Épisode 4
Je sortais de la prison où j'ai passé la nuit.
Une nuit qui est restée gravé dans ma mémoire et ce jusque là. J'avais mal , très mal même. Comment m'étais je retrouvé derrière ces grilles ? Moi qui avait pour ambition d'éviter cela aux innocents. Innocente je l'étais , mais pas au sens commun. Ils ont réussis à acheter ma dignité. Une dignité qui signifiait beaucoup pour moi. Maintenant elle est où cette dignité ? Refuser l'argent , accepter la liberté et garder le silence n'avait rien l'air d'héroïque. Je suis passé de dix à zéro. J'ai pris le chemin de facilité. Comment ? Mais comment ? J'avais lamentablement échoué. J'aurai dû rester et me battre pour ce qui était juste.
Je m'en suis malheureusement rendu compte bien après.
J'étais en voiture avec mon père qui était venu me prendre. Je lui en voulait beaucoup. Pourquoi il a fallu qu'il signe ces maudits papiers ? Il n'avait pas à faire ça. On aurait pu négocier autrement. Mais il a fallu que ma tante lui sort cette histoire à balles de peine de prison pour qu'il se mette à paniquer.
J'évitais une dispute du mieux que je pouvais , je voulais pas lui faire mal. Mais lui , il cherchait à me parler coûte que coûte.
— Diéyna...
— Papa , on reparlera après.
— Moi je préfère que ça soit maintenant. Qu'on en finisse une bonne fois pour toute . Tu n'a pas à m'en vouloir pour tous ces sacrifices que j'ai fais pour vous. Déjà cela fait six mois que je n'ai rien reçu de l'État. Je me suis débrouillé chaque jour que Dieu fait pour vous faire croire que tout allait bien. J'ai fais ces prêts pour que vous ne manquiez de rien. Les dépenses , tes achats , les achats de ta mère , même ton smartphone vient de cet argent. Je n'avais pas d'autres recours , c'est après que je me suis rabaissé en allant voir tante. Elle m'a prêté de l'argent , plusieurs fois même et ce pour t'offrir un cadeau après le bac. Je t'ai même pré-inscrite pour que tu poursuis tes études à l'étranger. Que voulais - tu que je fasse ? Que je vous laisse mourir de faim? Voir les autres se moquer de nous ? Et récolter de la piété des autres. Si j'avais pas agis de la sorte , tante nous aurait mis dehors sans un sous
J'étais muette face à de tels sacrifices, je savais plus quoi dire. Il avait fait tout ça pour moi. Il s'était sacrifié pour nous. J'avais de quoi avoir honte ce jour là. Je me rendais compte que j'avais un père extraordinaire. Un père qui s'était donné tant de mal pour nous.
— Désolé papa , je m'en veux tellement si tu savais.
C'est par suite qu'il m'a montré l'appartement qu'il avait acheté en ville. J'allais lui demander d'où il avait trouvé tout cet argent , s'était un si bel apparte . Seulement je pensais que s'était grace à l'argent économisé pour mes études.
Nous nous sommes installés dans cet apparte. S'était devenu notre chez nous. J'ai réalisé que ma mère ne s'était jamais senti si bien , elle était heureuse et je m'en faisais plus pour mon frère qui ne fréquentait plus les mafieux du quartier. Les jours passaient et des mois plus tard j'ai vu notre maison démolit et le projet de construction du nouveau centre commercial faisait la une des journaux locaux, et intéressait de plus en plus les médias qui nous harcelaient jours et nuits. Mon père m'avait demandé de ne rien leur dire , sinon on risquait grave. J'étais coincée dans un sphère étroit et tellement paisible. Je m'étais faites de nouveaux amis.
Nous vivions ainsi, jusqu'au jour où mon grant oncle , le cousin de mon père est venu nous voir accompagné de son fils . Lui qui ne voulait pas nous aider quand ma mère est allé lui demander de l'aide concernant oncle Seydou qui faisait le tout pour nous mettre dehors. J'avais vraiment pas envie d'être dans la même pièce que lui mais il s'avérait que j'étais la raison de leur venu.
