pour me doucher tout en appelant ma sœur et Zeyni pour qu'elles s'occupent respectivement de Khalil et Kader.

Ce soir était ma dernière chance et si cela ne marche pas ... Je ne préfère pas y penser.

J'avais passé au moins vingt bonnes minutes dans ma salle de bain et j'ai rejoint ma chambre serviette nouée à la taille.

La porte de la chambre s'est ouverte juste au moment où je laissais tomber ma serviette au sol. Tournant ma tête vers la porte je vis Sira qui s'y tenait avec une expression surprise sur le visage. Elle voulait parler mais elle refermait aussitôt sa bouche à chaque fois que son regard passait de mes jambes à mes cuisses tout en s'arrêtant sur ma troisième jambe. La laissant appréciait la création de mère nature quelques minutes encore, je pris ma serviette pour me la nouer à la taille.

- Tu cherches quelques choses ? Posais-je pour la ramener à la terre.

- Euh ... Je suis ... J'ai ... Merde !

- Tu peux être plus claire s'il te plaît ?

- C'est moi qui t'ai fait ça ? Ton nez est tout gonflé.

Elle s'était rapidement mise près de moi avec une expression horrifiée sur le visage. Ses mains se sont mises à palper mon visage tout en ouvrant les yeux.

- Je ... Je suis désolée pour hier.

- Laisse-moi le temps de m'habiller et après nous parlerons calmement autour du dîner que je nous ai préparé.

- Euh ... Je n'ai aucune intention de dîner en ta compagnie.

J'aurais au moins eu le mérite d'avoir essayé d'arrondir les angles entre nous.

Si elle ne veut pas me pardonner, je n'insisterai plus. J'ai moi aussi un minimum de fierté et de respect pour ne plus me laisser insulter et recevoir des objets en plein visage.

En attendant que madame revienne à de meilleurs jours, je me suis habillé d'un bas de jogging, d'un maillot de basket des lakers et je suis sorti prendre mon dîner.

Quelques jours plus tard ...

Sira

Quelques jours s'étaient écoulés depuis mon mariage. Ma cohabitation avec " mon nouveau mari " n'est pas ce qu'il y avait de plus normal. Nous ne parlons quasiment pas, les rares fois où Tassem tente une approche envers moi ou entamer une discussion avec moi, je me braque et je lui sors toutes sortes d'insanités que je regrette après.

Cette situation ne me plaît aucunement mais je n'arrive pas à oublier cette image de lui nu tenant dans ses bras sa bonne.

C'est au-dessus de mes forces de lui pardonner.

J'ai essayé d'oublier, de passer à autre chose, d'envisager un nouveau départ avec Tassem mais je n'y parviens toujours pas ... Même avec tous les petits efforts qu'il me faisait, les petites scènes de séduction qu'il me servait; ne me laissaient pas indifférente.

Le lendemain de notre dispute il s'était éloigné de moi, il ne me parlait plus ensuite il est redevenu doux et il avait mis sa fierté et son orgueil d'homme pour me faire ses excuses encore ... Je l'avais envoyé baladé.

À la maison il était devenu invisible à mes yeux, je m'occupais des enfants et de moi-même.

Et comme à notre accoutumé, nous sommes encore là à nous engueuler. Cette fois-ci j'avais décidé de lui laisser le bénéfice du doute après qu'il ait insisté pour que je l'écoute. Décision que je regrette car je n'aurais jamais dû accepter, la vérité était encore plus tordue que je me l'étais imaginée. Je venais de me rendre compte que j'étais depuis tout ce temps dans mon droit de lui en vouloir.

- Donc Tassem si je résume bien ... ton ex-fiancée a refait surface quelques heures avant que je ne vienne te voir et elle demande la garde de Kader donc si je comprends bien le fait d'avoir revu ton ex qui t'a mis dans tous tes états jusqu'à te pousser à vouloir me tromper.

- J'admets que rien ne justifiait mes actes mais je m'en excuse ... Je suis un véritable idiot, un connard si tu préfères. S'il faut que je me mette à genoux pour obtenir ton pardon et ton amour à nouveau alors je le ferai car je t'aime Sira. Je t'aime de toute mon âme.

Il s'est réellement mis à genoux, sa tête reposant sur les miens et ses bras me tenaient fermement alors que je me mettais à pleurer encore incapable de le repousser.

