Épisode 9
Je restais sur ma décision. J'avais fais d'énormes sacrifices pour en arriver là. Toutes ces nuits passées à galvauder mes atouts physiques et me livrer aux désirs des hommes , pour finir par me marier avec un de ces hommes à ma dernière année d'étude. En aucune manière j'allais accepté de m'accrocher à ce funeste destin , aussi malheureux soit il ! J'étais à un doigt de décrocher mon diplôme et j'étais pas prête à y renoncer. C'est vrai que dans le passé j'ai du décliner beaucoup de demande en mariage sous subterfuge que j'étais pas prête à m'engager. Ce qui était le cas ! Je devais poursuivre mes rêves , tout ce que j'ai dû faire par le passé s'était pour eux, mes parents et mon frère. Le fait de les voir souffrir autant a forgé le plus mes ambitions. Je rêvais de ce jour où je leur remettai , une part de mon salaire en main propre. Les voir être fier de moi. De sortir de cette maison que j'ai acquise durant ces heures acharnées de travail ; voir si on peut l'appeler comme ça. Rien qu'en pensant aux cochonneries que j'ai dû faire ; non il en était hors de question. Le mariage pouvait très bien attendre.
J'apprihendais la réaction de Baba après qu'il nous ai surprit Néné et moi entrain de parler de mariage. Mais seulement il n'avait aucune idée de quoi on parlait.
Je restais muette face à ma mère qui du jour au lendemain préférait l'argent à mon bonheur. Mais tout était de ma faute. Si elle était devenue si matérialiste, c'est parceque je l'ai gâté à travers l'argent que je lui offrait par le biais de Ta Ramata. Avant elle n'en avait jamais eu autant. La nouvelle Néné que j'avais en face de moi , Oui je l'avais faites de toute pièce.
- Asalamou Aleykoum warahmatoulah, Diouldé mba diam ( Qu'il y'a -t- il Diouldé )
- Wahalaykoum Salam wa rahmatullahi , Ndidiaye je t'attendais justement. Je voulais qu'on parle de notre fille. Je vois bien que ces temps ci , elle a tendance à rejeter des demandes en mariage , khana khamoul né Bo dakhé ba dakh sa borom keur , doto seuyiti ba abadane , daguay lammbe ( Elle ne sait pas , que quand on refuse des demandes en mariage , on risque de ne plus jamais se marier , à travers ceux on peut chasser même celui qui était sensé nous épouser ) , Il faut qu'elle se mette dans la tête ,que les gens parlent. Ils disent du mal de nous à chaque fois qu'elle renvoie des hommes disant qu'il n'y a qu'une chose qui compte pour elle. Étudier et réussir , elle ne sait elle pas que le trophée de la femme c'est sa statut d'épouse. En plus , on a pas grands besoins, quand on a le mari idéal à nos côtés. Il se tue à fond pour nous apporter ce dont on a besoin, alors quoi bon s'accrocher , cela ne sert à rien de rêver. Elle sait aussi bien que moi , que la femme qui se préoccupe le plus de son travail ,a peu de chance d'être respecter chez sa belle famille.
-....
Elle poursuivait ses arguments n'oubliant pas d'émettre la présence de monsieur Fall , à l'intérieur. Elle faisait , le décompte des téranga , qu'il avait amené. J'ai préféré me taire , pour ne pas paraître impolie. Il nous est interdit d'interrompre ou d'élever la voix lors qu'une grande personne s'adresse à nous , que l'on est tors ou pas.
Néné me fondait le cœur , son statut social importait le plus pour elle. Je la regardais me fixer sans par moment reculer dans sa décision de me marier quand l'occasion se présenterait.
— Diouldé , il me semble que t'es la mieux placée pour comprendre ta fille. Tu dois la soutenir dans sa décision. Il y'a de cela des années t'étais contre tes parents , qui restaient ferme dans leur décision de te marier. Il me semble aussi , de la même manière qu'elle , tu voulais finir tes études , trouver un travail et leur venir en aide. Alors pourquoi ce changement si brusque ? Entant que mère tu dois la soutenir. C'est pour nous que se tue au travail , elle se bat corps et âme pour nous faire sortir de cette situation inconfortable. C'est pour nous qu'elle a fait toutes ces sacrifices. Depuis toutes petites , elle t'a vu souffrir jour après jour , comme l'épouse modèle que tu incarne tu n'as jamais baisser les bras. Tu lui donnais confiance avec des mots comme suit " On va s'en sortir , ne t'en fait pas ma chérie un jour arrivera où tout ceci ne sera qu'un mauvais souvenir ". Si Diéyna est devenue telle qu'elle est aujourd'hui c'est grâce à toi , c'est toi qui lui disait que le mariage n'a jamais été la solution, et qu'il fallait faire des efforts pour réussir dans la vie sans rien attendre d'un homme. Combien de fois j'ai voulu la marier et tu t'en est opposé alors si aujourd'hui tu change d'avis sur ce , alors y'a de quoi s'inquiéter. Lòlou diaral li alalou adina ?
