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Sortie Nocturne

On sort du Bloody Mary. Jack me tient toujours par le bras. Je regarde une dernière fois derrière moi. Je crois que j'aurai quand même aimé rester un peu plus longtemps dans cette atmosphère protectrice. Maintenant, la chaleur du bar est remplacé par l'air glacée du milieu de la nuit.

Ils m'entrainent dans les rues que je ne connais même pas. Des rues petites et sombres. Je me rend compte que je m'approche de plus en plus des quartiers dit dangereux de ma petite ville. Ceux qui d'après ce qu'on dit son remplis de délinquants et de casseurs. D'un coup, mon ventre se noue. Merde, j'ai vraiment fait une belle connerie !

À ce moment, j'entend dans ma tête une petite voix chanter :


Quand tout l'monde dors tranquille

Dans les banlieues-dortoirs,

C'est l'heure où les zonards descendent sur la ville.

Qui est-ce qui viole les filles

Le soir dans les parkings ?

Qui met l'feu aux buildings ?

C'est toujours les zonards.

Alors c'est la panique sur les boulevards !

Quand on arrive en ville...

Quand on arrive en ville,

Tout l'monde change de trottoir.

On a pas l'air virils

Mais on fait peur à voir.

Des gars qui se maquillent

Ca fait rire les passants,

Mais quand ils voient du sang

Sur nos lames de rasoir

Ca fait comme un éclair dans le brouillard.

Quand on arrive en ville...

Quand on arrive en ville,

On arrive de nulle part.

On vit sans domicile,

On dort dans des hangars.

Le jour on est tranquille,

On passe incognito.

Le soir on change de peau

Et on frappe au hasard.

Alors préparez-vous pour la bagarre !

Quand on arrive en ville... **

Bravo, je flippe encore plus maintenant. J'ai l'impression qu'il va m'arriver quelque chose. Dans le fond, je me fait rire moi-même. Y a quelques heures, ça m'aurait pas gêné de me défenestrer, maintenant, crever dans un quartier bizarre, ça me fait flipper. Est-ce que j'ai vraiment envie de rejoindre Rae dans les étoiles en fait ?

On s'arrête sur une place entourée de voitures. Oh non...

- Dis moi Salem, tu as déjà cramé une voiture ?

Quoi ?! Mais pourquoi Jack me demande ça ?

- Euh... Non...

- Bien. Tu vois cette bagnole ? C'est celle du proprio des HLM du coin. Ce connard qui nous pique notre fric et nous fait payer une blinde pour vivre dans les logements insalubres. Avec notre fric, il peut se payer un Porsche, nous on doit prendre le bus. Alors regarde bien cette caisse Salem, dans 10 minutes, ce sera plus qu'un souvenir.

Il me lâche et avance avec ses copains vers la voiture. Mais dans quoi je me suis engagée moi...

Ils brisent la vitre avant et versent le contenue d'une bouteille sur les sièges. Jack revient vers moi.

- T'as des clopes ?

Sans réfléchir, je lui tend mon paquet et mon briquet.

Il sors une cigarette, l'allume et me rend mes affaires. Je le regarde avancer vers la voiture et là je comprend. Il se retourne vers moi, me regarde et jette la cigarette dans la voiture. Une flamme énorme s'élève alors dans le ciel. Je les voient alors tous les quatre qui courent vers moi, quand ils passent à mon niveau, Jack m'attrape la main.

- Faut qu'on se tire ! Cours !

J'ai l'impression d'avoir couru pendant des heures. On finit par s'arrêter devant un espèce de hangar désaffecté. L'espace de quelques instants, j'avais oublié ma peur et ma méfiance à leur égard mais maintenant, elle est revenue au galop. Je n'ai aucune envie de rentrer là-dedans.

- Bienvenue chez nous ! Viens, on va te faire visiter.

Il me pousse alors vers l'intérieur. On monte plusieurs escaliers branlant en fer. On arrive finalement sur une grande plateforme quasiment vide à l'exception de couvertures, oreillers, et vêtements entassés dans un coin.

- Et vous voulez me faire croire que vous vivez là ?

Je leur jette à tous les quatre un regard interrogateur.

- Oui.

- Je suis pas idiote, vu votre âge, vous avez forcément des parents !

- On les a quittés. On est partis de chez nous.

- Alors pourquoi vous continuez à jouer les justiciers en cramant des bagnoles ? Vous payez surement pas de loyers pour vivre ici !

Jack m'adresse un regard courroucé. Merde, je l'ai vexé.

- Ca c'est nos affaires et notre histoire. Ca te regarde pas.

J'hésite un moment. Je n'ai pas vraiment envie de rester ici. Je sors mon portable et je regarde l'heure. 2:14. Je décide de me jeter à l'eau.

- C'est pas que je m'ennuie avec toi et tes copains Jack, mais il est l'heure pour moi de rentrer, où alors mes parents vont m'assassiner vu l'heure.

- A ton aise, repars si ça te chante.

J'ai du mal à en croire mes oreilles. Il me laisse partir aussi facilement ? Mais alors pourquoi ils ont pris la peine de m'embarquer avec eux si ils ne voulaient rien de moi ? Pas le temps de réfléchir ou te tergiverser, c'est ma chance, je la saisis et je me dirige vers l'escalier.

- Mais compte pas sur nous pour te raccompagner.

Je m'arrête instantanément.

- Je n'ai pas besoin de vous pour rentrer chez moi. Je suis une grande fille, tu sais.

- Vraiment ? Tu vas traverser seule un quartier que tu connais pas et qui est rempli de voyou, à 2 heures du mat' ?

Je ferme les yeux. Il a raison. Je ne sais pas vraiment où on est. Et je serai bien incapable de rentrer seule chez moi. Et à cette heure, une fille qui se balade seule dans un quartier malfamé, je ne sais pas si c'est vraiment une bonne idée... Mais je veux rentrer chez moi. Maintenant. Le problème c'est que sans leur aide, je ne le pourrai jamais. Je me retourne alors vers eux et lance :

- Alors ramenez-moi ! Immédiatement !

- Mais tu as dit que tu n'avais pas besoin de nous. Je me trompe ?

Jack affiche un sourire de coin. Un sourire satisfait. Il m'énerve. J'ai compris ce qu'il veut. Il a envie de m'entendre dire que je me suis trompée. Même si ça doit briser ma fierté, si ça peux m'aider à rentrer chez moi je vais lui faire ce plaisir.

- T'avais raison. Voilà, content ? Maintenant ramenez-moi chez moi !

- Très. Mais on ne peux pas te ramener. Il est trop tard.

Il aborde un sourire satisfait. Il se retourne et commence à aider Andy, Mick et Jimmy à étaler les couvertures par terre. Mais merde, je peux pas rester là comme une idiote à ne rien faire. Je commence à sentir l'énervement monter en moi.

- MAIS BORDEL, SI JE PEUX PAS RENTRER, OU EST CE QUE JE VAIS DORMIR ?

Ils se retournent brusquement. Ils ne s'étaient sûrement pas attendu à ce que je me mette à hurler.

- Dors ici.

** Chanson : " Quand on arrive en ville" de Daniel Balavoine.

C'est la première chanson française que je met dans cette fiction. Je pense que ça mérite quand même d'être souligné !

A bientôt,

Raven.

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