- Arrête de dramatiser la situation Tassem ! Tu m'as trompé alors ne cherche pas des justifications inutiles et assume tes actes comme un grand garçon ... En plus tu m'as forcé la main en allant voir mon père pour m'épouser ... Ce mariage n'est qu'un moyen pour toi d'obtenir plus facilement la garde de Kader et de te faire passer pour un bon père devant le tribunal et prouver que ton fils a une présence maternelle ... Tu vois que cela te ne sert à rien de me mentir ni de manipuler toute ma famille parce que la vérité finit toujours par se savoir.
Si tu avais attendu que je revienne pour m'en parler et m'expliquer en toute honnêteté comment se sont déroulées les choses ... J'aurais accepté de me marier avec toi même si je t'en voulais à mort car je t'aime de tout mon cœur Tassem ... mais tu as choisi délibérément de me mentir et de me manipuler après t'être payé ma tête avec ta bonne.

- Je suis tellement désolé Sira et tu as parfaitement raison sur toute la ligne. S'il te plaît amour redonne moi une chance, redonne-nous une chance de nous aimer. S'il faut que je m'excuse toute ma vie alors qu'il en soit ainsi amore.

Je retenais difficilement mes larmes. Dire que je ne suis pas touchée par ses excuses serait me mentir à moi-même car j'aime Tassem de tout mon être.

Prendre la décision de tout oublier et me remettre avec lui, construire ma vie avec lui est un pari risqué et je ne me relèverai pas à une nouvelle tromperie de sa part.

J'étais face à un grand dilemme et je n'étais pas certaine de prendre la bonne décision pour moi.

- Amore laisse-nous une chance me murmura-t-il tout près de ma bouche.

Ma tête me demandait de le repousser mais mon cœur lui ne voulait qu'une seule et unique chose : me laisser aller dans ses bras.

Que faire dans ce cas-ci ?

Oublier ou prendre un nouveau départ ?

- Sira, mon amour laisse-nous une chance de nous aimer murmura-t-il encore tout près de mon cou.

- Tassem ! S'il te plaît.

- Si tu me dis que tu m'aimes plus alors j'arrêterai mes baisers et mes caresses.

Je me dégageais abruptement de ses bras pour me placer à l'autre extrémité du salon.

J'essayais mes larmes lui faisant face encore.

- Même si je t'aime encore il m'est encore difficile de tout oublier. Et rien ne me dit que tu ne me tromperas pas à chaque fois que tu auras un problème dans ta vie ou même si nous nous disputons. Depuis que nous nous sommes mis en couple j'ai l'impression que je suis la seule à me battre pour cela fonctionne entre nous deux. Toi tu ne cherches jamais à savoir comment je me sens ? À chaque fois que tu vas mal Tassem je suis celle qui te demande ce qui te tracasse et si je ne te demande pas tes états d'âme tu te refermes comme une huître. Revoir ton ex et les émotions que tu as ressentis me prouvent que tu n'as jamais oublié cette femme et que tu continues à vivre accrocher à ton passé.

- Je ne veux pas te perdre Sira et je t'assure que c'est toi que j'aime. J'aimais Sarah mais ce que je ressens actuellement avec toi n'est pas comparable avec mon amour passé. Avec toi je me sens différent, tu me fais sentir différent. J'aime la personne que je suis devenu grâce à toi.

- Je ne veux pas non plus m'éloigner de toi ni te perdre ... Je ne supporterai plus de tromperies ni de mensonges de ta part. C'est la dernière chance que je te laisse parce que je prends le risque ce soir de te laisser m'aimer. Mon cœur t'appartient Tassem.

Il s'est jeté sur mes lèvres juste à la fin de ma phrase nous emportant dans un baiser fougueux et mélancolique à la fois.

Ce soir, je me laissais aller dans ses bras.

J'ai pris la décision de tout oublier cette fois espérant que je ne le regretterai pas.

- Je vais te montrer à quel point je t'aime ma femme.

Il me porta dans ses bras ensuite longeant le couloir menant à sa chambre ...

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Hello 😇 bon début de semaine à tous !

Une longue suite en attendant la fameuse nuit de noce 😉😊.

Vos avis svp.

01/04/2019 Deekha 15