— ....
Je n'avais jamais vu ma mère aussi silencieux et triste à la fois , tellement elle était déçue. Elle se sentait égoïste de ne pas m'avoir soutenue. Je me rappelle de l'expression sur son visage, elle était désolée. Mon père l'avait rappelé de douloureux souvenirs.
—... Personne ne m'avait défendu de la sorte , comme tu viens de le faire pour elle. Tellement on était au seuil de la pauvreté , mes parents n'ont trouvés d'autres solutions qu'à me donner en mariage. Seulement j'étais pas d'accord , je tenais tant à mes études. J'avais beaucoup trop souffert pour en arriver à ce stade. Je faisais traire les vaches , je marchais de ville en ville pour vendre le lait et espérer avoir de quoi nourrir ma mère et payer le lycée. Ma mère était sous l'emprise de mon beau père , qui profitait de sa maladie, de ses moments de faiblesses pour vendre les vaches qu'elle avait hérité de mon père. Je me rappelle que malgré tout ce je m'étais jamais rabaissé au point d'accepter l'offre indécente des hommes qui me courrait après. C'est par contrainte que je me suis mariée , pour ma mère le mariage était la solution pour nous faire sortir de là. Pour elle j'ai sacrifié, mes rêves , je me suis mariée à mes 18 ans à fleur de l'âge. Ça s'est très mal passé , de un j'aimais pas mon mari et de l'autre je supportais nettement moins mes beaux parents.
—... Après ton divorce , on s'est rencontré et on se vouait un amour au dessus de tous.
C'est là que j'ai compris que ma mère avait été marié, avant mon père. Et qu'elle a eu à faire face aux péripéties de la vie , qui m'ont mené à la prostitution. Sauf qu'elle n'a jamais piétiné ses valeurs , comme moi je l'ai faites. À croire que j'ai faites toutes ces choses , je m'étais égaré au plus haut. Je m'étais juré de ne plus avoir affaire à mon passé. Tellement ça m'a fait du bien , de savoir que j'étais pas la seule , ni la première , ni la dernière à faire un choix , là où il n'y en avait pas sur cette terre. Si seulement cette discussion avait eu lieu il y'a deux ans , sûrement j'aurais pas choisi de mener cette vie.
À partir de là , je devais me focaliser sur le présent. J'avais tout le soutien de mes parents.
Mes parents se vouaient un amour incommensurable. Et moi qui n'y croyait plus, j'ai su que l'amour peut à un moment sembler être très compliqué , mais ne meurt jamais. Il revient toujours. Je recommençais à y croire. Ce garçon que j'avais rencontré à l'arrêt de bus , à l'éloquence captivante , au regard troublant , un passionné des livres à la stature impressionnante m'aguichais de manière à me faire fondre. Je l'avais rejeté par peur qu'il ne découvre que j'étais une courtisane. Que va -t- il se passer si je me marie un jour et qu'on découvre par la suite que j'étais dans le milieu ? J'essaiyai de me convaincre que ça n'allait jamais arriver. Je me disais , qu'un ascenseur irait beaucoup qu'un escalier et que jamais la vérité n'arriverait en premier , il peut se perdre à tout moment. Vivrai je sans amour ?
— vous m'aviez oublié je dois dire .. Bon , je me présente monsieur Fall , venait il d'intervenir derrière.
J'avais même oublié qu'il était toujours à l'intérieur.
Après les salamalecs et les présentations. Baba , m'a demandé d'un regard, si cet homme si bien habillé et une pourriture à l'intérieur m'intéressait ou pas. Et bien-sûr que je lui ai dit que non de manière à ce qu'il puisse s'en rendre compte.
— Monsieur Fall dans d'autres circonstances j'aurais bien aimé poursuivre notre conversation et mieux apprendre à vous connaitre , mais il se trouve que ma fille doit tout d'abord finir ces études , pour ne pas trop vous faire d'illusion elle ne s'intéresse pas à vous . Pour être court , elle ne vous aime pas alors je vous prie de prendre la porte lui disait ma mère ; je n'en croyais pas à mes yeux.
— Cela veut dire que je suis plus le bienvenu. Pas vrai ? C'est loin d'être fini , vous aurez de mes nouvelles finit il de dire avant de vouloir reprendre les cadeaux qu'il avait amené.