— Désolé pour ce qui vous ait arrivé, je savais à tel point vous tenez à votre ancienne maison. Vous passez par des moments difficiles , et vous avez besoin d'aide et ça doit pas être si évident. Elhadji mon frère , je te propose de t'aider à gérer les dépenses si ta fille accepte de se marier avec mon fils ici présent. Il vient de finir ces études , je peux vous assurez qu'il a un avenir promettant. Bocar , a choisi ta fille parmi tant d'autres Parce-qu'elle est instruite et sait faire la cuisine.
— Elle ferai une bonne épouse ça j'en doute plus , elle est belle et ses formes n'en parlons plus mashallah. Sinon pour quoi je l'aurais choisi , nous crachait ce fameux Bocar.
Mais.. Mais...Pour qui ils se prenaient au juste. Qui leurs avaient dis que nous avions besoin de leur aide.
— Elhadji Qu'en pensez-vous de leur relation ? C'est dans notre intérêt à tous.
S'était pas à papa de décider de ce qu'il en était de mon avenir. Je venais à peine de décrocher mon bac. Le mariage pouvait très bien attendre. Même si je devais me marier ça serait pas dans ces conditions où , un cousin , le fils de l'ami de ton père , le fils de l'amie de ta mère ou je ne sais qui d'autre viendrait demander ta main. Sûrement pas , souvent ses mariages sont voués à l'échec où on se sent obliger d'aimer un homme ou une femme qu'on ne connait pas. On se sent prit au piège dans une relation qui n'avance pas , au lieu d'apprendre à bien se connaître ,on se fait mal mutuellement. Beaucoup de violence surgissent de ces genres de relation. Imaginez qu'on oblige une femme par les liens du mariage à passer la nuit avec un homme qui lui est presque inconnu , ça serait comme la poussée au viol. Imaginez de vivre chaque jour que Dieu fait avec un homme qui nous dégoute et ça sera pire quand vous aurez des enfants. Vous serez obliger de rester pour ne pas trop les affectés.
Je m'étais levé de là où j'étais assise.
— Mon oncle levez vous , vous aussi Bocar. Comment osez vous? Vous nous avez regarder souffrir et vous n'avez rien fait pour nous venir en aide. Maintenant que c'est fini ,vous voulez nous faire croire que vous partagez notre chagrin. Kholalma ki mom , diang limiy diang ba diékh takh melné kougn danoul diokh mou lékk , mougneu mougn mougn ba tokhi , khogneuleu khogneuleu khogne ba dar , wayala wayala way bamou faar , di wout pane boko soti , hun dolosi si nak , bilay dalossi. Boudé poule pondeuse guay weur démal déni biram Ndao poulailler yagui fofou né gnagu , kham guén né nékoumafi di togaka yéka diouri doom . J'ai à finir mes études et ma vie serai plus belle sans vous. Sortez tout de suite de chez nous.
Qu'est ce qui m'avez prit? Je venais de les insulter devant mes parents. Papa était très remonté contre moi , eux ils étaient partis. Ils avaient même oublier leurs chaussures , c'est mon frère qui leur a ramené. Au final ça s'est bien passé avec ma mère qui disait être très fier de moi , mais j'en avais dis de trop. Je ne leur avait dit que leurs quatre vérités. Vérité qui résumé « Que j'étais pas un trophée , après des années d'abstinence ce Bocar voulait verser sur moi des vagues de spermatozoïdes que je ne pouvais pas contenir du tout. Et que j'étais pas prête à lui donner des enfants , qu'il se trouve une poule pondeuse » . Au lieu d'être de mon côté , papa me répétait sans cesse que wakh day rafet ( on mesure son language ). Et s'était bien vrai , mais il fallait que je leur dise ce que j'avais dans le cœur. Surtout à ce Bocar qui ressemblait à un ferre à repasser , et il se permettait de dire « de belles formes ». Il n'était pas de taille. Je me sentais méchante après ce jour , fallait aux moins que j'apprenne à me contrôler. Fallait pas leur dire toutes ces choses , je les aient plus jamais revu.
