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Tassem
Sérieusement je vais finir par tuer cette folle de Sira un jour. Cette femme a vraiment une grande gueule toujours là à m'insulter et à me rabaisser comme si nous étions les meilleurs amis du monde; elle sait toujours quoi me dire pour me faire perdre mon sang-froid et c'est pourquoi je l'avais giflé tout à l'heure quand elle a traité ma mère de pétasse; geste que j'ai regretté juste après.
Franchement de quel droit se permettait-elle d'insulter ma mère, ma prunelle à moi ? Elle pouvait bien dire tout ce qui lui passe par la tête me concernant mais ma mère et mon fils ont n'y touche pas. Je ne tolerais pas qu'elle se permette de l'étiqueter comme bon lui semblait.
Cette idiote va finir par me mettre dans des ennuis, j'avoue que j'ai eu chaud quand je m'étais rendu à l'évidence qu'elle allait pondre son bébé et par ma faute heureusement tout est bien qui finit bien. Il ne reste plus à ma petite sœur de la convaincre de m'excuser pour mon comportement en invoquant tous les saints qu'il existe et je pourrais enfin retrouver ma vie d'avant parce-que là avec ma mère qui gère le moindre de mes dépenses, mon père qui gèle mes compte et mon idiot de frère ma vie est invivable !
Dire que je suis blâmé à cause d'une idiote mal baisée.
J'arrivais chez mes parents juste à l'heure du déjeuner, à cette heure ci mon père devrait être à la maison et c'était bien ma veine. Je suis bien heureux d'être là à leur du repas parce-que ce tirant qui me sert de père exige à ce que l'on ne me garde pas ma part si jamais j'avais une minute de retard.
Si ça ce n'est pas de la méchanceté alors dites-moi ce que s'est ?
J'ai l'impression dès fois que mon père veut me faire vivre un enfer.
- Ah sa majesté El Hadji Tassem Dia nous fait acte de sa présence.
Ah mon frère Tariq comme je le déteste ce petit profitard de merdeux qui est toujours collé aux baskets de notre père se faisant passer pour le plus grand saint que la terre est pue porter alors qu'au fond il n'en est rien.
Mane sakh makko tanei ( Je vaux mieux que lui ).
- Tu n'as rien de mieux à faire de ta misérable vie que de t'occuper de la mienne Tariq.
- Non c'est tellement jouissif de te m'être hors de toi que je ne peux m'en passer mon frère. Dis-moi cher frère, ta chemise est dans un état pitoyable, quelle femme t'a encore humilié ?
Je contractais les mâchoires comme à chaque fois qu'il me rappelait que cette pétasse de Sira m'a ridiculisé devant mes ex-employés et devant notre père.
Ma vie n'est vraiment plus ce qu'elle était ndeyssane !
Je ne suis plus respecté par ce petit merdeux en face de moi.
- Occupe toi de tes oignons et laisse-moi passer.
- Calmare mio fratello ( Calme-toi mon frère). Je ne fais que m'enquérir de la situation. Je n'aimerais pas que Sira t'humilie une fois de plus parce qu'à chaque fois que cette femme te rabaisse c'est tous les hommes de cette famille qu'elle rabaisse en même temps. Tu nous fais honte Tassem !
C'est tellement dommage que tu n'arrives plus à supporter le poids de tes couilles. Tu es devenue une femmelette je ne te reconnais ...
Avant qu'il ne finisse sa phrase, j'étais déjà sur lui à lui asséner des coups ce connard. Les coups fusaient de partout, j'en avais pris un juste au niveau du ventre et cela faisait un mal de chien.
- Mais qu'est-ce qui se passe dans ma maison ?
Le chauffeur de mon père vint nous séparer et heureusement pour cet imbécile de Tariq.
- Tassem / Tariq dans mon bureau immédiatement !
- Je n'en ai pas fini avec toi lui dis je dès que mon père a le dos tourné.
- Viens si tu es un homme me répondit-il en suivant docilement notre père.
Je fis de même. Je les trouvais déjà assis l'un en face de l'autre, moi je mis à côté de l'autre couillon qui avait déjà des bleus sur le visage.
- Pourquoi vous vous battiez comme des enfants ?
- C'est lui qui a commencé.
Nous avons répondu en même temps ce qui a valu à notre père un rire étouffé mais pour ma part cela n'avait rien de drôle.
- Vous vous comportez comme des enfants alors que vous êtres deux gros gaillards bla bla bla.
Je n'ai plus écouté son sermon car à chaque fois c'est la même rengaine. Comportez-vous bien, agissez en adulte responsable nanani nanana.
Puff.
- Ai-je été assez claire Tassem ?
- Hum.
- Je ne veux plus de bagarres dans ma maison.
- D'accord papa répondit Tariq.