Mais pour ma mère , il en était hors de question et je dois dire que moi aussi je voulais pas qu'il les reprennent tamit téranga ken douko mayé ba paré diko ndongou . C'est pas dans les règles de l'art.
— Lii liguéyou ndeyla ( ça c'est le travail de maman )
Il a aussitôt compris , il s'est retourné pour prendre la porte. Je l'ai raccompagné afin de fermer la porte après lui. C'est de là qu'il a commencé à me proférer des menaces.
—..C'est moi qui ai acheté cette maison et je pourrai très bien la reprendre. Et le jour où ça arrivera , on saura qu'entre toi et moi , il n'y aura qu'un seul perdant. Non seulement tu vas te retrouver dehors mais aussi je me ferai le plaisir de dire à tes parents de quelle manière , ils l'ont eu. Tu sais très bien de quoi je parle. Soit tu me rejoint comme au beau vieux temps , soit je leur fait le décompte du nombre de queue qui ont fourrer ta chatte. Je te donne une heure pour me rejoindre , ne me fait pas trop attendre sale pute. Dis moi tu pensais réellement que j'allais te prendre pour épouse. Laisses moi rire , il n'y a que ton devant et ton derrière qui m'intéressent et je pourrais très bien m'en passer.
Je l'ai giflé , craché dessus , tellement je me sentais rabaissé. Aucune femme ne mérite d'être traité de la sorte , même les plus dévergondée. J'aurai pas pris toutes ces queues si la vie m'avait bercés avec tout son amour. Ne pouvant plus me contrôler je me suis mise à le traiter d'ordure , de pourriture oubliant que des voisins nous observait.
— Tu as n'as pas tors , j'ai beaucoup à perdre dans cette histoire. Mais toi alors risquerais tu de perdre ton honneur , ta famille et ta carrière ?
—...
— Garde tes menaces pour toi. Je souhaite ne plus avoir à te rencontrer dans le futur et ne plus avoir affaire avec toi claquai je la porte après lui.
Je sentais le plus grand des biens envahir mon esprit , après son départ. Et depuis je l'ai plus revu , du moins jusqu'au lendemain du jour où j'ai décroché mon diplôme. 9 mois sans avoir affaire à lui , était synonyme de quiétude. Je me sentais libre de me débarrasser du passé ; aucun fantôme n'est venu me hanter.
Je me souviens du jour où j'ai décroché mon diplôme. Je parvenir à voir de la fierté dans les regards de mes parents ; ils étaient pratiquement les même , tellement ils étaient émus. Me voir réussir signifiait beaucoup pour eux. J'étais de là , la première , depuis des générations à atteindre ce niveau.
Si je m'étais pas égaré j'aurais dit que j'étais un exemple pour , mon jeune frère , qui venait d'entrer par excellence à l'Université. J'étais très fier de lui.
J'avais enfin atteint un de mes objectifs. Il m'en rester qu'une trouver l'amour. Et au lieu de le trouver , il m'ai venu comme il est parti me laissant dans le vide. Je voyais ce vide se remplir rien qu'à travers ce regard étincelant. Pape Sidy Fall , ce bel homme que j'avais rencontré à l'arrêt de bus était revenu de voyage au moment où j'avais le plus besoin de lui. Tellement j'étais surexcitée de le revoir. Il se tenait en face de moi ce qui me faisait perdre mes moyens , il était si beau.
— Pourquoi t'es revenu ? Lui demandai je après m'être souvenu qu'il est parti à cause de mon refus de lui témoigner tout mon amour.
J'étais persuadé qu'il n'allait jamais revenir .Il avait décroché un boulot au Royaume-Uni. Il est venu m'en parler , disant qu'il allait rester pour moi ; enfin si je voulais de lui entant que fiancé . Du fait de mon passé et pour ne pas qu'il regrette de passer après une pareille opportunité , pour une vulgaire prostituée. Je lui ai dit que non. Ça l'a anéantit et il est allé poursuivre ses rêves pour combler le vide.
— Et si on allait à la plage , le soleil va bientôt se coucher , quoi de plus beau que d'assister à cette merveille entre ami , alors tu viens.
— Quoi tout de suite ? Alors qu'est ce qu'on attend ? Tu en profitera pour me mettre au parfum de ta vie à Londres.
On est allé à la plage , notre lieu de prédilection favori. Je me rappelle de quand on passait des heures à lire au point d'être les derniers à rentrer le soir.
Une fois sur place. Il s'est mit à me raconter sa vie , qui ne se limitait qu'au travail. J'étais contente pour lui , et ravi de savoir qu'il ne m'a pas remplacer. À vrai dire c'est tout ce que je voulais savoir , rien ne m'intéressais. Après s'était à mon tour , à part ce diplôme il n'y avait rien d'intéressant . Ma vie ne se limitait qu'aux études et à la prière.