S'était fini les vacances après. J'ouvrais un nouveau chapitre de ma vie. J'entrais dans une prestigieuse université. Je faisais parti des bacheliers (ières) orientés dans le privé. S'était super , j'allais faire cours l'après midi et le soir je rentrais. J'avais pas d'ami , tellement j'aimais mes livres.
Ça continuait ainsi et ceux jusqu'à la deuxième année d'étude. Le directeur m'avait convoqué dans son bureau.
— Diéynaba Diallo , alors vous êtes une des meilleurs étudiants de votre classe . Vous êtes studieuse et très ambitieuse même. Dans l'avenir vous êtes vouées à accomplir de grandes choses ,je l'espère . Bref Vous devez savoir , que c'est l'état qui payaient vos études l'année précédente.
— Oui. Qu'il y'a -t- il monsieur le directeur ? Quelque chose ne va pas ?
— C'est que cette année ci , ils ont un retard de six mois. Nous seront fort malheureusement dans l'obligation d'expulser les élèves sous leur ailes jusqu'à ce qu'il nous paye ce qu'il nous doit . Vous devez savoir que vos parents peuvent payer à leur place.
Je voyais mes rêves , au fond d'un trou noir. Je faisais plus attention au directeur. Je suis sorti en oubliant de refermer la porte.
J'étais assise sur une des chaises de la cafétaria. Je réfléchissais sur ce qui était de mon avenir. Déjà j'étais pauvre ; poursuivre mes études dans cette prestigieuse université signifiait beaucoup pour moi. Qu'allais je faire?
J'allais partir quand des filles se sont présentés à ma table. Elles étaient trois ,et je les connaissait de vue. Elles étaient sapés , je les enviées beaucoup.
— Éh ça va je t'ai vu sortir du bureau de «monsieur le directeur» ? C'est Hanna et toi.
— Ça va pas. Ils m'ont virés de l'école leur avais dis.
— Bienvenue dans le club des oubliés de notre chers État. Ça se passe toujours ainsi , ils nous orientent dans le privé et refusent de tenir leur promesse. Résultats on est obligé de travailler jour et nuit pour payer nos études. C'est fatigant mais ça en vaut la peine me lançait le plus belle des trois.
— Travailler ?? Mais qu'elle genre de travail rapporterai une si grosse sommes et pour une étudiante en plus ? Demandais je à ces filles.
— Il suffit juste que tu enlèves ces fringues , on t'en trouvera d'autres. Il faut être sexy pour récolter des millions en des semaines. T'a une belle poitrine , mets la en valeur et attire la clientèle me disait la fille du milieu.
— Vous vous êtes trompés de table , je suis pas dans ces genres de délires. Je préfère m'en aller.
J'ai voulu partir et elles m'ont retenues.
— Qu'est ce que tu crois toi ? D'après toi , Qu'est ce qui fait qu'il ait beaucoup d'étudiants dans cette université si la majeure partie devait s'en aller comme toi ? Réfléchi , même moi je suis passé par là , ils m'ont virés de l'école pour les mêmes raisons. Et pour poursuivre mes études j'ai dû prendre la bonne décision.
— La prostitution ??
— On est pas des prostituées mais des courtisanes. On fait la cours aux hommes , une seule soirée passé avec eux vaut 80.000 et si on couche disons que ça augmente de 40%. La majeure partie des clients sont des hommes en manque d'affection , il suffit juste d'être là pour eux. Pense y ma chérie et reviens nous voir.
— Je devrai plutôt aller vous dénoncer les avais je menacés.
— Comme si le directeur n'était pas un de ces hommes. Me lançait Hanna.
J'étais choqué. Comment elles pouvaient se permettre de me faire de telles propositions ?
À suivre...
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