Lèche botte va !
- Plus de bagarres si Tariq me fout la paix.
- Laisse nous seul Tariq.
Il sortit après m'avoir donné une tape sur la tape. Je ne vais pas le suivre dans ses provocations parce-que de nous deux je suis celui qui a le plus à perdre alors je me tiens tranquille pour le moment.
- Qu'est ce qui t'arrive Tassem ? Pourquoi tu agis ainsi ?
- Ce qui m'arrive c'est que tu fais jouer tes relations à chaque fois que je suis sur le point de décrocher un nouveau travail. Tu aimes tellement avoir le contrôle sur ma vie que tu fais tout pour me pourrir l'existence. Tu m'as renvoyé alors pourquoi ne veux-tu pas me laisser trouver un job dans une autre structure ? Enfin tu fais revenir Tariq juste pour lui donner mon poste alors que j'étais ton bras droit. J'étais là quand lui ne voulait rien à voir avec ton entreprise, c'est grâce à moi, à mon travail et à mon efficacité si ton entreprise a retrouvé ses grands jours et tu me demandes ce qui m'arrive papa.
Ouf cela fait du bien de sortir tout ce que j'avais sur le cœur pour une fois.
- Je n'ai pas apprécié ton comportement à l'égard de cette pauvre femme.
Pauvre femme de mes fesses oui !
Pourquoi ne comprennent-ils pas que c'est elle qui m'a provoqué ?
- As-tu cherché à avoir ma version papa ? Non ! Tu m'as blâmé sans connaitre le fond du problème comme à chaque fois. J'avoue que j'ai eu tort de m'être comporté comme un connard avec elle mais tu n'avais pas à prendre des mesures aussi drastique.
- Je ne cherche pas à te rendre la vie dure mon fils. Je veux retrouver l'homme gentil, courtois, bien éduqué, le fils qui se souciait du bien être des femmes autour de lui. Le Tassem que tu étais avant de rencontrer cette Sarah qui t'a rendu ainsi. Tu es devenu un homme avare en sentiments, un homme qui fait n'importe quoi. Et si j'ai demandé à Tariq de rentrer s'était juste pour te pousser à réagir et à me prouver que mon fils est toujours là.
Tu t'y prends mal pour me faire réagir nakk.
- Cet homme est mort papa comprend-le. Jamais je ne redeviendrais plus jamais ce Tassem idiot que tu viens de décrire.
- C'est dommage car tant que tu ne changeras pas, je n'enleverais pas les sanctions. À toi de choisir mon fils.
- Mon choix est déjà fait papa.
- Je respecte ton choix alors tu assumeras les conséquences.
Je sortis du bureau encore plus énervé que je ne l'étais. Je préfère largement l'homme que je suis devenu que l'idiot que j'étais avant.
Sarah franchement je dois te remercier de m'avoir changé même si je te hais par la même occasion.
- Papa !
Je me retournais vers mon fils qui venait dans ma direction. J'avais complètement oublié que je devais passer le prendre à son école.
- Eh champion répondis-je en le portant. Tu es rentrée avec qui ?
- Mamie.
- Ah ! Alors qu'est ce que tu as appris d'intéressant aujourd'hui ?
- Rien !
- Comment ça rien mon grand ?
- Bein la maîtresse passe son temps à dire qu'elle a un petit garçon avec des yeux bleus et je me fais tout le temps photographier.
- Et pourquoi tu n'as jamais rien dit à ta mamie ?
- C'est une nouvelle maîtresse motakh. L'autre était plus intelligente que celle là.
Je ris tout en l'amenant dans sa chambre. Il va falloir que j'aille parler avec sa maîtresse pour qu'elle laisse mon fils en paix. Il ne faut pas qu'elle le considère comme un rat de laboratoire.
Sira
Ma mère m'avait bien fait la morale après mon accouchement. Elle n'a pas arrêté de me prévenir que je ne devais plus sortir de la maison toute seule dans mon état mais comme à mon habitude je ne l'avais pas écouté et j'ai accouché.
Ce n'est pas de ma faute si mon fils en avait marre de rester dans mon ventre et qu'il voulait voir le monde extérieur. J'avais bien failli y rester à cause de cet imbécile de Tassem. Comment a-t-il pu me gifler moi Sira ? Je jure qu'il me payera tôt au tard cette gifle. Il saura que l'on ne se frotte pas à moi au risque de s'y piquer.
Oh Tassem ! Tu vas regretter d'avoir levé la main sur moi.
Le médecin m'avait autorisé à sortir le surlendemain de mon accouchement et ma mère avait chargé mon ex-mari Badou de me venir me chercher. Ma mère me pousse jusqu'à présent à pardonner à Badou et à retourner avec lui. Mane ma sour Badou je n'en veux plus et ça elle devrait le comprendre.