On a passé des moments à se raconter nos délires , les unes plus drôle que les autres. On était couché sur le sable , se tenant la main et fixant l'horizon. On attendait que le soleil se couche , un moment qu'il ne fallait rater pour rien au monde. Mais à ce moment , Pape Sidy s'est levé et m'a lancé un regard beaucoup plus beau. Il s'est approché et m'a volé un baisé. Et bien-sûr j'ai répondu à ce baissé langoureusement et de manière très sensuelle. Ce baissé à réveiller tous mes sens. S'était si différent....
On a partagé ce moment , je ne pouvais plus nier mes sentiments. S'était plus fort que moi.
— J'attendais ce moment plus que tout au monde. Je le savais , je le savais tu m'aimais depuis le début. Mais c'est comme si t'avais peur de quelque chose. Si ça a en rapport avec le mariage , ça peut très bien attendre. Rien ne se précipite, prend tout le temps qu'il te faudra.
— Je te connais bien assez pour te faire confiance. J'ai pas peur du mariage , au contraire ça serait le mieux. Ce dont j'ai peur , c'est du...p...a..s..s.
À peine j'ai fini , il s'est mit à jubiler et à sauter de partout. Il se mettait à planifier notre vie à Londres ce qui m'arranger le plus. Comme ça je n'aurais pas à me battre pour me protéger du passé. J'étais de plus en plus rassurer qu'une toute nouvelle vie allait s'offrir à moi.
— Crois moi , il ne t'arriveras rien tant que je serai vivant. Je t'en fais la promesse. Marions nous et le plus tôt sera le mieux. J'enverrai mes oncles pour qu'ils viennent demander ta main mais avant cela tu dois rencontrer ma famille , je connais déjà la sienne alors ça en fait un travail de moins. Ils m'apprécie déjà. À ta place je ferai le tout pour être en bon terme avec Fat Ndiaye Indo. Je dois t'avertir qu'elle est très exigeante.
J'en riais , une belle mère comme ça alors. À un moment j'ai voulu reculer d'un pas , ça allait si vite non mais tellement. On venait tout juste de se retrouver et un projet de mariage venait d'être planifiait. J'essaiyai de me rassurer que s'était tout ce qu'il y'a de plus normal. Quand deux êtres s'aiment , il est de leur devoir de se marier.
Le soir même j'en ai parlé à mes parents. Ils l'ont très bien reçu , et avaient hâte que je me marie. Tout se passait très bien et j'en étais ravie. Il ne me rester plus qu'à séduire ma future belle famille.
Le lendemain je me suis mise sur mon trente et un. Je me suis maquillé légèrement , j'ai mis ma plus belle robe , des escarpins très fine pour rencontrer ma toute nouvelle famille, la famille Fall ( Fall ndiaga Yaram ).
Je suis allé chez eux à Thiès , une ville qui m'a toujours inspirée de par ses richesses culturelles. J'étais en compagnie de Pape , qui était très nerveux. J'ai su le calmer en lui caressant la barbe ; s'était bien joué sur ce coup.
On est arrivé à l'heure du déjeuner vers 14h 30. Heureusement ils étaient tous là , sauf le patriarche qui finissait de prendre son bain. J'ai rencontré la mère , Sofietou , une très belle dame. L'aîné de la famille Soxna Fall qui était beaucoup plus accueillante que la benjamine Soraya , une adolescente très pourrie à voir comment il se comporte.
— Contane na trop bismillah ( Je suis très contente , vous arrivez pile à l'heure pour le déjeuner ) Soxna démal wowi sa papa ( Soxna va chercher ton père ) il doit bien être prêt.
— ....Pas besoin , je suis là. Alors que nous vaut cette visite ? Mademoiselle...?
J'osais pas me retourner. Je sentais plus ma respiration . Cette voix, non. J'arrivai pas à croire en ce qui se passait. Ceci ne pouvait être vrai , monsieur Fall était donc le père de Pape Sidy Fall. Pourquoi moi ? Qu'ai je fais pour mériter une pareille punition. Pourquoi à ce moment ?
Je me suis retourné , et nos deux yeux se sont rencontrés dans le plus grand des hasards . Il a eu peur de la même manière que moi. On se fixait du regard , attirant au passage l'attention de tout le monde.
— Vous vous connaissiez ?
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Bonsoir , il reste l'épilogue et vous ne l'aurez jamais , et quand je dis jamais c'est jamais. Juste une poignet d'entre vous ( ceux qui commentent ) l'aurons en message privé. Et je suis srx , yén réwolen sakh , commenté rék gueni diay nékh , khamo lenma sakh nagnsi dem ba diékh.
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