Dans la voiture, Badou n'arrêtait pas de me remercier de lui avoir donné un fils, il est heureux c'est bien ! Mais cela serait encore mieux s'il se taisait. Il m'exaspère, je n'arrive plus à le supporter wallaye.
- Oh Sira je suis heureux d'avoir un fils avec toi. Je le serais encore plus si tu redevenais ma femme et que notre fils ait ses deux parents.
- Cette discussion ne doit même avoir lieu entre nous.
- Je t'aime Sira ! Je n'ai jamais cessé de t'aimer ma Sira. J'ai commis une erreur, une énorme et je le regrette alors je t'implore de me pardonner.
- Je ne veux pas être désagréable avec toi alors s'il te plait Badou ne me parle plus de sentiments.
- D'accord je ne vais plus insister pour cette fois-ci mais après le baptême j'aimerais vraiment que l'on discute calmement.
Il ne comprends rien à rien cet idiot. Il est marié avec sa maitresse et il croit que moi Sira je vais lui pardonner son infidélité.
Je ne réponds pas à sa demande et il m'aide à sortir de la voiture.
J'entrais dans notre maison avec Badou toujours derrière moi, après avoir salué tout le monde je m'installais dans la chambre que ma mère m'avait aménagé au rez de chaussée.
- Je rentre Sira. Je passerai demain pour voir le petit et toi.
- Au revoir Badou et passe le salam à ta femme.
Il sortit en soufflant et moi je ris face à sa tête.
Quelques jours plutard ...
Nous sommes le jour du baptême de mon bébé, mon fils. J'ai tenu que cela se fasse le plus sobrement possible pas de grande fête où les gens vont passer la journée à parler, à manger et à chercher de quoi nourrir leur commérages. Déjà que j'ai toujours mal au bas ventre, je ne pense pas pouvoir supporter de me pavaner en souriant à tout bout champ comme une demeurée, évidemment ma mère n'était pas du même avis mais j'ai tenu bon et finalement pas de grande fête juste un truc simple.
Mon fils porte le prénom de mon père Khalil pour une fois que Badou fait un choix judicieux. Je l'ai remercié pour ça et c'était sans compter sur son pot de col de femme qui était venu accompagnée de leur fille. Cela m'avait bien fait rire quand elle avait voulu prendre mon fils que celui-ci se mette à pleurer contrairement à leur fille qui n'avait pas arrêté de venir me prendre la main. Sa maman était bien évidemment en colère mais moi je m'en fichais pas mal de sa colère.
Mes collègues ainsi que mes amis étaient aussi venus pour assister au baptême. Nadine et Ibrahima s'étaient autoproclamés marraine et parrain de mon fils. Ils sont tous les deux complément fous. Je leur ai fait comprendre qu'ils se tiennent prêts à remplir leurs rôles.
À l'heure du repas je m'éclipsais dans ma chambre pour me reposer et nourrir mon fils. La porte de la chambre s'ouvrit laissant entrer cette Coumba, on dirait qu'elle me suit.
- Félicitations encore Sira et longue vie à ton fils.
- Amine et merci Coumba.
Je ne veux pas que la discussion s'étale. Elle et moi n'avons rien à nous dire. Elle devait rester chez elle comme je l'avais fait lors de la naissance de sa fille.
Je n'ai rien contre elle mais je préfère être sur mes gardes parce-que cette fille n'a pas toute sa tête.
- Sira.
- Oui Coumba.
- Maintenant que tu as accouché si diam akk salam je veux que tu restes loin de mon mari. Je veux que tu le considères seulement comme le père de ton fils rien de plus ni de moins.
Je m'esclaffais faisant peur à mon fils par la même occasion. Je lui donnais le sein pour le calmer et moi aussi également.
- Coumba l'appelais-je.
- Oui Sira.
- Alioune Badara Dramé (Badou) mane mallakko maye adiyeu ( Je t'en fais offrande ). Fais en ce que bon te semble ! Je ne le fais pas à cause de tes menaces mais je le fais par bonté. Je ne veux plus de ton MARI et pour l'amour de Dieu rentre chez toi.
- J'espère m'être faite comprendre.
- Écoute Coumba ! J'essaie de ne pas m'énerver mais tu pousses le bouchon trop loin. Ne me tente pas à reprendre Badou. Tu ne sais pas de quoi je suis capable.
- Tu es prévenue ! fit-elle en sortant.
- Ma chère ne me cherche pas, tu risques de te brûler les ailes et je me ferais un plaisir de te rappeler que j'avais et j'ai toujours le contrôle sur ton mari.
Qui vivra verra Coumba !
Salut bon début de semaine à tous ...
Vos Avis
01/10/2018 DEEKHA15
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